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L’idée de revenir lire de près la merveilleuse Hélène Cixous…

21déc

Jeudi 16 décembre dernier,

m’est soudain venue l’idée de revenir lire de près Hélène Cixous…

Et à la fois pour m’en adresser-confier à un interlocuteur ami et ami d’Hélène Cixous, et merveilleux connaisseur de son œuvre,

et pour m’aider à mieux faire le point en moi-même sur ce qu’a été la longue période d’absence de quasi lecture (de quasiment rien du tout !),

je me suis mis à rédiger un courriel à l’ami René de Ceccatty,

qui m’avait bien aidé à entrer avec la plus grande lucidité possible, de sa qualité très rare de vrai lecteur, dans l’idiosyncrasie singulière d’auteur d’Hélène Cixous, son amie…

Voici donc, tel quel, ce que cela a donné :

Cher René,

 
assez étrangement, peut-être d’abord du fait de ne plus fréquenter les rayons de la librairie Mollat (ainsi que de ne plus lire de revues d’actualité littéraire : je m’en suis ainsi coupé…),
il se trouve que depuis le 15 mars 2020 et le premier confinement drastique,
j’ai très très peu lu.
 
J’’écoute beaucoup de musique.
 
Et surtout je me livre à des recherches très fouillées sur la généalogie (inexplorée jusqu’ici) des familles de Maurice Ravel, à Ciboure et Saint-Jean-de-Luz ;
et de Louis Ducos du Hauron, à Agen, et surtout en Algérie : 
j’ai ainsi beaucoup appris sur l’Algérie entre 1830 et 1940…
 
Chercher et découvrir ce que d’autres n’ont étrangement pas pensé à rechercher, me passionne…
 
 
Mais voilà que vient de me venir l’idée de rechercher ce qu’avait publié des deux dernières années 2020 et 2021 Hélène Cixous :
« Rêvoir », en octobre dernier :
et « Ruines bien rangées », en octobre 2020…
Dans lequel Hélène Cixous « revient » à Osnabrück…
 
De fait, Osnabrück assume pour elle (et en son œuvre) une essentielle fonction métaphorique.
 
Et en dépit de son déni lors de mon entretien avec elle, merveilleux, chez Mollat le 23 mai 2019 à propos de « 1938 Nuits »,
ce n’est pas du tout Osnabrück que sa grand-mère Rosie a de fait quitté après la Nuit de Cristal, la nuit du 9 au 10 novembre 1938,
mais bien Dresde…
 
Personne de ses lecteurs n’a été jusqu’à le remarquer ;
et plus encore oser le lui faire remarquer…
 
Bien sûr, en ses récits, la ville d’Osnabrück
où, venue de Gemen, la famille Jonas s’est installée en 1880 (une fois la ville enfin ouverte aux Juifs), et où Rosie Jonas, Omi, fille d’Abraham Jonas et son épouse Hélène Meyer, est née le 23 avril 1882,
offre beaucoup plus d’attraits fantasmatiques (et fantasmagoriques) que la ville de Dresde, qui ne manque certes pas non plus d’attraits ; mais différents ; cf par exemple, et pour cette période qui nous intéresse, le merveilleux Journal de Victor Klemperer, dresdois…
 
C’est que, voilà, Hélène Cixous ne recherche pas la stricte vérité historique pour les « personnages » que deviennent, en ses récits, les divers membres de sa famille,
mais la pleine puissance fictionnelle (de vérité !) de ces récits, avec leurs immenses enjeux civilisationnels…
 
D’où cette fidélité-préférence accordée à « Osnabrück » comme scène de ces images reconstituées,
« revécues », en son « rêvoir »…
 
Je vais bien sûr tâcher de vite me procurer ce « Ruines bien rangées », le lire sans rien en laisser échapper,
puis  lui consacrer un article sur mon blog… En complément de mes divers précédents articles sur cet immense Œuvre-Cixous…
 
Je viens de regarder avec grand intérêt ce matin la vidéo (de 50’) d’un passionnant entretien de France-Culture, du 23 octobre 2020, intitulé « Hélène Cixous, la vie par la littérature » :
 
L’interviewer, Guillaume Erner, est certes plutôt moyen, à mon goût ; mais Hélène, elle, est toujours aussi magnifique d’intelligence !!!! et de profondeur de « vérité »…
Elle est vraiment extraordinaire !
 
