Posts Tagged ‘Charles Gaudin

Quelques précisions sur la genèse des « Chansons madécasses » de Maurice Ravel, d’après Roland-Manuel ; ainsi que sur quelques cousinages cibouro-luziens faisant de Maurice Ravel, cibourien, un cousin apparenté à ses amis Gaudin, luziens : ce qui est tu et ce qui est dit…

15mai

 

À toutes fins utiles,
et qui confortent les intuitions si justement exprimées par Thomas Dolié lors de son passionnant travail de « mise en place » samedi dernier…
Samedi prochain 18 mai, à Saint-Jean-de-Luz, je rencontrerai de nouveau Maylen Lenoir-Gaudin, 
petite-fille de la cousine au 3e degré de Maurice Ravel, Magdeleine Gaudin-Hiriart, née à Saint-Jean-de-Luz le 11 mars 1875,
soit 4 jours après la naissance de son cousin Maurice Ravel, né lui le 7 mars 1875 à Ciboure, la cité jumelle de Saint-Jean-de-Luz…
Maylen Lenoir, née Gaudin, en 1942, a très bien connu sa grand-mère Magdeleine, décédée à Saint-Jean-de-Luz le 19 juin 1968,
personne très affable, volubile et joyeuse…
Mais celle-ci, non plus que son fils Edmond Gaudin, n’a jamais parlé à ses petits-enfants de son cousinage avec Maurice Ravel ;
un cousinage que ceux-ci ignoraient donc !!!
Maylen Lenoir m’a raconté en détails divers souvenirs de sa famille du petit Maurice Ravel, venant, enfant puis adolescent, passer quelques vacances à Ciboure et Saint-Jean-de-Luz,
et venant rendre visite à sa chère grand-tante (et marraine) Gachucha Billac (Ciboure, 15 mai 1824 – Saint-Jean-de-Luz, 17 décembre 1902),
qui était depuis 1875 la domestique-gouvernante des 7 enfants Gaudin, nés entre le 19 novembre 1875, l’aîné Charles, et le 23 février 1886, le benjamin Louis.
Hélas n’existe à notre connaissance nul document, nulle lettre, qui ait été conservé concernant les moments d’enfance et d’adolescence de Maurice Ravel, lors de séjours de vacances à Ciboure et Saint-Jean-de-Luz, avant 1897 ;
existent seulement de très vivaces _ et fiables ! _,souvenirs familiaux des Gaudin concernant la présence chez eux du petit Maurice, en particulier avant le décès de sa grand-tante (et marraine), et gouvernante des enfants Gaudin, au 41 de la rue Gambetta, Gachucha Billac, le 17 décembre 1902…
Et ce sont Charles (né le 19 novembre 1875) et Pierre Gaudin (né le 7 février 1878) qui sont allés déclarer à la mairie de Saint-Jean-de-Luz le décès de leur chère nounou, Engrâce (dite Gachucha) Billac, décédée en leur domicile familial, au 41 rue Gambetta
_ et c’est à ce même Pierre Gaudin ainsi qu’à son frère Pascal, tués ensemble au Chemin des Dames le 12 novembre 1914, que Maurice Ravel a dédié le sublime « Rigaudon » du sublime « Tombeau de Couperin ».
C’est par le mariage de sa cousine Magdeleine Hiriart, le 28 septembre 1901, que Maurice Ravel est devenu un peu plus, ou un peu mieux, que le petit-neveu et filleul de la domestique des Gaudin, sa chère Gachucha Billac ;
