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Dans l’impatience d’écouter enfin en sa continuité sur ma platine le très attendu CD « La Danse » de Martin James Bartlett…

12fév

Dans l’impatience d’écouter enfin en sa continuité sur ma platine le très attendu CD « La Danse » _ le CD Warner Classics 5054197896804 _ de Martin James Bartlett, pour lequel m’avait vivement appâté l’article « Danse funèbre » du 30 janvier dernier de Jean-Charles Hoffelé sur son site Discophilia,

et auquel j’avais réagi, dès le lendemain 31 janvier, en en proposant l’écoute discontinue des podcasts des plages en l’article de mon propre blog « En cherchant bien » « « ,

et alors que ce CD très attendu n’est toujours pas _ scrogneugneu : je ronge mon frein… _ disponible sur les rayons des disquaires de ma chère ville de Bordeaux,

voilà que j’ai découvert hier 11 février sur le site de Crescendo, et sous la plume de Pierre-Jean Tribot, la retranscription de cet entretien intéressant avec Martin James Bartlett, sous le titre de « Martin James Bartlett, apothéose de la danse« ,

que voici donc :

Martin James Bartlett, apothéose de la danse

LE 11 FÉVRIER 2024 par Pierre Jean Tribot

Le pianiste Martin James Bartlett consacre un album à des œuvres françaises réunies sous le thème de la danse. Sous ses doigts, Rameau, Ravel,  Couperin, Debussy et Hahn, virevoltent dans une chorégraphie musicale stylée, cultivée et éclatante _ oui. A l’occasion de la parution de cet album majeur (Warner), Crescendo-Magazine est heureux de s’entretenir avec ce brillant musicien aussi créatif que fédérateur.

Pourquoi avez-vous décidé de consacrer un album aux partitions de danse française ? La danse reflète-t-elle l’esprit français ?

Pour moi _ et pour nous tous aussi ! _, la danse est l’une des racines de toute la musique classique _ mais tout particulièrement française ! Ce flux essentiel, ce mouvement,  ascension, et ce sens de la collaboration multiple que l’on trouve dans la danse, sont également présents dans toute la musique. En tant qu’amateur de ballet, je voulais explorer davantage cette forme d’art et le monde français de la danse est rempli à ras bord de musique absolument exquise _ comme, réciproquement, et même d’abord, le monde français de la musique est remplis à ras bord de la danse absomument exquise…

Comment avez-vous sélectionné les partitions, compte tenu de leur grande diversité, de Rameau et Couperin à Debussy et Ravel ?

Les deux premières œuvres que j’ai explorées sont la Gavotte et la Double de Rameau ainsi _ surtout _ que La Valse de Ravel. J’ai adoré les programmer en récital, en commençant par le baroque et en terminant par cette valse d’avant-garde si contrastée ! Cela m’a amené à réfléchir à toute la belle musique française entre les deux, et m’a conduit en particulier au monde merveilleux de l’impressionnisme musical. Je voulais également faire le lien entre l’ère baroque et le XXe siècle, et j’ai trouvé que le Tombeau de Couperin de Ravel convenait parfaitement _ et combien ! L’œuvre fusionne admirablement ces époques et ces styles musicaux totalement différents, et crée un contour harmonieux tout au long de l’album.

Est-ce un peu provocateur, à l’heure de l’authenticité fondamentaliste du texte, de jouer Rameau et Couperin sur un piano contemporain ?

J’ai toujours été d’avis que les développements instrumentaux, du clavecin au piano à queue de concert d’aujourd’hui, auraient été bien accueillis et auraient inspiré les compositeurs. Nous savons, grâce à de nombreuses lettres et communications, que de nombreux musiciens souhaitaient faire avancer le processus de conception et d’ingénierie des instruments. Cependant, même en gardant cela à l’esprit, je tiens à rester aussi fidèle que possible à l’instrument pour lequel il a été conçu à l’origine. Dans le cas du Rameau en particulier, j’ai recherché de nombreux enregistrements de clavecin _ voilà _ et j’ai essayé d’intégrer un peu de ce monde sonore dans cet enregistrement, tout en utilisant les avantages de la richesse sonore qu’un instrument moderne peut offrir.

Avec Alexandre Tharaud, vous interprétez les rares sublimissimes !Décrets indolents du hasard de Reynaldo Hahn. Comment avez-vous découvert cette partition ?

J’avais déjà interprété quelques chansons de Hahn et son écriture me plaisait beaucoup, mais c’est Alexandre lui-même qui m’a fait découvrir ces œuvres stupéfiantes _ et c’est même là un euphémisme… Lorsque j’ai commencé à concevoir ce projet d’enregistrement, je lui ai demandé conseil et il m’a orienté vers ce merveilleux _ c’est le mot juste ! _ univers sonore. Je savais aussi que je voulais enregistrer avec lui en tant que collaborateur, et je suis ravi que cela ait été possible !

