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Parmi diverses interprétations du sublime « Speak low », du « One Touch of Venus » (à Broadway en 1943), de Kurt Weill, écouter celle, sublimissime, en 1957, de Lotte Lenya, à coté de celle, encore plus bouleversante si c’est possible, de Kurt Weill lui-même l’essayant en la plus pure simplicité à son piano…

24sept

En mon article «  » d’hier 23 septembre,

j’en suis venu, à propos du désir émis en son bel article « Péchés capitaux »  par Jean-Charles Hoffelé d’écouter cette magnifique chanteuse qu’est Katherine Mehrling maintenant aussi dans les « Songs » de la période américaine (1935 – 1950) _ après sa période française (1933 – 1935) _ de Kurt Weill (Dessau, 2 mars 1900 – New-York, 3 avril 1950),

à propos desquels je me permettais de donner un lien au podcast du sublime « Speak low » de « One Touch of Venus » (composé et créé en 1943, sur un texte d’Ogden Nash), choisi par moi, ici, dans l’interprétation, en 1994, d’Anne Sofie von Otter, qui m’a durablement marqué…

Ce qui m’a incité à récapituler ce jour les CDs de ma discothèque personnelle comportant cette superbissime chanson glamour qu’est « Speak low« …

Voici donc ces CDs retrouvés à portée de ma main qui comportent une interprétation de ce tendrissime »Speak slow » :

_ 3 CDs comportant la même interprétation, de ce « Speak low » d’octobre 1943, par Mary Martin et Kenny Baker _ les créateurs des rôles de « One Touch of Venus« , le 7 octobre 1943, à l’Imperial Theater, à Broadway, à New-York… _  avec le One Touch of Venus Orchestra placé sous la direction de Maurice Abravanel (Salonique, 6 mai 1903 – Salt Lake City, 22 septembre 1993) :

_ soit à la plage 21 du CD Pear GEM 0108 « Kurt Weill from Berlin to Broadway » ;

_ soit à la plage 15 du CD n°2 du double CD GEMM 9189 « Kurt Weill from Berlin to Broadway » ;  

_ et soit à la plage 15 du CD n°9 du coffret de 10 CDs 10 CD Collection LC 1228 « Brecht/Weill » ;

_ le CD Sony Classical MHK 60647  « Lotte Lenya sings Kurt Weill« , avec orchestre et chœur de la Columbia, sous la direction de Maurice Levine, à la plage 5 _ écoutez ici le podcast (d’une durée de 2′ 50) de cette interprétation sublimissime, enregistrée au Studio Columbia de la 30e rue, à New-York, le 5 août 1957, par l’extraordinaire Lotte Lenya (Vienne, 18 octobre 1898 – New-York, 28 novembre 1981 ; l’épouse de Kurt Weill), 7 ans et 7 mois après le décès du compositeur son mari : de loin mon interprétation préférée ! _ ;  

_ le CD Deutsche Grammophon « Speak low – Songs by Kurt Weill » d’Anne Sofie von Otter _ ré-écoutez-ici le podcast (d’une durée de 3′ 59) : c’est superbe de glamour ultra-fondant !.. _, à la plage 21, avec le NDR Sinfonieorchester placé sous la direction de John Eliot Gardiner _ l’enregistrement a eu lieu à Hambourg, au mois de septembre 1993  _ ;

_ le CD Sony Classical SK 63046 « September Songs – the music of Kurt Weill« , par divers interprètes, dont Charlie Haden, à la plage 7 _ écoutez-ici le podcast (d’une duré de 3′ 46) : la prestation de Charlie Haden est d’une douceur étonnante et magnifique ! _ ;

_ le CD BMG 09026  63513 2 « Charming Weill – Dance Band Arrangements » du Palast Orchester, sous la direction de H. K. Gruber, avec le chanteur Max Raabe, à la plage 15 _ écoutez-ici le podcast (d’une durée de 4′ 32) : une interprétation dansante tout à fait emballante ! _

Mais écoutez aussi et surtout linterprétation de « Speak low » par Kurt Weill lui-même enregistré à son piano, un véritable trésor, extrait d’un CD « Tryout » (DRG Records) que je ne possède pas, et dénichée sur youtube _ en cherchant davantage…

En voici le bouleversant podcast (d’une durée de 2′ 09) : très simplement susurrée, c’est la tendresse de la vulnérabilité même qui nous est ici donnée, en sa plus pure et nue simplicité, par le compositeur en personne…

Un document unique !