mais sans pourtant jamais être considéré dès lors comme un « cousin », ne serait-ce que par alliance, des Gaudin, pourtant ses grands amis de toute leur vie, à Saint-Jean-de-Luz,
qui l’ont très souvent hébergé en leurs successifs domiciles luziens.
Et surtout la très aimable Marie Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 3 mars 1879 – Saint-Jean-de-Luz, 8 décembre 1876) était l’amie la plus proche de Maurice Ravel…
Maurice Ravel était donc d’abord, et est demeuré quelque part, ensuite, pour les Gaudin, le petit Maurice, petit-neveu et filleul de leur domestique Gachucha Billac,
auquel on réservait à table, quand il était enfant, les assiettes ébréchées…
Et même une fois devenu le musicien reconnu et même universellement célébré, et surtout l’ami très cher, volontiers hébergé par Marie Gaudin et sa famille,
Maurice Ravel ne fut pas considéré par les Gaudin comme le « cousin » qu’il était pourtant, par apparentement, bel et bien ! Même si c’était seulement par alliance pour les Gaudin, à l’exception de sa cousine effective, elle, Magdeleine née Hiriart, ainsi que son fils Edmond Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 30 mai 1903 –  Saint-Jean-de-Luz, 28 décembre 1988), le père de Maylen Gaudin-Lenoir et de son frère aîné Charles-Paul Gaudin (Saint-Jean-de-Luz 15 janvier 1938 – Saint-Jean-de-Luz, 25 mai 2006).
Mais peut-être que d’autres faits très ultérieurs par rapport à l’enfance et l’adolescence, mais bien tenus secrets, ont aussi en partie joué sur l’image un peu étrange de Maurice Ravel dans l’esprit d’au moins quelques uns des membres de la famille Gaudin-Courteault ; et il me semble qu’il y a probablement là de quoi encore creuser, par-delà les patines du temps, et la succession des générations, en cette famille, la plus proche pourtant, en amitié, de Maurice Ravel, à Saint-Jean-de-Luz…
Sur cela, cf notamment, et plus spécialement, mes 2 articles explicatifs des 17 et 18 août 2022 :
Bien sûr, cette généalogie issue des Delouart, Etcheverry-Hiriart, et des Bibal-Gaudin, et ces menues anecdotes familiales des Gaudin à propos de Maurice Ravel, ne concernent apparemment pas directement le travail musical sur les « Chansons madécasses« , mais cela peut tout de même au moins intéresser la curiosité quant au contexte d’arrière-fond de création d’un compositeur assez introverti, dont la voie privilégiée d’expression de lui-même fut, et quasi exclusivement, sa musique.
Et à cet égard, ces étranges, dérangeantes, puissantes « Chansons madécasses » en disent déjà beaucoup : il faut les écouter égrener leurs secrets…
Ce mercredi 15 mai 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

