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Un essai de recollection du parcours dans l’administration de l’Algérie d’Amédée Ducos du Hauron, entre 1898 et 1927

05jan

Dans l’effort pour recueillir le maximum possible de données concernant la vie _ familiale tout particulièrement : celle aussi de son épouse, ses enfants, sa belle-famille, ses divers parents et alliés… _ d’Amédée Ducos du Hauron

lors de la période durant laquelle il est demeuré le seul de sa famille (Ducos du Hauron) en Algérie _ ses parents, Alcide et Césarine-Marie, son frère Gaston, ainsi que son oncle Louis Ducos du Hauron, ayant regagné la France en 1896… _,

à partir de 1896 et jusqu’à son décès, à Alger, au mois de juillet 1935 _ décès probablement survenu à son domicile, à Alger : 54 Chemin Yusuf ; c’est en effet cette adresse à Alger qui figure sur le faire-part de décès d’Amédée, paru dans L’Écho d’Alger du 13 août 1935 (les obsèques avaient eu lieu le 15 juillet précédent) ; son épouse, née Marie-Louise Rey, était décédée précédemment, à Agen, le 20 septembre 1933, à l’âge de 54 ans (et je relève le fait intéressant que le faire-part de son décès, paru dans le numéro du 13 octobre 1933 de ce même quotidien L’Écho d’Alger, mentionnait les seuls noms des familles Ducos du Hauron, Ducros, Gadel et Gentet) _,

je me suis efforcé de collecter  et réunir, dans la chronologie des faits, les informations que j’ai pu trouver sur le web concernant les différents lieux où lui et sa famille ont résidé en Algérie,

à partir d’informations concernant :

ou bien sa carrière d’administrateur-adjoint dans diverses « communes mixtes » d’Algérie,

ou bien les annonces de naissances d’enfants, au nombre de deux seulement,

sur les cinq que lui attribuaient un quotidien parisien en un article reproduit par le numéro de L’Écho d’Alger en date du 4 mars 1927, à l’occasion d’une exposition d’anaglyphes de Louis Ducos du Hauron au Casino d’Alger, et au moment où Amédée Ducos du Hauron commençait à jouir de sa retraite, à Rébeval, en Kabylie :

« Le seul homme qui porte le nom glorieux de Ducos du Hauron vit péniblement à Rébeval (Algérie) avec une retraite de 400 francs par mois, son principal revenu pour entretenir une famille de cinq enfants.

Nous nous ferons un devoir et un honneur de revenir sur l’ingratitude manifestée à l’égard de la famille Ducos par ceux-là même qui ont trouvé dans ses inventions une source considérable de millions et de gloire.
Mais, d’ores et déjà, nous estimons qu’une ère de réparation devrait s’ouvrir en faveur de M. Amédée Ducos du Hauron, neveu direct de l’inventeur des anaglyphes et de la photographie des couleurs, seul porteur actuel du nom de Ducos du Hauron, qui fut, jusqu’à vingt-sept ans, en compagnie de son père, Alcide Ducos du Hauron (successivement conseiller à la Cour d’appel d’Agen et d’Alger), le collaborateur du glorieux inventeur Louis Ducos du Hauron, son oncle « _ :
la petite Edmée,
née à Lamartine _ aujourd’hui El Karimia _, le 8 juillet 1904,
selon une brève du journal Le Progrès d’Orléansville ;
et le petit Gérard,
né à Berrouaghia le 30 août 1909,
selon une brève du journal L’Afrique du Nord illustrée, paru le 18 septembre 1909.
Si je puis être certain du prénom de Roger, présent _ en toutes lettres _ dans le faire-part de décès de sa sœur Eveline paru dans le numéro de L’Écho d’Alger daté du 2 janvier 1939,
c’est seulement par induction, et à partir de la formulation « Madame Henri Ducros, née Eveline Ducos du Hauron » de ce même faire-part de décès, que je suis en mesure d’affirmer avec une très grande probabilité de justesse, que cette Eveline-là fait bien partie de la fratrie des enfants d’Amédée Ducos du Hauron et son épouse Marie-Louise Rey ; et même que, très probablement, elle en serait l’aînée…
Quant au cinquième enfant toujours « à charge » d’Amédée désormais retraité de la fonction publique évoqué dans l’article de 1927, si je suppose qu’il s’agirait plutôt d’une fille, c’est parce que les deux seuls prénoms de « MM. Ducos du Hauron » de ce même faire-part de décès d’Eveline, sont ceux de « Gérard » et « Roger » : pas de troisième garçon ici…
Même si reste bien sûr possible _ et même probable _ que ce cinquième enfant supposé ici être un garçon, soit décédé entre 1927 et 1938…
Mais se pose tout autant la question de ce que sont devenus, depuis 1927,  les deux enfants _ et cela, quels que soient leurs sexes _, qui ne sont ni Eveline, la défunte des vacances de Noël algéroises de 1938, ni ses frères Gérard et Gaston… Et qu’est devenue Edmée ?..
Étant entendu que les mention qui suivent immédiatement celle des deux frères Ducos du Hauron (« Gérard et Roger« ) de la défunte, soient les deux mentions de « Mme Jacquet » et de « Mme Vve Gadel et ses enfants« , ne concernent, ni l’une, ni l’autre, de possibles sœurs d’Eveline _ ce que, de fait, ne sont ni « Mme Jacquet« , la compagne (et bientôt épouse) de Gérard Ducos du Hauron ; ni « Mme Vve Gadel« , la tante, née Rey, de la défunte Eveline : Aimée-Laurence Rey, que je suppose être la sœur de la défunte Marie-Louise Rey… _ ; sœurs qui auraient dû apparaître au rang suivant immédiatement la mention de leurs frères, si elles avaient toutes deux encore véc en décembre 1938…

Maintenant, ce que j’ai pu reconstituer de la carrière d’administrateur-adjoint en Algérie d’Amédée du Hauron, est intéressant,

déjà, pour commencer, par les titres qui lui sont attribués en son début et en sa fin de carrière...

Amédée semble débuter, en effet _ mais je ne dispose hélas pas, pour le moment, d’informations antérieures à janvier 1901 : or Amédée a assez probablement débuté bien avant cette date de 1901 dans cette carrière administrative, ne serait-ce que, nécessairement, en tant que « stagiaire« … ; la consultation, le 30 mars 2021, du livret militaire d’Amédée, m’apprendra que le 4 juin 1894, Amédée est domicilié, à Alger, à l’Hôtel de Préfecture ; et que le 18 avril 1895, il réside à Orléansville… _, avec le titre, en 1901, de « rédacteur » à la sous-préfecture d’Orléansville, puisque c’est ce qu’indique sa nomination d' »adjoint » à L’Ouarsenis, « en remplacement de M. Dupuis« , selon une information de La Politique coloniale du 31 janvier 1901.

