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En remontant des stupéfiantes « Etudes » de Claude Debussy aux sublimissimes « Etudes » de Frédéric Chopin : l’indéfectible trésor du CD de Tatiana Shebanova sur un piano Erard de 1849, de l’Institut Frederic Chopin, à Varsovie, en 2007, mon interprétation préférée…

04jan

En remontant des « Études » de Claude Debussy aux « Études » de Frédéric Chopin :

le CD NIFCCD 007 de l’infiniment regrettée Tatiana Shebanova _ Moscou, 12 janvier 1953 – Varsovie, 1er mars 2011 _ sur un piano Erard de 1849, de l’Institut Frederic Chopin à Varsovie, en 2007,

demeure toujours, indéfectiblement _ cf déjà mon article «  » du 27 septembre 2021 _, mon interprétation préférée _ écoutez-en ici le sublime podcast de 63′ 27…

Un CD pour l’île déserte…

Ce jeudi 4 janvier 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Ecouter les stupéfiantes « Etudes » de Debussy par les magnifiques Steven Osborne et Philippe Bianconi…

03jan

C’est la toute récente parution du CD Hyperion CDA 68409 « Debussy – Études pour le piano – Étude retrouvée – Berceuse héroïque – La Plus que lente » par l’excellent Steven Osborne _ qui achève ainsi en beauté sa superbe Intégrale Debussy pour le piano ; cf mes articles « «  du 23 janvier 2017 pour le CD CDA 68161 (enregistré à Londres du 31 octobre au 2 novembre 2016), avec « Images«  ; et « «  du 27 octobre 2022 pour le CD CDA 68390 « Early ans Late Piano Pieces » (enregistré à Londres du 2 au 4 août 2021)... ; quant à son CD CDA 67530 « Préludes«  paru en 2006 (enregistré à Londres du 6 au 8 janvier 2006), je n’en ai pas écrit d’article à sa sortie parce que mon blog « En cherchant bien«  n’existait pas encore ; il a débuté le 3 juillet 2008…  _

qui m’a donné envie de me procurer aussi le CD LA Dolce Volta LDV 84 _ enregistré à Metz du 3 au 6 janvier 2020 _ « Debussy – 12 Études – Le Martyre de saint Sébastien » par l’excellent aussi Philippe Bianconi _ dont j’avais tant apprécié le double CD La Dolce Volta LDV 109.0 (enregistré à Metz du 11 au 18 avril 2022) « Philippe Bianconi – Ravel / L’Œuvre pour Piano » ; cf mes articles «  »  et «  » en date du 27 septembre et du 29 septembre 2023…

Quelles superbes merveilleuses interprétations de ces stupéfiantes « Études » de Claude Debussy !

Voici le très éloquent article « Les Études du Faune » de Jean-Charles Hoffelé paru hier 2 janvier sur son site Discophilia :

LES ETUDES DU FAUNE

Le crayon et le pinceau. Steven Osborne bouclant son intégrale Debussy menée avec patience _ les 4 CDs Hyperion sont parus en 2006, 2017, 2022 et 2023 _ en aborde les Études comme un paradis sonore _ oui ! un Eden… _, couleurs jetées à baquet comme dans l’abondance faussement désordonnée d’une toile de Bonnard, échappées belles lyriques que des mains infiniment mobiles, des poignets souples décorent d’infinies nuances qui jamais ne distendent les rythmes.

Tout cela, dans un Steinway si opulent et si véloce, confine à un érotisme _ oui, paradoxalement… _ qu’avait déjà illustré avec cette même magnificence Joseph Moog. Ce sont les Études du Faune, lascives, sensuelles, flamboyantes _ voilà ! _, et soudain mystérieuses pour les échos des Sonorités opposées où rode un clairon fantomatique dans des écharpes de brume.

Admirable version _ oui ! _, qui ajoute après celle de Philippe Bianconi _ oui, oui !! _ un autre disque majeur consacré à cet opus fondateur _ voilà ! _ du piano moderne _ absolument ; au point que c’en est même fascinant… Steven Osborne donne aussi l’Étude retrouvée par Roy Howat en coda d’un album où il magnifie en trois poèmes poudreux ou fulgurants Pour le piano _ Prélude, Sarabande et Toccata _, raffine La Plus que lente, et ose une lecture au noir, quasi tragique de la Berceuse héroïque.

LE DISQUE DU JOUR

Claude Debussy (1862-1918)


12 Études, Livres I & II,
CD 143, L. 136

Pour le piano, CD 95, L. 95
La plus que lente, CD 128,
L. 121

Berceuse héroïque, CD 140,
L. 132

Étude retrouvée (reconstruction : Howat)

Steven Osborne, piano

Un album du label Hypérion CDA68409

Photo à la une : le pianiste Steven Osborne – Photo : © Benjamin Ealovega

Et voici le bel article « Philippe Bianconi magistral et poignant dans le Debussy des dernières années » de Pierre Carrive paru dans le numéro de Crescendo du 4 février 2021 :

Philippe Bianconi magistral et poignant dans le Debussy des dernières années

LE 4 FÉVRIER 2021 par Pierre Carrive

Claude Debussy (1862-1918) : Douze études ; Élégie ; Le Martyre de saint Sébastien (suite pour piano transcrite par André Caplet) ; « Les Soirs illuminés par l’ardeur du charbon ». Philippe Bianconi, piano. 2020. 71’29. Livret en français, en anglais, en japonais et en allemand. 1 CD La Dolce Vita. LDV 84.

 

Après un premier Debussy en 2012, un Chopin en 2014 (Joker Absolu de Crescendo) et un Schumann en 2016 (Joker Absolu de Crescendo), c’est le quatrième enregistrement de Philippe Bianconi pour La Dolce Vita.

Dans le passionnant texte de présentation (en réalité, assez concis, car le livret doit son épaisseur aux traductions, aux photos et à la mise en page) qui, comme toujours chez cet éditeur, consiste en un entretien avec l’interprète, le pianiste compare les Études de Debussy _ composées l’été 1915 _ à celles de Chopin, à qui elles sont dédiées _ oui. Philippe Bianconi voit celles de Chopin comme « un formidable outil pédagogique », mais déclare : « Chez Debussy, le but pédagogique ne me semble pas totalement atteint. » Il met plutôt l’accent sur l’acte créateur : « Je me plais à imaginer que Debussy s’est lancé à lui-même le défi de composer des pièces à partir d’un matériau élémentaire, comme un simple intervalle. » Et ce qui ressort à la lecture de ce texte, c’est la grande admiration, mêlée de crainte à cause de leur difficulté, pour ces Études

En effet, le soin qu’il met à les jouer est éblouissant _ en effet. On admire son humour élégant dans Pour les « cinq doigts » – d’après Monsieur Czerny, sa souplesse voluptueuse dans Pour les tierces, son sens du mystère et du fantasque dans Pour les quartes, sa tendresse rêveuse dans Pour les sixtes, sa précision percussive dans Pour les octaves, et, pour finir le Livre I, sa légèreté fluide dans Pour les huit doigts. Dans le Livre II, Philippe Bianconi fait varier à l’infini les bruissements de toutes les bestioles volantes imaginables dans Pour les degrés chromatiques, se fait charmeur, avec beaucoup de chic, dans Pour les agréments, maîtrise magistralement la résonnance de son piano dans Pour les notes répétées, nous hypnotise dans le monde étrange et irréel de Pour les sonorités opposées, nous amuse, sans oublier pour autant de nous émouvoir, avec un sens particulièrement subtil de la parodie dans Pour les arpèges composés, et finalement nous convainc, dans les contrastes extrêmes de Pour les accords, que ces Études, d’un abord moins immédiat _ certes _ que bien des pièces pour piano de Debussy, peuvent être considérées, ainsi qu’il le dit dans l’entretien, comme le « suprême chef-d’œuvre pour piano » _ oui !!! _ de leur auteur.

Après une sombre et douloureuse Élégie, auquel Philippe Bianconi donne une certaine douceur, c’est Le Martyre de saint Sébastien. On n’attendait pas Debussy sur un sujet religieux. Il s’y est pourtant plongé tout entier. Mais les délais étaient si courts qu’il dût confier l’orchestration de son œuvre à André Caplet _ voilà. Souvent critiqué, on en joue de ce Mystère en cinq actes, sur un texte de Gabriele D’Annunzio, surtout quelques Fragments symphoniques. C’est encore André Caplet qui en a tiré la Suite pour piano de ce CD. C’est une excellente idée que d’y avoir inclus ces pièces, peu jouées et qui datent, comme le reste du programme, des terribles dernières années de Debussy _ en effet. Philippe Bianconi y fait à nouveau preuve de toutes les qualités que nous avons admirées précédemment, et il « raconte » ce Martyre avec toute sa science instrumentale et sa sensibilité discrète mais généreusement éloquente _ voilà.

Le CD se termine avec « Les Soirs illuminés par l’ardeur du charbon » (avec des guillemets, car c’est une citation du poème Le Balcon de Charles Baudelaire). Découverte tout récemment, c’est la toute dernière œuvre de Debussy. Les rares textes qui circulent sur cette pièce disent pudiquement qu’elle aurait été écrite pour remercier son marchand de charbon. En réalité, il se pourrait bien qu’elle ait été tout simplement un moyen de paiement dans ces années de guerre et de pénurie. Même en faisant abstraction du contexte de sa composition, c’est une œuvre bouleversante _ oui. Et Philippe Bianconi met dans ces deux minutes et demie tout son art de l’éloquence, tout en pudeur. Cet adieu de Debussy à la musique conclut magnifiquement un enregistrement où tout est savamment pensé, intimement senti, et poétiquement réalisé _ à la perfection, en effet.

Son : 10 – Livret : 10 – Répertoire : 10 – Interprétation : 10

Pierre Carrive

 

Deux réalisations discographiques stupéfiantes pour un sommet bouleversant et fascinant de l’œuvre pianistique de Debussy…

Ce mercredi 3 janvier 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Et puis regarder-écouter Josep Colom en un concert de « Moments musicaux », à la Fondation Juan March, à Madrid, le 10 octobre 2018

24avr

Et pour découvrir encore le trop méconnu Josep Colom,

cette fois en concert, en un programme de « Moments musicaux« ,

sans pièces de Frederic Mompou et Manuel Blasco de Nebra, mais de Schubert (4), Schœnberg (4), Beethoven (2), Bach (1), Chopin (1) et Brahms (1) :

Arnold Schœnberg : Klavierstuck Op. 19 nº 3 ;

Ludwig van Beethoven : Andante, de la Sonate nº 13 en Mi bémol majeur Op. 27 nº 1, “Quasi una fantasia” ;

Franz Schubert : Impromptu D 899 nº 3 ;

Frédéric Chopin : Étude en La bémol majeur Op. 25 nº 1 ;

Arnold Schœnberg : Klavierstuck Op. 19 nº 1 ;

Johann-Sebastian Bach : Prélude en Do mineur BWV 871, du Clavier bien tempéré ;

Franz Schubert :  Moment musical D 780 nº 4 ;

Arnold Schœnberg : Klavierstuck Op. 19 nº 4 ;

Franz Schubert : Moment musical D 780 nº 5 ;

Johannes Brahms :  Rhapsodie Op. 119 nº 4 ;

Ludwig van Beethoven :  Allegretto, de la Sonate nº 6 en Fa majeur Op. 10 nº 2 ; 

Franz Schubert : Moment musical D 780 nº 6 ;

Arnold Schœnberg : Klavierstuck Op. 19 nº 6 ;

voici de quoi se réjouir musicalement avec cette superbe vidéo de 85′

de Josep Colom en ce très beau concert donné le 10 octobre 2018 à la Fondation Juan March à Madrid _ Josep Colom a ici 71 ans…

Ce dimanche 24 avril 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

La publication encore éparse des écrits de Vladimir Jankélévitch sur la musique…

02avr

Il y a déjà un moments que je déplore l’absence d’une publication réunissant l’ensemble des écrits de Vladimir Jankélévitch (1903- 1985) sur la musique _ de quel phénomène est-ce donc là le triste symptôme ?

Mon article d’hier m’ a ainsi amené à retrouver mes _ passionnants _ livres de Vladimir Jankélévitch à propos de la musique, parmi _ sous, derrière _ les rangées à plusieurs épaisseurs et piles qui constituent cette bibliothèque… 

Si je dispose _ en plusieurs exemplaires, même _ de son « Ravel » ;

de son « La Musique et l’ineffable » ;

de son « Fauré et l’inexprimable » ;

d’autres me font hélas toujours défaut…

La bibliographie de musique présente aux pages 294-295 de « L’Enchantement musical » me permet de faire un point exhaustif sur ces manques bibliophiliques miens…

Dont son « Debussy et le mystère de l’instant« , « La Présence lointaine : Albeniz, Séverac, Monpou« , « Liszt et la rhapsodie : essai sur la virtuosité« , ou encore « La Musique et les heures« …

Mais quelques autres encore _ sur Chopin, Satie, Rimsky-Korsakov, Rachmaninoff, Bartok, Falla, Louis Aubert, Joaquin Nin, etc. _ réunis dans « Sources : recueil« ,  « Premières et dernières pages » et « Présence de Vladimir Jankélévitch : Le Charme et l’occasion« …

