Et Lars Vogt continue de venir chanter pour nous…
Lars Vogt, maintenant disparu, continue cependant de venir nous parler et chanter, ici par exemple Mozart,
pour notre enchantement ;
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ainsi que vient nous le rappeler cette petite chronique de Jean-Charles Hoffelé, sur son site Discophilia, en date d’hier 28 septembre,
joliment intitulée « Opéra secret » :
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OPÉRA SECRET
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Cela aura été probablement _ peut-être pas… _ l’ultime enregistrement de Lars Vogt (octobre 2021), avec le Schwanengesang bouclant le triptyque entrepris par Ian Bostridge pour Pentatone autour des trois derniers cycles de Schubert. Ici, le label Mirare montre Vogt non au piano, mais baguette en main, dirigeant ses Parisiens qui le pleurent tant, et avec raison.
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Le pur enchantement de la clarinette melliflue _ voilà _ de Raphaël Sévère, si éduquée, au son si noble, se transforme en Dorabella au long d’un concerto que Lars Vogt pense comme un opéra, récitatif, arioso, rondo, et au centre la nuit emplie d’étoiles d’un des plus surréels Adagios que le disque ait capté, rêve de voie lactée d’une tendresse désarmante _ celle de Lars Vogt lui-même…
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Après un tel Concerto, vous ne serez pas en reste en écoutant le Quintette si tendre, si joueur, sur le fil de l’émotion, où les archets relancent le discours avec esprit, teintant le giocoso d’une fine mélancolie _ et le sublime Trio des Quilles ?..
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LE DISQUE DU JOUR
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Wolfgang Amadeus Mozart(1756-1791)
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Concerto pour clarinette et
orchestre en la majeur, K. 622
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Quintette pour clarinette et
cordes en la majeur, K. 581
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Raphaël Sévère, clarinette
Quatuor Modigliani
Orchestre de chambre de Paris
Lars Vogt, direction
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Un album du label Mirare MIR6266
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Photo à la une : le clarinettiste Raphaël Sévère – Photo : © DR
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Et, en effet, les CDs de musique, y compris ceux qui, encore inédits, nous restent à découvrir, sont bien là afin de nous offrir à poursuivre rncore et encore, à jamais, à chaque nouvelle un peu attentive écoute, le formidablement vivant, plus que jamais même, dialogue, par cette grâce inépuisablement ressourcée ainsi que ressourçante, d’un tel jeu si intense, si léger et profond à la fois, de la musique, que ce soit par le piano, en soliste, ou aussi dans la connivence joyeuse de la musique de chambre, ou par l’orchestre qu’il a, pour toujours, l’enthousiasmante joie de diriger ainsi, et faire, à l’infini, et danser et chanter…
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Ce vendredi 29 septembre 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa