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Composer, interpréter, enregistrer, éditer, écouter, se réjouir, célébrer et partager les joies de la musique : un échange de courriels avec Eric Rouyer, le très probe et généreux éditeur des CDs du « Palais des Dégustateurs », à l’occasion de la réception enthousiaste de son splendide et fabuleux CD « Carlos Païta – Moussorgski/Ravel – Berlioz »…

23juil

Simplement cet échange de courriels avec Éric Rouyer entre hier lundi 22 juillet à 6h 09 et ce petit matin du mardi 23 juillet à 5h 39 :

_ de Francis Lippa à Éric Rouyer, lundi 22 juillet à 6h 09 :

Á propos du tout simplement merveilleux CD « Franz Schubert – Leonid Desyatnikov » de Pavel Kolesnikov et Samson Tsoy,

_ de Francis Lippa à Éric Rouyer, lundi 22 juillet à 16h 38 :

Force et clarté pour ces 2 chefs d’œuvre symphoniques de Moussorgski/Ravel et Berlioz sous la direction intense et juste de Carlos Païta !

Bravo ! C’est splendide !
Quelle direction d’orchestre superlative !
Grand merci pour ce magnifique CD…
Francis, à Bordeaux

_ d’Éric Rouyer à Francis Lippa, mardi 23 juillet à 4h 41 :

Merci pour ces belles pensées envers le Maestro qui fut souvent dénigré. Cela me réjouit .

Je vais me pencher sur le Schubert qui vous a dernièrement exalté …
Meilleures pensées
Éric en Ardèche

_ de Francis Lippa à Éric Rouyer, mardi 23 juillet à 5h 39 :

En effet, ce qui me frappe dans ce CD « Moussorgski/Ravel – Berlioz « Le Palais des Dégustateurs PDD 039 de Carlos Paita _ Buenos-Aires, 10 mars 1932 – Genève, 19 décembre 2015) _ comme dans celui Harmonia Mundi HMM 902716 de Pavel Kolesnikov – Samson Troy, c’est, les deux fois, la justesse et la vie profonde de l’interprétation de chefs d’œuvre déjà bien connus de nous, mais qui nous sont ici donnés en leur vie la plus  essentielle.

Oui, Carlos Paira est un immense chef !
de même que je me réjouis d’avoir su repérer, le 5 avril 2018, à l’écoute de son CD « Louis Couperin « , un des compositeurs (1626 – 1661) qui me touchent le plus, le génie interprétatif du jeune Pavel Kolesnikov _ né à Novossibirsk le 25 février 1989 _, au piano, pour une musique composée pour un clavecin très proche du luth…
Une impression de justesse confirmée par l’écoute des autres CDs Hyperion de Pavel Kolesnikov.
Et magnifiée encore  par ce CD Harmonia Mundi de ces deux chefs d’œuvre si touchants et merveilleux de Schubert, la Fantaisie Op. 103 et le Divertissement à la hongroise Op. 54 _ un CD enregistré à Dobbiaco en novembre 2023…
J’ai repris l’écoute de mon CD Lupu-Perahia de la Fantaisie _ enregistré à Snape, en 1985 _, et de mon CD Staier-Lubimov du Divertissement à la hongroise _ enregistré à Cologne en 1997 _ ; dans les deux cas Kolesnikov-Tsoy vont _ et ce n’est pas là un mince compliment ! _ plus loin et plus profond, avec plus encore de légèreté et tendresse de jeu  !
! Bravissimo les artistes !
Carlos  Paita, très grand, immense, est lui aussi fabuleux !
Merci donc de lui rendre ainsi justice en le ré-éditant…
Et merci à ces merveilleux interprètes passeurs profonds de ces chefs d’œuvre de musique
Bonne journée, en cette période trouble…
Francis, à Bordeaux
Mon épouse et moi-même venons d’assister aux obsèques des épouses de nos deux plus proches amis, mercredi à Andernos, et jeudi à Biarritz…
La musique a aussi le pouvoir de nous accompagner un peu…
Ce mardi 23 juillet 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Au bonheur des trouvailles (suite), la joie radieuse pure du classicisme apollinien de Joseph Haydn : le double CD Hyperion « Haydn String Quartets Op. 50″ du London Haydn Quartet, paru en 2016… Une douceur et une tendresse vraies qui font du bien…

