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Le double miroir en actes de l’écrire de l’autrice, Hélène Cixous, et du lire de son lecteur, en le saisissant « Incendire – Qu’est-ce qu’on emporte ? » : personnes et personnages, Littérature et Histoire, et le génie Cixous…

27nov

Conformément à ma méthode de lecture suivie d’une œuvre vraiment très riche ou un tant soit peu complexe, voire inépuisable de celle qu’entre toutes je préfère : à la Montaigne, si l’on veut… _, mais oui !, d’un auteur,

j’aime m’attacher à rechercher au moins quelques tenants sinon quelques aboutissants qui ? comment ? quand ? où ? _ un peu masqués ou très peu exposés d’une œuvre de vraie littérature, telle qu’ici le magnifique « Incendire – Qu’est-ce qu’on emporte ? » cf mon article tout ébloui d’hier : «  »  _ de la chère Hélène Cixous…

Et, par exemple, obtenir le maximum de précisions sur certains des personnages au passage à peine cités, ou à peine évoqués, de ses récits issus ou bien de sa propre mémoire, ou bien des mémoires rapportées  au second degré, donc _, de certains de ses interlocuteurs, souvent de prédilection, comme l’a été toute sa vie durant sa chère mère Ève Cixous, née Klein _ Strasbourg, 10 avril 1910 – Paris, 1er juillet 2013  _ ; ou maintenant, les mémoires ou suggestions d’interlocuteurs plutôt témoins qui se comprennent et se déchiffrent à la seconde, à la moindre inflexion de la voix, du regard, ou du geste… _ un peu secondaires assez discrets et plutôt peu sollicités cette fois… _ de son récit, sa fille Anne-Emmanuelle _ et son fils Pierre-François _ qu’on suppose avoir été au moins un peu présents, ce mois de juillet 2022, en sa maison d’écriture, en une Allée discrète des Abatilles, au fin fond un peu caché d’Arcachon, sous et parmi les pins, aux alentours de l’épisode hallucinant, survenu à partir du 12 juillet 2022 cf les inquiétudes que j’exprimais en mon article du 15 juillet 2022 : « « , dans lequel j’évoquais bien sûr la chère Hélène en sa maison d’écriture, toute proche, aux Abatilles… _, de l’incendie de la forêt voisine et très proche de l’Eden, sur le territoire de la commune de La Teste-de-Buch…