Et je remarque que pour sa fin de carrière, il accèdera, selon L’Écho d’Alger du 22 septembre 1919, au titre de « rédacteur principal de 1ère classe« , à la _ prestigieuse _ Préfecture d’Alger, par permutation, avec son propre poste _ qu’il échange _ d' »administrateur-adjoint de 1ère classe » pour la commune de Cassaigne _ poste qu’il ne semble cependant pas avoir rejoint au terme de la période d’indisponibilité qu’il avait, pour j’ignore quelles raisons, obtenue _, par permutation, « dans l’intérêt du service« , avec « M. Renaud Paul, rédacteur de 1ère classe à la Préfecture d’Alger« …

Et c’est d’ailleurs ce titre de « Rédacteur principal de préfecture » en retraite qui figure sur le faire-part de décès publié par sa famille le 13 août 1935, dans L’Écho d’Alger.

Voici donc quelques uns _ certains doivent assez probablement me manquer _ des divers lieux d’Algérie

que ses postes d' »administrateur-adjoint« , dans sa série de postes dans une kyrielle de « communes mixtes« ,

ont donné l’occasion à Amédée Ducos du Hauron de séjourner, avec sa famille,

d’Orléansville et sa sous-préfecture,

jusqu’à Alger et sa préfecture :

_ Orléansville : « M. Ducos du Hauron, rédacteur à la sous-préfecture d’Orléansville, est nommé adjoint à l’Ouarsenis, en remplacement de M. Dupuis, admis à faire valoir ses droits à la retraite » (La Politique coloniale, le 31 janvier 1901)

_ L’Ouarsenis : « M. Ducos du Hauron, rédacteur à la sous-préfecture d’Orléansville, est nommé adjoint à l’Ouarsenis, en remplacement de M. Dupuis, admis à faire valoir ses droits à la retraite » (La Politique coloniale, le 31 janvier 1901) ;

_ Le Chéliff : « M. Ducos du Hauron, adjoint à l’Ouarsenis, a été appelé au Chéliff, par permutation avec M. Vignon »  (La Politique coloniale, le 1er mars 1901) ;

_ Lamartine : « Madame et M. Amédée Ducos du Hauron, Administrateur-Adjoint à Lamartine, viennent d’être les heureux parents d’une mignonne fillette qui a reçu le prénom de Edmée. Nous leur adressons nos sincères félicitations, et souhaitons longue vie et prospérité à Mademoiselle Edmée  » (Le Progrès d’Orléansville, le 8 septembre 1904) ;

_ Berrouaghia : « Mme et M. Amédée Ducos du Hauron, administrateur-adjoint à Berrouaghia, nous font part de la naissance de leur fils Gérard » (L’Afrique du Nord illustrée, le 18 septembre 1909) ;

_ Sidi-Aïssa : « M. Ducos du Hauron, administrateur-adjoint de la commune mixte de Sidi-Aïssa, est appelé dans celle de la Mizrana, en remplacement de M. Léonardi, précédemment promu administrateur » et « M. Ducros, candidat classé à la suite du concours du 26 novembre 1912, est nommé administrateur-adjoint stagiaire, et désigné pour la commune mixte de Sidi-Aïssa, en remplacement de M. Ducos du Hauron » (L’Écho d’Alger, le 9 janvier 1913) _ une important occasion de rencontre entre un futur beau-père et un futur gendre (partageant les mêmes fonctions dans l’Algérie coloniale) ; même si j’ignore la date précise du mariage de M. Henri Ducros et Melle Eveline Ducos du Hauron _ ;

_ Mizrana : « M. Ducos du Hauron, administrateur-adjoint de la commune mixte de Sidi-Aïssa, est appelé dans celle de la Mizrana, en remplacement de M. Léonardi, précédemment promu administrateur » (L’Écho d’Alger, le 9 janvier 1913) ;

_ Tablat : « M. Ducos du Hauron, administrateur-adjoint de la commune mixte de Mizrana, est appelé dans celle de Tablat, pour être détaché à L’Arba, en remplacemenr de M. Saar, précédemment promu administrateur » (L’Écho d’Alger, le 13 avril 1914) ;

_ L’Arba : « Par arrêté en date du 9 mai 1914, M. Delpoux, administrateur de la commune mixte de Sidi-Aïssa, est appelé dans celle de Mizrana en remplacement de M. Ducos du Hauron, précédemment détaché à L’Arba  » (L’Écho d’Alger, le 12 mai 1914) ;

_ Cassaigne : « Par arrêté de M. le Gouverneur général de l’Algérie en date du 20 février 1919, M. Ducos du Hauron, administrateur-adjoint de 1ère classe en disponibilité, est réintégré dans le service des communes mixtes et désigné pour la commune mixte de Cassaigne, en remplacement de M. Croizier précédemment nommé à Trezel. M. Renaud Paul, rédacteur principal de 1ère classe à la Préfecture d’Alger, est nommé, dans l’intérêt du service, administrateur-adjoint de 1ère classe à Cassaigne, par permutation avec M. Ducos du Hauron » (L’Écho d’Alger, le 22 février 1919)…

_ Alger :  « Par arrêté de M. le Gouverneur général de l’Algérie en date du 20 février 1919, M. Ducos du Hauron, administrateur-adjoint de 1ère classe en disponibilité, est réintégré dans le service des communes mixtes et désigné pour la commune mixte de Cassaigne, en remplacement de M. Croizier précédemment nommé à Trezel. M. Renaud Paul, rédacteur principal de 1ère classe à la Préfecture d’Alger, est nommé, dans l’intérêt du service, administrateur-adjoint de 1ère classe à Cassaigne, par permutation avec M. Ducos du Hauron » (L’Écho d’Alger, le 22 février 1919)…

Ce mardi 5 janvier 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

Comment j’ai fini par repérer la place (et bientôt la connexion) des trois discrètes dames Rey au sein de la branche « algérienne » des Ducos du Hauron…

