Quand c’est au Golf Hôtel de Saint-Jean-de-Luz que Marguerite Long a failli créer, dès 1918, « Le Tombeau de Couperin » de Maurice Ravel…
29avr
En réponse à mon envoi, ce lundi, de mon article « A propos de la genèse à retardement (de l’été 1914 à l’été 1917) du sublimissime « Tombeau de Couperin » de Maurice Ravel : quelques modestes amorces de réflexions sur la genèse d’un intensément touchant chef d’oeuvre… » d’avant-hier samedi 27 avril,
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Manuel Cornejo, le président des Amis de Maurice Ravel, et auteur de l’indispensable « Intégrale » de la Correspondance de Maurice Ravel,
vient de m’apporter un très précieux éclairage concernant la lettre n° 1015 (à la page 596 de cette « Intégrale« ) en date du 2 juillet 1918, de Maurice Ravel à Marguerite Long,
à propos d’une éventuelle création, par celle-ci _ qui en fut la créatrice effective à la salle Gaveau à Paris, et pour la S. M. I., le 11 avril 1919 ; et comme le voulait le compositeur… _, en 1918, du « Tombeau de Couperin« , à Saint-Jean-de-Luz, au Golf Hôtel, en se dirigeant vers la pointe de Sainte-Barbe _ ce grand hôtel, dont la très haute stature domine la Grand-Plage, construit en 1908, est devenu en 1954 la Résidence du Golf ; cf plusieurs photos et un bref historique aux pages 95-96 du beau livre « Saint-Jean-de-Luz : Donibane Lohizune : la vie quotidienne de Napoléon III à Charles de Gaulle« de Claude Louvigné et Guy Lalanne, paru le 7 juin 2017 aux Éditions Jakintza – La geste basque….
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Mais Marguerite Long n’étant alors pas encore prête _ notamment pour sa difficulté à émerger vraiment du très lourd chagrin du décès de son mari Joseph de Marliave décédé au champ d’honneur à Senon (Marne) le 24 août 1914 (auquel Ravel a dédié la « Toccata » conclusive de son « Tombeau de Couperin« ) ; cf aussi, à ce propos, ce très intéressant article, en anglais, « Mourning at the Piano: Marguerite Long, Maurice Ravel, and the Performance of Grief in Interwar France » de Jillian Rogers, paru en 2014 _, c’est seulement le 11 avril 1919, à la S. M. I., la Société de Musique Indépendante, salle Gaveau, à Paris, que cette création du « Tombeau de Couperin » put avoir lieu, par Marguerite Long.
Ravel le lui avait promis, et il ne dérogeait pas à ses promesses : c’est seulement quand Marguerite Long s’estima tout à fait prête que la création de cette œuvre à laquelle Ravel tenait beaucoup, put enfin avoir lieu, à Paris, donc, et pas à Saint-Jean-de-Luz, la ville de Gabriel Leduc (Saint-Jean-de-Luz, 1er octobre 1883 – Souain-Perthes-lès-Hurlus (Marne), 15 septembre 1916 ; dédicataire de la « Forlane« ) et des frères Pierre et Pascal Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 7 février 1878 – Oulches-Hurtebise (Aisne), 12 novembre 1914 ; et Saint-Jean-de-Luz, 31 janvier 1883 – Oulches-Hurtebise (Aisne), 12 novembre 1914 : dédicataires du « Rigaudon« )
_ et au passage je me permets de rappeler ici que les frères Pierre et Pascal Gaudin, étant les beaux-frères de Magdeleine Hiriart-Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 11 mars 1875 – Saint-Jean-de-Luz, 15 juin 1968), épouse (puis veuve) de leur frère aîné Charles Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 19 novembre 1875 – Bimbo, 12 septembre 1910), qui était cousine de Maurice Ravel, se trouvaient être ainsi apparentés à Maurice Ravel ; même si jamais, du moins à ma connaissance, Maurice Ravel, toujours très discret, ne fit étalage public de ce lien de parenté avec eux, dédicataires seulement, si je puis dire, de ce sublime « Rigaudon« ; sur ces liens de parenté entre Maurice Ravel et les Gaudin, cf mon article « Ce qu’a changé, ou pas, le mariage de la cousine de Ravel Magdeleine Hiriart avec Charles Gaudin, le 28 septembre 1901 à Saint-Jean-de-Luz, sur la position de Maurice Ravel au sein de la famille Bibal-Gaudin, à Saint-Jean-de-Luz, dans laquelle la grand-tante et marraine du petit Maurice, Gachucha Billac, était domestique-gouvernante des enfants Gaudin, de 1875 à son décès en 1902…« du 18 août 2022… Cf aussi et surtout aux pages 402 et 403 de l’« Intégrale« , les courriers échangés entre Maurice Ravel et Marie Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 3 mars 1879 – Saint-Jean-de-Luz, 8 décembre 1976), le 20 novembre 1914, et Magdeleine Gaudin-Hiriart _ elle signe « Madeleine, votre cousine« _ et Maurice Ravel, le 24 novembre 1914, à propos de ce tragique décés conjoint, sur le front, à Oulches-Hurtebise, au Chemin des Dames, le 12 novembre 1914, des frères Pierre et Pascal Gaudin.
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Voici donc le passionnant courriel que cet après-midi, à 15h 58, en réponse très rapide à mon courriel de 14h 59, Manuel Cornejo a eu la gentillesse de m’adresser :
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Cher Francis Lippa et ami,
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Merci infiniment de ce scoop !
Qui devrait intéresser et les luziens et les cibouriens !
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Ce lundi 29 avril 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa