La grande joie de revoir et écouter Pascal Chabot, philosophe, et Karol Beffa, compositeur-interprète, au Festival Philosophia 2022 (« La Terre ») à Saint-Emilion…

— Ecrit le samedi 28 mai 2022 dans la rubriqueMusiques, Philo, Rencontres”.

Ce samedi 28 mai 2022,

je viens d’avoir la très grande joie de revoir et écouter, l’un au micro (en la salle des Dominicains), et l’autre au piano (au cloître des Cordeliers), pour le Festival Philosophia 2022 consacré à « la Terre« ,

mes amis le philosophe _ bruxellois _ Pascal Chabot _ cf le podcast de notre entretien du 20 septembre 2018, au Studio Ausone, à propos de son drame philosophique « L’homme qui voulait acheter le langage« ., paru aux PUF en septembre 2018… _

et le compositeur _ pianiste aussi, et admirable improvisateur ! _ Karol Beffa.

Pascal Chabot,

pour un dialogue avec Martin Legros sur le sujet d’une « Petite métaphysique de la Terre » _ à travers une petite histoire de points de vue, ou « visions« , de divers philosophes (Descartes (« Méditations métaphysiques« ), Merleau-Ponty (« Phénoménologie de la perception« ), Carl Sagan (« Une brève histoire du temps« ), David Abram (« Comment la Terre s’est tue« ), etc.) sur la Terre, appréhendée depuis la sensation primale de pieds plantés dans de la glaise, à « la petite bille bleue«  captée et saisie, depuis divers engins spatiaux (cf le récit de l’image qui ouvre, aux pages 11 à 14 du Préambule, l’excellent « Traité des libres qualités«  de Pascal Chabot, paru aux PUF en septembre 2019 ;

avec ce constat, un peu navré de ma part, de la persistance dans le public présent dans la salle, de préoccupations somme toute irrationnalistes ; auxquelles Pascal Chabot, au final, a très heureusement répondu par son choix de la référence au registre bien plus fiable et universel de l’ordre du droit… ;

et au passage, j’ai eu une pensée très émue pour l’éminentissime juriste du Droit international Mireille Delmas-Marty, qui fut une prestigieuse invitée du Festival Philosophia, le 29 mai 2010 (sur le thème de « L’Imagination« ), en cette même salle des Domininicains ; et qui vient tout récemment de quitter cette Terre, le 12 février dernier… ; cf mon article du 30 mai 2010 : « «  _ ;

et Karol Beffa,

improvisant sublimement au piano 95′ durant _ une performance d’abord physique, certes, mais surtout musicale absolument transcendante ! _ sur le génialissime _ « le plus beau film du monde« , selon François Truffaut ; et pareille appréciation demeure bien sûr inoubliable… _ film muet de Friedrich-Wilhelm Murnau (un film réalisé en 1927), « Aurore«  (à regarder en entier ici ; mais la bande-son présente ici en cette très bienvenue vidéo n’est pas due, cette fois, à la captation d’une improvisation au piano de Karol Beffa, mais à Hervé Mabille et son Mab Trio…) _ en remplacement du film muet, initialement prévu, mais techniquement indisponible, d’André Antoine,  « La Terre » (en 1921), d’après le roman éponyme d’Émile Zola:

une expérience inoubliable

_ et je connais le degré de joie qu’éprouve Karol à se livrer à de telles improvisations musicales, au piano, en regardant défiler le film, tout spécialement pour de tels chefs d’œuvre du cinéma muet, tel qu’« Aurore » de Murnau ; cf là-dessus, à propos justement de l’improvisation en musique, notre passionnant entretien à la Station Ausone le 25 mars dernier, autour de son superbe essai « L’autre XXe siècle musical« , aux Éditions Buchet-Chastel…

Et pour rejoindre, depuis Bordeaux, la belle cité médiévale de Saint-Émilion, par une splendide journée ensoleillée d’une fin mai qui ressemble tellement à l’été,

je m’étais aussi offert, en prélude enchanté !, le petit détour, depuis Branne, par le sublime panorama très verdoyant du fantastique méandre de la large et paisible Dordogne à Cabara _ un des plus beaux spectacles que peut offrir la douceur épanouie et sereine de la France ! _ ;

en pensant bien entendu à ce petit détour-rituel que ne manque pas d’accomplir, chaque année, en son été, mon amie Hélène Cixous _ cf la miraculeuse vidéo de notre entretien du 23 mai 2019 à propos de son « 1938, nuits« , paru aux Éditions Galilée le 24 janvier 2019 _  en rendant visite, depuis son domicile d’écriture des Abatilles, à Arcachon, à la magique tour de notre tendrement vénéré Montaigne…

Ce samedi 28 mai 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

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