L’imageance _ puisque tel est le concept que j’ai forgé à partir des travaux lucidissimes de mon amie Marie-José Mondzain _ de l’écrire-créer d’Hélène Cixous a quelque chose d’infini-inépuisable où elle est en capacité d’infiniment puiser : du moins « tant qu’il y aura de l’encre et du papier » et un souffle de vie vraiment consciente, comme chez Montaigne, Proust, et tous les vrais artistes fondamentalement créateurs _ cf aussi le beau concept d’ « artisticité » que met, en ses enchaînement de ré-emplois, d’un artiste à un autre, en un bel et très fécond exercice d’analyse l’ami Bernard Sève en son tout récent « Les Matériaux de l’art »
Avec parmi les conditions ultra-pragmatiques d’Hélène à son écritoire, comme pour Montaigne la chère librairie de sa chère tour de Montaigne, sa discrète _ parmi et sous les pins, et à portée des souffles de l’Océan _ maison estivale d’écriture des Abatilles, où elle se met en capacité, durant deux mois d’été (juillet et août) de se faire ultra-attentive à l’absolument exclusive réception des _ et interlocution avec les _ plus infimes vibrations signifiantes des voix de ses plus chers interlocuteurs lointains ou disparus, telle, au premier rang desquels fantômes de disparus _ mais c’est là la très simple et très évidente continuation des vifs échanges ultra-intenses et explosifs de toute leur vie entre le 5 juin 1937, à Oran, de la naissance d’Hélène, et le 1er juillet 2013, à Paris, du dernier soupir d’Ève _, sa chère mère voyageuse Ève (Strasbourg, 10 avril 1910 – Paris, 1er juillet 2013), son interlocutrice préférée, son plus cher « contre », pour reprendre l’expression de Giono en son beau et fort « Les Âmes fortes »…
Ève Klein épouse Cixous, le maillon principal et nodal, avec sa propre mère Rosie _ Omi, sa grand-mère maternelle, pour Hélène _ Jonas épouse Klein (Osnabrück, 23 avril 1882 – Paris, 2 août 1977) mais assez peu loquace, elle : « Omi n’a pas narré », lit-on à la page 128 d’ « Osnabrück », paru aux Éditions des femmes, en 1999 ; cependant, quelques lignes plus loin, page 129, on peut lire aussi ceci, crucial : « Omi aimait faire rouler les noms des siens sur sa langue ils nétaient pas ses éloignés sinon par les distances, ils lhabitaient présents et je les ai moi-même entendu nommer vivants par la voix de ma grand-mère, ils étaient dans sa chair elle faisait lappel et ils répondaient, ceux qui étaient morts dans les camps aussi, elle leur donnait encore sa chair pour demeurer. Andreas Jenny Paula Moritz Hete Salo Zophi Michael Benjamin Ensuite commença le conte. Et ce nest plus du tout la même histoire ni les mêmes personnages. Ceux dOmi étaient différents les uns plus intérieurs, plus chéris plus chauds plus sanguins parfois ils avaient des humeurs, des chagrins et jusquau désespoir. Ceux d’Omi encore vivant delle après leur mort. Les mêmes racontés par ma mère, Oncles racontés, tantes rattrapées sur le pas de la porte. Ceux de ma mère pareils jeunes gais entreprenants raisonnablement. A les suivre on voit bien les goûts personnels de lauteur, sa mentalité et sa morale »…  _aux ou avec _ les Jonas d’Osnabrück, en l’occurence les 9 _ et non pas 8 comme indiqué ailleurs plusieurs fois enfants d’Abraham Jonas (Borken, 18 août 1833 – Osnabrück, 7 mai 1915) et son épouse Hélène Meyer (?, 17 mai 1845 – Osnabrück, 21 octobre 1925), installés à Osnabrück en 1881, semble-t-il :
à Osnabrück, «  les Jonas se sont installés en 1881. (..) C’étaient des gens qui avaient 9 enfants _ voilà ! _ et le goût de l’entreprise »,
lit-on ainsi à la page 95 de « Défions l’augure ».
Soit, entre ce 9 et ce 8, une difficulté de cohérence _ qui interpelle le lecteur un peu attentif que je suis _ de l’Œuvre-Cixous envisagée comme un tout, étant donné qu’ailleurs, en ses récits _ de littérature, et pas d’histoire documentaire : Hélène est évidemment ultra-sensible à cette distinction… _, Hélène Cixous le plus souvent n’en dénombre que 8 de ces 9 (selon « Défions l’augure ») enfants Jonas :
_ Andreas Jonas, époux d’Else Cohn (Borken, 5 février 1869 – Theresienstadt, 6 ou 9 juin 1942),
_ Jenny Jonas, épouse de Meyer Seehoff (Borken, 10 décembre 1870 – Hambourg, 17 avril ),
_ Paula Jonas, épouse d’Oskar Löwenstein (Borken, 5 janvier 1874 – New-York, 18 mai 1950),
_ Hedwig-Hete Jonas, épouse de Max Stern (probablement Borken, 20 octobre 1875 – ?),
_ Moritz Jonas, époux de Selma Frank (?? – peut-être Johannesburg, ?),
_ Zalomon Jonas, époux d’Helen x (Osnabrück, 1880 – ??),
_ Rosi Jonas, épouse de Michael Klein (Osnabrück, 23 avril 1882 – Paris, 2 août 1977),
_ Benjamin Jonas (Osnabrück, ? – Cincinnati, 1901)… _,
8 ou 9 de ces enfants d’Abraham Jonas et son épouse Helen Meyer ;
et dont les diverses listes de prénoms parfois énoncés au passage dans tel ou tel opus d’Hélène Cixous, aussi varient, en fonction de la mémoire un peu fluctuante que  l’autrice prête au personnage surtout de sa chère mère Ève, telle, du moins, qu’Hélène-l’autrice la fait parler-raconter en les divers récits que régulièrement, année après année, saison d’été après saison d’été passée exclusivement à écrire à Arcachon, lui livre « le Livre » dont elle écoute et suit très fidèlement la dictée, en sa chère maison d’écriture des Abatilles, à propos de ses divers oncles et tantes Jonas
à la notable différence (pour quelles raisons ?) de la généalogie détaillée des Klein qu’Hélène Cixous offre sous le titre de « Family Tree Klein from Tyrnau (Slovakia) » aux pages 193-194 de l’ « Hélène Cixous, Photos de Racines », paru aux Éditions des femmes en 1994 ;
et alors que bien peu de mentions dans les récits-Livres d’Hélène Cixous concernent cette branche familiale maternelle, elle aussi, des Klein, de Trnava, en Slovaquie …et puis Strasbourg ;
sinon quelques mentions discrètes par Hélène Cixous de cousins et cousines issus de ces Klein (de Strasbourg) contemporains d’Hélène ;
à ne pas confondre avec ses cousins issus, eux, de Cixous (d’Algérie)…
Et le lecteur immanquablement soucieux de repérage et orientation que je suis (et demeurerai !), est très indéfectiblement curieux d’apprendre et comprendre qui, de fait, se trouve bien être factuellement, et non pas fictivement, qui.

