Ce mercredi 17 février, je poursuis ma recherche de précisions sur chacun des six fils de Paul Bonopéra :
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_ Jean Bonopéra, né le 18 juin 1877, à Pontéba _ cultivateur de profession, et résidant à Rabelais, au moment du conseil de révision, en 1898 _ ;
_ Paul Bonopéra, né 19 septembre 1878, à Pontéba _ cultivateur, et résidant à Rabelais, au moment du conseil de révision, en 1899 _ ;
_ Alphonse Bonopéra, né le 1er janvier 1881, à Charon _ cultivateur, et résidant à Rabelais, au moment du conseil de révision, en 1902 ; puis, plus tard, garde-champêtre _ ;
_ Auguste Bonopéra, né le 3 avril 1883, à Orléansville _ boulanger, et résidant à Rabelais, au moment du conseil de révision, en 1904 _ ;
_ Julien Bonopéra, né le 9 janvier 1887, à Charon _ commis des Postes et Télégraphes, et résidant à Orléansville, au moment du conseil de révision, en 1908 _ ;
_ Georges Bonopéra, né le 21 février 1892, à Ténès _ employé, et résidant à Orléansville, au moment du conseil de révision, en 1913 _ ;
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et vais tâcher de donner le plus de précisions possible, au vu de ce que je puis glâner, sur le parcours d’existence de chacun d’eux ;
en en venant ce soir au deuxième, Paul Bonopéra-fils _ le boulanger de la rue d’Isly à Orléansville _, sur lequel, et la famille duquel, ma moisson de découvertes paraît d’abord _ assez étonnemment _ relativement mince ; mais ma recherche, en re-parcourant un peu mieux mes notes déjà engrangées, va heureusement progresser…
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Et bien sûr l’absence d’archives d’Etat-civil pour Orléansville _ et ses environs _ constitue toujours une source permanente de complications pour ma recherche.
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D’abord, j’ai relevé deux incidents ayant marqué la vie de Paul Bonopéra-junior (Pontéba, 19 septembre 1878 – Orléansville, 3 novembre 1930), le patron-boulanger de la rue d’Isly à Orléansville, en 1921 et en 1925 :
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_ le 13 mai 1921, il réussit à maîtriser, rue d’Isly, une jument qui s’était emballée ;
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_ et le 22 janvier 1925, un incendie s’est déclaré dans le four de la boulangerie de la rue d’Isly, vers 9 heures ; mais a pu être rapidement maîtrisé grâce à l’aide des voisins aussitôt accourus…
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Pour ce qui concerne maintenant la vie familiale de ce Paul Bonopéra-junior,
c’est presque par miracle _ et assez tardivement en mes recherches _ que j’ai pu mettre un nom sur l’épouse de ce Paul Bonopéra-fils : il s’agit de Marie Cathébras, issue d’une famille originaire de la Lozère.
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Mais ce n’est pas grâce à l’acte de naissance, à Renault, le 6 octobre 1907, du petit Marcel Bonopéra, fils de Paul Bonopéra-fils et son épouse, que j’ai pu découvrir le nom de jeune fille de cette épouse de Paul Bonopéra-fils _ le boulanger de la rue d »Isly à Orléansville _, et mère de ses enfants _ et qui, à la mort de son mari, le 3 novembre 1930, deviendra, à son tour, une « Mme Vve Paul Bonopéra » ; faisant de la veuve de son beau-père (le premier Paul Bonopéra : né à Mliana le 1er octobre 1856 et décédé à Orléansville le 18 janvier 1916) une « Mme Vve Paul Bonopéra-mère« … _, parce que malheureusement le mauvais état de cet acte de naissance du petit Marcel Bonopéra a rendu illisible le nom de sa mère (et épouse de son père, le premier Paul Bonopéra) ;
non, c’est grâce à l’acte de naissance d’une petite Pauline Bonopéra, née, elle, deux ans avant son petit frère Marcel, à Rabelais, le 5 mai 1905.