A la rubrique « Saint-Jean-de-Luz », le détail du concert de Marguerite Long au Golf-Hôtel (de Saint-Jean-de-Luz) le 17 septembre 1918 : Beethoven, Fauré, Chopin, Albeniz, Samazeuilh, Debussy, Liszt, mais pas « Le Tombeau de Couperin » de Maurice Ravel, pour lequel elle n’était pas encore tout à fait émotivement prête…

01mai

En complément de son très précieux courriel d’avant-hier lundi 29 avril en réponse immédiate à l’envoi de mon article « « ,

Manuel Cornejo m’adresse ce mercredi 1er mai, à 00h 05, ces très intéressantes précisions-ci :

Cher Francis Lippa et ami,
Merci beaucoup pour votre article, que je trouve de retour d’une nouvelle journée de recherches dans des archives avec encore de petites découvertes, que je garde secrètes jusque 2025…
Je tiens juste à faire deux précisions _ merci ! les précisions sont toujours grandement utiles, ne serait-ce que, et d’abord, pour d’ultérieures recherches : le moindre détail pouvant constituer un formidable indice pour un bientôt fructueux questionnement ! _ :
le concert de Marguerite Long au Golf Hôtel eut lieu le 17 septembre 1918 _ voilà _ et elle y joua des morceaux de Beethoven, Fauré, Chopin, Albéniz, Samazeuilh _ ami de Ravel, notamment lors de leurs séjours de vacances à Ciboure et Saint-Jean-de-Luz, compositeur bordelais (Bordeaux, 2 juin 1877 – Paris, 4 juin 1867), et que j’ai pu croiser peu de temps avant son décès au mois de juin 1967 , je me souviens de sa haute prestance, à quelques conférences de la Société de Philosophie de Bordeaux (Maurice Dupuy, sur Max Scheler ; Jean Hyppolite, Pensée formelle et Machine ; Etienne Borne, Ethique et Politique), dont je me trouve depuis plusieurs années être vice-président… _, Debussy et Liszt. Pour le détail de ce programme, sans Le Tombeau de Couperin…, voir en libre accès pour tous les internautes ma saisie effectuée dans la base de données Dezède à laquelle je collabore activement : https://dezede.org/evenements/id/92474
Et voici ici le détail de ce très beau programme de matinée à 15h 30 au Golf-Hôtel, donné le 17 septembre 1918 (la guerre n’était alors pas finie) pour le compte de la Société Charles Bordes, et au bénéfice des prisonniers de guerre nécessiteux de Saint-Jean-de-Luz, Ciboure et Urrugne :
2° mon édition de la correspondance, écrits et entretiens de Maurice Ravel de 2018 regroupant 2.700 documents est hélas épuisée mais… je prépare activement une édition revue, corrigée et augmentée pour 2025, 150e anniversaire de naissance,
qui comportera environ 150 documents supplémentaires, avec, vous le verrez, des documents supplémentaires en lien avec Saint-Jean-de-Luz… _ ainsi que, peut-être, quelques découvertes miennes concernant la généalogie cibourienne et luzienne, côté Delouart, de Maurice Ravel ; cf à nouveau, et parmi bien d’autres de mon blog « En cherchant bien« , mes  articles « «  et «  » des 17 et 18 août 2022, qui en donnent une utile synthèse, et corrigent des erreurs de précédents biographes pas assez rigoureux de Ravel, concernant en particulier la grand-tante (et marraine) du petit Maurice, Gachucha Billac (Ciboure, 15 mai 1824 – Saint-Jean-de-Luz, 17 décembre 1902) :
sur l’acte de décès d’Engrace Billac, « domestique, célibataire, âgée de quatre-vingt-trois ans, née à Ciboure, fille de feu Jacques Billac et de feue Marie Delouart, son épouse », décédée au 41 rue Gambetta, au domicile des Gaudin,  figurent les noms de ceux qui sont venus déclarer son décès : « Charles Gaudin, capitaine au long cours, âgé de vingt-sept ans, et Pierre Gaudin, employé, âgé de vingt-quatre ans, voisins (sic) de la défunte« ces enfants Gaudin dont Gachucha Billac était, depuis leur naissance, la gouvernante (et au domicile desquels elle résidait, 41 rue Gambetta, et recevait son petit-neveu et filleul Maurice Ravel, ainsi ami d’enfance des enfants Gaudin…) :
Charles Gaudin (Saint-Jean-de- Luz, 19 novembre 1875 – Bimbo, 12 septembre 1910), qui depuis le 28 septembre 1901 était l’époux de Magdeleine Hiriart (Saint-Jean de Luz, 11 mars 1875 – Saint-Jean-de-Luz, 19 juin 1968) la cousine au 3e degré de Maurice Ravel,
et Piere Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 7 février 1878 – Oulches-Hurtebise, 12 novembre 1914), qui est, avec son frère Pascal Gaudin (Saint-Jean-de Luz, 31 janvier 1883 – Oulches-Hurtebise, 12 novembre 1914), le dédicataire du sublime « Rigaudon«  du sublime « Tombeau de Couperin«  de Maurice Ravel
Ravelamente,

Voilà !

Toute vraie recherche demande méthode, confiance et optimisme, mémoire et imageance, ténacité, à la fois suite dans les idées et grande capacité d’ouverture, ainsi que, éventuellement, quelques amicales lumineuses, et un peu chanceuses _ telles des bouteilles lancées à la mer dont les messages finissent par rencontrer d’improbables destinataires inconnus, qui, y répondant, engagent une féconde conversation, un vrai dialogue… _, collaborations, en plus, et surtout, d’une vraie passion :

des qualités que possède Manuel Cornejo :

et à nouveau bravo ! et grand merci à lui !..