29déc

C’est presque avec surprise que j’ai fini par prendre conscience de la place (et de la connexion entre au moins deux d’entre elles _ mais bien, au final, les trois ! _  des trois très discrètes dames Rey (Marie-Eugénie-Hortense, puis Aimée-Laurence et Marie-Louise) dans la constellation familiale de ce que j’ai nommé la branche « algéroise-algérienne » des Ducos du Hauron, d’abord à partir du fait, premier, de la difficulté à réussir à donner une identité précise, à chacune de celles qui se présentaient, dans les différents faire-part d’État-civil accessibles le plus aisément sur le web, chaque fois, seulement comme la mère de tels et tels enfants _ pour le cas de la première épouse de Victor-Alexandre-Philémon Gadel (1835 – 1927) _, ou la veuve d’un autre _ pour le cas de l’épouse de Victor-Nicolas-Benjamin Gadel (1872 – 1930). Et je passe ici sur la rareté des références (accessibles sur le web) à l’identité de celle qui a été l’épouse de Henri-Amédée-Lionel Ducos du Hauron (1866 – 1935), et la mère de leurs _ au moins _ cinq enfants _ rareté consécutive, et pour cause !, je finirai par le comprendre, à la disparition de la totalité des archives administratives d’Orléansville et sa région lors des deux terribles séismes de 1854 et 1980…

Presque trois fantômes d’épouses, ces trois-là, pour le moment de cette recherche, tant font défaut, jusqu’ici, les environnements familiaux de naissance de chacune d’entre elles :

de quels parents sont-elles, chacune d’elles, les filles ?.. Cela me demeure _ assez étrangement : pour quelles secrètes raisons ?_, pour le moment, inconnu.

Car c’est à peine si, quand je suis parvenu à accéder à la réalité de leur nom de jeunes filles, le même, « Rey« , pour toutes les trois, j’ai pensé à effectuer une connexion tant soit peu concrète entre elles trois ; probablement faute de pouvoir disposer, pour chacune de ces trois-là, du moindre contexte familial de naissance et d’enfance : ni père, ni mère, ni frères et sœurs, ni parenté plus ou moins proche, n’apparaissant, en effet, assez étrangement _ il me faudrait tacher d’un peu comprendre aussi cela… _, pour aucune d’entre elles, dans les faire-part d’État-civil (décès, mariages, naissances) les plus aisément accessibles _ sans se déplacer _ pour elles trois…

Et c’est seulement face au faire-part de décès paru dans L’Écho d’Alger du 31 mars 1930 de « M. Victor Gadel, Payeur adjoint au Trésor« , dans lequel l’identité de sa veuve demeurait en quelque sorte _ comme fantômatiquement… _ en blanc (« Mme Vve Victor Gadel« , sans nul prénom sien _ sinon celui de ce mari, Victor, la laissant veuve… _, pas davantage que de nom de jeune fille), que j’ai fini par me demander les raisons, forcément familiales (!), de la présence au sein de la liste des proches parents du défunt, de « Mme _ toujours sans prénom, ni nom de jeune fille _ et M. _ mais là, c’est une très malencontreuse déchirure de la feuille du journal ainsi reproduite, qui me privait (vilainement) du prénom de son mari ainsi caviardé ! _ Ducos du Hauron, et de leurs enfants«  _ pas de prénoms non plus : desquels des Ducos du Hauron « algériens«  pouvait-il bien s’agir là ???  _, renforcé de la présence, aussitôt, de la mention de « Mme _ toujours, bien sûr, sans prénom, ni nom de jeune fille _ et M. Henri _ Ouf ! enfin un prénom pour mieux se rapprocher, enfin !, de ce couple… _ Ducros«  _ sans enfants _ du moins pour le moment, à cette date du 31 mars 1930 : leur petit Yves-Henri Ducros naîtra exactement deux mois plus tard : le 31 mai 1930, à Port-Gueydon… _, eux, ces Ducros-là, à cette date du 30 mars 1930…

Car, dans ce second faire-part de décès _ du 2 janvier 1939 _, tout à fait important, et même crucial, pour les petits progrès de ma recherche d’identification de ces personnes citées de trop nombreuses fois sans leurs prénoms, ni leurs noms de jeune fille,

après la référence au mari veuf de la défunte _ née Éveline Ducos du Hauron _, « M. Henri Ducros, administrateur adjoint à Dupleix« , et « ses enfants«  _ cités ici sans leurs prénoms _ après la référence à « MM. Ducos du Hauron Gérard et Roger«  _ ici les prénoms des deux frères de la défunte sont clairement donnés ! _ ; et après une « Mme Jacquet«  _ que je réussirai à identifier : la compagne de Gérard Ducos du Hauron ; Mme Jacquet et lui ne se sont pas encore mariés alors…_, venait enfin, et juste avant la liste de sept noms (« Ducros, Ducos du Hauron, Gadel, Gentet, Charavel, Ferrand, Bure« ) de parents et alliés,

 

venait, ou plutôt revenait, ce 2 janvier 1939, pour le décès d’Éveline Ducos du Hauron, cette mention encore sibylline _ et quasi fantômatique _ de « Mme Vve Gadel et ses enfants«  _ à nouveau (décidément !) sans indication de prénoms et de noms, pour ces enfants Ducros.

Une première hypothèse qui m’est venue à l’esprit était que cette « Mme Vve Gadel » pouvait avoir eu pour nom de jeune fille le nom de « Ducos du Hauron« …

Mais c’est alors que m’est venue à l’esprit l’étincelle éclairante que le lien de parenté de cette « Mme Vve Victor Gadel » avec les « Ducos du Hauron » d’Algérie, ne provenait pas du côté du défunt lui-même, de ce Victor Gadel _ le mari de ce couple _, ni d’autres Gadel de sa parenté,

mais bien du côté de cette « Mme Vve Gadel » elle-même _ cette épouse-veuve mentionnée ici sans son nom de jeune fille _ ;

surtout si cette « Mme Vve Gadel« , née « Aimée Laurence Rey« , et étant bien ainsi une « Rey« , avait, elle, un tout à fait effectif _ mais resté jusqu’ici fort discret : comme volontairement gommé, effacé… _, lien de parenté avec les Ducos du Hauron :

un très précis lien de parenté avec, en cette occurence, Marie-Louise Rey, l’épouse de Henri-Amédée-Lionel Ducos du Hauron, le père de Gérard et Roger, ainsi que d’Éveline, la défunte « Mme Henri Ducros » du faire-part de décès du 2 janvier 1939…

Et même si ce lien de parenté n’avait jusqu’ici pas encore été élucidé :

Madame Vve Gadel, née Aimée-Laurence Rey, n’étant autre que la sœur de Marie-Louise Rey, et donc la belle-sœur d’Amédée Ducos du Hauron, et, en conséquence, la tante maternelle de la défunte Éveline Ducos du Hauron…

Dernier point _ et énigme peut-être _ à affronter : la similitude des deux mariages « algériens » des deux Victor Gadel , le père et le fils :

_ d’une part, le remariage, à Birkaden, le 9 décembre 1886, de Victor-le-père, veuf _ et à une date que j’ignore encore _ de sa première épouse Marie-Eugénie-Hortense Rey, avec sa seconde épouse (et belle-mère des deux enfants de son premier mariage), Marie Morlier _ qui décèdera, à Marseille, le 8 janvier 1921 _que venait donc faire en Algérie Victor-Alexandre-Philémon Gadel ? Y venait-il tout exprès pour s’y marier ?..

