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Ferrare, quand tu nous tiens… : Italo Calvino, Giorgio Bassani, Michelangelo Antonioni et l’ultra-raffinée civilisation ferraraise des Este : affinités et philiations…

16déc

Hier vendredi 15 décembre, de 17 h à 20h, au château de Thouars, à Talence,

à la très aimable invitation de Stefania Graziano-Glockner qui préside la dynamique Association talençaise « Notre Italie »,

j’ai assisté  à une belle soirée d’hommage _ principalement en italien : quel plaisir !!! _, à l’occasion du centenaire de la naissance (à Santiago de Las Vegas, à Cuba, le 15 octobre 1923), d’Italo Calvino (décédé à Sienne, le 19 septembre 1985).

Au cœur de cette bien amicale soirée talençaise,

une conférence-conversation _ en direct de chez lui, à Ferrare _ de l’historien Gianni Venturi _ longtemps « co-curatore » du « Centro Studi Bassaniani » de Ferrare _ intitulée « Italo Calvino – Giorgio Bassani. Relations, contiguïté et différences entre 2 classiques de la contemporanéité« , à propos des riches liens littéraires entre Italo Calvino _ dont vient tout juste de paraître, traduit en français par l’ami Martin Rueff, le passionnant « Le Métier d’écrire : correspondance (1940-1985)«  _ et Giorgio Bassani (Bologne, 4 mars 1916 – Rome, 13 avril 2000), éminent ferrarais _ auteur de l’immortel « Roman de Ferrare« , réunissant : I. Dans les murs ¤ II. Les Lunettes d’or ¤ III. Le Jardin des Finzi-Contini ¤ IV. Derrière la porte ¤ V. Le Héron ¤ VI. L’Odeur du foin ¤ _, et grand ami de cet autre éminentissime ferrarais qu’est Michelangelo Antonioni (Ferrare, 29 septembre 1912 – Rome, 30 juillet 2007) _ auteur du magnifique et encore bien trop méconnu (!!!) « Al di là delle nuvole«  (1995), avec sa sublimissime séquence d’ouverture ferraraise (d’après son propre « Ce Bowling sur le Tibre« , de 1984…)… _,

nous a replongés dans la merveilleusement raffinée et infiniment riche civilisation ferraraise de la cour des ducs d’Este (1471 – 1598),

dont l’âme et l’esprit subtilissime continuent, depuis 1598, de nourrir et vivifier en secret, quasi tacitement, de son indélébile empreinte magicienne l’âme artiste _ poésie (Le Tasse (Sorrente, 1544 – Rome, 1595) : L’Arioste : Reggio, 1474 – Ferrare, 1533), musique (cf notamment mes récents articles à propos d’Adriaen Willaert (Rumbeke, 1470 – Venise, 1562), Cipriano de Rore (Renaix, 1515 – Parme, 1565), Luzzasco Luzzaschi (Ferrare, 1545 – Ferrare, 1607), etc. : tous ayant profondément marqué la musique en la Ferrare des Este ; ainsi que le natif de Ferrare (et élève de Luzzasco Luzzaschi) Girolamo Frescobaldi (Ferrare, 1583 – Rome, 1643)… ; par exemple mes articles des 1er, 2, 3 et 4 septembre derniers : « «  ; « «  ; « «  ; et « « …), peinture (l’école ferraraise de peinture : Cosme Tura (Ferrare, 1430 – Ferrare, 1495), Francesco Del Cossa (Ferrare, 1436 – Bologne, 1477), Ercole De Roberti (Ferrare, 1450 – Ferrare, 1496), Dosso Dossi (Mirandola, 1485 – Ferrare, 1542), etc. ; et au XXe siècle, Filippo De Pisis : Ferrare, 1896 – Milan, 1956), littérature, cinéma, photographie _ si singulière et profonde, ultra-raffinée et labyrintique, des Ferrarais…

Cf mon essai inédit « Cinéma de la rencontre : à la ferraraise _ ou un jeu de halo et focales sur fond de brouillard(s) : à la Antonioni« , en 2007