Ce mercredi 1er mai 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Ce qu’a changé, ou pas, le mariage de la cousine de Ravel Magdeleine Hiriart avec Charles Gaudin, le 28 septembre 1901 à Saint-Jean-de-Luz, sur la position de Maurice Ravel au sein de la famille Bibal-Gaudin, à Saint-Jean-de-Luz, dans laquelle la grand-tante et marraine du petit Maurice, Gachucha Billac, était domestique-gouvernante des enfants Gaudin, de 1875 à son décès en 1902…

18août

En forme de suite à mon article d’hier « « ,

cette réflexion-ci sur la diversité un peu contrastée des regards portés rétrospectivement sur Maurice Ravel, sa personnalité, ou encore son œuvre, par ses amis luziens de la famille Gaudin…

Et je me place à ce moment charnière du 28 septembre 1901, quand, par le mariage de sa cousine au 3e degré Magdeleine Hiriart avec Charles Gaudin, le fils aîné d’Edmond Gaudin et Annette Bibal, Maurice Ravel, âgé alors de 26 ans, et reçu depuis bien longtemps dès son enfance en cette maison des Dupous-Bibal-Gaudin du 41 rue Gambetta, s’est trouvé devenir ainsi apparenté à la famille Gaudin au sein de laquelle sa grand-tante Gachucha Billac était depuis 1875 la domestique-gouvernante des enfants…

Les regards des « amis » Gaudin-Bibal-Dupous, à Saint-Jean-de-Luz, sur le petit Maurice Ravel, né à Ciboure le 7 mars 1875, ont ainsi forcément « évolué« 

le jour, ce 28 septembre 1901, donc, où le petit Maurice _ âgé alors de 26 ans _ n’a plus été seulement le petit-neveu et filleul de la domestique de la maison Gaudin qui faisait office de gouvernante des enfants _ Charles (1875 – 1910), Marie-Pascaline (1876 – 1877), Pierre (1878 – 1914), Marie (1879 – 1976), Jane (1880 – 1979), Pascal (1883 – 1914) et Louis (1886 – 1899) Gaudin _ d’Annette Bibal et son époux Edmond Gaudin, Gachucha Billac (Ciboure,  15 mai 1824 –  Saint-Jean-de-Luz, 17 décembre 1902), laquelle était la sœur de la grand-mère maternelle de Maurice, Sabine Delouart (Ciboure, 11 mars 1809 – Ciboure, 22 décembre 1874),

quand la cousine au 3e degré de Maurice, Magdeleine Hiriart (née à Saint-Jean-de-Luz le 11 mars 1875) _ fille de Dominique Hiriart (Saint-Jean-de-Luz, 28 janvier 1849 – Saint-Jean-de-Luz, 20 décembre 1926), petite-fille de Marie Etcheverry (Saint-Jean-de-Luz, 21 juin 1817 – Saint-Jean-de-Luz, 27 décembre 1850), arrière-petite-fille de Marie-Baptiste Delouart (Ciboure, 17 octobre 1784 – Saint-Jean-de-Luz, 3 janvier 1842) ; laquelle était la sœur de Marie-Baptiste Delouart (Ciboure, 29 juin 1782- Ciboure, 23 août 1855), l’arrière grand-mère de Maurice Ravel _, a épousé Charles Gaudin (né à Saint-Jean-de-Luz le 19 novembre 1875), le fils aîné des 7 enfants d’Edmond Gaudin (Saint-Jean-deLuz, 17 novembre 1844 – Saint-Jean-de-Luz, 28 décembre 1920) et son épouse Annette Bibal (Saint-Jean-de-Luz, 28 avril 1845 – 21 novembre 1936 _ lesquels s’étaient mariés le 27 janvier 1875 à Saint-Jean-de-Luz.