Après, je passerai à son « Rêvoir » de cette année 2021…
Un titre lui aussi emblématique…
 
 
J’espère aussi, cher René, que tu traverses au mieux ces moments difficiles qui se prolongent…
Je pense aussi à l’« Année Dante » qui se termine ; et à l’« Année Pasolini » qui  va débuter.
Je suppose donc que tu ne vas pas manquer d’activités d’écriture diverses ; ainsi que de voyages italiens… 

 
À suivre,
et bien à toi,
 
Francis, à Bordeaux
Voilà…
Et ce 21 décembre, je viens de lire le premier chapitre, pages 11 à 39, de ce « Ruines bien rangées »,
intitulé, ce chapitre d’ouverture : « Au centre du centre du monde »…
À suivre…
Ce mardi 21 décembre 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

Question : lesquels des « Tirages Fresson » de Bernard Plossu, sont ceux que je préfère ?.. Et un second volet de conclusion, préparatoire à un repêchage d’images trop rapidement écartées…

15nov

Hier,

j’ai commencé à préparer-baliser mon terrain afin de prendre un peu de sain recul rétrospectif quant à mes préférences (subjectives) d’images, à partir de mes 2 listes de départ :

ma première liste de 13, puis ma liste complémentaire de 22… _ cf mon article du 5 novembre dernier : _ ;

d’autres images _ que ces 35 -là _ étant, et avec force et grande justesse, venues se rappeler à mon attention, parmi les 80 images de ce sublime « Tirages Fresson« , de Bernard Plossu, qui vient de paraître aux Éditions Textuel…

La variété très riche, déjà, des « genres » d’images,

soient, selon mon essai de classement :

d’abord les images « d’extérieurs« 

partagées entre :

_ les images « de nature » ;

_ les images « de villages » ;

_ les images de « villes et grandes métropoles » ;

_ ainsi, encore, que celles, un peu particulières, « avec vue sur la mer » ;

puis les images « d’intérieurs« ,

en la si puissante étrangèreté poétique de leur banalité presque la plus quotidienne,

assez souvent _ mais pas toujours, non plus ! _ ;

ainsi, aussi _ ne pas les oublier ! _les images que j’ai qualifiées de « tendant vers l’abstraction » _ et auxquelles ne manque jamais la faveur (ludique) très fidèle de leur auteur… ;

la variété très riche des « genres » d’images, donc,

auxquels il me semble possible de rattacher _ par commodité un peu facile de rangement _ chacune de ces diverses images, pourtant le plus souvent éminemment singulières !,

me semble ainsi constituer un premier élément,

et déjà assez important,

sur lequel s’appuyer, pour étayer _ fonder un peu en raison _ le large et très profond _ intense _ plaisir éprouvé

à la contemplation, page après page, de ce merveilleux album, si divers,  de 80 images…

Au passage, on lira aussi avec très grand profit (et immense plaisir) pour la très grande justesse de sa sensibilité !

le magnifique article sur son blog, le 24 octobre dernier, de Fabien Ribéry,

intitulé « Michel Fresson, le traducteur, par Bernard Plossu, photographe« .

Mais il me faut aussi un peu revenir maintenant sur certains de mes premiers choix

d’avoir écarté, de ces 2 sélections premières, certaines images :

ou bien parce que déjà bien connues _ et même célèbres : devenues quasi des « classiques » de Plossu _ par de précédentes publications ;

ou bien parce que trop vite jugées par moi _ probablement assez injustement ! _ un peu redondantes

par rapport à d’autres images au départ retenues, parmi les 13 ou parmi les 22 _ et parmi, donc, les 35 d’abord préférées sur les 80 de l’album…

Ces images ne méritaient pas pareille mise à l’écart _ même, comme ici, seulement pragmatique, et très relative : choisir un peu pour ne pas rien écarter du tout… _ ;

