gratitude à l’éditeur du mozartissime CD « Sonates pour pianoforte & violon » Alpha 177, par Rémy Cardinale & Hélène Schmitt _ le vortex de la braise

— Ecrit le mardi 1 février 2011 dans la rubriqueMusiques”.

Ce courrier à l’initiateur du projet de ce nouveau bijou discographique,

le CD « Sonates pour pianoforte & violon » de Mozart & Beethoven, par Rémy Cardinale et Hélène Schmitt

comportant la Sonate en mi bémol majeur KV 380 « pour le clavecin ou piano forte avec l’accompagnement d’un violon, dédiée à Josepha von Aurnhammer, Vienne 1781« 

et la Sonate en si bémol majeur KV 454 « pour clavier et violon, Vienne 1784« 

de Wolfgang Amadeus Mozart,

ainsi que la « Première Sonate en ré majeur opus 12 pour violon et clavier, dédiée à Antonio Salieri, Vienne 1798« 

de Ludwig van Beethoven,

interprétées

_ sublimement ! les deux artistes sont dans un état de grâce qui, tous deux et ensemble, se répondant idéalement, les transcende (à un incroyable point !) : la virtuosité d’une parfaite justesse de la moindre des inflexions, et de l’élan justissime du mouvement, de Rémy Cardinale, que je ne connaissais pas jusqu’ici (honte à moi !), rejoignant à la perfection (quelle entente ! c’est déjà un pur enchantement !) la grâce félinissime, et cela à chacune de ses interprétations, au concert comme au disque (cf le monument de sa superbissime discographie chez Alpha) , de la merveilleuse et plus que bouleversante, radieusissime !, Hélène Schmitt _

par Rémy Cardinale

sur un pianoforte d’après Anton Walter & Sohn, de Christoph Kern, 2006

& Hélène Schmitt

sur un violon Nicolò Gagliano, Naples, début des années 1760,

soit le CD Alpha 177 _ il fait date ! _ :

Voici le courriel :

Je n’arrive pas _ mais alors, pas du tout ! c’est une magie hypnotique !.. _ à interrompre le passage en boucle
sur mon lecteur
du CD de Hélène Schmitt et Rémy Cardinale,
tant la grâce s’enlace indéfiniment (et ô combien sublimement !) au sublime

_ pour reprendre deux des pôles du trilemme de Baldine Saint-Girons (en son « Pouvoir esthétique«  ; le troisième est le beau : plus froid…) ; cf mon précédent article : Lumière de l’acte même de penser (l’Esthétique… et autre) : la force de la conférence de Baldine Saint-Girons _
en ce CD mozartissime
_ la sonate (n°1) de Beethoven s’essayant à s’en émanciper comme elle peut…


J’y trouve une intense filiation Carl-Philipp-Emanuel-Bach-ienne _ voilà mon intuition ! _,
dans la tension entre les échappées rapides fulgurantes
_ des feux d’artifice ! qui nous saisissent _
et le vortex à la limite du supportable (dans la jouissance : un infini feu de braise implacable sur notre peau !..) des mouvements lents
_ l’Andante con moto de la KV 380, comme je ne l’avais jamais entendu jusqu’ici ! le Largo, puis l’Andante de la KV 454 : c’est à fondre ! _ d’une beauté à s’effondrer, et comme liquéfier absolument tout entier, en larmes de pure joie brûlante !!!!

que je retrouve aussi dans le Mendelssohn (élève surdoué de Zelter : immédiatement, quasiment, génialissime !) que j’aime tant
et aussi dans Chopin…


Ce CD est sublimissime !

Et je te trouve ainsi bien attrapé, toi,
d’être pour quelque chose
_ si peu que ce soit : mais tout de même pas mal !.. _ dans ce CD mozartissime,
toi, si peu addict à Mozart, en principe
_ comme tu le plaisais un peu, en t’amusant, à l’affirmer… _ jusqu’alors…

Peut-être, justement _ voilà ! _, faute de tels interprètes _ comme ces deux diables-anges diaboliques-ci ! le virtuose justissime Rémy rejoignant là la virtuose justissime Hélène ! _ jusqu’ici

aussi inspirés et justes
que Hélène Schmitt
et Rémy Cardinale : prodigieusement fabuleux !..


Je les attends
donc aussi dans la braise de Mendelssohn…


Pour moi,
ce CD (Alpha 177 ; enregistré à
_ l’idéale aussi ! _ l’Heure bleue de La Chaux-de Fonds, en juin 2010 ; et par le magicien Hugues Deschaux !!!..)
marque une date
dans l’historiographie de la discographie mozartienne !

C’est à se damner de jouissance

musicale !


