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La très douce acuité du regard de Claudio Magris, en ses délicieux « Instantanés » : au plus profond et vrai de l’humanité !

13nov

Le résumé d’Instantanés, de Claudio Magris,

que propose sur son site la librairie Mollat

présente l’essentiel :

« Un recueil de courts récits,

mêlant légèreté et gravité _ oui ! _,

sérieux du propos et traits d’humour _ en permanence _,

inspirés de faits d’actualité, d’événements du quotidien ou de choses vues _ tous saisis sur le vif : d’où le titre choisi _

qui, pour la plupart, se déroulent dans la ville italienne de Trieste

et ses environs _ cf le merveilleux Microcosmes : un chef d’œuvre…

Chaque scène

est l’occasion de transmettre une réflexion éthique ou philosophique

_ profondément humaniste _,

ou une leçon de vie sans prétention ni pédanterie _ le moins du monde…« 

Très admirateur de Magris

depuis le magnifique Danube,

et l’ayant rencontré, à Bordeaux, il y a quelques années,

je dois dire que l’année dernière, j’avais trouvé un peu lourd

son gros opus parfois un peu répétitif : Classé sans suite

Au point de m’en faire, au passage, discrètement l’écho

dans ma recension de l’enchanteur, lui, Enfance, dernier chapitre, de René de Ceccatty ;

cf mon article du 12 décembre 2017 :

Instantanés est absolument merveilleux !!!

C’est la grâce même de l’intelligence bienveillante de l’esprit

dans son acuité lumineuse amusée

et légère.

Ce mardi 13 novembre 2018, Titus Curiosus – Francis Lippa

Un passionnant et très riche entretien avec la merveilleuse Chantal Thomas à Sciences-Po Bordeaux le 8 mars 2018

11août

A la recherche de documents et témoignages autour d’Hélène Cixous

professeur d’Anglais au Lycée Grand Air d’Arcachon durant trois années : de septembre 1959 à juin 1962 ;

_ lycée Grand Air où j’ai moi-même enseigné (la Philosophie) de septembre 1976 à juin 1978 ; puis, à nouveau, l’année scolaire 1981-82 _,

il se trouve que présentement je m’intéresse aux années durant lesquelles Hélène Berger,

toute jeune professeur agrégée d’Anglais au lycée Grand Air d’Arcachon _ son tout premier poste _,

a eu pour élève la jeune _ arcachonnaise _ Chantal Thomas,

qui accomplit toute sa scolarité secondaire à Grand Air,

de septembre 1956, son entrée en Sixième, à juin 1963, son année de Terminale, en classe de Philosophie ;

juin 1963 où Chantal Thomas obtint son Bac ;

et rejoint alors Bordeaux

d’abord en Classe Préparatoire,

puis à l’université, à la Faculté des Lettres du Cours Pasteur…

Outre un joli article de Sud-Ouest, Chantal Thomas à 12 ans, sous la plume de Christian Seguin, en date du 15-8-2010,

voici qu’en naviguant un peu sur le web,

je tombe sur un très remarquable _ passionnant ! et très riche _ entretien récent (le 8 mars dernier) avec la merveilleuse Chantal Thomas

_ qui fut ma condisciple en Philosophie sur les bancs de la Faculté des Lettres de Bordeaux (de septembre 1965 à juin 1967) _

à Sciences-Po Bordeaux,

et sous la direction de Jefferson Desport (du journal Sud-Ouest),

d’une durée de 99 minutes :

le Grand Oral de Chantal Thomas,

dont voici la très riche et magnifique vidéo.

C’est passionnant !!!

Chantal Thomas est un auteur majeur et vrai ! de la France contemporaine,

par la finesse et l’extrême ouverture tellement juste de sa sensibilité et son intelligence _ inséparables l’une de l’autre !

en plus de la précision et profondeur de sa très vaste et très ouverte culture (dont les Corto Maltese du vénitien Hugo Pratt !) acquise aussi en ses travaux de chercheur _,

et avec une œuvre à la fois très variée et très importante,

je veux dire civilisationnellement _ sans rien dire de sa merveilleuse élégance...

Ce samedi 11 août 2018, Titus Curiosus – Francis Lippa

 

 

Les apports de la table ronde de Bègles sur ce qu’a été, à Bordeaux et à Paris, Mai 68

01mai

En mon très bref article d’hier après-midi

je m’étais contenté d’annoncer la table ronde d’hier soir, à la salle Jean-Lurçat, à Bègles.