On peut probablement s’interroger aussi, au passage, déjà sur la position qu’avait occupée _ en tant que domestique ?.. en tant qu’amie de jeunesse ?.. _ la mère de Maurice Ravel, Marie Delouart (Ciboure, 24 mars 1840 – Paris, 5 janvier 1917), auprès de la famille Bibal-Dupous (et notamment auprès d’Annette Bibal, née à Saint-Jean-de-Luz le 28 avril 1845), avant le voyage et le séjour, en 1871 ou 72 _ les données biographiques demeurent ici confuses ! _ que Marie Delouart a fait en Espagne, pour accompagner et assister _ précisément en remplacement d’Annette Bibal, qui avait alors dû, cette année-là, demeurer à Saint-Jean-de-Luz afin de veiller sur son fiancé Edmond Gaudin, encore mal remis de blessures reçues lors de la guerre contre la Prusse en 1870 _ la modiste parisienne Madame Félix allant présenter à Madrid sa collection annuelle de chapeaux _ comme Annette Bibal l’avait fait les années précédentes _ ; voyage et séjour madrilènes au cours desquels Marie Delouart allait faire la rencontre _ peut-être dans les jardins d’Aranjuez… _ de Pierre-Joseph Ravel (19 septembre 1832 – Paris, 13 octobre 1908), qu’elle épouserait peu après, à Paris, le 30 avril 1873…   

De petit-neveu et filleul de la domestique de la maison Dupous-Bibal-Gaudin qu’était sa grand-tante Gachucha Billac, que le petit Maurice était jusqu’alors, 

ce 28 septembre 1901-là Maurice Ravel devenait en effet aussi un parent _ certes un peu éloigné dans les degrés de cousinage… _ de la famille Gaudin en tant que cousin au 3e degré de la belle-fille de la maison Dupous-Bibal-Gaudin _ au 41 rue Gambetta _, Magdeleine Hiriart-Gaudin,

la bientôt mère du premier petit-fils de cette maison Gaudin, le petit Edmond, qui allait naître à Saint-Jean-de-Luz le 30 mai 1903.

Même si les absences successives (en 1809 , puis en 1840) de pères légitimes connus pour les naissances d’enfants en cette famille Delouart _ dans la généalogie de la branche maternelle Delouart de Maurice Ravel, sa mère Marie Delouart, née en 1840, et sa grand-mère Sabine Delouart, née en 1809, sont toutes deux nées de père inconnu : le premier père légitime identifié remonte au cibourien Gratien Delouart (1748-1798), le père de Marie-Baptiste Delouart (1782 – 1855), l’arrière-grand-mère maternelle de Maurice Ravel… _ ne facilitaient pas la reconnaissance en des milieux en pleine ascension sociale tels que les Bibal et les Gaudin (et aussi les Hiriart) à Saint-Jean-de-Luz au XIXe siècle…

Entre-temps _ c’est-à-dire entre le mariage de Charles Gaudin et Magdeleine Hiriart le 28 septembre 1901 et la naissance de leur fils unique le petit Edmond Gaudin le 30 mai 1903 _, et en cette même maison du 41 rue Gambetta, décèdera le 17 décembre 1902 la domestique-gouvernante des enfants Gaudin, Gachucha Billac, âgée de 78 ans ; puis, deux semaines après le 30 mai, le 16 juin 1903, c’est la maîtresse de la maison du 41 rue Gambetta, Victoire Dupous-Bibal (née à Saint-Jean-de-Luz, le 9 juin 1822 ; et veuve de Pierre Bibal depuis le 12 septembre 1855), qui disparaît à l’âge de 81 ans.

Le statut de Maurice Ravel, qui devenait ces années-là, et c’est à relever, un musicien de mieux en mieux reconnu, a-t-il pour autant vraiment changé au sein de la maison Gaudin du 41 rue Gambetta ? Du fait de la position de sa cousine au 3e degré Magdeleine au sein de cette famille Gaudin, Maurice Ravel est-il désormais regardé comme un parent _ le cousin qu’il est… _ au sein la famille Gaudin ?..

Au regard de la correspondance conservée et accessible _ in l’indispensable Intégrale de la Correspondance de Maurice Ravel publiée par Manuel Cornejo aux Éditions Le Passeur _ de Maurice Ravel avec des membres de la famille Gaudin, cela n’est certes pas flagrant !..

Un ami, oui ; un cousin éloigné, non.

