Suite à de nouveaux échanges de correspondance,
voici ces réflexions-ci, aujourd’hui vendredi 22 avril 2022.
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ll me semble que désormais a vraiment été « intégré » le cousinage très effectif, au 3e degré, de Magdeleine Hiriart-Gaudin avec Maurice Ravel,
nés à 4 jours d’intervalle, les 7 et 11 mars 1875, lui à Ciboure, et elle à Saint-Jean-de-Luz.
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La résistance à l’admettre vraiment, jusqu’au déni tenu face à ses propres enfants, par exemple, de la part d’Edmond Gaudin (1903-1988), est probablement issu du fait que dans la famille Bibal-Gaudin, le petit-neveu d’une « gouvernante » _ Gachucha Billac _ et le fils d’une « femme de chambre » _ telle que l’a probablement été un court moment Marie Delouart, avant son départ en Espagne pour assister la modiste parisienne Madame Félix, puis, surtout, au retour d’Espagne, son mariage avec Joseph Ravel, le 3 mars 1873, à la mairie du XVIIIe arrondissement, à Paris _ tel qu’était en effet le petit Maurice Ravel, en son enfance et son adolescence, lors des vacances qu’il passait à Saint-Jean-de-Luz, auprès de sa grand-tante et marraine Gachucha Billac, « domestique » dans la famille Gaudin,
pouvait un peu difficilement passer tout de suite _ et même après, pour des raisons que j’ignore et qui me font question… _ pour un cousin effectif des grands amis Hiriart, et désormais parents, une fois réalisée l’union de Magdeleine Hiriart _ cousine au 3e degré de Maurice Ravel _ et Charles Gaudin le 28 septembre 1901, à Saint-Jean-de-Luz _ et Gachucha Billac étant encore vivante : elle décèdera moins de trois mois plus tard, le 17 décembre 1901, bien sûr au domicile des Gaudin, 41 rue Gambetta à Saint-Jean-de-Luz…
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Lui le petit Maurice dont la mère Marie Delouart, née à Ciboure en 1840, et la grand-mère Sabine Delouart, à Ciboure, en 1809, étaient toutes deux nées de pères inconnus.
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Et en effet le tout premier ancêtre masculin, en remontant dans le temps, de la branche maternelle de Maurice Ravel, était le cibourien Gratien Delouart (Ciboure, 1er mai 1748 – Ciboure, 21 août 1798)…
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Et de fait, toute sa vie de musicien célébré de par le monde entier, le discret et foncièrement humble Maurice Ravel a gardé trace, même discrète _ et entièrement prise sur soi _ de cette situation-là…
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Nonobstant son génie vraiment hors-pair de compositeur…
Cf ce qu’en dit le compositeur Karol Beffa dans le sublime entretien vidéocasté que j’ai eu avec lui à Bordeaux le 25 mars dernier ;
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Je suis sûr que les échanges à venir à propos de la famille luzienne des Gaudin, et au sujet des liens des membres de celle-ci avec Maurice Ravel
(ainsi que sa mère Marie Delouart, et que sa grand-tante et marraine Gachucha Billac),
seront non seulement passionnants, mais aussi très féconds pour un peu mieux éclairer l’histoire même de ces liens,
restés difficiles à connaître jusqu’ici, notamment faute d’abord de documents tangibles sur lesquels se fonder,
en plus de la transmission de la mémoire familiale des Gaudin et Courteault…
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En particulier pour ce qui concerne les séjours du petit Maurice à Saint-Jean, durant son enfance, puis son adolescence : cf les témoignages transmis au sein de la famille Gaudin…
Ainsi que, et c’est aussi important, en ce qui concerne les liens ayant existé avant 1875 _ la naissance à Ciboure, le 7 mars 1875, du petit Joseph-Maurice _ entre la mère de Maurice Ravel, Marie Delouart et l’arrière-grand-mère, Annette Bibal-Gaudin, de Maylen Gaudin-Lenoir (fille de Charles Gaudin et son épouse Magdeleine Hiriart-Gaudin) et Pascal Courteault (fils de Jane Gaudin et son époux Henri Courteault).
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Mais aussi, et forcément très lié à ces liens-là, pour mieux cerner l’historique, encore confus, de la situation de Gachucha Billac, la tante (et plus proche parente après Sabine Delouart, sa mère) de Marie Delouart, la mère de Maurice, auprès des Gaudin :
Edmond Gaudin et Annette Bibal se sont mariés à Saint-Jean le 23 janvier 1875 ;
et nous savons que Marie Delouart se trouvait à cette date présente à Ciboure _ il est donc tout à fait possible, et même très probable, qu’elle a assisté au mariage d’Annette et Edmond ce 23 janvier ! _
en raison
d’une part du décès (et ses suites) de sa mère, Sabine Delouart (décédée le 22 décembre 1874, en la maison San Esteven, rue du Quai, et mentionnée sur l’acte d’état civil de son décès comme étant de profession « marchande de poissons » ; elle était née le 11 mars 1809),
et d’autre part de l’accouchement à venir, à Ciboure plutôt qu’à Paris, du petit Maurice (ce sera le 7 mars 1875, au même endroit : rue du Quai, n° 12).