Sur cet acte d’état-civil parfaitement lisible, lui, la petite Pauline Bonopéra est en effet la fille de Paul Bonopéra, 26 ans, boulanger _ déjà : il n’est plus « cultivateur« , comme sur son livret militaire de 1898… _, domicilié à Rabelais, et de Marie Cathébras, 24 ans, sans profession : ce qui fait remonter la naissance de Marie Cathébras à l’année 1880, ou 1881.
Un document donc très important !
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En revanche, je n’ai pas réussi jusqu’ici à mettre la main sur un acte d’État-civil me livrant des précisions sur la filiation de cette Marie Cathébras _ de quels parents était-elle la fille ; où et quand a eu lieu sa naissance… _ ;
sinon sa probable parenté avec quelques Cathébras installés en Algérie dans le courant du XIXème siècle : à Relizane, Ouarizane, Renault etc. .
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Ainsi dans le faire-part du décès d’Armand-Joseph Cathébras, aubergiste, et un temps secrétaire de l’État-civil de la commune de Relizane, décédé le 22 avril 1926 à l’âge de 42 ans, se trouve mentionnée _ et c’est un indice de parenté tout à fait décisif ! _ la famille « Bonopéra d’Orléansville » _ plus que probablement la famille de Paul Bonopéra-fils, le boulanger, et de son épouse Marie Cathébras _ ;
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ainsi, aussi _ et c’est à relever, au passage, et tenter d’exploiter… _ qu’une la famille « Wainkler« , de Renault et Rabelais _ sinon des parents (mais j’ignore par quels apparentements) des Cathébras ou/et des Bonopéra ; et, en effet, revient à ma mémoire le souvenir d’avoir déjà rencontré, dans le taillis massif de mes recherches généalogiques, l’association de ces noms de Bonopéra et « Wainkler« en quelque autre faire-part ; du moins des amis proches :
et en effet, j’ai retrouvé que le nommé Henry Wainkler, forgeron à Rabelais, a eu de son épouse Marie Roux, deux fils, Alphonse et René-Pierre, nés tous deux à Rabelais le 23 juin 1901 et le 24 août 1903 ; et il se trouve que pour la déclaration de la naissance de ce petit René-Pierre Wainkler, à la mairie de Rabelais, le 26 août 1903, a assisté le père de l’enfant, le forgeron Henry Wainkler (âgé de 30 ans), Jean Bonopéra (alors âgé de 26 ans) ; et celui-ci n’est-il pas né, en effet, le 18 juin 1877 ?.. Les Bonopéra sont donc, à Rabelais, au moins amis des Wainkler.
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De ee faire-part de décès d’un Armand-Joseph Cathébras, décédé le 22 avril 1926 à Relizane, je déduis que Marie Cathébras, l’épouse de Paul Bonopéra-le-fils, pourrait être une sœur aînée, née en 1880 ou 1881 _ nous l’avons relevé _ de ce défunt de 1926, décédé à l’âge de 42 ans _ Armand-Joseph Cathébras est donc né, lui, vers 1884 ; et Paul Bonopéra-fils, l’époux de la supposée sœur d’Armand-Joseph, est né le 19 septembre 1878… 1878, 1880-81, 1884 : ces dates ont une cohérence.