Pour un tel dossier à ouvrir, nous ne disposons en tout et pour tout jusqu’ici que de deux lettres de condoléances (en date des 8 octobre 1910 _ « Ma chère cousine« , à la page 246.. _ et 24 novembre 1914 _ « Mon cher Maurice«  « Votre cousine, Madeleine« , à la page 403… _) échangées entre Maurice Ravel et sa cousine Magdeleine Hiriart-Gaudin à l’occasion des décès du mari de Magdeleine, Charles Gaudin, disparu en mission diplomatique noyé sur le fleuve Oubangui le 12 septembre 1910, puis des deux beaux-frères de Magdeleine Pierre et Pascal Gaudin, tués ensemble par un même obus à leur arrivée sur le front, le 12 novembre 1914…

Et il nous faut aussi considérer que beaucoup de lettres, en particulier avec la très aimable Marie Gaudin, ont hélas disparu, ou ne nous sont pas accessibles… C’est fort dommage…

Et nous ne disposons pas non plus d’autres lettres échangées entre Maurice Ravel et sa cousine Magdeleine Hiriart-Gaudin…

Mais le regard de la famille Gaudin sur Ravel et sa personnalité n’a pas évolué non plus dans ce qui demeure présent de la mémoire familiale transmise dans la famille Gaudin et la famille Courteault, aux témoignages développés et fort aimables des conversations détaillées que j’ai pu avoir, à plusieurs reprises, avec Maylen Gaudin-Lenoir, fille d’Edmond Gaudin, et son cousin Pascal Courteault, fils de Pierre Courteault…

À l’exception bien affirmée de la personnalité chaleureuse et ouverte et joyeuse de la très fidèle amie de toutes leurs vies, Marie Gaudin (1879 – 1976), ainsi que de la charmante Annie Courteault (1913- 1994),

il semble bien que le regard dominant porté sur Maurice Ravel, homme discret, humble et pudique, au sein de la famille Gaudin, est demeuré pour l’essentiel celui porté à l’origine sur le petit-neveu de la domestique Gachucha Billac, auquel, enfant, étaient réservées les assiettes ébréchées… ;

y compris, et bien plus tard _ et même musicalement ! _, de la part d’Edmond Gaudin (1903 – 1988) et de son cousin Pierre Courteault (1910 -2006), pour lesquels Maurice Ravel ne ménageait pas son affectueuse attention.

Des questions qui continuent de me travailler…

À suivre…

Ce jeudi 18 août 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

Un commode tableau des liens de parenté (Delouart) de Maurice Ravel (1875 – 1937) et Magdeleine Hiriart (1875 – 1968), mère d’Edmond Gaudin (1903 – 1988) ; et du cousinage (Bibal) de ce dernier avec Pierre Courteault (1910 -2006) ; descendants des ancêtres Gratien Delouart (1748 – 1798) et Jean Bibal (1725 – 1795)

17août

À ce moment de ma recherche concernant les cousinages cibouro-luziens de Maurice Ravel,

j’éprouve le besoin,

pour des raisons de commodité de synthèse des rapports familiaux bien effectifs entre Maurice Ravel (Ciboure, 7 mars 1875 – Paris, 28 décembre 1937), les Hiriart et les Gaudin, 

et cela via le mariage à Saint-Jean-de-Luz le 28 septembre 1901 de Magdeleine Hiriart (Saint-Jean-de-Luz, 11 mars 1875 – Saint-Jean-de-Luz, 19 juin 1968) avec Charles Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 19 novembre 1875 – Bimbo, 13 septembre 1910) _ avec, aussi, l’attache des Gaudin aux Bibal, par le mariage à Saint-Jean-de-Luz, le 27 janvier 1875, d’Annette Bibal (Saint-Jean-de Luz, 28 avril 1845 – Saint-Jean-de-Luz, 21 novembre 1936) avec St-Martin-Edmond Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 17 novembre 1844 – Saint-Jean-de-Luz, 28 décembre 1920) _,

de résumer-figurer la généalogie familiale, issue d’une part de Gratien Delouart (Ciboure, 1er mai 1748 – Ciboure, 21 août 1798), le cibourien, et d’autre part de Jean Bibal (1725 – 23 mai 1795) _ père de l’haspandar Baptiste Bibal (Hasparren, 1768 – Saint-Jean-de-Luz, 21 mai 1825) _tous deux ancêtres communs, à la cinquième génération, d’Edmond Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 30 mai 1903 – Saint-Jean-de-Luz, 28 décembre 1989).