Voici ce jour, un rapide aperçu sur ce que j’en ai pour ma part retiré,

à travers un courriel _ qui n’a rien de personnel _ adressé à l’excellent Nicolas Patin :

Cher Nicolas,

c’est avec le retard d’une nuit de sommeil
que je m’avise de bien repenser (et y méditer un peu…) à vos échanges d’hier soir à Bègles.

Ce fut très riche, et donc intéressant.

Le seul (petit) « cheveu sur la soupe » de cette rencontre (et échanges impromptus) étant
l’incongruité, là, du modérateur (Xavier Mauduit, né le 21 octobre 1974),
totalement hors de l’affaire, lui,
venu qu’il était de (et est resté sur) une toute autre planète _ la planète médiatique ! _ que celle de vous quatre, les intervenants (témoins et historiens) consultés ;
et n’’aidant en rien à y comprendre quoi que ce soit,
lui-même n’y entendant rien ; et ne faisant guère d’efforts, non plus pour y comprendre vraiment quelque chose…
Seuls la lumière du projecteur et la portée du micro semblaient l’intéresser…

C’est vous qui auriez donc dû faire ce travail de modérateur,
et à partir de votre propre (riche, lui, et expert) questionnement !

Mais Xavier Mauduit n’est _ ainsi que sa situation présente _
que trop représentatif de l’état des acteurs de la scène médiatique télévisuelle !!!
Et de sa fonction de leurre « poudre aux yeux »…

Même si votre position, Nicolas,
_ celle d’historien
(et forcément, par essence, a posteriori
de ce qui mérite parfaitement ici le nom d’ « événements », survenus assez improbablement malgré tout,
au moins dans le tissu qui s’est formé peu à peu de leur suite, de leur « aboutement » :
d’où le terme de « hasard » prononcé à plusieurs reprises, et à très juste titre, par Laurent Joffrin !) _

même si votre position d’historien, Nicolas (vous qui êtes né le 26 février 1981),
différait, forcément aussi, de la position de témoins _ voire d’acteurs _ des faits
des trois autres intervenants :
Joëlle Dusseau, née le 5 juillet 1947 ; Noël Mamère, né le 25 décembre 1948 ; Laurent Joffrin, né le 30 juin 1952.

Ce sont les témoignages de leur vécu singulier des événements _ Fabrice à Waterloo ?.. Ou un peu plus ?.. _
qui auraient sans nul doute mérité d’être développés et creusés…
Ce fut l’apport propre et probablement le plus fort de la soirée _ à mes yeux du moins.

Acteur (-actrice) des faits, c’est en effet le cas de Joëlle Dusseau à Bordeaux ; qui est historienne aussi (y compris de ces faits, en son Mai 68 à Bordeaux) :
j’ai lu et son Marquet, et son Henriot… Vous savez que j’ai fait des recherches fouillées sur Georges Portmann…

Et sans doute « acteur des faits » est-ce aussi, au moins un peu, le cas de Laurent Mouchard-Joffrin, alors élève au lycée Lavoisier, dans le quartier latin,
en tant qu’il fut membre du Comité d’Action Lycéen ces journées de mai-juin 1968.

Son père, Jean-Pierre Mouchard, est demeuré un proche de Jean-Marie Le Pen…

Mais Laurent Joffrin n’a pas parlé de ce contexte familial _ sinon que ce milieu « était de droite »
Ni non plus des 2 livres qu’il a écrits autour de Mai 68 :
Mai 68 _ une histoire du mouvement (Points, 2008)
C’était nous (Robert Laffont, 2004) : un roman…
Il y a donc là quelque chose qui continue probablement de le travailler…
De fait, il a lui aussi été très bien hier soir ; car très présent en permanence…

Noël Mamère était, lui _ à Sarlat ce mois de mai-là _ plus extérieur _ aux événements bordelais…

A part ça,
vous-même avez été, cher Nicolas, et comme d’habitude, parfait :
de compétence, de sérieux, de clarté (dans la synthèse comme dans l’analyse),
ainsi que d’humour _ mêlé à votre omniprésente et judicieuse rigueur.

Pour ne rien dire de vos trésors d’invention pédagogique !

Votre seul (petit) défaut (et dont vous êtes parfaitement innocent !) : ne pas avoir été un témoin ou un acteur des faits mêmes (les événements) de ce mai 68,
sur le vif (de la bataille),
mais seulement un essayant d’être
autant que faire se peut _ puisque que vous êtes spécialiste surtout de l’Histoire allemande ; cf votre récent Krüger, un bourreau ordinaire _, et pour quelques soirs de ce printemps 2018,
un peu leur historien aussi ; et forcément _ du fait de la discordance des dates et des impossibilités en résultant… _ historien a posteriori…
Ce qui n’est certes en rien _ par cette possibilité même de simultanéité _ un défaut pour un historien, justement !!!