16juil

En un moment bien difficile de deuil de mes amis les plus proches, Philippe, à Bordeaux, et Bernard, à Bidart,

et dans la pensée de la présence radieuse _ pour toujours, à jamais… _ de Marie-Claude et de Sylvie qui viennent physiquement de nous quitter,

le double CD Hyperion CDA 68122 « Joseph Haydn – String Quartets Op. 50 ‘Prussian’ » par The London Haydn Quartet _ enregistré à Dunwich (Suffolk) du 24 au 28 octobre 2014, par Catherine Manson et Michael Gurevich, violons, James Boyd, alto, et Jonathan Manson, violoncelle ; et paru pour Hyperion le 26 février 2016 _, vient apporter son un peu réconfortante douce et tendre compagnie musicale apollinienne, qui aide à un peu mieux respirer ce jour…

Presque comme illustration pratique de mon modeste article d’hier «  » sur ce que peut venir apporter d’un peu de douceur et de tendresse vraies la compagnie de la musique quand celle-ci est tout à fait à son meilleur…

Joseph Haydn (Rohrau-sur-la-Leitha, 31 mars 1732 – Vienne, 31 mai 1809) :

le bon pain de la vie, d’humeur positive souriante toujours égale _ tout spécialement en ses splendidement radieux Quatuors à cordes…

Ami fidèle, toujours présent. 

Les 6 Quatuors à cordes Op. 50, dits aussi « Quatuors Prussiens » :

écrits en 1787 et publiés la même année simultanément chez Forster à Londres et chez Artaria à Vienne _ l’édition de décembre 1787, à Vienne, est celle ici suivie par The London Haydn Quartet.

Et le dédicataire en a été le roi de Prusse Frédéric-Guillaume II, violoncelliste de talent.

De ce double radieux album Hyperion de ces 6 Quatuors Prussiens par The London Haydn Quartet

écouter ces extraits-ci (5′ 06) _,

m’enchantent tout spécialement

le n°1 en Si bémol majeur

et le n°6, dit « The Frog« , en Ré majeur.

Une musique apaisante et radieuse qui fait vraiment du bien…

Ce mardi 16 juillet 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Et retrouver Magdalena Kozena chantant (en 2007) Bohuslav Martinu : cette fois-là les « Songs on Two Pages » : le profond mystère du charme, en des rencontres chaque fois singulières…

02juil

En  forme de poursuite de la joie musicale intense éprouvée récemment _ cf mon article «  » du 25 juin dernier… _,

je suis revenu rechercher si la collection des CDs de Magdalena Kozena de ma discothèque personnelle _ j’avais procédé auparavant à un récapitulatif de mes CDs Martinu… _ ne recelaient pas, déjà, quelques mélodies de Bohuslav Martinu (1890 – 1959) par Magdalena Kozena _ née à Brno le 26 mai 1973 _, qui me seraient sortis, ces CDs Martinu/Kozena, de ma mémoire…

Et là j’ai retrouvé un CD Deutsche Grammophon paru en 2008, le CD DG 477 6665 « Magdalena Kozena – Songs My Mother Taught me« , avec le piano de Malcolm Martineau _ enregistré à Berlin au mois de mars 2007, déjà… _, comportant aux plages 26 à 32 les 7 mélodies _ une nouvelle fois au nombre de 7 ! _ du recueil « Songs on Two Pages » (H. 302), de 1944, composées, de même que les « Songs on One Page » (H. 294) de 1942-43, du CD Pentatone PTC 5187 077, aux États-Unis…

Celles-là, en 2008, m’avaient donc moins marqué,

alors même que je suis, et depuis longtemps, un admirateur fervent de la musique de Bohuslav Martinu…

Pour quelles raisons ? Cela m’est difficile à dire… Peut-être le timbre de la voix de Magdalena Kozena, un peu moins mordoré alors, en cet enregistrement de 2007, en ces « Songs on Two Pages« … Ou bien l’accompagnement du piano de Malcom Martineau, au lieu du tendrissime accompagnement du Czech Philharmonic, en l’enregistrement de 2023, dans cette version _ superbement _ orchestrée par Jiri Teml, de ces « Songs on One Page« … 

Ou bien le simple mystère de la grâce de l’instant unique de l’enregistrement, ajouté à celui de la prise de son ?..