Titus

Titus Curiosus, le 1er février 2011

Commentaires récents

Posté par kohnlili
Le 4 février 2011

Le Grand Travelo ; Prolongements knoutesques du pénis. Vlan, vlan, sur l’échine. Flagellation du propre dos du père. Ou de quoi le lier, son enfant, sur l’autel. Voilà du prolongement de texte, propre à impressionner le néophyte du diplôme. Le poids me fait pencher à droite quand je suis fatigué ou quand j’oublie de le compenser, par un efort musculaire. Mise en route : besoin d’une gêne, « Surveiller et punir », toute chose est antinaturelle : Molloy Ier se laissait aller, Molloy-Flic se surcharge pour que rien, même sa démarche, ne soit spontanée. L’extrême conscience de chaque

instant s’oppose à l’extrême inconscience du vague, lorsque l’auteur nous précise à la première personne des états d’âme que le Molloy primitif ne saurait expliciter. Suis-je une assez bonne putain ? (Mémoires d’une jeune fille rangée – nous avons donc notre commentaire, comme Zaza donne son cul à son mari – j’ai dit « nous », car nul ne me commande). Je jetai un dernier regard autour de moi, remarquai que j’avais négligé certaines précautions,… passons quelques pages, approfondissons cette relation du fils et du père : Je disais que je ne raconterais pas toutes les vicissitudes du chemin menant de mon pays à celui de Molloy, pour la simple raison que cela ne se trouve pas dans mes intentions. Fort bien, M. de La Pallice ; ne jamais s’expliquer, ne jamais se justifier.
L’étrange est qu’il y ait un « pays de Molloy » : cela vous prend de ces allures épiques… Il y faut plusieurs jours. Peut-être deux plus un, dans l’histoire d’Abraham, ex-Abran. Je vois des tas de références, entre la Bible, l’Odyssée, Joyce et Kafka : excellents parrainages. Et en écrivant ces lignes je sais combien je m’expose à porter ombrage à celui que j’aurais sans doute intérêt à ménager, maintenant plus que jamais. « Youdi », sans doute, le dieu des Juifs, ici insulté. Celui qui demande le rapport, par l’intermédiaire de Gaber (Gabriel). Le narrateur mi-Beckett se veut flic et bigot. Lowry aussi, l’alcoolo, fournit abondance de références, mais dans l’exubérant, le baroque. Ici, que du sévère. Mais je les écris quand même, et d’une main ferme, inexorable navette qui mange ma page avec l’indifférence d’un fléau. Ma foi, une image ! Quels méandres secs pouvaient bien arpenter le cerveau de Beckett, capable de produire, après l’avoir imaginé, un tel réseau de répétitions et de piétinements ? Comment peut-on être ainsi fabriqué ? Se passionner pour un rien ? Il y a, il est vrai, une intrigue. Un plan préalable sans doute : le curé, les timbres, la voyage… Beckett en prophète. C’est mortel quand on pense à l’amour. « Surtout pas de sentiments », disait l’auteur. Qui décourage, dessèche tout commentaire contrairement à ce que nous affirmions plus haut. Mais j’en raconterai brièvement quelques-unes, parce que cela me paraît souhaitable, et pour donner une idée des méthodes de ma pleine maturité. Molloy-Moïse veut toujours se justifier, prouver qu’il a raison et façonne tout et tous autour de lui.
Il est bien loin du compte, se contentant de terroriser petitement sa servante et son fils, s’obéissant à soi-même, contrôlant ses habits, ses moyens de locomotion avec une minutie douloureuse : tout doit correspondre à un dessein, à une logique, à une rigueur. Il m’évoque ce type qui fait assoir, coucher, ramper son chien d’une voix de colonel, et canin d’obéir, ensuite de quo i(dernier dessin de la série) le tyran ridicule, dérisoire, déplie son journal et se dilate dans ses pantoufles. Mais il est investi du rôle d’Abraham. Car c’est une des caractéristiques de ce pensum qu’il ne m’est pas permis de brûler les étapes et de dire tout de go de quoi il s’agit – Beckett fut-il donc aussi billingue, pour manier le français avec cette perfection ? Sait-il que ce pensum est aussi celui du lecteur, qui s’astreint à le lire ? Peut-on lire Beckett « pour le plaisir » ? Faudrait-il que je lise une thèse, un ouvrage du moins, même de vulgarisation, sur cet auteur ? J’ai tant oublié de mes techniques d’approche, de ce qu’il appelle ses « méthodes »… Comment peut-on d’ailleurs avoir des « méthodes », se targuer d’appliquer des « méthodes » ?
Faute d’énergie pour en avoir, j’en nie l’efficacité, jusqu’à l’existence. De quoi aurais-je l’air en me projetant vers un but, comme un mollard vers une cible ? Plutôt me retourner cent fois dans ma bouche accueillante avant de me cracher. Mais je dois ignorer à nouveau ce que je n’ignore plus et croire savoir ce qu’en partant de chez moi je croyais savoir. Le même problème se posait pour Molloy Ier, lorsque son démiurge lui prêtait, pour la compréhension du narrateur, des sensations et des sentiments nets, qui n’étaient que très vagues. Le sens chronologique voit se substituer à lui un sens dialectique…

Le 7 mars 2011

[…] Cardinale & Hélène Schmitt, récemment chroniqués _ cf mon article du 1er février dernier : gratitude à l’éditeur du mozartissime CD “Sonates pour pianoforte & violon” Alpha 177, p…… : un Mozart comme vous ne l’avez jamais encore entendu à ce degré de (féline) […]

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