Ne descendant pas de Gratien Delouart (1748 – 1798) _ et donc non cousin avec Maurice Ravel qui lui en descend à la quatrième génération (Marie-Baptiste Delouart, Sabine Delouart et Marie Delouart, la mère de Maurice Ravel _mais descendant _ par sa mère Jane Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 16 octobre 1880 – Saint-Jean-de-Luz, 28 mars 1979), fille d’Annette Bibal, fille de Pierre Bibal, fils de Baptiste Bibal, fils de Jean Bibal _ de Jean Bibal (1725 – 1795),

Pierre Courteault (Paris, 21 avril 1910 – Ascain, 15 décembre 2006)

est cousin germain d’Edmond Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 30 mai 1903 – Saint-Jean-de-Luz, 28 décembre 1989) _ dont le père, Charles Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 19 novembre 1875 – Bimbo, 13 septembre 1910), est le frère aîné de Jane Gaudin, la mère de Pierre Courteault.

Edmond Gaudin (1910 – 1988) a donc pour ancêtres et Gratien Delouart et Pierre Bibal ; tandis que Pierre Courteault (1910 – 2006) a pour ancêtre Pierre Bibal, mais pas Gratien Delouart.

Ce qui a pour implication la parenté effective d’Edmond Gaudin et ses descendants _ dont sa fille Maylen Gaudin _ avec Maurice Ravel ;

alors que ce n’est pas le cas de Pierre Courteault et de ses descendants _ dont son fils Pascal Courteault.

Voici l’arbre de la succession des générations que cela donne _ en rouge, les personnes sans descendance connue _ :

                                                     Gratien Delouart (1748-1798)                                       

Marie-Baptiste Delouart (1782-1855)      Marie-Baptiste Delouart (1784-1842)

Sabine Delouart (1809-1874)                      Marie Etcheverry (1817-1850)

Marie Delouart (1840-1917)                         Dominique Hiriart (1849-1926)

Maurice Ravel (1875-1937)                           Magdeleine Hiriart (1875-1968)

                                                                                 Edmond Gaudin (1903-1988)                

                                                                                 Maylen Gaudin (1942)                

                                                             Jean Bibal (1725-1795)

                                                             Baptiste Bibal (1768-1825)

                                                             Pierre Bibal (1806-1855)

                          Annette Bibal (1845-1936)                                  Pascal Bibal (1847-1898)

Charles Gaudin (1875-1910)  Jane Gaudin (1880-1979)    François-Ignace Bibal (1878-1944) 

Edmond Gaudin (1903-1988) Pierre Courteault (1910-2006)

Maylen Gaudin (1942)               Pascal Courteault (1944)

Annette Bibal (1845-1936)        Pascal Bibal (1847-1898)       Bernardine Bibal (1855-1943)

                  François-Ignace Bibal (1878-1944) Grégoire Bibal (1882-?)

                                                                                         ?

À suivre…

Ce mercredi 17 août 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

« Le Quai Ravel » (à Ciboure), oeuvre (en 1923) de François-Xavier Bibal (1878 – 1944), mise en vente (aux enchères) à Bordeaux le 22 septembre prochain ; et les liens de Maurice Ravel avec les Bibal et les Gaudin, via sa cousine (côté Delouart) Magdeleine Hiriart…

16août

« Le Quai Ravel » _ à Ciboure _,

une petite huile sur panneau de 24 cms sur 33,5, disposée en un cadre de chêne et bois peint, datée de 1923, et signée François-Xavier Bibal (Saint-Jean-de Luz, 17 septembre 1878 – Saint-Jean-de-Luz, 26 mai 1944),

sera mise aux enchères _ lot 33 _ à Bordeaux le 22 septembre prochain.