Les œuvres que vous présentez sont issues du grand répertoire et ont été marquées par les interprétations des plus grandes légendes du passé. Avant même cet enregistrement, aviez-vous envie d’écouter ces témoignages musicaux de l’art de l’interprétation, ou préfériez-vous ne pas risquer d’être influencé ?  

Dans la plupart des cas, j’ai écouté les enregistrements historiques de référence au cours des 15 dernières années de ma vie _ Martin James Bartlett a aujourd’hui 27 ans. Cependant, lorsqu’il s’est agi d’explorer ces œuvres, je me suis efforcé de rester aussi fidèle que possible à moi-même et au compositeur, avec, bien sûr, quelques influences subliminales des grandes interprétations du passé !

Avez-vous déjà un autre projet d’enregistrement en cours ?

Oui ! Un projet qui me passionne. Je me rends à Salzbourg pour enregistrer avec l’orchestre du Mozarteum, afin d’explorer les œuvres de Bach, Mozart et Britten _ pourquoi pas ? _ et tous les liens subtils _ voilà une intuition assurément intéressante à explorer… _ qui traversent leurs compositions.

Le site de Martin James Bartlett : www.martinjamesbartlett.co.uk

À Écouter :

« La Danse« . Œuvres de : Jean-Philippe Rameau, François Couperin, Maurice Ravel, Reynaldo Hahn, Claude Debussy.

Martin James Barltlett et Alexandre Tharaud, pianos.

1 CD Warner Classics.

Crédits photographiques : Parlophone Records Ltd

Propos recueillis par Pierre-Jean Tribot

 

En attendant l’écoute en continu enfin de ce CD « La Danse« …

Ce lundi 12 févier 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Reinoud Van Mechelen toujours excellent dans les très délicates « Brunettes » du tournant entre XVIIe et XVIIIe siècles : un bijou !

10août

Après ses très brillants CDs « Dumesny, haute-contre de Lully » _ soit le CD Alpha 554 ; cf mon article «  » du 10 janvier 2020… _

et « Jeliote, haute-contre de Rameau«  _ soit le CD Alpha 753 ; cf mon article «  » du 18 octobre 2021… _,

le magnifique et toujours parfait ténor Reinoud Van Mechelen vient nous gratifier maintenant d’un très réussi petit bijou de CD, avec son « Oh, ma belle brunette« , soit le CD Alpha 833, paru le 27 mai dernier ;

dont témoigne, par exemple, le très juste article, ce jour sur le site de ResMusica, « Galanteries champêtres par Reinoud Van Mechelen« , de Cécile Glaenzer :

Galanteries champêtres par Reinoud van Mechelen

Le ténor belge et son ensemble A nocte temporis aiment à défricher des répertoires méconnus. Ils nous offrent ici un _ excellent ! _ florilège de brunettes anonymes et autres airs galants.

« Brunette : petite chanson tendre, d’un goût naturel et délicat » nous apprend le dictionnaire Littré. Ces airs à une, deux ou trois voix et basse continue sur un sujet champêtre et galant furent très populaires en France au tournant des XVIIᵉ et XVIIIᵉ siècles. L’éditeur Ballard en publie trois tomes _ en 1703, 1704 et 1711 _ sous le titre Brunetes ou petits airs tendres, et c’est à cette source que Reinoud van Mechelen est allé puiser _ oui _ le programme _ des airs _ du présent enregistrement. Il y ajoute de joyeux « airs à boire » _ au nombre de 3 : de Jacques Cochereau (en 1714), Joseph Valette de Montigny (en 1713) et Monsieur de la Feronnerie (en 17169) _ et des intermèdes instrumentaux de Marais, Hotteterre, Visée, Couperin, Dandrieu et Pignolet de Montéclair. Un programme tout en délicatesse et élégance _ voilà ! _, illustration du raffinement à la française _ tout à fait _, où la voix souple et expressive du ténor _ oui… _ fait merveille _ en ce très délicat répertoire : on ne saurait mieux dire. La diction est parfaite _ comme c’est absolument nécessaire, en effet ! et c’est rédhibitoire … _ et le texte reste toujours lisible _ voilà ! _, même dans les reprises ornementées, tout droit venues de l’art de l’air de cour. Preuve de la ductilité de sa voix, le ténor se fait _ aussi, mais oui… _ haute-contre dans les reprises de « Tu ne dois pas, jeune Lisette » chantées à l’octave aigüe. On se souvient _ et comment ! _ que les derniers enregistrements de Reinoud van Mechelen étaient consacrés au répertoire des contre-ténors Louis Gaulard Dumesny et Pierre de Jélyotte.

