Quelques questions sur des parents Cixous ayant pu être parfois de passage au 54 rue Philippe à Oran entre 1936 et 1945…
18nov
Jusqu’ici, en ces articles de ce blog, il m’est arrivé de mentionner, mais à peine _ faute de développements un tant soit peu substantiels dans les livres que j’ai pu lire jusqu’ici d’Hélène Cixous : rien que de très brèves elliptiques mentions de noms et prénoms, autant dire quasiment rien pour satisfaire mon endémique curiosité… _, quelques autres membres, oncles, tantes, frères, sœurs, beaux-frères, belles-sœurs, neveux, nièces, cousins, cousines des proches de la petite Hélène Cixous et son petit frère Pierre,
seulement très furtivement évoqués _ même pas des ombres, et encore moins des fantômes qui parlent, et avec lesquels converser… _ qui peuvent apparaître sous forme d’un plus ou moins précis lien de parenté _ par exemple, en 17 pages de « MDEILMM Parole de taupe » : « ma cousine« … _, ou d’un prénom _ par exemple, à la page 140 de « MDEILMM Parole de taupe » : « Claire« , en la phrase : « La cousine s’oriente entre les Claire et les Deborah, je m’y perds« ,
qui suit immédiatement cette autre phrase assez intéressante pour mes essais de repérage généalogique des Cixous d’Algérie : « Avec le temps les vingt-quatre progénitures tous mariés avec cousins cousines entreabrahamisés et automoïsés deviennent de plus en plus nombreux de plus en plus petits, il y a de plus en plus d’issus abrahamoïsés » ;
et la phrase qui lui succède, page 141, est la suivante : « Le petit peuple des souris, gent de beaucoup de cœur, est uni vers le cap de la Reine _ soit Reine Sicsu, veuve de Samuel Cixous, du 3e étage du 54 rue Philippe à Oran, ces années-là… _ _ Personne n’ayant le téléphone, des cousins arrivent au troisième étage sans prévenir, à la suite d’un tremblement de terre _ l’oncle Moïse Cixous (né à Tiaret le 2 février 1875 et qui décèdera à Fréjus le 4 juin 1963, frère d’Abraham et Samuel Cixous) et sa famille sont domiciliés à Orléansville ! Et Moïse Cixous, photographe, était président de la Ligue des Familles Nombreuses d’Orléansville.. _ ou d’une plaie _ afin de se faire soigner par le cousin médecin Georges Cixous… Parmi les traits remarquables de ces mouvements : la famille ne s’entredéchire pas. Un instinct _ à défaut de téléphone _ guide les consanguins, qui leur évite les embouteillages. Alice semble avoir joué le rôle de centrale-Information« … _ dans ce « MDEILMM Parole de taupe« .
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Il faut donc bien davantage préciser, pour commencer, les données d’identités de Claire Cixous, Déborah Cixous et Gabriel Cixous,
soient les deux sœurs et le frère de Georges-Jonas Cixous (Oran, 5 septembre 1908 – Alger, 12 février 1948),
soient aussi les deux tantes et l’oncle paternel d’Hélène (née à Oran le 5 juin 1937) et de Pierre Cixous (né à Oran le 11 novembre 1938) ;
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et éventuellement leurs domicialisations respectives ces années-là, entre 1936 et 1945…
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Si le nom de Claire Cixous est bien prononcé _ cf le détail qui en est donné un peu plus haut ici même… _ à la page 140 de « MDEILMM Parole de taupe« ,
nulle part, cependant, rien qui la concerne personnellement n’apparaît ici ; ni non plus, à mon souvenir du moins, que dans les ouvrages précédents que j’ai pu lire de sa nièce Hélène Cixous ;
et cela à la différence, du moins pour ce qui concerne cet opus-ci, de ce qui apparaît ici de sa sœur cadette Déborah (Oran, 17 janvier 1906 – Cachan, 27 août 1992)…
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Ainsi Claire Cixous (Oran, 9 novembre 1903 – Paris, 28 septembre 1995) a-t-elle été mariée deux fois ; une première fois avec un monsieur Benhamou, dont elle a eu un enfant Benhamou ; puis, une seconde fois, à Oran, le 13 août 1928, Isaac-Fernand Amar, dont elle a eu avec trois enfants Amar, parmi lesquels, peut-être, ce cousin qu’Hélène Cixous nomme ici « mon Cousin Saul, le nain (…), l’archiviste demeuré, qui a découpé le petit scarabée de Journal _ soit l’avis du décès de Georges-Jonas Cixous, le père d’Hélène, paru dans Alger républicain en février 148 , et reproduit page 65 _ et l’a conservé, pour une durée perpétuelle, dans l’ambre poussiéreux de ses vieux cartons, parmi les avis de naissances, morts, et divers événements généalogiques » et « c’est Saulqui a transformé la rumeur du monde en dalle funéraire, émondé le siècle de mon père, découpé au ciseau le flot sonore des jours, réduit le corps de mon père en scarabée d’or« , page 66 ; et aussi, page 158, celui qu’elle nomme le « neveu Saul-co-théosophe » de sa « Tante Déborah » Cixous…
Et qu’ailleurs, dans « Nacres Cahier« , cette fois, à la page 44, et sous l’en-tête « Chez Paul-les-Malheureux – 11 juin 2017« , elle nomme cette fois « Paul, mon cousin, 88 ans » ; puis, page 66, « Paul, mon cousin« , immédiatement suivi de « Pi, ma cousine, 85 ans, longue chevelure blanche soyeuse qui fut brune jadis » ;
