Archives du mois de avril 2018

Mai 68, un phénomène mondial ? Pour sortir d’une lecture franco-française de ces « événements »

10avr

Ce soir mardi 10 avril, à 18 heures

à la Station Ausone,

une rencontre historienne,

avec Ophélie Rillon, de Sciences-Po Bordeaux,

et Nicolas Patin, de l’Université Bordeaux-Montaigne,

afin de proposer au public rassemblé

un regard de recul sur 1968, envisagé au sens large,

c’est-à-dire pas seulement le mois de mai,

mais aussi les années autour _ celles qui l’ont précédé et celles qui ont suivi  _,

et surtout, pas en France,

mais dans quelques autres endroits du monde,

en Europe, en Amérique _ et pas rien qu’aux Etats-unis, au Mexique aussi, par exemple _,

et, tout particulièrement en Afrique,

à laquelle s’intéresse, et sur laquelle travaille, Ophélie Rillon,

qui y mène des recherches au CNRS…

Nicolas Patin fut très brillan, ce soir, comme à son habitude

_ nous attendrons patiemment le podcast ou la vidéo, pour bien mieux le montrer… _,

et alors que ce n’est pas du tout là son domaine présent d’enseignement ;

mais durant quatre années, il toucha un peu cela, quand il enseigna …à Nanterre.

Il avait donc préparé plusieurs topos, très précis,

et très maîtrisés,

sur son papier ; assez loin des cours, donc, qu’il professe en ce moment.

Et, comme d’habitude, ce fut remarquablement clair, précis et concis.

Et brillant !

Et Ophélie Rillon fut tout à fait à l’unisson…

Ce ne sont pas d’opinions,

et encore moins de celles du café du commerce,

que nous ont gratifié les deux très performants, et fort sympathiques, intervenants de ce soir,

mais d’analyses et d’aperçus synthétiques

d’une très grande compétence et pertinence,

et très efficace pédagogie,

comme il convient,

afin de nous aider à prendre un peu de recul

sur nos représentations de l’année 68

dans le monde,

dans la variété et spécificité des diverses situations traitées _ causes, acteurs, mémoires 

Des quatres questions posées par le public,

et à laquelle Nicolas Patin et Ophélie Rillon répondirent avec la plus extrême courtoisie et la plus grande patience,

les deux dernières furent hélas représentatives des clichés les plus éculés,

ne portant même pas sur ce dont il avait été débattu,

mais sur Mai 68 en France !!! :

 

Comment éviter un nouveau Mai 68  à l’ère de l’Union européenne et des échanges Erasmus ?

Et quelle affreuse catastrophe ce fut là !!!

A se demander si ce n’était pas quelque malhabile provocation policière,

comme nous en connûmes, justement, cette glorieuse année-là !?!

c’était, il est vrai, il y a 50 ans : un autre monde…

Eloigné sans regrets : bon débarras !!!

Dans tous les cas,

c’etait assez représentatif des dégâts des bourrages de crânes de l’opinion,

depuis de trop nombreuses années, maintenant 

du fait principalement des dégâts dans les cervelles

des rouleaux compresseurs des principaux _ pas tous ! _ medias dominants...

Triste état de la France…

Mais à côté de cela,

le travail de certains étudiants,

qui, eux, essaient de réfléchir,

et prendre du recul…

Une séance fort intéressante !

Ce mardi 10 avril 2018, Titus-Curiosus – Francis Lippa


P. s. :

en faisant mon petit tour préalable parmi les rayons de la librairie,

et grâce à David Raiffé qui a attiré mon attention dessus,

j’ai découvert un fort beau livre de photos :

Basses Terres, par Gabruielle Duplantier, aux Éditions Lamaindonne.