_ cf notamment mon récent article «  » du jeudi 31 août 2023…

Par là,

par son amitié avec Giorgio Bassani comme avec Michelangelo Antonioni,

tous deux consubstantiellement et indéfectiblement ferrarais,

Italo Calvino, bien qu’ayant surtout vécu à San Remo et Turin, a quelque chose, lui aussi, telle une marque _ par « affinité« , dirait le cher François Noudelmann (en son « Les Airs de famille : une philosophie des affinités« ) ; par « philiation« , dirait la chère Marie-José Mondzain (en son « Accueillir : venu(e)s d’un ventre ou d’un pays« )… _ secrète mais reconnaissable, de cette singularité magique _ et subtilement aristocratique _ ferraraise…

Ce samedi 16 décembre 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

Les « Madrigali per cantare sonare a uno, e doi, e tre Soprani fatte per la Musica del gia. Seg. Duca Alfonso d’Este » (1601) de Luzzasco Luzzaschi : deux interprétations discographiques à comparer, par La Venexiana en 2009, et par La Néréide, en 2022…

15sept

Le balisage des musiques pour Ferrare qu’vec passion j’ai entrepris depuis le début de ce mois d’août 2023 _ avec, tout particulièrement, les transmissions musicales que je qualifierai de « ferraraises« ,

auprès de la cour ultra-raffinée des Este, des ducs Alfonse I (Ferrare, 21 juillet 1476 – Ferrare, 31 octobre 1534), Hercule II (Ferrare, 4 avril 1502 – Ferrare, 3 octobre 1559) et Alphonse II (Ferrare, 22 novembre 1533 – Ferrare, 27 octobre 1597) ;  ainsi que des cardinaux Hippolyte I (Ferrare, 20 mars 1479 – Ferrare, 3 septembre 1520) et Hippolyte II (Ferrare, 25 août 1509 – Rome, 2 décembre 1572),

entre Adriaen Willaert (Roselaere, ca. 1490 – Venise, 7 décembre 1562), Cipriano de Rore (Ronse-Renaix, ca. 1515 – Parme, septembre 1565), Luzzasco Luzzaschi (Ferrare, ca. 1545 – Ferrare, 10 septembre 1607) et Girolamo Frescobaldi (Ferrare, 13 septembre 1583 – Rome, 1er mars 1643)… _

m’a conduit, via ce maillon majeur que constituent, pour l’histoire ultra-sensivle de la musique, la vie et l’œuvre du ferrarais Luzzasco Luzzaschi, au CD qui vient tout juste de paraître pour le label Ricercar _ RIC 455, enregistré à Centeilles au mois d’août 2009  _ « Luzzaschi – Il Concerto segreto » de l’Ensemble La Néréide _ avec les voix des 3 soprani Camille Allérat, Julie Roset et Ana Vieira Leite…  _,

interprétant les « Madrigali per cantare sonare a uno, e doi, e tre Soprani fatte per la Musica del gia. Seg. Duca Alfonso d’Este » de Luzzasco Luzzaschi (Ferrare, ca. 1545 – Ferrare, 16 septembre 1605).

Que je n’ai inévitablement pas manqué de comparer tout de suite au lumineux CD « Luzzasco Luzzaschi – Concerto delle Dame » du label Glossa, enregistré par La Venexiana _ soit le CD n°6 du mirifique coffret de 12 CDs « L’Arte del Madrigale«  GCD 920930, un CD enregistré à Pinerolo au mois d’août 2009, avec la prestation somptueuse des 3 parfaites soprani que sont Roberta Mameli, Emanuela Galli et Francesca Cassinari _ interprétant les mêmes 12 Madrigaux.