C’est très difficile à cerner, même après plusieurs écoutes comparées répétées, ce jour, de ce que viennent nous offrir ces deux CDs, l’un avec le piano de Malcom Martineau, et l’autre avec l’orchestre du Czech Philharmonic dirigé par Simon Rattle, de la merveilleuse Magdalena Kozena, née à Brno le 26 mai 1973…

Une affaire de charme…

Ainsi que de rencontre(s), à chaque fois singulières…

À suivre…

Ce mardi 2 juillet 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Jouir de la brillance (et de la tendresse) du piano de Mikhail Rudy enregistré en concerts avec Mariss Jansons dirigeant l’Orchestre Philharmonique de Saint-Petersbourg , en un nouveau superbe CD du Palais des Dégustateurs…

01juil

Jouir de la brillance (et de la tendresse) du piano de Mikhail Rudy (Tachkent, 3 avril 1953) enregistré en concerts _ au cours de la décennie 1990, et en de fidèles prises de son… _ avec le grand _ cf mon article du 1er décembre 2019 «  «  _ Mariss Jansons (Riga, 14 janvier 1943 – Saint-Petersbourg, 30 novembre 2019) dirigeant l’Orchestre Philharmonique de Saint-Petersbourg,

c’est là ce que vient nous offrir  le tout nouveau _ superbe ! _ CD du Palais des Dégustateurs, le CD PPD 038 « Mikhail Rudy – Grieg – Prokofiev – Concertos pour piano« ,

avec, surtout, le Concerto pour piano d’Edvard Grieg et le Concerto pour piano n°2 de Serge Prokofiev,

et cela par la grâce du cher Éric Rouyer _ et ses très fécondes chaînes d’amitié avec les meilleurs musiciens…

 

Ce lundi 1er juillet 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Le charme intense et la tendresse profonde des bouleversants « Czech Songs » de Bohuslav Martinu, Antonin Dvorak, Hans Krasa et Gideon Klein, par Magdalena Kozena et le Czech Philharmonic dirigé par Sir Simon Rattle, en un CD absolument admirable…

25juin

Passionné de musique tchèque et morave, ainsi que de mélodies, que je suis,

c’est instantanément que je me suis tourné vers le CD Pentatone PTC 5187 077 « Czech Songs » de Magdalena Kozena et le Czech Philharmonic sous la direction de Sir Simon Rattle,

pour mon enchantement de ces mélodies graves et bouleversantes de tendresse de Bohuslav Martinu (Policka, 8 décembre 1890 – Liestal, 28 août 1959) _ pour 14 mélodies _, Antonin Dvorak (Nelahozeves, 8 septembre 1841 – Prague, 1er mai 1904) _ pour 7 mélodies _, Hans Krasa (Prague, 30 novembre 1899 – Auschwitz, 17 octobre 1944) _ pour 4 mélodies : plus tragiques… _ et Gideon Klein (Prerov, 6 décembre 1919 – Fürstengrube, 6 décembre 1945) _ pour la berceuse finale _,

servies idéalement par la subjugante voix mordorée de la mezzo Magdalena Kozena, parfaite, et par un Orchestre, le Czech Philharmonis, d’une bouleversante douceur, conduit idéalement par la tendresse idoine de Simon Rattle…

Et voici ce qu’en a dit hier 24 juin, sur son site Discophilia, l’excellent Jean-Charles Hoffelé, en un article intitulé « Merveilles oubliées«  _ et ce mot de « Merveilles » n’est en rien galvaudé, tant pour ces œuvres absolument magnifiques ainsi splendidement ressuscitées et incarnées en leur prégnante-étreignante tendresse-douceur pour nous, que pour leur radieuse et bouleversante interprétation, tant de la mezzo mélodiste qu’est la fée magigienne Magdalena Kozena, au timbre d’or, que de l’orchestre, le Czech Philharmonic, ici au cœur du plus émouvant de son arbre généalogique tchèque, en ce CD éminemment singulier si magistralement réussi : un must !

MERVEILLES OUBLIÉES

Qui connaît ces rêves éveillés que sont les Nipponari ? Les sept haïkus, que Martinů _ consulter ici le catalogue complet de ses œuvres, de 1900-1903 à 1959 _ aura mis en musique, proposant pour chacun d’entre eux un alliage spécifique, sont l’écho sonore de sa visite à une exposition d’estampes _ l’œuvre (H. 68) a été créée à Brno en 1912.