J’ai aussi signalé à Vincent Dourthe le très grand plaisir que je prends à écouter le CD Handel’s Last Prima Donna _ Giulia Frasi in London,

par la merveilleuse soprano Ruby Hughes,

accompagnée _ excellemment _ par the Orchestra of the Age of Enlightenment, que dirige Laurence Cummings ;

cf mon précédent article du 8 avril dernier, avant-hier :

«

 

Les récentes merveilles de Pierre Hantaï

09avr

Parmi les récentes merveilles discographiques de Pierre Hantaï,

deux albums Mirare :

le Sonate 5 de Domenico Scarlatti (MIR 326)

et le Sonates pour flûte et clavecin, de Bach, avec son frère Marc Hantaï (MIR 370) ;

et un album Aeolus :

le volume 3 des Concerti à Cembalo concertato, de J. S. Bach, avec Aapo Häkkinen et le Helsinki Baroque Orchestra (AE 10087).

L’enchantement !!!

A faire rembourser par la Sécurité sociale…

Ce lundi 9 avril 2018, Titus Curiosus – Francis Lippa

« Giulia Frasi in London » : un délicieux voyage, enchanteur, au pays du dernier Haendel, autour de 1750

08avr

Sur ma platine,

un délicieux CD (Chandos CHSA 0403) Giulia Frasi in London

par la soprano Ruby Hughes & The Orchestra of The Age of Enlightenment, sous la direction De Laurence Cummings.

Le programme,

construit tout entier sur la carrière à Londres de la soprano lombarde Giula Frasi (fl. 1740 -1774),

présente à Londres à partir de l’automne 1742, pour la troupe d’opéra italien de Lord Middelsex, « peu de temps après que Haendel ait décidé de cesser de composer et de faire représenter des opéras sur la scène londonienne« , choisissant de se consacrer désormais à la composition d’oratorios chantés en anglais : Susanna (1749), Solomon (1749), Theodora (1750), The Choice of Hercules (1751), Jephta

est idéalement composé

sur des airs de Handel (1695 – 1759), bien sûr,

mais aussi Arne (1710 – 1778 : AlfredArtaxerxes), Smith (1712 – 1795 : Paradise Lost, Rebecca), Ciampi (1719 – 1762 : Adriano in Siria, Il Trionfo di Camilla) et Hayes (1738 – 1797 : Telemachus),

et magnifiquement incarné par la soprano anglaise Ruby Hughes,

à la voix souple d’une merveilleuse douceur et parfaitement mélodieuse

dans des airs ravissants composés tout exprès pour la voix et l’art du chant élégiaque de Giulia Frasi ;

à un moment de sortie du Baroque vers le tout premier classicisme _ bientôt représentè à Londres même par les œuvres (pré-mozartiennes ?) de Jean-Chrétien Bach.. 

Très chaudement recommandé…

Ce dimanche 8 avril 2018, Titus Curiosus – Francis Lippa

Les brillantes réceptions bordelaises d’un homme et auteur chaleureux : Philippe Sands

07avr

Ce samedi 7 avril 2018,

_ et après sa très brillante conférence mercredi 28 mars dernier au Studio Ausone _,

deux brillantes réceptions à Bordeaux, pour l’ami Philippe Sands :

en premier lieu, à l’Hôtel-de-Ville, le Palais Rohan, à 11 heures 30,

la remise du prix Montaigne 2018,

avec de très beaux discours de chacun et de tous :

Alain Duhamel, Président du jury du Prix Montaigne,

Nicolas de Bailliencourt, Grand Chancelier de l’Académie du Vin de Bordeaux,

Serge Receveur, Secrétaire perpétuel du Prix Montaigne,

Alain Juppé, Maire de Bordeaux, ancien Premier Ministre ;

et les récipiendaires,

Philippe Sands _ Prix Montaigne 2018 _, pour son Retour à Lemberg (aux Éditions Albin Michel)

et Arlette Jouanna _ Prix spécial du jury _. pour son Montaigne (aux Éditions Gallimard)

En second lieu,

à l’IUT des métiers du livre, à 15 heures,

Philippe Sands a été reçu par Pierre Mazet,

Président de l’Escale du livre, et membre du jury du Prix Montaigne.

