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Un parfait CD Schmelzer (des « Sonatae unarum fidium », de 1664) par Gunar Letzbor et son Ars Antiqua Austria

17mar

Johannes Heinrich Schmelzer (Scheibbs, 1623 – Prague, 20 mars 1680), Heinrich Ignaz Franz Biber (Wartenberg, 12 août 1644 – Salzbourg, 3 mai 1704) et Georg Muffat (Megève, 1er juin 1653 – Passau, 23 février 1704), sont les trois grands flamboyants compositeurs du Baroque musical autrichien de la seconde moitié du XVIIe siècle.

Chacune de leurs œuvres, à tous trois, est un enchantement étourdissant des sens.

 Or Gunar Letzbor (Hallstatt, 1961), éminent violoniste à la tête de son ensemble Musica Antiqua Austria _ qu’il fonde en 1995 _, à la discographie déjà abondante _ plus de soixante CDs… _,

vient de réussir un éblouissant coup de maître discographique avec un plus que parfait CD Schmelzer  »Violin Sonatas _ Sonatae unarum fiducium (1664) » un CD Pan Classics PC 10436.

Chapeau bien bas, maestro !

Ce jeudi 17 mars 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

La conclusion des CDs de Leila Schayegh dans les « Concerti per violino » (Opp. 7 & 10) de Jean-Marie Leclair : une éclantante jubilation…

05fév

Vient enfin de paraître, ce début février 2022, le volume III des « Concerti per violino » (Opp. 7 & 10) _ au nombre de 12 (6 + 6) _ de Jean-Marie Leclair (1697 – 1764), pour le label Glossa _ GCD 924206 _, par Leila Schayegh et La Cetra Barockorchester Basel : une très éclatante réussite !!!

Dans deux articles des 10 novembre 2018, pour le volume I (un CD enregistré du 19 au 21 mars 2018) _ « «  _ et 9 mars 2020, pour le volume II (un CD enregistré du 11 au 15 mai 2019) _ « «  _, j’avais salué la merveilleuse réussite de Leila Schayegh dans ces « Concerti per violino » op. 7 et op. 10 du plus italien _ élève de Somis à Turin _ des grands violonistes français du règne de Louis XV.

Le volume III (un CD enregistré du 19 au 21 juin 2020) est éblouissant de jubilation,

alliant la maestria et prestesse des Italiens

à l’élégance raffinée et délicatesse des Français.

Une merveille absolue…

Ce samedi 5 février 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

Une sidérante incuriosité musicale enfin réparée : la pastorale héroïque « Achante et Céphise, ou la Sympathie » de Rameau (1751) enfin accessible (et brillamment) au disque en son intégralité…

18déc

Pour ce ramiste essentiel qu’est l’ami Patrick Florentin

 

Une œuvre magnifique de Jean-Philippe Rameau, « Achante et Céphise, ou la Sympathie« ,

pastorale héroïque en trois actes, sur un livret de Jean-François Marmontel, créée le 18 novembre 1751,

vient de connaître enfin sa première réalisation discographique, sous la direction très vivante et inspirée d’Alexis Kossenko.

Hier vendredi,

ce remarquable événement discographique, vient d’être célébré à sa juste mesure par Jean-Charles Hoffelé, sur son site Discophilia, sous le titre très adéquat de « Révélation« …

RÉVÉLATION

L’Ouverture – une pure folie qui fait éclater l’orchestre ramiste en un saisissant _ et éblouissant _ feu d’artifices – aurait dû _ en effet _ suffire à alerter les interprètes depuis longtemps.

Las !, rangé _ bien paresseusement _ au rayon des divertissements _ purement circonstanciels : ici la célébration d’un héritier du trône de France… _ et considéré _ bien à tort ! _ comme secondaire dans un catalogue où l’on préférera d’abord priser les tragédies lyriques ou les opéras ballets, d’Acanthe et Céphise, on tira _ tels Frans Brüggen ou Christophe Rousset _ les danses et basta. L’occasion – mineure – l’anniversaire du Duc de Bourgogne, petit-fils de Louis XV, et un livret bien troussé à l’action mince mais efficace (des amants doués par une bonne fée de sympathie émotionnelle et physique sont menacés par un mauvais génie qui veut s’emparer de la part féminine du couple), mais où il est possible de débusquer les références maçonniques assez explicites dont Marmontel a parsemé son poème – auront suffit à plonger cette partition stupéfiante _ oui ! _ dans l’oubli.