Vos lumières _ de contextualisation et dé-contextualisation : permettant l’intelligence de l’enchaînement même, extrêmement complexe, et comportant aussi du hasard, des faits advenus _ sont toujours très précieuses !
Et en cela, vous êtes un acteur nécessaire et éclairant _ par votre léger déport lumineux dans le dialogue avec les témoins et acteurs de l’Histoire _ d’un tel échange…

Bien à vous, Nicolas,

Francis


Pour qualifier de deux mots

cet échange de deux heures de la table ronde du Centre Jean-Lurçat de Bègles, hier soir :

passionnant et instructif, donc.

Et les plus jeunes parmi le public

de ce 30 avril 2018

n’étaient pas les moins attentifs et curieux d’apprendre

et comprendre

ce qui advint _ « une libération« , proposa Laurent Joffrin _

il y a tout juste cinquante ans…

Ce mardi 1er mai 2018, Titus Curiosus – Francis Lippa

La lucidité époustouflante d’une merveilleuse musicienne : Shani Diluka

05jan

Ecouter parler si bien de sa vie et de son art de musicienne _ mais pas seulement _ Shani Diluka, est assez époustouflant. Quelle lucidité ! Quelle qualité d’intelligence !

Et c’est cela _ un merveilleux cadeau ! _ que nous offrent ces deux heures de l’émission Les Grands Entretiens _ avec Elsa Boublil _ de ce début d’année 2018, en 4 podcasts :

podcast 1

podcast 2

podcast 3

podcast 4

https://www.francemusique.fr/emissions/les-grands-entretiens/shani-diluka-pianiste-1-4-54678

https://www.francemusique.fr/emissions/les-grands-entretiens/shani-diluka-pianiste-2-4-54699

https://www.francemusique.fr/emissions/les-grands-entretiens/shani-diluka-pianiste-3-4-54719

https://www.francemusique.fr/emissions/les-grands-entretiens/shani-diluka-pianiste-4-4-54739

Débutez en musique, et à ce degré de finesse d’intelligence et de richesse de culture, cette année qui s’ouvre…

Titus Curiosus – Francis Lippa, ce vendredi 5 janvier 2018

Lumière de l’acte même de penser (l’Esthétique… et autre) : la force de la conférence de Baldine Saint-Girons

27jan

C’est aussi à partir

et au-delà

du pouvoir de la rhétorique _ à commencer par celle des Anciens, Grecs et Romains… _

que Baldine Saint-Girons a entrepris, en son Fiat lux _ une philosophie du sublime (paru aux Éditions Quai Voltaire, en 1993),

son travail proprement philosophique

de dévoilement, compréhension et analyse

des pouvoirs _ divers, subtils et d’autant plus efficaces qu’assez mal identifiés par ceux qui d’abord les subissent : notre siècle en expérimentant de nouvelles formes diablement performantes ! _ de l’Esthétique,

et qu’elle en met au jour,

de sa formidablement vive intelligence,

le faisceau hyper-ramifié et ultra-fin des composants et linéaments, lignes de force :

particulièrement en ses très brillants, magnifiquement justes et merveilleusement fouillés,

récents livres

L’Acte esthétique, aux Éditions Klincksieck, paru en janvier 2008,

et Le Pouvoir esthétique, aux Éditions Manucius, paru en novembre 2009 :

des travaux _ d’enjeux civilisationnels ! _ décisifs !..

Avec Francis Lippa, elle a convenu

que sa conférence, sous une forme un peu dialoguée d’échanges à partir de questions,

porterait sur la présentation-explicitation de son parcours _ philosophique _

d’investigation-exploration-analyse de l’Esthétique…

Le mieux est maintenant

de l’écouter _ l’enregistrement dure 70 minutes _ ;

on va en être subjugué ;

mais ce sera au service _ prioritaire : éminemment rationnel ! _ de l’intelligence

de ces pouvoirs subtils terriblement incisifs

ici lumineusement mis au jour

en démêlant leur riche complexité…

Je détacherai, personnellement, et en particulier

_ outre la reprise ici, par la parole (et c’est splendide !..), de l’analyse sublimissime (!!!) du constat de « la paix du soir » sur le Lungomare, à Syracuse, « avec«  ses deux amis siciliens : tous trois « partageant«  et « développant« , ensemble, par leurs paroles se répondant en se déployant (et se déployant en se répondant), le même sentiment « inspiré«  de « présence partagée«  de cette « pace della sera« ,