_ et, d’autre part, presque vingt ans plus tard, le mariage, à Orléansville, le 11 mars 1905, de Victor-le-fils, avec son unique épouse _ et future veuve, le 30 mars 1930 _, Aimée-Laurence Rey.


Existe bel et bien donc, et révélé par la confrontation de ces deux faire-part de 1930 et 1939,

un lien fort,

une puissante connexion familiale entre certains des Ducos du Hauron _ dont Éveline, mais aussi ses frères Gérard et Roger Ducos du Hauron _ et cette « Mme Vve Gadel« .

Même si la justification précise de cette parenté effective entre Marie-Louise, l’épouse d’Amédée, et Aimée-Laurence, l’épouse de Victor, ne m’est pas encore apparue jusqu’ici en pleine lumière…

Et cela, alors même que j’épluchais patiemment les diverses relations familiales de la nombreuse famille des Rey autour d’Orléansville, Malakoff, Hanoteau, etc. ;

autour d’un Denis Rey, par exemple _ qui décède à Malakoff, au mois de novembre 1935.

Mais je viens de découvrir qu’un Jean-Anatole Rey _ et il est le père de Marie-Louise et Aimée-Laurence !avait été, en 1880-1882, maire d’Orléansville :

voilà qui ouvre tout d’un coup une bien prometteuse piste de travail…

Puis, je revenais à ce précédent faire-part de décès, décisif celui-ci, que je pouvais désormais relire en meilleure connaissance de cause, je veux dire celui, publié par L’Écho d’Alger du 2 janvier 1939, annonçant le décès de « Mme Henri Ducros, née Éveline Ducos du Hauron«  _ et cette fois sont bien présents le prénom et le nom de jeune fille de la défunte _, annoncé par « M. Henri Ducros, administrateur adjoint à Dupleix, et ses enfants«  _ à nouveau, hélas sans les prénoms de ces derniers !

Faire-part que revenait hanter l’ombre fantômatique _ et décisive ! _ de « Mme Vve Gadel » :

telle la confirmation bienvenue de la bien effective parenté de ces deux dames toutes deux d’ascendance Rey…

À suivre…

Ce mardi 29 décembre 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Suite de la recherche des modalités de l’apparentement des Gadel aux Ducos du Hauron, en Algérie : en commençant par faire un point sur qui peut bien être celle qui figure sous l’appelation de « Mme Vve Gadel » dans le faire-part de décès d’Eveline Ducos du Hauron…

27déc

Dans ce cadre présent que je me suis donné afin de rechercher _ le plus méthodiquement possible _ les modalités effectives de l’apparentement de la famille Gadel à la famille Ducos du Hauron _ ou du moins à sa branche « algéroise – algérienne«  : celle issue d’Amédée Ducos du Hauron et son épouse, née Marie-Louise Rey _,

tel qu’en fournit, en un premier crucial indicel’avis de décès de Mme Henri Ducros, née Éveline Ducos du Hauron, paru dans l’édition du 2 janvier 1939 de L’Écho d’Alger, à la page 6 :

« Monsieur Henri Ducros, administrateur adjoint à Dupleix, ainsi que ses enfants ; MM. Ducos du Hauron, Gérard et Roger ; Mme Jacquet ; Mme Vve Gadel et ses enfants ; les familles Ducros, Ducos du Hauron, Gadel, Gentet, Charavel, Ferrand, Bure, vous font part du décès de leur chère et regrettée Madame Henri DUCROS née Éveline DUCOS DU HAURON. Les obsèques ont eu lieu dans l’intimité le 1er janvier 1939 » ;

soit une base décisive pour la présente recherche de cet apparentement de la branche « algéroise – algérienne » des Ducos du Hauron aux Gadel _ à partir de 1896, quand Amédée Ducos du Hauron choisit de demeurer en Algérie, alors que tous les autres membres de sa famille choisissent, eux tous, sans exception, de rentrer en France, et de s’installer à Paris, dans le quartier des Batignolles (17 rue des Batignolles, précisément) _, aux Ducros, aux Gentet, et à travers eux, aux Bure ;

dans ce cadre présent, donc,

je dois tâcher de préciser l’identité de cette Mme Vve Gadel, présente dans la mention « Mme Vve Gadel est ses enfants » _ qui donc celle-ci est-elle ? et qui sont ses enfants ? _ ;

une mention qui fait suite, en cette liste du faire-part du décès de Mme Henri Ducros, née Éveline Ducos du Hauron, 

à la mention, inaugurale de ce faire-part, du mari de la défunte « Monsieur Henri Ducros, administrateur adjoint à Dupleix« , ainsi que « ses enfants » _ qui sont-ils donc, en plus du petit Yves-Henri Ducros, né à Port-Gueydon le 8 juin 1930, et suite au décès précoce, peu avant le 23 octobre 1933 _ cf l’avis de décès paru dans L’Écho d’Alger de ce 23 octobre 1933, page 9 _, à Port-Gueydon aussi, de la petite Raymonde Ducros ? Peut-être le petit Paul-Henri Ducros, né (peut-être à Aumale) le 22 octobre 1921, d’un premier mariage de M. Henri Ducros, avec sa première épouse, née Gibal… _,

à la mention qui suit, de « MM. Ducos du Hauron, Gérard et Roger«  _ les deux frères de la défunte : Gérard est né le 30 août 1909, à Berrouaghia ; mais j’ignore, en revanche, le lieu et la date de naissance de son frère cadet Roger… _, et à « Mme Jacquet«  _ la compagne, à ce moment de décembre 1938, de Gérard Ducos du Hauron ; et que celui-ci ne tardera pas à épouser, à Alger, le 25 novembre 1939 _,

et cela juste avant la liste plus générale des familles parentes et alliées : « les familles Ducros, Ducos du Hauron, Gadel, Gentet, CharavelFerrand, Bure« …

« Mme Vve Gadel« , donc : veuve, depuis le 30 mars 1930, de Victor-Nicolas-Benjamin Gadel (Grandserre, 8 juillet 1872 – Alger, 30 mars 1930), elle est née Aimée-Laurence Rey _ j’ignore à ce jour, et c’est bien dommage, ses lieux et dates et de naissance et décès _ ; et son mariage avec Victor-Nicolas-Benjamin Gadel avait eu lieu à Orléansville le 9 mars 1905 ;

et ses enfants sont Robert Gadel (né en 1906 _ je n’en sais pas davantage pour le moment _ ; appartenant à la classe 1926, il a demandé et obtenu alors un sursis militaire afin d’accomplir ses études de pharmacie à la Faculté d’Alger)

et Georges Gadel.