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Qui, de Sabine Delouart (née en 1809), ou de sa sœur Gachucha Billac (née en 1824), toutes deux mentionnées en ces actes d’état-civil à la mairie de Ciboure des 23 décembre 1874 et 8 mars 1875, comme de même profession : « marchandes de poissons » ; laquelle des deux faisait fonction de « concierge » en la belle maison San Esteven, au 12 de la rue du Quai ?
Et résidait donc au rez-de-chaussée de cette splendide demeure, là même où Marie Delouart accouchera de son petit Maurice le 7 mars, à « dix heures du soir » ?..
Cela demeure encore difficile à trancher…
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Le premier-né d’Edmond Gaudin et son épouse Annette, sera Charles, qui naîtra 10 mois plus tard, le 19 novembre 1875.
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Il me semble possible d’envisager, du simple fait de l’existence déjà, au moins depuis 1870, de liens _ de domesticité, probablement… _ entre Marie Delouart et Annette Bibal,
l’hypothèse que Gachucha Bibal (née le 15 mai 1824), la tante de Marie Delouart (née le 24 mars 1840),
aurait peut-être été, à moins que ce n’ait été plutôt sa nièce, Marie Delouart, elle-même ! ou bien toutes les deux.., déjà au service de la mère d’Annette Bibal (née le 28 avril 1845), Victoire Dupous (née le 9 juin 1822), veuve de Pierre Bibal (né le 5 septembre 1806) depuis le 12 septembre 1855,
et mère de 9 enfants, nés entre le 7 février 1844 (l’aîné Jean-Baptiste) et le 22 août 1855 (la benjamine Bernardine).
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En effet,
même si l’aîné d’entre ces 9 enfants Bibal, Jean-Baptiste Bibal, est décédé (âgé de 27 ans) _ au port de Rochefort _ le 18 février 1871 ; Marie, la jumelle de Pascal, le 13 mars 1849 ; Justine, le 31 mars 1854 ; Marie, le 13 mars 1855 ; et Marie-Martine-Eliza, le 14 octobre 1870,
il s’est trouvé qu’à partir du mois de février 1871, c’est-à dire au décès de ce fils aîné Jean-Baptiste,
encore 4 enfants Bibal demeuraient à la charge de Victoire Dupous, veuve Bibal, au 41 de la Grand Rue
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il s’agit de :
Annette (née le 28 avril 1845),
Pascal (né le 12 juin 1847),
Léon-Pierre (né le 1er mars 1849 ; et qui sera peintre lui aussi),
et enfin Bernardine (née le 22 août 1855), qui deviendra la« Tante Bibi » de la correspondance de Maurice Ravel avec sa grande amie Marie Gaudin…
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Mais déjà, en amont de cette date de février 1871,
le 12 septembre 1855, au moment de la disparition, à l’âge d’à peine 49 ans, de Pierre Bibal,
la veuve de celui-ci, Victoire Dupous, se trouve avoir à sa charge 6 enfants encore petits :
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11 ans pour Jean-Baptiste, 10 ans pour Annette, 8 ans pour Pascal, 6 ans pour Léon-Pierre, 22 mois pour Marie-Martine-Eliza, et 2 mois pour Bernardine.
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Et à cette date du 12 septembre 1855, Gachucha Billac avait 31 ans ; et sa nièce Marie Delouart, 15 ans…
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Il serait donc intéressant de savoir à partir de quelle date Gachucha Billac (indiquée de profession « marchande de poissons » et « domiciliée à Ciboure » sur l’acte d’état civil de la naissance de son petit-neveu Maurice Ravel, à la mairie de Ciboure le 8 mars 1875) serait entrée au service de Victoire Dupous, veuve Bibal ;
avant de devenir, mais à quelle date ?, la « gouvernante » des 6 enfants d’Edmond Gaudin ; l’aîné de ceux-ci, Charles, étant né le 19 novembre 1875 ; et le benjamin, Louis, le 23 février 1886 (il décèdera de maladie le 2 novembre 1899).
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Et de savoir aussi ce qu’il en a été, plus précisément, du service, dont Pascal Courteault a été, à ma connaissance, le premier à faire état, de Marie Delouart auprès de cette même famille Dupous-Bibal _ c’est-à dire Victoire Dupous-Bibal, puis Annette Bibal-Gaudin _, avant son départ pour Madrid, probablement en 1871, avec la modiste parisienne Madame Félix, en remplacement d’Annette Bibal, retenue cette année-là à Saint-Jean-de-Luz afin de veiller à la convalescence, après blessures de guerre, de celui qui n’était encore que son fiancé, Edmond Gaudin…
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Toutes ces questions sont loin d’avoir été résolues,
peut-être, d’abord, faute d’avoir été clairement posées : mais qui s’y intéressait vraiment ?
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Il faudrait donc tâcher de réunir, d’une part, des souvenirs de famille transmis d’une génération à l’autre,
et, peut-être aussi, et surtout, quelques éventuelles traces documentaires tangibles qui auraient pu être conservées…
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De toutes façons, c’est détail après détail, indice de piste après indice de piste, que la recherche est à même, patiemment et méthodiquement, de progresser…
Du moins pour qui s’intéresse à la vérité des faits à établir sérieusement….
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À suivre…
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Ce vendredi 22 avril 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa
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