Et écoutez bien ses paroles _ à la Andrew Marvell ; relire son admirable « To his coy mistress » : « Time’s wingèd chariot hurrying near«  _ sur le passage, « too soon, too soon« , du Temps…

Speak low when you speak love

Our summer day withers away too soon, too soon

Speak low when you speak love

Our moment is swift, like ships adrift, we’re swept apart too soon

Speak low, darling, speak low

Love is a spark, lost in the dark too soon, too soon

I feel wherever I go that tomorrow is near,

Tomorrow is here and always too soon

Time is so old and love so brief

Love is pure gold and time a thief

We’re late, darling, we’re late

The curtain descends, everything ends too soon, too soon

I wait, oh darling, I wait

Will you speak low to me, speak love to me and soon

Soit, en 1943, pour Kurt Weill :

Time is so old and love so brief

Love is pure gold and time a thief

J’adore bien entendu le génie musical, toujours si émouvant, de Kurt Weill !

Ce mardi 24 septembre 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Le plaisir de revoir sur Arte le film de William Wyler, en 1953, « Vacances romaines »…

17avr

Cet après-midi,

et tout à fait par hasard,

j’ai revu avec très grand plaisir à la télévision sur Arte le « Vacances romaines« , de William Wyler (Mulhouse, 1er juillet 1902 – Los Angeles, 27 juillet 1981),

un film plein de charme de 116′, en  1953, 

avec de toujours parlantes séduisantes vues de Rome…

Avec le charme évanescent _ et glamour un peu désuet… _ aussi

des minois d’Audrey Hepburn (Ixelles, 4 mai 1929 – Tolochenaz, 20 janvier 1993)

et Gregory Peck (San Diego, 5 avril 1916 – Los Angeles, 12 juin 2003)...

Ce lundi 17 avril 2023, Tiyus Curiosus – Francis Lippa

Revoir, à la télé, « Diamants sur canapé », cinquante-neuf ans plus tard : un parfum de glamour léger, au charme séduisant…

14sept

Le charme fort _ en sa légèreté vaporeuse _ des années cinquante

illumine le film de Blake Edwards, sorti en 1961, Breakfast at Tiffany’s (« Diamants sur canapé« , en français),

et revu hier soir, par hasard, à la télé

_ et je viens de m’en repasser le DVD, présent dans ma collection.

C’est tout un monde _ vécu (et fantasmé) en notre adolescence _, ainsi que ses couleurs _ un brin acides (mais sans agressivité), par exemple le jaune presque flashy des taxis new-yorkais _ de technicolor,

qui reviennent flatter-caresser nos sensations, et pas seulement visuelles ;

par exemple le motif _ qui revient _ de la chanson Moon River (de Johnny Mercer et Henry Mancini)

qui vient ourler, en les rafraîchissant doucement, les labyrinthes contournés de nos oreilles…

Le film de Blake Edwards (Tulsa, 26 juillet 1922 – Santa Monica, 15 décembre 2010)

est absolument épatant _ y compris en en percevant mieux les détails à la vision, en suivant, du DVD _,

avec une distribution d’acteurs _ glamour _ assez éblouissante :

la délicieusement fofolle _ mais pas que cela _ Audrey Hepburn (Ixelles, 11 mai 1929 – Tolochenaz, 20 janvier 1993) en Holly Golightly,

le bel homme (et gigolo), Paul Varjak, en écrivain qui a du mal à écrire _ et percer _, qu’incarne le photogénique George Peppard (Detroit, 1er octobre 1928 – Los Angeles, 8 mai 1994) ;

ainsi que des seconds rôles parfaits,

telle Patricia Neal (Packard, 20 janvier 1926 – Edgartown, 8 août 2010), en Mrs Failenson, la riche décoratrice sûre d’elle, qui entretient le gigolo,

ou Martin Balsam (New-York, 4 novembre 1919 – Rome, 13 février 1996), en agent de Holly Golightly ;

et, plus surprenant, José Luis de Villalonga (Madrid, 29 janvier 1920 – Palma de Mallorca, 30 août 2007), en riche brésilien séduisant…

Un discret parfum de désir retenu s’y cache, loin de tout histrionisme exacerbé…

Reste à relire aussi

le court et délicieusement vif roman Petit déjeuner chez Tiffany de Truman Capote

(La Nouvelle-Orleans, 30 septembre 1924 – Los Angeles, 25 août 1984),

paru en 1958.