Les parents de Victor-Nicolas-Benjamin Gadel étaient Victor-Alexandre-Philémon Gadel (Tarascon, 12 octobre 1835 – Marseille, 26 septembre 1927) et la première épouse de celui-ci, Marie-Eugénie-Hortense Rey

_ devenu veuf de Marie-Eugénie-Hortense Rey à une date que pour le moment j’ignore, Victor-Alexandre-Philémon Gadel se remariera, le 9 décembre 1886, et en Algérie (!), à Birkaden (arrondissement d’Alger), avec celle qui sera sa veuve, en 1927 : Marie Morlier. Mais je me demande, au passage, pour quelle occasion ce Provençal (né à Tarascon en 1835 et qui décèdera à Marseille en 1927) a pu traverser la Méditerranée pour venir jusqu’en Algérie se remarier, en 1886, et à l’âge de 51 ans, à Birkaden…

En cette Algérie que gagnera, à son tour, lui aussi, en 1902 (dans le cadre de sa carrière militaire), son fils Victor-Nicolas-Benjamin Gadel (qui a alors 30 ans), pour, et à Orléansville, se marier avec Aimée-Laurence Rey le 9 mars 1905 (il a maintenant 32 ans) ; et accomplir en Algérie tout le reste de sa carrière (militaire d’abord, et jusqu’au grade de capitaine ; puis, à partir de 1912, à l’âge de 40 ans, au Trésor, où il débute comme commis de 5e classe), jusqu’à son décès, comme Payeur-adjoint au Trésor, à Alger, à la Trésorerie d’Algérie : Victor-Nicolas-Benjamin Gadel décédant à l’âge de 57 ans…

Comment ne pas faire un lien, en découvrant deux fois ce même nom de Rey porté par deux épouses Gadel _ Marie-Eugénie-Hortense, puis Aimée Louise _

avec le nom de Marie-Louise Rey, l’épouse d’Henri-Amédée-Lionel Ducos du Hauron ?

De cette Marie-Louise Rey, je connais seulement le lieu (Agen) et la date (20 septembre 1933) de décès, à l’âge de 54 ans _ ce qui fait remonter sa naissance à l’année 1879 ; Amédée, son mari, étant né à Agen, le 9 février 1866. Et Marie-Louise Rey est inhumée à Agen, dans le caveau familial des Ducos du Hauron, au cimetière de Gaillard _ mais j’ignore si Amédée Ducos du Hauron est inhumé lui aussi à Agen, en ce cimetière de Gaillard (non !) ; ou plutôt à Alger (oui !)…

Amédée et Marie-Louise se sont probablement mariés en Algérie _ sans confirmation ni de lieu, ni de date pour le moment… _, dans les toutes dernières du XIXe siècle, ou les toutes premières du XXe ;

 

et des 5 enfants dont ils avaient charge de famille, à Rébeval, en 1927 _ d’après le très intéressant article d’un quotidien parisien (hélas non nommé !) reproduit dans L’Écho d’Alger du 4 mars 1927 ; article donné in extenso dans mon article du 15 décembre dernier :  _, alors qu’Amédée se trouvait à la retraite de sa carrière d’administrateur adjoint de diverses municipalités d’Algérie _ dont je me suis efforcé d’établir une liste ; cf mon article du 16 décembre dernier : _je ne dispose, pour le moment que des prénoms de leurs deux garçons, Gérard et Roger (qui figurent dans divers faire-part de décès, dont surtout le faire-part de décès de leur sœur Éveline Ducos du Hauron, épouse de Henri Ducros, paru dans L’Écho d’Alger du 2 janvier 1939 ; et auxquels fait aussi allusion _ mais sans donner leurs prénoms _ la lettre d’Alice Ducos du Hauron à Henri Lacroix, du 6 août 1948 : Alice y parle de ses « deux petit-neveux, en Algérie, fils de (son) frère aîné« , Amédée _ cf le post-scriptum à mon article du 6 décembre dernier : _) ;

pour ce qui est de leurs trois filles _ dont aurait pu faire partie la « Mme Vve Gadel » du faire-part de décès d’Eveline Ducos du Hauron, épouse de Henri Ducros, publié le 2 janvier 1939 par L’Écho d’Alger… _on peut déjà donner le prénom d’Éveline (décédée, donc, à Alger durant la dernière semaine de 1938) ; ainsi que celui d’Edmée, née à Lamartine, le 9 juillet 1904 ; reste donc à découvrir le prénom de la troisième de ces trois filles d’Amédée Ducos du Hauron et son épouse Marie-Louise Rey (et sœurs de Gérard et Roger Ducos du Hauron) : j’ignore s’il s’agit, ou pas (dans le cas où celle-ci serait Edmée), de celle qui serait peut-être devenue la veuve d’un Gadel (et duquel d’entre eux, je ne le sais pas non plus) ; à moins qu’elle n’ait été l’épouse d’un Eugène Gentet… Cela demeure à éclaircir…

Je dois ici ajouter que j’ai aussi été frappé par la mention, sur le faire-part de décès de M. Jean-Baptiste Bure _ survenu à Alger le 31 octobre 1934 _, publié par L’Écho d’Alger le 1er novembre 1934, et au sein de la liste de familles parentes et alliées des Bure, à côté de la famille Gadel et de la famille Ducros, d’une famille « Ducos-Gentet« … Serait-ce là faire allusion à un couple constituée d’une Ducos du Hauron et d’un Gentet ? Voire un Eugène Gentet ?..

Tout cela reste bien évidemment à débrouiller.