Les airs instrumentaux choisis _ en appoint _ répondent parfaitement _ oui _ aux pièces vocales, et font beaucoup _ aussi _ pour l’attrait de ce programme. Trois pièces de viole de Marin Marais permettent d’apprécier la belle musicalité de Myriam Rignol. Le traverso d’Anna Besson tient une place importante tout au long du programme, et lui confère beaucoup de poésie, en dialogue avec la voix. Elle nous propose aussi une intervention bienvenue sur la musette de cour, instrument des évocations champêtres par excellence _ en effet. Le théorbe de Simon Linné et le clavecin de Loris Barrucand réalisent un continuo subtil et des intermèdes tout en délicatesse _ le terme est on ne peut plus adéquat. Au milieu de tous ces airs tendres, on appréciera la simplicité de deux comptines chantées a capella: « Sur le bord de la Seine » et le truculent « Il étoit un Espagnol » qui apporte sa dose d’humour dans un programme parfois _ presque _ un peu trop langoureux.

Œuvres de Jacques Cochereau (1680?-1734), Marin Marais (1656-1728), Jacques-Martin Hotteterre (1673-1763), Robert de Visée (1650-1725), Joseph Valette de Montigny (1665-1738), François Couperin (1668-1733), Jean-François Dandrieu (1682-1738), Michel Pignolet de Montéclair (1667-1737).

Ensemble A nocte temporis : Anna Besson, traverso ; Myriam Rignol, viole de gambe ; Simon Linné, théorbe ; Loris Barrucand, clavecin ; Reinoud van Mechelen, ténor et direction.

1 CD Alpha. Enregistré en février 2021 à Sint Truiden (Belgique).

Textes de présentation en français, anglais et allemand.

Durée : 71:09

Un parfait très délicat bijou…

Ce mercredi 10 août 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

Servir vraiment les Grands Motets de Delalande : la splendide douceur sublime réussie par Olivier Schneebeli…

05mar

En forme de suite à mon article du 16 février dernier « « , dans lequel j’exprimais ma déception à l’égard des derniers enregistrements discographiques de quelques uns des si beaux « Grands Motets » de Michel-Richard de Lalande _ en l’occurrence le tout récent CD de Sébastien Daucé et son ensemble Correspondances pour Harmonia Mundi, et celui, un peu plus tôt, de Vincent Dumestre et son Poème Harmonique pour Alpha, en 2018 _,

je veux dire que la direction d’Olivier Schneebeli en son CD « Grands Motets« , enregistré en la Chapelle Royale du Château de Versailles au mois de juillet 2017, et publié en 2018 par le label Glossa (GCD 924301), vient combler toutes mes espérances, comme l’on fait ses enregistrements des « Grands Motets » de Pierre Robert, successivement pour le label K617 en 2008 (K617215), et le label Château de Versailles – Spectacles en 2021 (CVS051).

Pour des raisons qui m’échappent encore (!), j’avais manqué ce CD Delalande/Schneebeli de Glossa lors de sa parution en 2018.

Mais ayant dare-dare commandé de CD, et venant de le recevoir

et de l’écouter,

je veux ici témoigner ici de mon entière satisfaction à l’écoute d’aussi parfaites interprétations d’aussi splendides œuvres de Delalande, que sont ici les Motets « Venite, exultemus Domino » (S. 58), « De profundis«  (S. 23) et « Dominus regnavit » (S. 65) ;

après ces autres Motets de Delalande que sont « Beati quorum remissæ sunt » (S. 5), « Quam dilecta » (S. 12) et « Audite cæli quæ loquor » (S. 7) enregistrés par ce même Olivier Schneebeli à Versailles en 2002.

Ces « Grands Motets » de Michel-Richard Delalande (1657 – 1726), tout comme les « Grands Motets » de Pierre Robert (1622 – 1699),

nous font toucher à la quintessence de la douceur splendidement renversante du sublime art français à son sommet…

Merci !!!

Ce samedi 5 mars 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

Le merveilleux tout dernier concert de Frans Bruggen, consacré à un choix d’extraits des Indes galantes, de Jean-Philippe Rameau

12juil

En m’intéressant aux diverses interprétations discographiques des sublimes Indes galantes de Jean-Philippe Rameau,

voici que je suis tombé sur une vidéo youtube (de 60′) du dernier concert public de Frans Bruggen,

consacré précisément à un choix d’extraits de ce merveilleux ballet-opéra :

c’est tout simplement magnifique !

Quel chef d’œuvre !

et quelle magistrale _ et archi-émouvante _ interprétation !

En ses recommandations de répétitions à ses musiciens et chanteurs,

Frans Bruggen met l’accent sur l’exigence suprême de la justesse _ et fluidité-vivacité-délicatesse… _ des rythmes…

Ce lundi 12 juillet 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

Le charme tendre de « Quand je fus pris au pavillon », de Reynaldo Hahn …et Charles d’Orléans

17sept

Une sorte de quintessence de l’art français

nous est offert par certaine mélodies de Reynaldo Hahn ;

par exemple, « Quand je fus pris au pavillon »,

sur un poème de Charles d’Orléans.

Et par exemple, dans l’interprétation de Véronique Gens,

accompagnée au piano par Susan Manoff _ en un CD Alpha 215, paru en 2015.

C’est délicieux !

Ce jeudi 17 septembre 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

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