Ce lundi 14 septembre 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Un bouquet de « glamour » musical _ et autres _ pour « temps de crise »…

11oct

Pour passer en douceur le week-end

 et/ou supporter les anxiétés/angoisses de ce « tournant » de « crise » (autre que musicale) : celle des « valeurs »

_ et pas seulement rien que (et même loin de là) boursières !!! _,

un « bouquet » de musiques (en CDs) autour de ce « glamour » qui nous fait « fondre » de plaisir, en une explosive douceur « fantastique » _ au sens de « phantasie » (= « fantaisie »), qui « pousse » un peu plus loin la douceur qu’un bonbon, une liqueur, une confiture, une caresse :

1) « Debussy/Poulenc« , un récital d’œuvres pour violoncelle et piano, par Jean-Guilhen Queyras & Alexandre Tharaud (CD HMC 902012 Harmonia Mundi) ;

2) « Un Frisson français _ A century of French song« , un récital de mélodies françaises _ de Bizet et Gounod à Poulenc, en passant par Chausson, Duparc, Hahn, Debussy et Ravel _, par Susan Graham (CD Onyx 4030) ;

3) les « Quatuors à cordes » _ « String Quartet in E minor » _ de Gabriel Fauré et _ « String Quartet in D Major«  _ de César Franck,  par le Dante Quartet (CD Hyperion CDA 67664) ;

4) le « Troisième Livre de Sonates à violon seul avec la basse continue » de Jean-Baptiste Senaillé, par l’Ensemble Baroques-Graffiti (CD Acte Préalable APO 115 ) ;

5) un récital de « Lieder » de Franz Schubert par Bernarda Fink et Gerold Huber, au piano (CD Harmonia Mundi HMC 901991) ;

6) un autre récital de lieder de Schubert : « An mein Herz _ lieder, volume 2 » par Matthias Goerne

accompagné au piano par Helmut Deutsch et par Éric Schneider : un double album Harmonia Mundi, dit « Schubert Édition 2« , HMC 902004.05 ;

7) un récital de mélodies tchèques et moraves de Magdalena Kožená, intitulé « Songs my mother taught me« , accompagné au piano par Malcom Martineau (CD Deutsche Grammophon 477 6665) ;

8) les deux « Quatuors à cordes » de Leoš Janáček, par le Quatuor Diotima (CD Alpha 133) ;

9) un oratorio « baroque » de Giovanni Battista Bononcini « San Nicola di Bari« , par « Les Muffati » (direction Peter Van Heygen) et les chanteurs Lavinia Bertotti, Elena Cecchi Fedi, Gabriella Martellacci et Furio Zanasi (CD Ramée Ram 0806) ;

10) un récital Traincha, avec le Metropole Orchestra (dirigé par Vince Mendoza) intitulé « Who’ll speak for love«  et sous-titré « Burt Bacharach Songbook II« , chez « Blue Note » (CD Music from EMI n° 50999 5205512 6).

Ce (riche) bouquet (musical) tournera autour d’un bien bel échantillon de musique française

autour

d’un récital _ de violoncelle et piano _ Debussy-Poulenc, de pièces élues par deux (très) talentueux interprètes, que sont Jean-Guilhen Queyras & Alexandre Tharaud, « autour » de deux sonates pour violoncelle et piano  de ces deux compositeurs (la n°1, en ré mineur, de Claude Debussy (1862-1918), composée en 1915 ; et l’unique de Francis Poulenc (1899-1963), « esquissée en 1940 et terminée en 1948 à la demande de son dédicataire et créateur (aux côtés de Poulenc), Pierre Fournier« , précise le livret du CD, page 6) : un CD « Debussy /Poulenc » par Queyras & Tharaud (CD HMC 902012 Harmonia Mundi) ;

un récital de toute beauté (« simple » :

à la François Couperin :

« en 1908, Debussy prend connaissance des « Goûts réunis » de Couperin, édités par Paul Dukas, et travaille lui-même à l’édition d’un opéra de Rameau, « Les Fêtes de Polymnie« , dans le cadre de la publication des « Œuvres complètes » du maître _ Jean-Philippe Rameau _ sous la direction de Saint-Saëns« ,

indique, page 4, Anne Roubet, sur le livret du CD ;

qui ajoute :

« L’influence durable de ce travail se fait tout particulièrement sentir dans la « Sonate pour violoncelle et piano« , composée en 1915« .

Mais, « dès 1904 _ poursuit la librettiste, Anne Roubet _, Debussy s’exclamait :

« La musique française (…), c’est la clarté, l’élégance, la déclamation simple et naturelle (…). Couperin, Rameau, voilà de vrais français !« .

Et aussi :

« Pourquoi ne pas regretter cette façon charmante d’écrire la musique

que nous avons perdue,

aussi bien

qu’il est impossible de retrouver la trace de Couperin ?

Elle évitait toute redondance

et avait de l’esprit ;

nous n’osons presque plus avoir de l’esprit,

craignant de manquer de grandeur,

ce à quoi nous nous essouflons

sans y réussir

bien souvent »

_ écrivait magnifiquement Claude Debussy.

Et encore, toujours Debussy :

« Nous avons besoin de méditer l’exemple que nous proposent certaines petites pièces de clavecin de Couperin ;

elles sont d’adorables modèles

d’une grâce et d’un naturel

que nous ne connaissons plus.

Rien ne peut faire oublier le parfum

sournoisement voluptueux _ qui ne s’en délectera ? _

la fine perversité inavouée _ et d’autant délectables _

qui rôdent innocemment _ mais oui, parfaitement ! _

autour des « Barricades mystérieuses« 

_ de François Couperin,

dit « le grand« , afin de le distinguer (un peu) de son oncle Louis (ca 1626-1661),

plus « grand » encore (!!!), lui,

si cela se peut…

Quant à Poulenc,

c’est quasi devenu un lieu commun, dirai-je,

que son exquis goût

pour « l’exquise mauvaise musique« 

_ « dans une écriture du plus grand raffinement« ,

précise Anne Roubet, page 7 du livret.

D’où cette conclusion d’Anne Roubet, page 8 du livret :

« La tendance _ de Poulenc comme de Debussy _ à passer sans crier gare

_ à la française,

ou d’un François Couperin _

la tendance à passer sans crier gare _ donc _ de l’humour et de la distance

au sérieux et à « la chair nue de l’émotion »,

selon les propres mots de Debussy

_ quelle forte, belle, et, plus encore, « juste » expression du maître ! _

est sans doute ce qui manifeste le mieux dans le programme présenté ici

_ par nos deux joyeux et sérieux, tout à la fois, « lascars »

et « lurons » : Jean-Guilhen Queyras et AlexandreTharaud _,

ce qui manifeste le mieux (…)

 la fraternité _ magnifique _ entre Debussy et Poulenc«  ;

ainsi que

leur « glamour » profond…

me permettai-je d’ajouter

à ce beau commentaire de la performance de ce récital, au disque…

Ce (riche) bouquet (musical) tournera autour d’un bien bel échantillon de musique française

autour, ensuite

_ après ce merveilleux CD « Debussy/Poulenc » par Queyras & Tharaud _,

d’un florilège de mélodies françaises « Un Frisson français _ A century of French song« 

_ de Bizet et Gounod à Poulenc, en passant par Chausson, Duparc, Hahn, Debussy et Ravel, ai-je annoncé _,

« ravissamment » interprétées

_ le choix du mot « frisson » (pour le titre de ce CD-« récital ») est on ne peut plus juste :

qu’on écoute, par exemple, cette version-ci (à se pâmer !..), de « A Chloris » de Reynaldo Hahn, sur un poème de Théophile de Viau :

un pur « ravissement », vous dis-je… _

par l’on ne peut plus délicieuse mezzo Susan Graham

_ de la « Chanson d’avril » de Georges Bizet (1838-1875),

ou de « Au rossignol » de Charles Gounod (1818-1893 :

« d’après Maurice Ravel, qui n’est pas l’une des moindres autorités _ en pareille « matière _, « le véritable instaurateur de la mélodie en France a été Charles Gounod ».