D’autant que dans le faire-part de décès de M. Victor Gadel, Payeur adjoint du Trésor, publié par L’Écho d’Alger du 31 mars 1930

_ mais l’exemplaire de ce faire-part, et le seul qui soit accessible sur le web, est malencontreusement incomplet, déchiré (!) qu’il est, et en très fâcheux endroit. Le voici tout de même, et son détail est tout à fait précieux pour notre recherche :

« Mme Vve Victor Gadel _ née Aimée-Laurence Rey ; et épouse de Victor-Nicolas-Benjamin Gadel à Orléansville le 9 mars 1905 _,

Monsieur Robert Gadel, étudiant en pharmacie _ né en 1906 ; ce que j’induis de sa classe (1926) d’incorporation  _, Mme née Irène Bure _ ils se sont mariés, à Alger, le 22 décembre 1927 _ et leur fils Jean-Claude,

M. Georges Gadel ,

M. et Mme _ née Jeanne Escudié _ Eugène Gadel _ leur mariage a eu lieu à Montpellier le 4 octobre 1910 _ et leurs enfants, de Paris,

Mme et M. _ Marie-Louise, née Rey, et Amédée Ducos du Hauron : c’est moi qui rétablis ici le prénom d’Amédée, qu’une fort malencontreuse déchirure du papier photocopié et reproduit, a coupé ! _ Ducos du Hauron et leurs enfants _ deux garçons : Gérard et Roger, et trois filles _,

Mme _ Éveline Ducos du Hauron _ et M. Henri Ducros _ qui n’ont pas encore eu d’enfant, à cette date du 31 mars 1930 : ni la petite Raymonde, ni le petit Yves-Henri… _,

Mme et M. Eugène Gentet,

Mme Vve Gentet,

et les familles Gadel, Dufour, Sibert et Macaire, de Marseille,

Bure, Escudié, Mann, Donsimoni, Ferrand, Wachter, Gastaud, Rencurel, Maestracci, Cachia, Barzan, Ducros _ d’Azazga _, Jean, Bonopéra _ d’Algérie (et notamment d’Orléansville) _,

ont la douleur de vous faire part du décès de leur bien cher et regretté

Monsieur Victor GADEL

Payeur adjoint du Trésor, Capitaine en retraite, Chevalier de la Légion d’Honneur,

leur époux, père, beau-père, grand-père chéri, frère, beau-frère, oncle, cousin germain, neveu, cousin, parent, allié et ami,

survenu à Alger le 30 mars, à l’âge de 57 ans _ il était né à Grandserre (Drôme) le 8 juillet 1872 _,

et vous prient de bien vouloir assister à ses obsèques, qui auront lieu aujourd’hui 31 mars à 10 heures.

Réunion au domicile mortuaire, 32 rue Eugène Robe.

PF GUYE, 38 rue Rovigo, Alger. T. 51-71.« 

j’ai découvert, et se suivant, les expressions suivantes :

« Mme et M. Ducos du Hauron _ Sylvia et Roger ? Non pas ; mais Amédée et son épouse Marie Louise, née Rey ! _ et leurs enfants« ,

« Mme _ née Éveline Ducos du Hauron ? _ et M. Henri Ducros« ,

« Mme et M. Eugène Gentet« 

et « Mme Vve Gentet« …

Il me faudra donc y revenir…

Mais pour en revenir au nom de Rey,

j’ai relevé à trois reprises, parmi les (nombreux) parents et alliés (en l’occurence, de la famille Bure) faisant part d’un décès,

la mention de « Mme et M. Denis Rey et leur fils Marcel » _ Denis Rey décèdera à Malakoff le 7 novembre 1935:

_ dans l’Écho d’Alger du 10 septembre 1929, et dans Le Progrès d’Orléansville, pour l’annonce du décès, à l’âge de 27 ans, de Mme Alphonse Ducros, née Gilberte Bure ;

_ et dans L’Écho d’Alger du 11 décembre 1932, pour l’annonce du décès, à l’âge de 29 ans, de M. Albert Bure _ un des frères de Gilberte Bure.

Et je dois ajouter que dans le faire-part du décès de Mme Alphonse Ducros, née Gilberte Bure, publié par L’Écho d’Alger du 10 septembre 1929, sont présentes aussi parmi les mentions des personnes parentes et alliées, les expressions suivantes :

« Mme Vve Ducros, d’Azazga » _ la belle-mère de la défunte Gilberte Bure ; et mère d’Alphonse, Henri et Edmond Ducros _,

« Mme _ soit Éveline Ducos du Hauron, belle-sœur par alliance de la défunte, Gilberte Bure, épouse du frère (Alphonse Ducros) de son mari (Henri Ducros) _ et M. Henri Ducros administrateur adjoint » _ beau-frère de la défunte _,

« M. Edmond Ducros, d’Azazga » _ autre beau-frère de la défunte _ ;

et parmi les nom des familles apparentées :

« Gadel » _ la famille du mari d’Irène Bure : une des sœurs de la défunte _, « Ducos du Hauron » _ la famille d’une des belle-sœurs de la défunte _, « Gentet » _ j’ignore la parenté précise des Gentet avec les Bure ; sauf si l’épouse d’Eugène Gentet s’avérait être une sœur d’Éveline Ducos du Hauron… 

Il me faut donc continuer à passer méthodiquement en revue les divers faire-part concernant les décès et mariages des familles Ducos du Hauron, Gadel,

et leurs alliés, tels, aussi et d’abord, les Gentet et les Bure…

Ce dimanche 27 décembre 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Louis Ducos du Hauron : afin de mieux comprendre le contexte des inventions, ma méthode d’enquête (qui ? où ? quand ?)

06déc

Depuis ma découverte factuelle très récente des géniales inventions photographiques de Louis Ducos du Hauron,

et face à ce « dossier » que je me propose _ me donne, comme en un jeu… _ à un peu mieux pénétrer

j’applique une nouvelle fois ma méthode personnelle d’enquête, face aux divers faits commencés d’appréhender, les uns après les autres :

mieux identifier, d’abord, qui, où et quand…

Car les données d’abord accessibles sont forcément parcellaires ;

et il m’est nécessaire de commencer à relier les détails de ces données _ d’abord isolées _ les uns aux autres,

afin de mieux, et chacun, les cerner, les connaître vraiment,

et surtout mieux les comprendre en profondeur,

en les contextualisant le plus précisément possible…

Selon de tels objectifs méthodologiques,

j’ai donc commencé par rechercher les constellations familiales _ qui ? _, en leur temporalité et histoire _ dans la durée des années : à partir du XVIIIéme siècle, et jusqu’à aujourd’hui... _ relativement accessible ;

et les données reçues comportent déjà bien des trous…

Il m’a fallu aussi tenter de connaître le plus précisément possible le parcours géographique _ où ? _, sur la durée des 82 ans de la vie _ et quand ? _, de Louis Ducos du Hauron…

C’est ainsi que je me suis assez vite rendu compte de la grande importance, en ce déroulé des découvertes successives de Louis Ducos du Hauron, du contexte familial immédiat pour ce célibataire ne disposant d’aucune ressource financière propre lui assurant ne serait-ce que le simple quotidien des jours…

De sa naissance à Langon le 8 décembre 1837 au décès de son père Jérôme Amédée Ducos du Hauron, à Auch le 14 octobre 1863 _ Louis n’a alors pas encore 26 ans, et son père décède à l’âge de 64 ans _, le jeune homme ne se prépare à aucune carrière professionnelle ; et se livre seulement à ses recherches _ assez théoriques pour l’essentiel… ; mais fondamentales pour toutes les applications pratiques qui, peu à peu, en seront faites… _ de physique et chimie, autour du phénomène des couleurs et de leur captation et reproduction matérielles, en bénéficiant de la protection paternelle _ qui a fait toute sa carrière, lui, son père, dans la fonction publique des contributions indirectes.