ainsi « confirmée«  !.., et allant, plus encore, « s’épanouissant«  en (et par) ce déploiement de paroles co-« inspirées«  s’échangeant ; et ne cessant, ainsi même (et c’est là le miracle presque sans pareil de ce phénomène !), de se préciser (détailler) et approfondir en le ressenti (= l’aisthesis) « activé«  de cette « présence«  en (et par) cette « conjonction«  (objective-subjective) radieuse tout à la fois objectivement constatée et subjectivement, et par les trois co-« présents«  (se répondant…), « éprouvée«  en se le disant, et précisant, et déployant !!! (car telle est la trouvaille ici mise au jour !),

en ouverture absolument magnifique (pages 39 à 66) de L’Acte esthétique !.. une analyse d’une précision, finesse et justesse tout bonnement géniales ! et je pèse mes mots ! _,

je détacherai, donc,

la célébration

à laquelle Baldine Saint-Girons procède, vers la fin _ vers les 55′ de la conférence ; et d’après le final en apothéose (!), aux pages 130 à 134, de son Pouvoir esthétique_, et avec une admirable délicatesse,

de l’action d' »enseigner« 

(des professeurs : Baldine soulignant ici, avec une aussi juste que magnifique éloquence, « le courage du profateor« …),

en une mission _ cruciale !  :

aider, si peu que ce soit, « une jeunesse très déboussolée« , dit-elle, à (un peu) mieux « comprendre comment s’orienter« 

dans le « vivre«  une vie (pour chacun en sa personne et personnalité en puissance : qui peut (ou devrait) accéder à la singularité, en voie d’émergeance alors : face à l’alternative de demeurer immergée et, sombrant, finir par se noyer…) ;

dans le « vivre«  une vie, en effet, singulière ;

et précieuse, par là, jusqu’à (impayable et inachetable qu’elle est, ou serait, cette vie singulière-là!) ne pas avoir de prix marchand !.. en dépit de tout ce que peuvent en « penser«  et clamer de par le monde tous les « Directeurs«  (aussi « haut-placés«  soient-ils, « en pouvoir«  : tant politique qu’économique ! et avec « haut-parleurs«  de mondiale diffusion ; tant à L’Oréal qu’au gouvernement de la République, par exemple…),  tous les « Directeurs de ressources humaines«  de par notre monde : l’expression, parlante pourtant, finira bien par être « vraiment«  entendue !.. _

en une mission _ d’éducation à l’autonomie de la personne et de la personnalité ; cf ce que dit Theodor Adorno de la « vie mutilée » en ses sublimes Minima Moralia _ Réflexions sur la vie mutilée, plus que jamais d’actualité en leur intempestivité ! versus les avancées, à la Attila (« le désert croît«  ; l’herbe ne repousse plus…), du nihilisme de l’ultra-libéralisme... Il y a toujours péril aux endormis (graves) de la vie… _ rien moins que « civilisationnelle« ,

versus le raz-de-marée du nihilisme _ en sa version de la déferlante de la chimère de la misérable cupidité… _ :

combien je rejoins Baldine en ce diagnostic

de la décisivité et urgence

de cette action professorale _ philosophique, au premier chef… _

humaine-là !.. :

tout ce qui vient la « saper« 

_ et pour quels misérables profits ? de quelques uns de si (consternamment !) ridicules : cela est au passage évoqué avec atterrement ! sans s’y apesantir, bien sûr ; mais c’est dit !) _

étant par là une atteinte, terriblement grave, au « civilisationnel » :

rien moins !..


Je détacherai aussi, en cette si belle conférence de Baldine,

l’émotion

se dégageant de son évocation, toute vibrante de vie, en conclusion,

de sa « lecture« 

_ romaine d’abord, in situ, lors de sa visite de la grande exposition Sebastiano del Piombo, aux Scuderie del Quirinale (8 février – 18 mai 2008) ; puis activement méditative : patiemment, par le penser et l’écrire, en son studiolo !.. _

de la Pietà de Viterbe de Michel-Ange et Sebastiano del Piombo,

« lecture » _ ré-improvisée ! pour nous, vers les 62′ de l’enregistrement _ dont le détail, passionnant _ riche d’une érudition « ouverte«  toujours intensément « curieuse«  en sa prospection (comme il se doit !) : pour l’accroissement de toujours un poil plus d’intelligence de la qualité même du ressenti ! _,

est _ splendidement ! avec sprezzatura ! voilà ! _ très délicatement narré _ quelle vibrante écriture ! _

en son plus récent livre paru aux Éditions Passage d’encres en avril 2010,

La Pietà de Viterbe _ Une double invention de Michel-Ange et Sebastiano del Piombo