D’autres auraient plutôt attribué le rôle à Berlioz, mais Bizet aurait certainement été de l’avis de Ravel : lui-même _ Bizet _ disait à Gounod, vieil ami et mentor, qu’il _ lui, Gounod _ était le commencement de sa vie d’artiste,

qu’il _ lui, Bizet _ jaillissait de lui _ de lui, Gounod _ ;

_ sentiment joliment illustré dans sa « Chanson d’avril« , qui semble dériver de la « Chanson de printemps« « ,

indique, et commente, à propos de cette « filiation mélodique » à Gounod,

Gerald Larner, en sa présentation du programme, à la page 10 du livret)

jusqu’à « La Dame de Monte-Carlo« , de Francis Poulenc (1899-1963, donc), sur un texte de Jean Cocteau, en 1961… _,

en un CD Onyx 4030 ;

et autour de

_ troisième « pièce de base » de ce « bouquet de musique » « glamour » _

autour des Quatuors à cordes,

créés,

celui de César Franck (1822 – 8 novembre 1890), le 19 avril 1990, à la salle Pleyel _ à Paris _,

et, celui de Gabriel Fauré (1845 – 4 novembre 1924), en mi mineur, opus 121, créé (posthume) à la salle du Conservatoire, le 12 juin 1925 :

ici, les « String Quartet in E minor de Gabriel Fauré et String Quartet in D Major de César Franck« , interprétés tant avec la flamme d’une ferveur ardente, qu’avec la plus parfaite justesse _ et finesse de nuances _ de sensibilité par le Dante Quartet

(CD Hyperion CDA 67664),

soient Krysia Osostowicz et Giles Francis, violons, Judith Busbridge, alto, et Bernard Gregor-Smith, violoncelle :

un moment de musique assurément très « fort »

en sa sublime délicatesse,

et un disque promis à marquer durablement la discographie

de tels chefs d’œuvre majeurs

de la musique française…

Autour de ce « buisson » de musique française riche de « glamour »

parfaitement dosé

_ tant pour les œuvres que pour les interprétations qui, en ces CDs-ci, parfaitement les « servent » _,

je disposerai

_ en « rhizome » ? l’image convient-elle à un « bouquet » ?.. _,

d’abord,

le « Troisième Livre de Sonates à violon seul avec la basse continue » de Jean-Baptiste Senaillé « le fils » (1687-90 – 1730), par l’Ensemble Baroques-Graffiti,

constitué en l’occurrence du violon de Jaroslaw Adamus,

du clavecin de Jean-Paul Serra,

et du violoncelle de Frédéric Audibert, pour la « basse continue » :

un très joli précoce répertoire des toutes premières sonates pour violon françaises,

parues à Paris en 1716, pour ce troisième livre (en ce CD Acte Préalable APO 115)

_ celles du premier livre de Senaillé : « Recueil de plusieurs Sonates françaises avec la basse continue » parurent en 1710, à Paris :

et un CD d’extraits de ces sonates fut _ très joliment aussi, déjà _ donné au disque en 2004 par Odile Edouard, au violon, Freddy Eichelberger, au clavecin, et Emmanuel Jacques, au violoncelle, en un CD K617 : « Premier Livre de Sonates à violon seul avec la Basse Continue, composées par M. Senaillé le fils« ,  CD K61764 _ ;

suivi encore par deux autres « livres » de telles « Sonates à violon seul avec la basse continue » :

en 1722, un nouveau « Recueil de plusieurs Sonates françoises avec la basse continue et autres pièces de symphonies à deux et trois parties » ;

et jusqu’en 1627, pour un cinquième,

pour ce compositeur parisien qui mourut « le 15 octobre 1730, à Paris, rue du Petit Pont« , et fut « enterré à Saint-Séverin » _ indique la page 6 du livret K617…