Il semble que sur son lit de mort, à Auch, le père a fait promettre à son fils aîné _ de 7 ans plus âgé que son cadet Louis : Alcide, lui, a 33 ans _, Alcide _ engagé en une carrière dans la magistrature _, de veiller très scrupuleusement à son jeune frère, et de subvenir à tous ses besoins matériels, afin que le très inventif Louis puisse se livrer le plus librement possible à ses recherches _ très intellectuelles pour commencer _ de physique et chimie des couleurs…

Promesse qu’Alcide accomplira complètement, de ce 14 octobre 1863 du décès de leur père, à Auch, à son propre décès, à Savigny-sur-Orge, le 13 mai 1909…

Mais ce dont ne paraissent pas s’être assez souciés jusqu’ici, du moins à ma connaissance présente, les biographes de Louis Ducos du Hauron, c’est de la plus large constellation familiale _ au-delà de la personne-clé de son frère aîné Alcide _ qui a continuellement assisté de toutes les manières possibles _ d’abord affectivement, mais matériellement aussi _ Louis, en plus du soutien si essentiel et constant de son frère Alcide.

Car très rapidement après ce 14 octobre 1863 du décès de leur père à Auch, Alcide, nommé juge suppléant au tribunal d’Agen le 14 mai 1864, s’est marié, au Temple-sur-le Lot, le 11 septembre 1864, à Césarine-Marie de Fourcauld, dont il aura au moins 4 enfants : 2 fils, Amédée _ né le 9 février 1866 et décédé à Alger le 15 juillet 1935 : il fera toute sa carrière dans l’administration de l’Algérie _ et Étienne Gaston, né à Agen le 16 juin 1870, et 2 filles, dont l’une se prénomme Alice : Alice et sa sœur _ dont j’ignore donc pour le moment le prénom _ survivront à leurs 2 frères _ décédés, donc, le cadet, en 1912 (à l’âge de 41 ans) et l’aîné en 1935 (à l’âge de 71 ans) _, ainsi qu’en témoigne une très intéressante lettre conservée d’Alice, en date du 6 juillet 1948, adressée à M. Lacroix, à Villeneuve-sur-Lot : en effet, à l’âge de 41 ans, le cadet, Gaston Ducos du Hauron décèdera précocément à Savigny-sur-Orge le 3 avril 1912 _ Gaston s’était marié, à Saint-Mandé, le 7 janvier 1898, à Edmée de Lamarque (née à Poitiers le 8 janvier 1876, et décédée à Saint-Mandé le 22 février 1902) ; et le couple a eu 2 filles, dont l’aînée est Etiennette Ducos du Hauron, née le 26 décembre 1898 à Saint-Mandé, qui se mariera à Agen le 20 juillet 1920, à Alfred Lamarque (né à Angers le 30 juin 1898, et décédé à Paris le 1er décembre 1976), et qui aura 10 enfants ; Etiennette décèdera à Paris le 20 décembre 1996… Je remarque au passage, et surtout, que ce mariage à Agen le 20 juillet 1920 précède d’un mois et 11 jours le décès, à Agen, de Louis Ducos du Hauron, le 31 août 1920… _ ; et Amédée, l’ainé, fera carrière dans les services administratifs en Algérie, où il décèdera à Alger le 15 juillet 1935 _ Amédée Ducos du Hauron était marié à Marie-Louise Rey, née en 1879, et décédée à Agen, le 20 septembre 1933, à l’âge de 54 ans ; le couple a eu au moins 5 enfants, dont une petite Edmée, née à Lamartine le 8 juillet 1904, et un fils prénommé Gérard Yves Alcide, né à Berrouagha le 30 août 1909, et qui décèdera à Avignon le 27 janvier 2000. À l’occasion d’une belle exposition d’anaglyphes de Louis Ducos du Hauron au Casino d’Alger en 1927, un entrefilet du journal L’Echo d’Alger mentionne la présence d’Amédée Ducos du Hauron (qui fut un collaborateur direct de son oncle, est-il alors rappelé…), désormais retraité, à Rébeval, en Algérie, à la tête d’une famille de 5 enfants… Louis a ainsi communiqué sa passion pour la recherche photographique à trois de ses neveux ; Amédée et Etienne Gaston Ducos du Hauron, les deux fils de son frère Alcide ; et Raymond de Bercegol, le fils de sa sœur Berthe ! Il faut le souligner… Même si ses neveux ne furent guère plus efficaces que leur oncle Louis dans la gestion industrielle de leurs inventions…

Césarine-Marie et ses enfants, ainsi que Louis _ retenu dans le Sud-Ouest par d’importants travaux dans une entreprise toulousaine _, ne rejoindront en Algérie Alcide, nommé conseiller à la cour d’appel d’Alger le 25 janvier 1881, qu’en 1883 pour Césarine-Marie et ses enfants, et 1884 pour Louis…

Et Césarine-Marie, devenue veuve d’Alcide le 13 mai 1909, demeurera au domicile familial _ depuis 1902 _ de Savigny-sur-Orge en compagnie de son beau-frère Louis, jusqu’au mois d’août 1914 _ au début de la guerre _ ; et je suppose que c’est en ce domicile familial du 14 rue des Rossays, à Savigny-sur-Orge, qu’est décédé le fils cadet d’Alcide et Césarine-Marie, Gaston, le 3 avril 1912.  