Le centre-cœur de l’analyse _ tableau à l’appui :

celui des pages 136-137 du Pouvoir esthétique _

étant constitué du démaillage

aussi hyper-précis que parfaitement _ quelle performance ! _ clair

_ et renvoyant à maints exemples : que nous pouvons nous figurer… _

des pouvoirs esthétiques

entrelacés,

voire enchevêtrés,

quand ils ne s’affrontent pas _ comme c’est parfois, ou même souvent, la cas _, mais conjuguent hyper-habilement et redoutablement leurs hyper-subtiles efficacités… 

Charles Quint aurait pu penser et (se) dire :

quand le Prince de Machiavel

et le Courtisan de Castiglione

forment une seule et même personne

de pouvoir _ réalisant en quelque sorte ainsi l’auctoritas désirée (par le prince)… _

idéalement accomplie !

Comment remercier de tout cela

et l’auteur

de ces si lumineux livres

et la conférencière

si profondément généreuse

en son action de penser (avec nous) en acte

en sa conférence ?!!

Eh bien ! en nous réjouissant à notre tour

par l’écoute _ active ! _ de cette superbe conférence

de cette intelligence à l’œuvre _ lumineusement en acte ! toujours ! _ des modalités

magnifiquement élucidées _ voilà ! _ des processus esthétiques :

plus que jamais actifs, eux,

tous azimuts, et selon tant de styles, dans mille pratiques

ô combien redoutablement efficaces ! _ cf mon article du 12 septembre 2010 : les enjeux fondamentaux (= de civilisation) de l’indispensable anthropologie esthétique de Baldine Saint-Girons : “le pouvoir esthétique” _

dans le monde « comme il va« , c’est-à-dire tel qu’il fonctionne

et « fait ses affaires » _ son business et son show, son cirque _

aujourd’hui…

Revoici,

en forme de « confirmation« , en quelque sorte,

la quatrième de couverture du Pouvoir esthétique,

passablement éclairante, il me paraît ! _ plus que jamais _, en sa présentation :

« Mettre en évidence «le pouvoir esthétique»,

c’est souligner l’intrication _ eh ! oui… _ des questions de l’esthétique à celles de l’éthique et du politique _ un point tout à fait capital ! D’où le concept d’« esth-éthique«  très judicieusement développé aux pages 126 à 130..

Le pouvoir naît d’un vouloir et se heurte à d’autres pouvoirs _ issus d’autres vouloirs : certes… Sous la diversité des apparences, il concerne la force de l’apparaître _ voilà ! _, compris en ses trois temps : projet, stratégie, effets.

Faut-il _ c’est là le projet _ plaire, inspirer ou charmer ? Rechercher la dignité du beau, la gravité du sublime ou la suavité de la grâce ? Parmi les trois figures de la laideur ou du mal, notre adversaire est-il d’abord la difformité qui dissone, la médiocrité qui enlise, ou la violence qui révulse ?

Le beau peut être médiocre et violent : il ne saurait manquer d’harmonie.

De même, le sublime peut être compatible avec la difformité et la violence : il disparaît avec la médiocrité.

Et la grâce peut être dépourvue de beauté et d’originalité : la douceur ne saurait lui faire défaut.

À chaque combat _ ainsi _ sa technique _ et donc sa stratégie _ : l’imitation des meilleurs, l’invention du nouveau, l’appropriation de traits gracieux.

De là des résultats _ et voilà les effets _ divergents : l’admiration va à ce qui plaît, l’étonnement à ce qui inspire, la gratitude à ce qui charme. Rompre les trois cercles maudits du mépris niveleur, de la médiocrité agressive et de l’envie négatrice, tel est l’enjeu.

Dans quelle mesure ces trois grands types de pouvoir esthétique sont-ils exclusifs, chacun des deux autres ?

Si Burke dégagea, au milieu du XVIIIe siècle, ce qu’on peut appeler le dilemme esthétique entre beau et sublime, est-on aujourd’hui _ voilà l’enjeu présentissime de la question ! _ fondé à parler d’un trilemme esthétique entre beau, sublime et grâce ?« 

Nous mesurons alors

combien les enjeux de ce pouvoir esthétique

complexe et si étendu en ses effets

sont bien l’affaire affairissime (!), la plus « affairée » (!)

des « affaires » _ = business, show et cirque médiatique ! _ les plus en usage

de notre monde le plus « contemporain » et high tech !,

qui soit !


Titus Curiosus, le 27 janvier 2011

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