Cette musique pétille de vie…

Puis,

pour compléter,

mais hors « musique française », cette fois,

ce « bouquet » de « glamour » musical,

je placerai _ en « faire-valoir » de luxe (!!!), en quelque sorte _ les délices offertes

par les deux _ proprement merveilleux, tous les deux ! _ récitals de mélodies (ou lieder) de Schubert (1797-1828) :

d’une part, d’un côté du « bouquet »,

les « Lieder » par Bernarda Fink (et Gerold Huber, au piano) _ un somptueux de musicalité tendre et sobre (toute de « probité »)  _ CD Harmonia Mundi HMC 901991 ;

et d’autre part, de l’autre côté du bouquet,

le double récital « An mein Herz _ lieder, volume 2« 

par les tout aussi somptueux de musicalité tendre et sobre (toute de « probité »), mais oui ! (que l’unique Bernarda Fink, et son accompagnateur, Gerold Huber) , Matthias Goerne

et Helmut Deutsch, pour un premier Cd,

et Eric Schneider, pour un second :

double album Harmonia Mundi, dit « Schubert Edition 2« , HMC 902004.05 ;

des interprétations, l’une et l’autre,

par la mezzo, comme par le baryton,

comme on en rêve (pour quelque « île déserte » fantasmée…) :

la chose même tout « simplement » « donnée » là,

en quelque sorte,

dans l’amitié que « purent » être,

dans la grâce de leur « meilleur »,

les « schubertiades« ,

se laisse-t-on à « imaginer »…

Et encore,

en ce « florilège »,

dans l’ordre toujours du « récital de mélodies »,

et un peu en profondeur, sur le « plan » du « bouquet » (de musique),

le très émouvant _ et tout de « simplicité », lui aussi _ récital de mélodies tchèques et moraves

_ l’interprète, mezzo-soprano encore, est elle-même née à Brno, en Moravie

(où Janáček a vécu, et « la ville a un lien si fort avec sa personne qu’on sent sa présence« , confie Magdalena Kožená, page 16 du livret) _

de Magdalena Kožená,

intitulé « Songs my mother taught me« 

_ d’après la mélodie « Když mne stara matka » d’Antonín Dvořák (1841-1904) : superbe de tendresse !.. _ :

soient des mélodies de Leoš Janáček (1854-1928), Antonín Dvořák, Erwin Schulhoff (1894-1942 _ au « camp » de  Teresienstadt), Petr Eben (1929-2007), Jan Josef Rösler (1771-1813), Vítězslav Novák (1870-1949) et Bohuslav Martinů (1890-1959) ; et tout cela, à partir d’une mélodie traditionnelle : « Kebych bola jahodú » _ « Si j’étais un fraisier » _ afin d’entr’ouvrir la porte (et la voix) aux souvenirs…

accompagnée au piano par Malcom Martineau,

en un CD Deutsche Grammophon 477 6665.

Puis,

en _ poignant _ contrepoint, cette fois,

à ces mélodies moraves _ et silésiennes, aussi _,

de l’unique _ toujours ! en son génie à mille lieues d’un autre approchant… _ (et morave) Leoš Janáček (Hukvaldy, 1854 – Ostrava, 1928),

une très puissante fervente interprétation des deux « Quatuors à cordes » du même Leoš Janáček, par le Quatuor Diotima

_ qui avait si bien « réussi » les trois « Quatuors à cordes » de Lucien Durosoir (CD Alpha 125 ;

cf mes 2 articles sur ce blog :

« musique d’après la guerre » ;

et « de la critique musicale (et autres) : de l’ego à l’objet : vers un dialogue« ) _,

il s’agit du tout nouveau CD Alpha 133

Le « Quatuor » n° 2 « Lettres intimes »