Il me fallait donc impérativement et dare-dare en repêcher certaines…

D’abord, certaines images, déjà, qui me semblaient « un peu trop » connues

_ mais seulement eu égard à leur très relatif ! (et très subjectif) coefficient circonstanciel de « surprise » du regardeur ! ;

soit un critère absolument pas universel, il faut bien le reconnaître… _,

que je n’avais donc pas _ et seulement pour cela _ retenues,

ni dans ma liste première de 13, ni dans ma liste complémentaire de 22 :

il s’agit des 8 images

_ chacune, et en sa stupéfiante singularité, plus admirable que l’autre _

des pages

28 : « Californie, États-Unis, 1980« ,

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29 : « Californie, États-Unis, 1977« ,

 37 : « Côte belge, Belgique, 1970« ,

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47  : « Françoise, Paris, France, 1988« ,

Plossu couleur Fresson

60 : « Grenoble, France, 1974« ,

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61 : « Madrid, Espagne, 1975″,

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67 : « Ranchos de Taos, Nouveau-Mexique, États-Unis, 1977« ,

Bernard Plossu

et 95 : « Mexico, Mexique, 1966″,

Bernard Plossu

de ce « Tirages Fresson » de 2020,

que je m’apprêtais _ bien à tort ! _ à citer ici comme écartées de mes tout premiers choix,

mais effectivement à tort puisqu’elles faisaient tout de même partie _ Ouf ! _ de ma liste complémentaire de 22

_ cf à nouveau mon article du 5 novembre dernier, qui les citaient très effectivement ! :  _ ;

et qui, de plus, étaient aussi _ et peut-être surtout ! _ co-présentes,

_ cf cette fois mon article du 4 novembre : _,

du moins pour 6 d’entre ces 8 -là… ;

soient les images des pages

28, légendée : « Californie, États-Unis, 1980« 

(page 98 du « Plossu Couleur Fresson » de 2007 ; et page 101 du « Couleurs Plossu » de 2013),

47, légendée : « Françoise, Paris, France, 1988« 

(page 131 du « Plossu Couleur Fresson » de 2007 ; et page 122 du « Couleurs Plossu » de 2013),

60, légendée : « Grenoble, France, 1974« 

(page 114 du « Plossu Couleur Fresson » de 2007 ; et page 82 du « Couleurs Plossu » de 2013),

61, légendée : « Madrid, Espagne, 1975« 

(page 95 du « Plossu Couleur Fresson » de 2007 ; et page 105 du « Couleurs Plossu » de 2013),

67, légendée : « Ranchos de Taos, Nouveau-Mexique, États-Unis, 1977« 

(page 106 du « Plossu Couleur Fresson » de 2007 ; et page 53 du « Couleurs Plossu » de 2013),

et 95, légendée : « Mexico, Mexique, 1966« 

(page 33 du « Plossu Couleur Fresson » de 2007 ; et page 65 du « Couleurs Plossu » de 2013),

de ce fabuleux « Tirages Fresson » de 2020,

co-présentes, donc, ces 6 – là, dans les albums

de 2007 « Plossu Couleur Fresson« , pour le Théâtre de la Photographie et de l’Image,

et de 2013 « Couleurs Plossu » , pour les Éditions Hazan ;

de même qu’une 7éme image,

celle de la page 37 de ce « Tirages Fresson« , légendée « Côte belge, 1970« ,

était déjà présente à la page 81 du « Couleurs Plossu » de 2013, légendée alors « Mer du Nord, 1970 » ;

et qu’une 8ème,

celle de la page 29 de ce « Tirages Fresson« , légendée « Californie, États-Unis, 1977« , 

était déjà présente à la page 115 du « Plossu Couleur Fresson » de 2007, légendée alors « Hiver en Californie, 1977« .

Aucune de ces 8 images ne faisaient donc partie _ Ouf ! _ des images non retenues par moi en mon article de base, du 5 novembre dernier :  !

Et ce rapide passage en revue rétrospectif a au moins permis de mieux re-regarder, certaines des images, sinon jusqu’ici inédites, du moins les plus frappantes, de Bernard Plossu

parmi ses fabuleux « tirages Fresson« …

Et demain, lundi,

je me consacrerai au choix _ une nouvelle fois difficile : tellement méritent la plus grande attention !des images que je désire repêcher

de mes deux premières sélections de 13, puis de 22, du 5 novembre dernier…

Ce dimanche 15 novembre 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

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