Mais Louis Ducos du Hauron est demeuré très proche aussi de la famille de sa sœur Berthe _ née à Libourne le 23 janvier 1842 ; j’ignore à ce jour la date et le lieu de son décès: Berthe était présente au second mariage de son fils Raymond, le 4 juin 1907, à Joinville-le Pont, et domiciliée avec son fils au n° 17 de l’avenue Pauline de Joinville-le-Pont… _ et de son époux Fabien Onézime de Bercegol _ leur mariage avait eut lieu à Agen, le 11 février 1866. Un de ses neveux Bercegol _ Raymond ! _ accompagnera diverses entreprises de son oncle Louis, notamment à l’occasion de divers brevets de procédés photographiques, au début du XXème siècle en région parisienne…

Louis Ducos du Hauron est certes demeuré célibataire et sans enfants,

mais c’est en compagnie de sa belle-sœur Cézarine-Marie qu’il quitte Savigny-sur-Orge au mois d’août 1914 pour gagner, plus loin du front, la propriété familiale des de Fourcauld, au Temple-sur-Lot ;

et c’est toujours avec sa belle sœur qu’il s’installe en 1920 à Agen au 58 de la rue Lamouroux, en ce qui sera son dernier domicile, puisqu’il y décède bientôt le 31 août 1920 ;

mais non sans avoir été présent _ j’y insiste _ au mariage, à Agen, le 20 juillet 1920, de sa petite-nièce, la fille aînée du regretté Gaston Ducos du Hauron, Etiennette, née à Saint-Mandé le 26 décembre 1898, avec Alfred Lamarque _ né à Angers le 30 juin 1898…

Je constate aussi l’importance des tropismes gascons : gersois (Nogaro, Auch, Lectoure) et lot-et-garonnais (Tonneins, Agen, Le Temple-sur-Lot), qui caractérisent, génération après génération, pas mal des membres de la famille Ducos du Hauron, depuis la vie à Nogaro des ancêtres François Ducos et Jean-Marie Ducos du Hauron : ce dernier, en effet, né à Nogaro en 1778, s’est marié à Bordeaux le 10 août 1797 avec Marie de Montalembert, native de Penne d’Agenais en 1780, et est décédé à Tonneins, en Lot-et-Garonne, en 1853…

Mes recherches sur la constellation familiale qui a protégé toute sa vie durant Louis Ducos du Hauron ne font ainsi que commencer…


Ce dimanche 6 décembre 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Post-scriptum :

Lettre d’Alice Ducos du Hauron

à Monsieur LACROIX Ancien Chef de laboratoire, 46, rue des Girondins, Villeneuve S/Lot,

en date du 6 août 1948 :

Monsieur,

Je reçois votre lettre qui m’émeut profondément, et j’espère qu’aucun événement pénible ne viendra m’empêcher d’être parmi mes chers compatriotes le 5 septembre.
Nous restons seules descendantes directes, ma sœur et moi, mes 2 frères étant morts, mais il y a des petits et arrières-petits neveux : 2 _ Gérard et Roger (je l’apprendrai plus tard) _ en Algérie fils de mon frère aîné _ Amédée _, 2 filles de mon frère cadet _ Gaston _, mariées, et l’une _ Étiennette _ mère de 8 enfants, l’autre de 2.

Ma sœur et moi, non mariées, avons consacré notre jeunesse à l’éducation de deux petites nièces orphelines de père et de mère (filles de mon frère cadet _ Gaston, et de son épouse Edmée _) et toutes 4 vécûmes toujours auprès de notre cher oncle _ voilà ! _ qui ne quitta jamais son frère, mon père. L’aînée _ Étiennette _ eut 8 enfants, la seconde _ Simone (je l’apprendrai plus tard) _ 2, elle est depuis 4 ans paralysée à l’âge de 48 ans, et ma sœur ne la quitte jamais.
L’aînée sera certainement avec moi, elle est à Luchon en ce moment où je la préviens. C’est un mois après son mariage _ à Agen le 20 juillet 1920, avec Alfred Lamarque _ que nous fermions pour toujours les yeux de notre cher oncle que nous aimions à l’égal de notre père _ et c’est bien sûr à relever !

Je suis heureuse que cet hommage _ agenais _ lui soit rendu, non pour la gloire, nous savons tous ce qu’elle vaut, mais pour réparer les si nombreuses erreurs et injustices dont il fut victime.
C’est l’année de la naissance de Louis Lumière que « Ducos du Hauron » prit son premier brevet pour le cinéma, en mars 1864 et sous le n° 61 975 et sous le nom de « chronophotographie », appelée aujourd’hui « cinématographie ». Les brevets étaient tombés depuis longtemps dans le domaine public quand ses inventions furent industrialisées. Comme le disait un journaliste, pour avoir des branches, il faut un tronc solide, mais ce ne sont que des branches qui n’auraient pas existé si le tronc n’avait pas poussé d’abord !

C’est le 14-7-1862 que D.du H. fit sa première communication à l’Institut sur la « Photographie des Couleurs et c’est en Sbr 1868 qu’il prit son premier brevet sous le n° 83 061 . Le Musée d’Agen et la Société Française de Photographie à Paris possèdent plusieurs exemplaires de ses premiers tirages.
Pour ne citer que ces deux premières inventions qui furent une source de richesses pour beaucoup mais pas pour lui, il se ruina, nous ruina et n’eut jamais les ressource nécessaires pour mettre sur pieds ce qui devait avoir plus tard un si grand succès ! (ma sœur et moi n’avons même pas une entrée gratuite au cinéma). Et tout en rendant hommage à L. Lumière pour ses intéressants travaux, il n’est pas comme on l’appelle : « le Père du Cinéma ».

La bourse du savant et celle de son frère était commune et presque toujours vidée par les frais qu’occasionnaient les expériences poursuivies _ voilà. Mon père était Conseiller à la Cour, il commença sa carrière à Agen comme Juge d’Instruction. L’Allemagne avait demandé à mon oncle d’acheter son brevet de la « Photographie des Couleurs », par patriotisme il refusa, et Dieu sait comment il en fut remercié.

Je m’excuse, Monsieur le Maire de ce si long exposé, mais une mise au point est de temps en temps nécessaire car un trop long silence touche de très prés à l’oubli.
Comme je suis émue, ma sœur _ Marguerite-Jeanne _ le sera aussi (elle est toujours de moitié dans tous mes sentiments) de cette si délicate pensée de faire restaurer notre cher caveau où toutes nos affections sont ( ) pauvres chers disparus, si unis dans la vie _ voilà _, puissent-ils voir que leurs pensées (nous sont) aussi présentes que le jour de leurs départs. Nos maigres ressources ne nous permettent jamais de faire remettre en état cette dernière demeure _ le caveau de famille d’Agen _, dans laquelle hélas, nous ne pourrons jamais être transportées pour y dormir notre dernier sommeil. C’est un luxe aujourd’hui auquel ma sœur et moi ne pourrons plus jamais songer.

En attendant le plaisir de vous les exprimer de vive voix, croyez, Monsieur le Maire, à tous nos reconnaissants sentiments.
A. Ducos du Hauron

23, rue d’Argenteuil, Paris 1°

PS : En 39, j’avais déjà été avisée que cette cérémonie devait avoir lieu mais M. (… ministre… ne put venir…), puis ce fut la guerre.

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