 

Ce vendredi 15 septembre 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

Ce qu’apprend le « Guide de la Musique de la Renaissance » sur la musique à la cour des Este de Ferrare, de 1438 à 1598 (suite – II)…

03sept

Dans la continuité de mon article d’hier samedi 2 septembre « « ,

je poursuis ici les précisions concernant la brillantissime musique à la cour des Este à Ferrare, sous les ducs Alfonso I d’Este (Ferrare, 21 juillet 1476 – Ferrare, 31 octobre 1534), Ercole II d’Este (Ferrare, 4 avril 1508 – Ferrare, 3 octobre 1559) et Alfonso II d’Este (Ferrare, 22 novembre 1533 – Ferrare, 27 octobre 1597),

d’après l’article signé par Françoise Ferrand intitulé « Este«, aux pages 448 à 454, et l’article signé par Philippe Canguilhem intitulé « Ferrare«, aux pages 454 à 456, de ce splendide « Guide de la Musique de la Renaissance » de 1240 pages, paru aux Éditions Fayard en novembre 2011

Le duc Alfonso I d’Este régna sur Ferrare 29 ans durant : du décès de son père Ercole I d’Este le 25 janvier 1505 à son propre décès le 31 octobre 1534.

Dès 1506, il prit comme maître de la chapelle musicale de la cour de Ferrare le compositeur Antoine Brumel (Chartres, ca. 1460 – Ferrare, ca. 1520), où il succéda à Josquin des Prés et Jacob Obrecht.

Dissoute pour des problèmes financiers en 1510, la chapelle a été reconstituée dès 1513.

Et parmi les musiciens présents à Ferrare ces années-là, on peut noter la présence à Ferrare dès 1505 de Bartolomeo Tromboncino (Vérone, 1470 – Venise, 1535)…

Et, indépendamment de la chapelle musicale ducale, le frère du duc, Ippolito II d’Este, engage Adriaen Willaert, qui, de Rome, arrive à Ferrare en 1515.

Sous le règne, 51 ans durant, du duc Ercole II d’Este (Ferrare, 4 avril 1508 – Ferrare, 3 octobre 1559),

la musique profane fut dirigée par les frères Alfonso della Viola (Ferrare, 1508 – Ferrare, 1573) et Francesco della Viola (Ferrare – 1568) ;

et la musique sacrée par Maistre Jhan (ca. 1485 – Ferrare, octobre 1538), puis à partir de 1547, par Cipriano de Rore (Ronse-Renaix, 1515 – Parme, 20 septembre 1565)… 

Dès avant le décès et la succession de son père le duc Ercole II d’Este, le 3 octobre 1559, en 558 son fils Alfonso II d’Este, amateur extrêmement éclairéfinança la publication à Venise chez Antonio Gardano du somptueux recueil rétrospectif « Musica Nova » d’Adriaen Willaert, toujours en poste de maître de chapelle de la basilique Saint-Marc à Venise.

À la cour ferraraise d’Alfonso II, dont le règne sur Ferrare dura 38 ans, fut créé le « Concerto Grande« , dirigé par Ippolito Fiorino (ca. 1549 – 1621), le maître de chapelle du duc, avec Luzzasco Luzzaschi (Ferrare, ca. 1545 – Ferrare, 10 septembre 1607) au poste d’organiste de la cour.

Et, en 1579, à l’occasion du troisième mariage d’Alfonso II avec Margherita Gonzaga (Mantoue, 27 mai 1564 – Mantoue, 8 janvier 1618), accompagnèrent à Ferrare la nouvelle duchesse les mantouanes Laura Perperara (ca. 1550 – 4 janvier 1601) et Livia d’Arco (ca. 1665 – 1611), avec lesquelles la ferraraise Anna Guarini (Ferrare, 1563 – Copparo, 3 mai 1598) constitua le célébrissime et très privé « Concerto delle Dame di Ferrara« , accompagné au grand luth par Ippolito Fiorino et au clavecin par Luzzasco Luzzaschi, avec aussi le chanteur basse Giulio Cesare Brancaccio (Naples, 1515 – 1586), ainsi que deux autres chanteurs du duc…

Je dois y ajouter le fameux luthiste-théorbiste et compositeur Alessandro Piccinini (Bologne, 30 décembre 1566 – Bologne, 1638), au service du duc d’Este depuis 1582 et jusqu’au décès de celui-ci, en 1597…