Encore étudiant au Conservatoire de Prague, déjà si singulier, son orchestre à géométrie variable est empli de musique française, d’un raffinement inouï _ oui ! _ dont Sir Simon Rattle se régale, encorbelant le chant _ magnétique, profond _ de Magdalena Kožená _ écoutez déjà cet extrait : c’est sublime…

Le cycle, que Martinů orchestra en 1912 (alors même que Maurice Delage mettait le point final à ses Poèmes hindous _ écoutez-ici par la grande Janet Baker… _, les deux œuvres ont des ressemblances troublantes, d’abord par leurs écritures instrumentales si subtiles), est un pur bijou _ oui ! _ dont on tient, il me semble, seulement le second enregistrement _ le précédent enregistrement au CD de ces « Nipponari«  de Bohuslav Martinu, fut celui de la mezzo Dagmar Pecková avec l’Orchestre symphonique de Prague placé sous la direction de Jiří Bělohlávek, en septembre 1988, pour le label Supraphon ; soit le CD SU 3956-2 ; écoutez-ici, et comparez…

Il suffit à commander l’acquisition de ce disque précieux aussi _ oui _ par les Quatre mélodies avec orchestre d’Hans Krása, ces Lieder _ tragiques et poignants ; composés très précocément, dès 1920, à l’âge de 21 ans … _ où, là encore, l’orchestre est un univers _ oui, oui, oui. Un de ses opus majeurs _ quelle force ! quelle puissance, ici… _, s’y infusent les raffinements de l’instrumentation française, appris auprès d’Albert Roussel, et les nouvelles musiques de la Seconde École de Vienne. Il y a du Schönberg dans son chant _ oui _, et du Berg dans la dramaturgie de l’orchestre, ce que Magdalena Kožená et Sir Simon Rattle réunissent avec art _ oui, oui : tout de sublime évidence… _, aidés par les timbres singuliers _ uniques, en effet _ des Pragois _ totalement nécessaires et irremplaçables ici. L’ajout _ à ce programme magnifiquement choisi, composé et mené _ des encore plus rares _ magnifiques ! éblouissantes dans le naturel de leur apparente simplicité… _ Petites chansons sur une page de Martinů _ H. 294, au catalogue ; composées en 1942-1943, aux États-Unis : j’en possède un enregistrement Supraphon SU 4235-2, dans la version originale avec piano, le CD « Bohuslav Martinu – Songs«  de Martina Jankova, soprano, Tomas Kral, baryton, et Ivo Kahanek, au piano, enregistré en la Salle Martinu de l’Académie de Musique de Prague au mois de juin 2017 (cf mon bref article « «  en date du 6 juillet 2019 _, orchestrés _ superbement : quelle bouleversante et irradiante tendresse ici !.. _ par Jiří Teml, augmente _ oui ! Et il faut en effet le souligner… _ le plaisir ! _ et c’est bien là ce que j’ai moi aussi personnellement très intensément ressenti ici, avec cette interprétation-incarnation profonde, douce et subtile, en même temps que très naturelle, évidente et comme directe, de Magdalena Kozena, le Czech Philharmonic et Sir Simon Rattle : un véritable enchantement…

Centre du disque, d’admirables _ divines !!! _ mélodies _ purs chefs d’œuvre très injustement méconnus… _ de Dvořák, certaines orchestrées _ aussi : et magnifiquement ! _ par Jiří Gemrot, où la mezzo déploie ses mots ambrés _ oui _, coda _ très émouvante, encore… _ avec la Berceuse juive que Gideon Klein écrivit le 6 février 1943, sans se douter encore que les Nazis l’assassineraient vingt mois plus tard _ l’histoire tchèque, au cœur le plus sensible de notre vieille Europe, est ainsi cruellement marquée d’abominables catastrophes…

LE DISQUE DU JOUR

Czech Songs

Bohuslav Martinů (1890-1959)


Nipponari, H. 68 « Chants
populaires japonais »

Petites chansons sur une page, H. 294 (orchestration : Jiří Teml)


Antonín Dvořák (1841-1904)


Chants nocturnes, B. 61
(5 extraits : No. 1. Umlklo stromů šumění ; No. 2. Mně zdálo se ; No. 3. Já jsem ten rytíř ; No. 4. Když Bůh byl nejvíc rozkochán ; No. 7. Když jsem se díval do nebe)

Cyprès, B. 11 (2 extraits : No. 5. Ó byl to krásný zlatý sen ; No. 11. Mé srdce často v bolesti – orchestration : Jiří Gemrot)


Hans Krása (1899-1944)


4 Mélodies avec orchestre, Op. 1


Gideon Klein ( 1919-1945)


Berceuse (orchestration : Jiří Gemrot)

Magdalena Kožená, mezzo-soprano
Orchestre Philharmonique Tchèque
Sir Simon Rattle, direction

Un album du label Pentatone PTC5187077

Photo à la une : la mezzo-soprano Magdalena Kožená – Photo : © DR

Quelles œuvres !!!

Et quelle interprétation !!!

Et quelle magnifique composition de programme : vers le tragique…

Un CD tout simplement admirable…

Ce mardi 25 juin 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

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