Ce samedi 7 avril, Titus Curiosus – Francis Lippa

Laszlo Krasznahorkai, ou la phrase sans point

06avr

Mardi dernier, au Studio Ausone,

vers le final de sa prestation,

et évoquant son style, 

Laszlo Krasnahorkai a fait l’éloge du souffle,

capable d’envelopper à l’infini notre approche éminemment sensible du monde et notre perception éblouie du réel.

A titre d’exemple afin de mettre à l’épreuve cet angle d’approche sensuel éventuel sur son œuvre d’écriture,

j’ai pris mon exemplaire de son tout récent _ en traduction française _ Seiobo est descendue sur terre,

et je me suis décidé à choisir un de ses 17 chapitres,

susceptible, à vue de nez, de peut-être un peu mieux me parler que d’autres ;

..;

et après avoir hésité entre celui _ le quatrième, mais numéroté 5 (pages 89 0 120) _, Cristo morto, qui concerne la déambulation du narrateur dans le sestier San Polo de Venise, en direction de San Rocco,

et celui _ le dixième, mais numéroté 89 (pages 263 à 284) _, Vaguement autorisé à voir, à propos de sa fascination devant le mystère de l’Alhambra, palais, jardins, site, de Grenade :

deux lieux qu’il se trouve que je connais un peu, où je me suis trouvé, où j’ai baigné un moment, et dont je conserve, des deux, un vibrant souvenir de la perception ;

j’ai choisi le chapitre vénitien.

Et il se trouve en effet aussi qu’on retrouve certaines sensations de ce ordre

dans l’article (du 26 août 2012) que j’ai intitulé Ré-arpenter Venise : le défi du labyrinthe (involutif) infini de la belle cité lagunaire

ainsi que dans l’article (du 4 septembre 2012) que j’ai intitulé La chance de se livrer pour l’arpenter-parcourir au labyrinthe des calli de Venise...

quand je déambule dans les calli labyrinthiques du sestier de San Polo…

Voici le tout début du souffle vénitien de Krasznahorkai, page 89 :

« Il n’était absolument pas du genre à claquer ses talons, n’avait rien d’un militaire marchant au pas à la hussarde, non, c’était juste que, soucieux de protéger la semelle et le talon en cuir de ses chaussures, il les faisait ferrer à l’ancienne mode, en conséquence de quoi chacun de ses pas, résonnait, résonnait si fort dans les étroites ruelles que mètre après mètre il devenait de plus en plus clair que ces chaussures, ces chaussures en cuir noir, n’avaient rien à faire ici, rien à faire à Venise, et surtout pas maintenant, surtout pas dans ce quartier entièrement plongé dans la quiétude de la sieste« , etc. ;

et maintenant sa fin, page 120 :

« …le Christ était VRAIMENT là, mais plus personne n’avait besoin de lui, son temps était révolu, et il faisait maintenant ses adieux, car il allait quitter cette terre, il tressaillit en entendant ces paroles résonner dans sa tête, mon Dieu quelles horribles paroles ! je dois me lever, finalement j’ai vu ce que je voulais voir, je peux partir, et il se vit lui-même se lever, descendre les marches de l’escalier, sortir et rejoindre les jeunes gens du Campo San Rocco, puis se mêler à l’agitation des rues en ce début de soirée, il se vit, assis sans bouger de son siège, quitter le bâtiment, monter dans un vaporetto et, renonçant au dîner et abandonnant ses bagages au San Polo 2366, aller directement de San Toma jusqu’à la Stazione, pour ensuite gagner l’aéroport de San Marco, et s’enfuir de Venise, pour rentrer, oui, il se vit vraiment se diriger vers le fameux escalier _ ce qu’il ignorait, c’est qu’il ne pourrait jamais plus sortir du bâtiment.« 

Ce vendredi 6 avril 2018, Titus Curiosus – Francis Lippa

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