Et il faut bien entendu leur joindre le passage à la cour de Ferrare, de 1594 à 1597, du grandissime Carlo Gesualdo (Venosa, 8 mars 1566 – Gesualdo, 8 septembre 1613), qui avait épousé en secondes noces le 21 février 1594 Éléonore d’Este (Ferrare, 1561 – Modène, 1637), sœur de Cesare d’Este (Ferrare, 1er octobre 1562 – Modène, 11 décembre 1628), l’héritier présomptif et finalement mallheureux du duc Alfonso II

La publication des quatre premiers Livres de madrigaux à cinq voix de Gesualdo eut lieu à Ferrare. Le Premier et le Deuxième sont publiés l’année même de son arrivée à la cour d’Alphonse II en 1594. Le Troisième livre de Madrigaux paraît en 1595, et le Quatrième en 1596. Le compositeur avait confié l’ensemble de sa production présente à l’éditeur ducal Vittorio Baldini. En l’espace de ces trois ans, l’essentiel de l’œuvre établissant la renommée musicale du compositeur fut ainsi publié à Ferrare et diffusé en toute l’Italie.

Un ensemble de musiciens et de musiques proprement éblouissant !

Ce dimanche 3 septembre 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

Ce qui s’est transmis de splendide musique à Ferrare du temps de la très raffinée cour des Este, tout au long du XVIe siècle : Josquin des Prés, Adriaen Willaert, Cipriano de Rore, Luzzasco Luzzaschi, Girolamo Frescobaldi…

01sept

Josquin des Prés (Beaurevoir, ca. 1450 – Condé-sur-l’Escaut, 27 août 1521),

Adriaen Willaert (Roeselare, ca. 1490 – Venise, 7 décembre 1562),

Cipriano de Rore (Ronse-Renaix, ca. 1515 – Parme, 20 septembre 1565),

Luzzasco Luzzaschi (Ferrare, ca. 1545 – Ferrare, 10 septembre 1607),

Girolamo Frescobaldi (Ferrare, 13 septembre 1583 – Rome, 1er mars 1643) : 

4 générations de musiciens-compositeurs d’un extrême raffinement,

qui sont ou bien ferrarais de naissance,

ou bien passés par la cour de Ferrare sous les ducs d’Este

_ ce qui fut en effet la situation de la ville et de son territoire, sous les Este, de 1146 (avec Azzolino d’Este) jusqu’à 1598 (avec César d’Este) ;

1146, quand, à la mort de Guillaume Adelardi, le dernier de la famille ferraraise des Adelardi qui régnait jusqu’alors sur la ville, la seigneurie de Ferrare passa comme dot de sa nièce la Marchesella à Azzolino d’Este, l’époux de celle-ci ;

le 12 avril 1471, Borso d’Este (Ferrare, 24 août 1413 – Ferrare, 20 août 1471) est investi duc de Ferrare par le pape Paul II Barbo dans la basilique Saint-Pierre à Rome. Paul II désirant faire pièce aux ambitions territoriales vénitiennes en Italie et renforcer les États de l’Église, accepte le jour de Pâques 1471 de conférer à Borso d’Este et à ses successeurs le titre de duc de Ferrare. La maison d’Este s’assure ainsi le rang que Borso convoitait depuis des années, mais elle a dû, pour ce faire, confirmer formellement une allégeance au Saint-Siège qui se révèlera fatale, en 1597-98, aux descendants de Borso d’Este, ses arrière-petits-neveux Alphonse II d’Este (1533 – 1597) et le cousin de celui-ci, César d’Este (1562 – 1628)… Le successeur du brillant Borso d’Este (1413 – 1471) au duché de Ferrare étant son frère le brillantissime Ercole I d’Este (Ferrare, 26 octobre 1431 – Ferrare, 25 janvier 1505) ;

et 1598, quand le duc Alphonse II d’Este décédé le 27 octobre 1597 sans descendance mâle, fit que Ferrare fut déclarée par le pape Clément VIII Aldobrandini, fief pontifical vacant, et que la Dévolution déclarée de la cité, fit que César d’Este (Ferrare, 1er octobre 1562 – Modène, 11 décembre 1628), seulement petit-fils bâtard du duc Alphonse Ier d’Este, fut chassé par les armes et banni de Ferrare (César d’Este s’est alors replié sur le fief impérial, lui, de Modène), la ville de Ferrare et son territoire passèrent sous le contrôle politique et administratif direct du Saint-Siège, et cela jusqu’à leur intégration dans le Royaume de Piémont-Sardaigne en 1859 _ :