_ « composition fébrilement réalisée entre le 29 janvier et le 17 février 1928« , indique la notice d’Alain Poirier à la page 10 du livret du CD : le compositeur mourant, à Ostrava, le 12 août 1928 ; « j’ai appelé l’œuvre « Lettres intimes«  », a conclu sa lettre à Kamila Stösslová, le 20 février : « cette liaison essentiellement épistolaire (…) a littéralement illuminé les dernières années de la vie de Janáček« , précise le librettiste, toujours page 10 _

donne lieu en ce Cd à deux versions de ce second et ultime quatuor :

une avec alto,

l’autre avec viole d’amour

_ pour lequel instrument, Garth Knox vient remplacer l’alto de Franck Chevalier au sein du quatuor à cordes Diotima : les violonistes Naaman Sluchin & Yun-Peng Zhao, et le violoncelliste Pierre Morlet…

Ainsi l’auditeur est-il à même de se faire une idée qualitativement très précise à l’oreille ;

et « confronter les deux versions » de cette sublime œuvre (« terminale ») de Janáček : « l’originale avec viole d’amour ayant un charme très particulier et probablement plus proche de ce que souhaitait Janáček« , indique Alain Poirier page 11 : « intensément séduisante« …

Et pour terminer _ enfin… _ le bouquet de ce « glamour musical » de mon titre,

je placerai, encore,

deux pièces (ou « fleurs ») un peu plus « éloignées » du « centre » du « bouquet » :

d’une part,

un magnifique _ et « éclatant » (= « romain » !) _ oratorio « baroque » _ « a quattro con concertino e con grosso » _ en 1693,

alors que Giovanni Bononcini travaille alors à Rome pour les prestigieux princes Colonna (et La Cerda),

en 1693, donc ;

l’oratorio de Giovanni Battista Bononcini

(Modène, 1670 – Vienne, 1747 : il allait être _ dans les années 1720 _ un prestigieux « rival », pour l’opéra, à Londres de George Frédéric Haendel)

pour la musique,

et de Silvio Stampiglia (1664 -1725), pour le livret :

« San Nicola di Bari« ,

interprété jubilatoirement ici par « Les Muffati » que dirige Peter Van Heygen

et _ en parfaite italianité ! _ Lavinia Bertotti, soprano, Elena Cecchi Fedi, soprano, Gabriella Martellacci, alto, et Furio Zanasi, basse.

Le CD Ram 0806 est superbement produit par Ramée.

Et, enfin,

en fond du « bouquet »,

pour lui donner comme une pointe d’ampleur,

et de « retentissement », encore,

en un tout autre « genre »,

_ at last, but not at least : pour une autre « bonne« , et excellente, même, « bouche » _,

un récital Traincha

_ Trijntje Oosterhuis, superbe chanteuse néerlandaise : quelle voix ! quel timbre ! quelle chaleur (et art) du chant ! _,

avec le Metropole Orchestra (dirigé par Vince Mendoza),

intitulé « Who’ll speak for love« 

et sous-titré « Burt Bacharach Songbook II«  :

on ne peut plus _ et mieux ! _ « glamourous » !

en une collection « The finest in Jazz since 1939« , chez la prestigieuse « Blue Note »

_ un CD Music from EMI n° 50999 5205512 6 :

une merveille de sensualité tendre et chaleureuse ;

qui retentit aussi longtemps en vous…

Qu’on peut même compléter, pour le « fun »

_ ad libitum _,

d’abord, par le « Burt Bacharach Songbook I » (autre CD Blue Note, déjà : n° 3768392) ;

ensuite, par la riche compilation « The Look of love _ The Burt Bacharach collection« 

en 2 CDs Warner (954-39624-2)

le compositeur _ comme le montrent les photos _ étant un tout fringant jeune homme

de quatre-vingt printemps, à peine, en cet automne 2008…

Voilà pour ce « bouquet », aux parfums entêtants, de « glamoureuses » musiques

(et autour :

les « Quatuors » de Janáček étant, peut-être, en partie du moins, semble-t-il, d’une autre « veine »

que le « glamour »

_ comme « adjacente » au « glamour », si l’on veut bien… _,

en contrepoint _ « au chaud » _ des nouvelles un peu plus agressivement _ ou aigrement _ « venteuses », elles, ces temps-ci,

d’un monde

où des Bourses  _ et des « valeurs » _ vont,

ces jours-ci,

« dégringolant »…


Titus Curiosus, ce 11 octobre 2008

Photographies : Sans Titre, © Bernard Plossu

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