C’était n’en pas voir la musique, prodigieuse _ voilà ! _, et oublier un peu vite que Rameau avait écrit sur mesure Achante pour Pierre Jélyotte, et Céphise pour Marie Fel _ deux interprètes d’exception… Finalement, Sylvie Bouissou et Robert Fajon éditèrent l’œuvre en 1996, ils étaient bien les seuls à y croire. Voici qu’Alexis Kossenko, aiguillonné par le Centre de Musique baroque de Versailles, la révèle, coup de tonnerre ! _ c’est cela…

La musique est de bout en bout une splendeur _ absolument ! _, l’art vocal même s’y émancipe, mêlant le chant et le récit, donnant à l’ensemble une dramaturgie moderne qui fleurira dans Les Paladins, et bonheur, autant Sabine Devieilhe que Cyrille Dubois animent de leurs voix stylées et ardentes le couple des amants torturés, toujours unis devant le Mage si sombre de David Witczak, tous emportés par la direction athlétique _ très justement vivante ! _ d’Alexis Kossenko, les Chantres du Centre de musique baroque de Versailles menés avec brio par Olivier Schnebelli n’étant pas en reste.

Un conseil, commencez par le second CD : le grand divertissement de l’Acte II, avec l’entrée des chasseurs est un des moments les plus stupéfiants de tout Rameau, qui écrivit spécialement des parties de cors et de vents _ une brillante nouveauté _ pour des souffleurs venus des collines de Bohème. Irrésistible, et comment ne pas penser _ oui ! _ aux prodiges d’inventions qui magnifieront Les Boréades ? Sans nul doute, dix ans avant, Achante et Céphise fut leur laboratoire.

LE DISQUE DU JOUR

Jean-Philippe Rameau(1683-1764)


Acante et Céphise ou La Sympathie – Pastorale héroïque, RCT 29


Sabine Devieilhe
, soprano (Céphise)
Cyrille Dubois, ténor (Acante)
David Witczak, baryton (Le génie Oroès)
Judith van Wanroij, soprano (Zirphile)
Jehanne Amzal, soprano (La Grande Prêtresse)
Artavazd Sargsyan, ténor (Un Coryphée, Un berger)
Arnaud Richard, baryton (Un Coryphée, Un chasseur)
Marine Lafdal-Franc, soprano (Une fée, Une bergère)
Anne Sophie Petit, soprano (La deuxième Prêtresse, Délie)
Floriane Hasler, mezzo-soprano (La troisième Prêtresse)

Les Chantres du Centre de musique baroque de Versailles
Les Ambassadeurs ~ La Grande Écurie
Alexis Kossenko, direction

Un album de 2 CD du label Erato 019029669394

Photo à la une : © DR

Ce superbe événement discographique ramiste m’avait été annoncé par ce ramiste essentiel, président de la Société Jean-Philippe Rameau, l’ami Patrick Florentin, le 29 octobre 2021.

Dans sa réponse à un courriel (du 20 octobre 2021) que j’avais intitulé « Un superbe CD où triomphe Rameau : le « Jéliote » de Reinoud Van Mechelen (Alpha 753)« ,

et dans lequel j’avais adressé à Patrick mon article du 18 octobre : « « ,

en un courriel en date du 29 octobre, Patrick Florentin, me répondait, en effet, entre autres nouvelles musicales, ceci,

concernant la discographie à venir très prochainement de Jean-Philippe Rameau :

« Le prochain événement ramiste qui devrait te ravir sera la sortie début novembre d’Acante et Céphise de Rameau qu’a enregistré l’année dernière Alexis Kossenko« …

Oui, c’est bien en effet un « événement » pour la discrographie de l’œuvre musical de Rameau,

qui comporte encore _ scandaleusement ! _ bien trop de vides, que ce premier enregistrement intégral _ et si réussi ! _ de cette Pastorale héroïque en trois actes qu’est cet « Acanthe et Céphise« , de 1751…

Voici plusieurs articles de mon blog _ ouvert le 3 juillet 2008 _ dans lesquels j’ai évoqué l’admirable inlassable travail en faveur de la meilleure connaissance et diffusion de l’œuvre de Rameau de l’ami Patrick Florentin :

_ un article du 13 mai 2009 : , avec échanges de courriels, notamment avec Patrick Florentin…

_ un article du 15 juillet 2021 : 

_ et un article du 19 novembre 2021 : 

Mais, plus profondément, je veux ici citer ces deux événéments importants pour les progrès de la connaissance de l’œuvre musical de Rameau

que sont :

_ la donation de la collection des documents ramistes de la collection de Patrick Florentin à la Fondation de Royaumont, le 11 juin 2011 : La Collection Rameau de Patrick Florentin (un document agrémenté de nombreuses photos)

_ et le chapitre 17, « Rameau’operas on disc« , par Patrick Florentin, dans le très récent livre « The Operas of Rameau _ Genesis, Staging, Reception » de Graham Sadler, Shirley Thompson et Jonathan Williams, paru le 10 septembre 2021 ;

dont voici d’une part l’abstract :

« Until the 1960s recordings devoted to Rameau’s choral and operatic works remained few and far between, perhaps because performers _ assez probablement… _ were not sufficiently versed in the conventions of this idiosyncratic genre. Unlike his keyboard and chamber music, which seemed to enjoy a little more favour _ en effet _, Rameau’s operas were at the time more often offered to the public in suites of orchestral pieces _ voilà… _ as, for instance, from Les Fêtes d’Hébé recorded by Jean Allain in 1956 or from Dardanus by Charles Munch in 1963. While the bicentenary of the composer’s death in 1964 triggered a genuine interest in his works on disc, it was the rediscovery of Baroque repertoire performed on period instruments from the 1970s onwards that stimulated increasing interest in his music _ oui ! From then on, thanks to the efforts of historically informed musicians, Rameau’s discography has gradually expanded, with a marked enlargement on the occasion of the tercentenary of his birth in 1983 » ;

et d’autre part et surtout un très intéressant extrait (de 7 pages, sur les 22 que comporte en tout l’article) est accessible par ce lien-ci.

En voici, au moins, les deux capitales _ et très utiles ! _ phrases finales de la conclusion :

« However, at the time of writing, Acante et Céphise, Dardanus (an unadulterated form of the 1739 version), Les Fêtes de Ramire, Io, the complete version of La Princesse de Navarre, Les Surprises de l’Amour (1748 version), and Zoroastre (1749 version) still await their CD or DVD debut.

Following the achievements inspired by the 2014 _ 250 th _anniversary _ of the Rameau’s death (12-9-1764) _, the priority must now be to complete this discography by tackling those Rameau operas wich remain unrecorded« .

Voilà donc encore pas mal de pain sur la planche pour les musiciens-interprètes

et pour les producteurs tant d’opéras sur la scène que d’opéras sur CDs et DVDs…

Pour ce compositeur absolument essentiel du patrimoine musical français qu’est ce merveilleux Jean-Philippe Rameau…

Et pour ces chefs d’œuvres si indispensables du merveilleux _ fin, délicat, raffiné, et admirablement dansant.. _ répertoire de l’opéra baroque français,

encore si injustement méconnu et délaissé, 

et cela en dépit du grand succès durable auprès du public du répertoire baroque…

Ce samedi 18 décembre 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

Pour continuer avec un autre délicieux florilège des délicates et heureuses musiques lullistes dans l’Allemagne baroque…

13oct

Après le magnifique récital de la claveciniste autrichienne Anne-Marie Dragovits

dont témoigne mon article d’hier ,

voici ce jour la découverte d’un splendide _ extrêmement vivant !!! _ récital de Suites et Sonates pour orchestre (de Johann-Caspar Fischer, à nouveau, de Georg Muffat et Georg-Philipp Telemann), intitulé « Lully’s followers in Germany« , par l’ensemble El Gran Teatro del Mundo : le CD Ambronay AMY 314.

En plus de l’excellent Johann-Caspar Fischer (1656 – 1746),

Georg Muffat, né à Megève en 1653 et décédé à Passau en 1704, est un des plus merveilleux compositeurs de ce moment magnifique du Baroque européen,

dont je n’ai cessé de recherché les diverses interprétations de sa musique en CDs, en ne cessant de pester contre l’incuriosité et l’indolence des éditeurs à réaliser une intégrale discographique de sa somptueuse musique !..

Quant à Georg-Philipp Telemann (1681 – 1767),

cet homme d’une infatigable curiosité (et générosité !),

je le porte lui aussi au pinacle des plus magnifiques compositeurs dispensateurs de joie !

Avec cet album _ parfaitement enlevé et jubilatoire ! _,

les musiciens de l’ensemble El Gran Teatro del Mundo plongent au cœur de ce répertoire baroque allemand profondément influencé par le style français propre au règne de Louis XIV _ voilà.

L’occasion de découvrir, à travers le prisme de partitions d’orchestre réduites pour ensemble de chambre _ une pratique très répandue à cette époque, et fort bien expliquée dans le livret de ce CD… _, la richesse et la fougue _ voilà, ainsi que la finessse et la subtilité délicieuses… _ de ces Lullistes _ très délicats… _ que furent Muffat, Telemann ou Fischer.

Les musiciens de l’ensemble El Gran Teatro del Mundo sont :

Coline Ormond et Yoko Kawakubo, violons ; Miriam Jorde Hompanera, hautbois ; Michael Form, flûte à bec ; Bruno Hurtado Gosalvez, basse de violon et viole de gambe ; Jonas Nordberg, théorbe ; Claudius Kamp, basson et flûte à bec ; et Julio Caballero Pérez, clavecin et direction.

Réjouissons-nous !!!

Ce mercredi 13 octobre 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

Un voyage dans l’Allemagne baroque musicale, de Johann-Kaspar Fischer (1656 – 1746) à Johann-Balthasar Kehl (1725 – 1778)

30août

Ce soir, l’actualité discographique nous donne l’occasion d’un très intéressant voyage musical dans l’Allemagne baroque du XVIIIème siècle…

Avec un CD du label Encelade _ ECL 2002 _ intitulé « Ich schlief, da träumte mir« , par la claveciniste Anne-Marie Dragosits ;

que nous présente, sur son site Discophilia, un article de Jean-Charles Hoffelé, intitulé, lui, « Visages du sommeil« ,

 

autour d’œuvres de 7 compositeurs,

allant de Johann-Kaspar Fischer (1656 – 1746) à Johann-Balthasar Kehl (1725 – 1778),

en passant par Johann Kuhnau (1660 – 1722), Christoph Graupner (1683 – 1760),

et Johann-Sebastian Bach (1685 – 1750) et ses fils Carl-Philipp-Emanuel (1714 – 1788) et Wilhelm-Friedemann (1710 – 1784)

VISAGES DU SOMMEIL

Les rêves tendres, la mort, les voluptés du repos, les abîmes des songes noirs, Anne Marie Dragosits conduit les splendeurs de son grand Clavecin Zell dans le monde entre baroque et Aufklärung, où se pressent toutes les contradictions _ ou variétés _ du XVIIIe siècle.

L’idée même de sommeil renvoie à la tragédie lyrique  _ dont l’Atys de Lully... _ et à l’omniprésence du style français _ oui ! _ dévié de l’art des luthistes _ oui _ qui se prolonge dans les œuvres des clavecinistes allemands, Christoph Graupner en tête, dont l’abondante œuvre de clavecin mériterait _ assurément ! _ d’être plus courue, et qui fait entendre cette persistance dont son Sommeille de la Suite « Febrarius » ou dans celui de la Partita VII, alors que Johann Kuhnau, dans sa Sonata quarta compose un lamento qui pourrait être tiré d’une cantate italienne : cette Hiskia agonizante e risanato semble venir d’une autre planète, anticipant sur les sonates narratives qui feront la fortune de Dussek.

Entre deux mondes donc, cette claveciniste sensible et brillante dévoile les feux du grand clavecin signé par Zell en 1728 et restauré par Martin Skowroneck en 1973 – l’instrument est pieusement conservé au Musée de Hambourg -, éblouissant ce répertoire rare de ses couleurs si vives, faisant chanter les polyphonies dans ses registres contrastés, animant dans le foisonnement de sa richesse harmonique les libertés et les inventions _ en effet _ de tout un pan de l’histoire de la littérature du clavecin.

Si elle goûte tant la variété que lui autorisent ces disques aux programmes transversaux, oserait-elle revenir à un album monographique ? – après tout, elle l’a bien fait voici quelques lustres pour Froberger – et toujours sur ce Zell miraculeux, elle pourrait nous offrir tout un disque consacré à Johann Caspar Fischer ? La grande Passacaille de la Suite « Uranie », qu’on croirait tirée d’un opéra de Lully, le commande _ Johann-Kaspar Fischer étant un des tout premiers compositeurs allemands à diffuser en Allemagne le grand style des tragédies lyriques de Lully.

LE DISQUE DU JOUR

Ich schlief, da träumte mir

Carl Philipp Emanuel Bach(1714-1788)
La Stahl & La mémoire raisonnée (Nos. 25 & 30, extraites des « Petites Pieces per il cembalo solo, Wq. 117 »)
An den Schlaf, Wq. 202
Variations sur « Ich schlief, da träumte mir »


Wilhelm Friedemann Bach (1710-1784)
Réveille, F. 27
Fantasia, F. 15


Christoph Graupner (1683-1760)
Sommeille (extrait de la Suite « Febrarius », GWV 110)
Sommeille (extrait de la Partita VII, GWV 107)


Johann Kaspar Fischer (1656-1746)
Musicalischer ParnassusSuite No. 9 « Uranie »
(3 extraits : I. Toccata, IV. Sarabande, XI. Passacaglia)


Johann Sebastian Bach (1685-1750)
Praeludium (Harpeggiando) en ut majeur, BWV 921
Komm süßer Tod (extrait du „Musicalisches Gesang-Buch, de Schemelli, 1736)


Johann Kuhnau (1660-1722)
Suonata quarta, « Hiskia agonizzante e risanato »


Johann Balthasar Kehl (1725-1778)
Wie schön leuchtet der Morgenstern

Anne Marie Dragosits, clavecin…

Un album du label L’Encelade ECL2002

Photo à la une : la claveciniste Anne Marie Dragosits – Photo : © DR

Ce lundi 30 août 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

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