Ercole I d’Este (Ferrare, 26 octobre 1431 – Ferrare, 25 janvier 1505),

Alfonso I d’Este (Ferrare, 21 juillet 1476 – Ferrare, 31 octobre 1534),

Ercole II d’Este (Ferrare, 4 avril 1508 – Ferrare, 3 octobre 1559),

Alfonso II d’Este (Ferrare, 22 novembre 1533 – Ferrare, 27 octobre 1597) ; 

avant qu’en 1598, sous l’action du pape Clément VIII Aldobrandini (Fano, 24 février 1536 – Rome, 3 mars 1605 ; élu pape le 30 janvier 1592), ait lieu la malheureuse Dévolution de Ferrare, échappant désormais à la brillante et très mélomane dynastie des Este

À regarder donc d’un peu plus plus près…

Ce vendredi 1er septembre 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

Ecouter et goûter les 25 Madrigaux de Pétrarque de la « Musica Nova » (Venise, 1559) d’Adriaen Willaert (1490 – 1562), par l’Ensemble Singer Pur, en 2009…

29août

L’album double « Adrian Willaert – Musica Nova – The Petrarca Madrigals« , par les 6 chanteurs de Singer Pur auxquels s’est joint, pour les Madrigaux à 7 voix, le contreténor Franz Vitzhum,

du label Œhms paru en 2009 _ soit le double CD Œhms OC 814, enregistré à Munich du 25 au 27 janvier, puis du 24 au 27 mars 2009 _

offre une magnifique occasion de découvrir et goûter cet aspect capital de la création musicale d’Adriaen Willaert que sont ses Madrigaux, à côté de sa très importante, aussi, musique religieuse.

Le splendide recueil intitulé « Musica Nova » _ « Musica nova di Adriano Willaert all’illustrissimo et eccellentissimo signor il signor donno Alfonso d’Este prencipe di Ferrara. Cantus«  _ commandité à l’imprimeur-éditeur de musique installé à Venise Antoine Gardane (Gardanne, 1509 – Venise, 28 octobre 1569) _ sur lui, lire le très intéressant article (en 2004) de Marie Viallon-Schoneveld : « Les Gardane, imrimeurs de lusique à Venise« … _ par Alfonso d’Este _ qui deviendra duc de Ferrare au décès de son père le duc Ercole II d’Este, le 3 octobre 1559 ; c’est en décembre 1554 qu’à peine âgé de 21 ans, Alfonso d’Este (Ferrare, 22 novembre 1533 – Ferrare, 27 octobre 1597) a acheté à la chanteuse florentine, et amie proche d’Adriaen Willaert, Polissena Pecorina, cet exceptionnel manuscrit musical, en lui assurant, par contrat, une rente viagère de 50 ducats d’or à lui verser chaque année ; la dite Pecorina, chanteuse et luthiste, et Adriaen Willaert, se connaissaient dès les années 1540, participant aux très raffinés concerts privés des exilés florentins à Venise les banquiers Neri Capponi (1504 – 1594) et Ruberto Strozzi (ca. 1512 – 1566)…  _ comporte en effet deux volets de l’œuvre musical si novateur d’Adriaen Willaert : un volet sacré, constitué de 33 motets, et un volet profane, de 25 madrigaux pour 4, 5, 6 ou 7 voix ;

tel une sorte de pré-testament musical en forme d’apothéose du compositeur…

Écoutez ici ce bref extrait (de 1′ 30) du madrigal « Passa la nave« (d’une durée de 5′ 32)

dans cette superbe interprétation des 6 chanteurs du Pur Singer en 2009…

Ce mardi 29 août 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

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