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Un peu plus tard, je remettrai la main sur un autre document permettant de fixer indubitablement, cette fois, la date de naissance de Marie Cathébras : en 1880 ou 81 ; je vais bien sûr y revenir…
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Et, pour en rester aux liens de parenté à l’intérieur d’une famille Cathébras en Algérie, j’ai aussi trouvé que, à Renault, en 1928, était « chef de culture« , et assistant l’administrateur principal de la commune, M. Victor Sedira, un certain Julien Cathébras : un probable parent, lui aussi _ même si j’ignore comment _ de cette Marie Cathébras épouse de Paul Bonopéra-le-fils (Pontéba, 19 septembre 1878 – Orléansville, 3 novembre 1930)…
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Mais surtout il me faut traiter le plus précisément possible la question des enfants _ et de la descendance _ de Paul Bonopéra-le-fils, le « boulanger d’Orléansville » et de son épouse Marie Cathébras ; laquelle, devenue veuve le 3 novembre 1930, devient une nouvelle « Mme Vve Paul Bonopéra« , ainsi que « la boulangère » ; alors qu’il faudra désormais parler de sa belle-mère comme de « Mme Vve Paul Bonopéra-mère » _ j’ignore aussi la date de son décès : mais « Mme Vve Paul Bonopéra-mère » est toujours bien vivante à la date du 8 octobre 1935 : elle figure en effet sous cette mention significative de « Mme Vve Paul Bonopéra-mère« sur le faire-part du décès de M. Georges Morand de la Genevraye, décédé à Orléansville le 7 octobre 1935, publié par L’Écho d’Alger du 8 octobre 1935 : un document décidément important pour notre recherche…
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Le nom d’un enfant de Paul Bonopéra-fils, le boulanger, qui revient à diverses reprises dans la chronique orléansvilloise est celui de Marcel Bonopéra, né à Renault le 6 octobre 1907, et qui va devenir instituteur à l’École de garçons d’Orléansville, au mois de juillet 1931 ; au point d’y fonder, dès le mois de décembre suivant, une « Amicale des Anciens Élèves de l’École de Garçons d’Orléansville« … ; au point que j’ai pensé un moment que Marcel Bonopéra était fils unique du couple de ses parents Paul Bonopéra-le-fils et Marie Cathébras.
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Jusqu’à ce que ma recherche, tous azimuts, sur le nom des Cathébras présents en Algérie, me fasse découvrir non seulement l’acte de naissance du petit Marcel Bonopéra : né le 6 octobre 1907 à Renault, fils de Paul Bonopéra, 26 ans, « boulanger » à Orléansville _ voilà ! Paul Bonopéra-le-fils était donc déjà boulanger à Orléansville à cette date du 6 octobre 1907 de la naissance de son fils Marcel, à Renault : peut-être au domicile d’un parent Cathébras de la mère de l’enfant… _, et d’une dame dont le nom est _ hélas ! _ illisible sur cet acte de naissance, mal conservé ;
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mais surtout sur l’acte de naissance d’une petite Pauline Bonopéra, née, elle, à Rabelais, le 5 mai 1905,
de Paul Bonopéra, 26 ans, « boulanger » _ déjà : Paul Bonopéra-le-fils, en 1905, n’est donc plus « cultivateur« , comme il était indiqué sur son livret militaire de 1899… _, domicilié _ cette fois, à cette date du 5 mai 1905 _ à Rabelais,
et de Marie Cathébras, 24 ans, sans profession _ et cette fois-ci le nom de la mère de la petite Pauline Bonopéra est parfaitement lisible (!).
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Ce qui fait remonter la naissance de Marie Cathébras à l’année 1880 ou 1881 _ je l’ai déjà mentionné.
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Ce document de mai 1905, à l’État-civil de Rabelais, est donc très important !
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De toutes façons, j’avais bien relevé que sur l’avis de décès de Paul Bonopéra-le-fils, paru dans L’Écho d’Alger du 9 novembre 1930, était on ne peut plus clairement indiqué, ceci :
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« Décès.