une notation de 2017 (dans « Nacres Cahier« ) qui vient à l’appui de celle de maintenant (dans « MDEILMM Parole de taupe« ) : « Elle _ « Ma Cousine« ... _ a les cheveux longs en soie blanche, longs, longs, qu’elle met depuis quatre-vingts ans, et c’est comme si elle me regardait dans mes cheveux très courts, de toute la longueur de ses cheveux, et je sautille. (…) La Cousine mange des gâteaux…« …
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Je me demande donc si ce « Cousin Saul-le nain« , « neveu Saul-co-théosophe » de « Ma Tante Déborah » _ et un peu plus tôt « Paul, mon cousin, 88 ans« (en juin 2017) _,
et cette « Ma Cousine » _ et un peu plus tôt « Pi, ma cousine, 85 ans« (en 2017) _,
ne sont pas des enfants _ nés, Saul-Paul, en 1929, et sa sœur Pi, en 1932… _ de la sœur aînée de Déborah et Georges-Jonas Cixous, soit Claire Cixous, et de son second mari Isaac-Fernand Amar _ mariés à Oran le 25 janvier 1929, comme cette mention de mariage a été rajoutée sur l’acte d’état-civil de naissance de Claire Cixous, en date du 25 janvier 1929.. _, qui ont eus trois enfants ;
dont ce Saul-Paul, né vers 1929, et cette Pi, née vers 1932…
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Et, concernant cette tante Déborah, de nombreux _ plus ou moins homériques _ qualificatifs, aidant un peu à la situer au sein de la galaxie familiale des Cixous (du second étage du 54 rue Philippe à Oran) :
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_ page 141 : « Déborah La Malade née-pour-être-soignée, ou pour avaler le Couscous réservé au Fils par la mère et rien qu’à Lui » ;
_ page 149 : et à propos de la medium Alice Carisio « Sa Fervente Déborah la Malade-Née-pour-être-Soignée » ;
_ page 150 : « Déborah-la-mauvaise-santé » ;
_ page 151 : « la Vie Secrète de la Vierge Déborah » et « Maigre Déborah » ;
_ page 153 : « maigre Déborah » ;
_ page 158 : « Ma tante Déborah, cas digne, aura laissé instruction à son neveu Saul-co-théosophe qu’il veille à ce que la Prière soit enterrée avec elle, afin que morte elle soit gardée des ennemis invisibles » ;
et page 159 : « Grêle Déborah couchée le regard tourné vers les photos de ses hommes récite à voix haute : Barnasa…«
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En revanche, rien n’apparaît dans ces récits d’Hélène Cixous sur le quatrième et dernier membre de la fratrie des 4 enfants de Samuel Cixous (Tiaret, 10 septembre 1877 – Oran, 6 juin 1933) et son épouse Reine Sicsu (Oran, 20 octobre 1881 – Paris, 7 juin 1965),
je veux parler ici de Gabriel Cixous (Oran, 24 octobre 1912 – ?, 1er juillet 1957),
qui a obtenu le baccalauréat de Philosophie au Lycée de Garçons d’Oran au mois de juillet 1926 ; a été diplomé de la Faculté de Médecine et Pharmacie d’Alger en juillet 1931 ; et qui a exercé en tant que médecin ou pharmacien à L’Arba en 1948 et 1949, selon les renseignements que j’ai pu glaner jusqu’ici…
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Lui, Gabriel Cixous _ qu’il ne faut pas confondre avec un cousin Gabriel Cixous, d’Orléansville, photographe, fils de Moïse Cixous (Tiaret, 2 février 1875 – Fréjus, 4 juin 1963, « le photographe d’Orléansville« dont a parlé Roger Cixous, fils de ce Gabriel et petit-fils de ce Moïse Cixous, en un article intitulé « Mon Grand-Père, le Photographe d’Orléansville »…) _,
n’est, semble-t-il, pas du tout entré dans l’imageance de sa nièce Hélène Cixous…
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Il est vrai que j’ignore l’essentiel de ce qui est advenu des rapports d’Eve Klein, la veuve de Georges Cixous, avec les membres de sa belle-famille Cixous à la suite du décès, à Alger, du Dr Georges Cixous, survenu le 12 février 1948. il me semble que le tropisme ashkénaze tourné vers les racines d’Osnabrück a dû être plus puissant qu’un éventuel tropisme séfarade orienté vers les racines de Tétuan… Mais c’est surtout là mon ignorance qui s’exprime, et probablement bien à tort…
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Ne serait-ce qu’au vu de la résonance infiniment durable et aux harmoniques profondes des souvenirs et fantasmes de la maison aux escaliers du 54 rue Philippe à Oran, entre 1936-37 et 1945-46…
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D’où la présence prenante en ce récent opus qu’est « MDEILMM Parole de taupe« , la taupe continuant bien sûr de creuser et parler (page 63), de personnages comme « Monsieur Èmile » et sa sœur, la « medium-écrivain » (page 133), Alice Carisio _ et Madame Léonetti, « la théosophe la plus secrètement réputée de cette ville philosophique« qu’est Oran (page 115) ; ou aussi le souvenir de la fameuse Madame Blavatsky (page 154), sans compter quelques références à un Artemidorus (page 30), ou à un Jonas Ramus (page 80), venant titiller et alimenter ici l’imageance poïétique fantastique et ailée d’Hélène Cixous… _ du quatrième étage, au haut des escaliers de l’immeuble, du 54 rue Philippe, à Oran…
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À suivre…
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Ce vendredi 18 novembre 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa