Le paradoxe du CD « Reflet » (Berlioz – Duparc – Koechlin – Debussy – Ravel – Britten) de Sandrine Piau : l’envoûtement d’un irrésistible art du chant, et non sans défaut, quasi à la lisière de l’abstrait…

— Ecrit le jeudi 8 février 2024 dans la rubriqueBlogs, Musiques”.

Oui,

c’est bien un très étonnant paradoxe que cet étrange hiatus, sur lequel nous passons, entre une prononciation du texte  parfois encore déficiente _ cf cet hélas bien significatif article « À La-Chaux-de-Fonds, le lutrin de Sandrine Piau et le brio de Jean-François Verdier«  de Jacques Schmitt en date du 27 novembre 2022 sur le site de ResMusica, rendant compte d’un concert à La-Chaux-de-Fonds ; ou encore mon article « «  en date du 31 juillet 2019, à propos du CD Alpha 445 « Si j’ai aimé« , enregistré en mars 2018 à Metz… _ de la part de la chanteuse _ des consonnes trop souvent savonnées, ainsi que quelques aigus à la limite du supportable… _,  et la pénétrante séduction, absolument envoûtante, voilà !, de cette entente parfaite entre ce timbre d’or, somptueux, de la voix de miel de Sandrine Piau, et un orchestre Victor Hugo _ du nom du poète né à Besançon, « ce siècle avait deux ans » _, lui aussi d’une soie somptueuse infiniment délicate sous la baguette idéalement idoine de son chef, le parfait Jean-François Verdier _ à un degré tout simplement prodigieux !.. _, qui marque le passionnant nouveau CD « Reflet » Alpha 1019, d’une sidérante Sandrine Piau et d’un admirable Orchestre Victor Hugo sous la baguette de son excellent chef Jean François Verdier,

soit le CD Alpha 1019

_ dont voici, en forme de brève mise en bouche, une vidéo (de 3′ 08) du « Clair de lune«  de Claude Debussy…

Et cela,

tout spécialement dans les mélodies trop mal connues encore de Charles Koechlin, « Pleine eau« , « Aux temps des Fées » _ écoutez comme c’est beau (3′ 03)… _ et « Épiphanie« , et les mélodies françaises, méconnues elles aussi, d’un Benjamin Britten de tout juste 14 ans : « Nuits de juin« , « Sagesse » _ découvrez ! (3′ 07)… _, « L’Enfance » et « Chanson d’automne » _ et aussi ceci (1′ 54)… _,

comme, et surtout, dans ces irrésistibles et inégalables sommets, voilà !,  que sont les « 3 poèmes de Stéphane Mallarmé » du décidément génialissime Maurice Ravel,

à se pamer de bonheur ici :

« Soupir » (4′ 02), « Placet futile » (4′ 16) et « Surgi de la croupe et du bond » (3′ 03)

Comme si Sandrine Piau pouvait se permettre l’enchantement de seulement fredonner, jusqu’à la douce ivresse, les paroles…

Quel art _ quasi à la lisière de l’abstrait, dirais-je... _ du timbre et de la voix !!!

Ce jeudi 8 février 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

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