Avis aux amateurs d’analyses musicales raffinées et ultra-compétentes…

Ce samedi 2 avril 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

En forme de parenthèse, au réveil ce matin, l’enchanteresse pudeur délicatissime du piano de Maurice Ravel par Clément Lefebvre…

18nov

L’article d’hier intitulé « Ravel danse« 

que le toujours sagace Jean-Charles Hoffelé consacre au CD Ravel (le CD Evidence EVCD 083) de ce magicien justissime qu’est le pianiste Clément Lefebvre

_ cf mon article du 9 juin 2018 : _,

me donne l’idée de rechercher sur le web quelque podcast

de ce nouvel enregistrement…

Et voici que, comme miraculeusement,  je tombe sur cette merveille-cidélicatissime,

d’une durée de 66′,

à écouter et ré-écouter pour notre plus parfait enchantement…

Voici donc ce que, hier, Jean-Charles Hoffelé disait de cette interprétation du piano de Ravel par Clément Lefebvre,

une magique expression de la pudeur, aux antipodes des hystéries expressionnistes, du parfait génie musical _ si parfaitement français… _ de Maurice Ravel :

RAVEL DANSE

Quitte à pénétrer dans le mystère _ oui : d’une intensité légérissime… _ du piano de Ravel, Clément Lefebvre choisit l’entrée de la danse _ voilà… _ : même la Sonatine a son Menuet qu’il joue quasi en le chantant, troubadour à la fois émerveillé et nostalgique _ voilà qui est parfaitement exprimé. Les gris colorés _ un justissime oxymore _ du Modéré n’auront pas été moins émouvants _ oui _ sous des doigts aussi poétiques _ oui ! _, qui évoqueront, tout au long de ce disque au cours duquel on retient son souffle _ voilà, afin d’être le plus parfaitement en situation de percevoir les moindres subtilissimes nuances de ce chant si délicatement dansé… _, la sensualité _ oui, secrète… _ comme le deuil _ oui _, avec cette touche de pudeur _ oui _ qui est un des secrets _ mais oui ! _ de l’auteur de L’Enfant et les sortilèges.

Valses nobles plus interrogatives _ et rêveuses _ que brillantes (et dansées en doigts légers, avec des éclats de lumière _ toutes ces notations sont très justes… _), avec pour l’ultime ce retour des thèmes comme autant de fantômes _  oui : d’un romantisme aux antipodes d’un romantisme exacerbé… _ où il se souvient du ballet un peu fantasque _ oui : Ravel est un visionnaire cousin du classisisme toujours contenu de Chopin… _ qu’y évoquait Vlado Perlemuter, Pavane au tempo parfait qui en avive encore la touche élégiaque _ oui _, Menuet antique alerte, heureux, juste ombré comme il faut _ à la Watteau _ , et celui sur le nom de Haydn, touchant juste dans sa nostalgie souriante et pourtant mystérieuse _ à la François Couperin _, entendez l’assombrissement qu’enveloppe de sfumato un jeu de pédale savant ; quel dommage de ne pas y avoir ajouté en coda le petit Prélude qui contient la même nuance d’émotion.

Tout cela conduit à un Tombeau de Couperin ailé, volubile _ oui _, où le clavier ne pèse rien mais où tout chante _ oui _ comme du Mozart, la Forlane, le Menuet et ses regrets, et jusqu’aux feux d’artifice d’une Toccata où s’invite le souvenir de Mouvement de Claude Debussy.

Mais j’y pense !, ce piano lumineux et tendre _ voilà… _, capable de mystère et de sombre aussi _ mais oui _, irait comme un gant à l’auteur des Images. Demain peut-être, mais en attendant perdez-vous _ oui _ dans ce Ravel touché par la grâce et l’émotion _ oui…

LE DISQUE DU JOUR

Maurice Ravel (1875-1937)


Sonatine, M. 40
Menuet sur le nom de Haydn, M. 58
Valses nobles et sentimentales, M. 61
Menuet antique, M. 7
Pavane pour une infante défunte, M. 19
Le tombeau de Couperin,
M. 68

Clément Lefebvre, piano

Un album du label Evidence EVCD083

Photo à la une : le pianiste Clément Lefebvre – Photo : © Jean-Baptiste-Millot

Soit une forme d’enchanteresse récréation musicale, en quelque sorte apéritive pour la journée qui s’ouvre,

au milieu de la poursuite de mes recherches ravéliennes cibouriennes…

Ce jeudi matin 18 novembre 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

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