Nous avons appris avec beaucoup de peine que M. Paul Bonopéra, patron-boulanger, était décédé le 3 novembre courant, à l’âge de 52 ans _ cela en parfaite concordance avec son acte de naissance, à Pontéba, le 19 septembre 1878 : comme fils de Paul Bonopéra et Joséphine Girot (sic) : les noms propres sont souvent transcrits phonétiquement…
Condoléances à sa veuve et à ses enfants _ le mot est bien au pluriel ! _, ainsi qu’aux nombreuses familles _ issues de ses frères Bonopéra : Jean, Auguste et Julien _ atteintes par ce deuil« …
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En conséquence de quoi, j’ignore si cette demoiselle Pauline Bonopéra, née à Rabelais le 5 mai 1905, et probablement toujours vivante au jour du décès de son père le 3 novembre 1930, s’est ou pas mariée, et a eu, ou pas, une descendance…
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En revanche, nous disposons de pas mal d’informations _ tant dans L’Écho d’Alger que dans Le Progrès, d’Orléansville _ sur le parcours scolaire, puis la carrière professionnelle (comme instituteur), du petit Marcel Bonopéra, né à Renault le 6 octobre 1907 ;
ainsi que sur certains pans de sa vie familiale _ au moins jusqu’au mois de mai 1933, à la naissance de son fils Paul ; en revanche, je n’ai rien trouvé dans la presse locale sur la naissance, dix-huit mois plus tard, du second enfant de Marcel Bonopéra et son épouse née Odette Sanchez : le petit Jean-Pierre Bonopéra _ :
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au mois de juin 1924, le petit Marcel Bonopéra est reçu au brevet élémentaire ;
au mois de juin de l’année suivante, il est admis au concours d’entrée à l’École normale d’instituteurs de la Bouzaréah _ sur les hauteurs d’Alger _ ;
et au mois de février 1928, Marcel Bonopéra est reçu aux examens du brevet supérieur, toujours à la Bouzareah.
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Puis la carrière professionnelle d’instituteur de Marcel Bonopéra passe par Orléansville, puis Ténès, avant de revenir à Orléansville pour la rentrée scolaire de 1931 : sur un poste d’instituteur qui sera désormais le sien.
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Enfin et surtout, le 6 juillet 1932, Marcel Bonopéra (né à Renault le 6 octobre 1907) épouse à Orléansville Melle Odette Sanchez (née à Orléansville le 23 novembre 1911, et fille de M. Antoine Sanchez, limonadier, propriétaire du Bar Glacier d’Orléansville, et Mme, née Marie-Françoise Gays) ;
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puis, le 5 mai 1933, nous apprend L’Écho d’Alger du 8 mai 1933, Mme et M. Marcel Bonopéra sont les heureux parents d’un petit Paul Bonopéra _ prénommé Paul comme le père (boulanger) de Marcel, et comme le grand-père Bonopéra, né à Miliana le 1er octobre 1856 et décédé à Orléansville le 18 janvier 1916 _ ;
ce que Le Progrès, d’Orléansville du 11 mai annonce ainsi, en une rubrique « Carnet rose » :
« Le jeune et sympathique ménage de Mme et M. Marcel Bonopéra, instituteur, vient de recevoir un charmant et vigoureux petit bébé qui a reçu le joli prénom de Paul. Nous complimentons les heureux parents de ce beau bébé, ainsi que ses grands-parents, Mme Vve Bonopéra, Mme et M. Sanchez Antoine » _ cette fois, il n’est pas fait mention de »
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Voilà donc pour ce second fils de Paul Bonopéra (Miliana, 1856 – Orléansville, 1916) qu’est Paul Bonopéra-junior (Pontéba, 1878 – Orléansville, 1930), ainsi qu’une partie de sa descendance _ du moins à ce que j’en connais à ce jour…
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Un peu plus tard, j’apprendrai de vive voix par communication téléphonique avec une descendante de la famille Bonopéra, que le petit Paul a bientôt eu un petit frère Pierre _ dont je n’avais jusqu’ici trouvé trace dans mes recherches parmi la presse locale du Progrès, d’Orléansville, ou L’Echo d’Alger.
Dont acte : le petit Paul Bonopéra est devenu dentiste à Menton ; et le petit Pierre, médecin à Antibes…
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À suivre…
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Et peu à peu, au fil de ces successifs articles, s’esquisse, aussi, une sorte de croquis, en pointillés, de la _ très vivante _ vie coloniale en Algérie dans la première moitié du XXème siècle, et tout spécialement à Orléansville et sa région : Pontéba, Charon, Rabelais, Renault, Oued-Fodda, La Ferme, etc.
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Ce mercredi 17 février 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa
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