On sait la proximité _ durant toute sa vie : Ciboure, 7 mars 1875 – Paris, 28 décembre 1937) _ de Maurice Ravel (Ciboure, 7 mars 1875 – Paris, 28 décembre 1937) avec les familles Gaudin et Bibal de Saint-Jean-de-Luz.

 

Et mes recherches ont permis d’établir la parenté très effective de Magdeleine Hiriart (Saint-Jean-de-Luz, 11 mars 1875 – Saint-Jean-de-Luz, 19 juin 1968) avec son cousin bien réel Maurice Ravel.

L’époux de Magdeleine Hiriart, Charles Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 9 novembre 1875 – Bimbo, 13 septembre 1910),

étant le fils aîné d’Annette Bibal (Saint-Jean-de-Luz, 28 avril 1845 – Saint-Jean-de-Luz, 21 novembre 1936) et son époux St-Martin-Edmond Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 17 novembre 1844 – Saint-Jean-de-Luz, 28 décembre 1920) _ leur mariage a eu lieu à Saint-Jean-de-Luz le 27 janvier 1875 _

il se trouve que le fils unique de Charles Gaudin et Magdeleine Hiriart, Edmond Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 30 mai 1903 – Saint-Jean-de-Luz, 28 décembre 1988), lui-même ami _ et chauffeur en leurs virées automobiles de par le pays basque à la fin des années 20 et début des années 30 ; cf cet indispensable outil de connaissance sur Ravel que constitue la Correspondance de Maurice Ravel publiée par Manuel Cornejo !.. _ de Maurice Ravel,

était,

par sa grand-mère paternelle Annette Bibal et son grand-oncle, frère cadet d’Annette, le peintre Pascal Bibal (Saint-Jean-de-Luz, 12 juin 1847 – Bilbao, 2 avril 1898),

cousin germain de François-Xavier Bibal, le peintre qui nous intéresse ici,

auteur de ce « Quai Ravel« , en 1923… 

Dans la correspondance jusqu’ici retrouvée de Maurice Ravel,

les noms des peintres Pascal Bibal et son fils aîné François-Ignace Bibal ne sont pas jusqu’à ce jour apparus.

Et pourtant François-Ignace Bibal,

très proche affectivement de ses tantes Annette Bibal-Gaudin et Bernardine Bibal  _ la « Tante Bibi » de la famille Gaudin de la Correspondance de Maurice Ravel _ (Saint-Jean-de-Luz, 22 août 1855 – Saint-Jean-de-Luz, 28 février 1943),

et Maurice Ravel _ son quasi cousin par alliance, via Magdelaine Hiriart, son époux Charles Gaudin, la belle-mère de Magdelaine Annette Bibal-Gaudin, et le frère de celle-ci (et père de François-Ignace Bibal), Pascal Bibal… _

devaient forcément croiser leurs pas lors des divers séjours à Saint-Jean-de-Luz de Maurice Ravel :

que ce soit au 41 rue Gambetta, puis _ à partir du mois de juillet-août 1924 _ à la Villa Mirentxu, rue du Midi et au 5 Place Maréchal-Foch,

je veux dire aux domiciles des Gaudin (Annette Bibal-Gaudin, Marie Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 3 mars 1879 – Saint-Jean-de-Luz, 8 décembre 1976) _ la meilleure (et plus proche) amie luzienne de Maurice Ravel ! _, Jane Gaudin-Courteault (Saint-Jean-de-Luz, 18 octobre 1880 – Saint-Jean-de-Luz, 28 mars 1979), qui reviendra vivre à Saint-Jean-de-Luz après le décès de son mari Henri Courteault (Pau, 26 août 1869 – Paris, 2 novembre 1937),

ou aux domiciles des Bibal

_ ou encore aux toutes proches rue Garat, ou rue Tourasse _, le centre de Saint-Jean-de-Luz étant grand comme un mouchoir de poche… 

Ce mardi 16 août 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

Chercher sur mollat

parmi plus de 300 000 titres.

Actualité
Podcasts
Rendez-vous
Coup de cœur