C’est passionnant aussi de peu à peu, lecture d’opus après lecture d’opus, déchiffrer et comprendre les soubassements factuels historiques bel et bien advenus, et souvent tragiquement

même si le génie comique d’Hélène Cixous est proprement désopilant ! Cf mes articles de novembre 2022 à propos de « MDEILMM : parole de taupe«  ;

par exemple, celui du 16 novembre : « « , pour le titre duquel j’emploie effectivement l’adjectif « désopilant »... ;

ou celui du 17 : « «  ;

ou encore celui du 18 : ‘«  _

des récits de cette sublime littérature-là d’Hélène Cixous,

dont non seulement chaque page, chaque ligne, mais même chaque mot, y compris chaque page, chaque ligne et même chaque mot qui sont interrompus-coupés ! mais jamais arbitraiement (à la Oulipo, ou à la Surréaliste !), mais toujours selon une profonde vraie nécessité de l’écrire ! _,

sont des enchantements de totale surprise, mais oui !, et absolument admirative…

Nobelisable, ai-je déjà dit et si les titres, bien sûr, valent quelque chose de vrai et d’honnête, ce qui est loin d’être toujours vraiment le cas… _,

en ouverture de mon entretien avec Hélène à propos de son merveilleux « 1938 _ nuits« , le 23 mai 2019, à la Station Ausone, comme cela s’entend au tout début de la miraculeuse vidéo

Ce samedi 25 novembre 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

Pénétrer dans l’univers flamboyant, jubilatoire et plein d’humour, d’Hélène Cixous : quelques articles, et un entretien…

11juin

Pour pénétrer avec confiance et jubilation dans l’univers riche _ et un peu déstabilisant à la toute première approche : en l’élan forcément bousculant de sa forte singularité… _ d’Hélène Cixous,

mon article «  » du 7 avril 2023

me paraît pouvoir constituer une première entrée un peu commode,

en ce qu’il comporte aussi des liens aux 5 articles que j’ai consacrés à ma lecture, en octobre 2022, du « MDEILMM parole de taupe » d’Hélène Cixous, paru chez Gallimard au mois d’octobre 2022…

 

Cet article _ ainsi que les autres auxquels celui-ci s’emploie à donner accès par des liens _ peut donc être utilement communiqué aux élèves et étudiants qui s’intéresseraient à pénétrer un peu mieux et un peu plus avant dans l’œuvre si riche (et un peu complexe pour qui n’en est pas déjà un peu familier) d’Hélène Cixous…
Voir aussi mon article du 12 avril 2023, avec de précieux liens au podcast et à la vidéo de mon entretien avec Hélène Cixous, à la Station Ausone, le 23 mai 2019, à propos de son important « 1938, nuits » , de 2019, aux Éditions Galilée :
Cet entretien du 23 mai 2019 se révélant probablement un des meilleurs pour pénétrer l’univers magnifique et flamboyant (et plein d’humour), en la puissance de sa toute libre imageance, d’Hélène Cixous…
Ce dimanche 11 juin 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

Quelques questions sur des parents Cixous ayant pu être parfois de passage au 54 rue Philippe à Oran entre 1936 et 1945…

18nov

Jusqu’ici, en ces articles de ce blog, il m’est arrivé de mentionner, mais à peine _ faute de développements un tant soit peu substantiels dans les livres que j’ai pu lire jusqu’ici d’Hélène Cixous : rien que de très brèves elliptiques mentions de noms et prénoms, autant dire quasiment rien pour satisfaire mon endémique curiosité… _, quelques autres membres, oncles, tantes, frères, sœurs, beaux-frères, belles-sœurs, neveux, nièces, cousins, cousines des proches de la petite Hélène Cixous et son petit frère Pierre,

seulement très furtivement évoqués _ même pas des ombres, et encore moins des fantômes qui parlent, et avec lesquels converser… _ qui peuvent apparaître sous forme d’un plus ou moins précis lien de parenté _ par exemple, en 17 pages de « MDEILMM Parole de taupe » : « ma cousine«  _, ou d’un prénom _ par exemple, à la page 140 de « MDEILMM Parole de taupe » : « Claire« , en la phrase : « La cousine s’oriente entre les Claire et les Deborah,  je m’y perds« ,

qui suit immédiatement cette autre phrase assez intéressante pour mes essais de repérage généalogique des Cixous d’Algérie : « Avec le temps les vingt-quatre progénitures tous mariés avec cousins cousines entreabrahamisés et automoïsés deviennent de plus en plus nombreux de plus en plus petits, il y a de plus en plus d’issus abrahamoïsés » ;

et la phrase qui lui succède, page 141, est la suivante : « Le petit peuple des souris, gent de beaucoup de cœur, est uni vers le cap de la Reine _ soit Reine Sicsu, veuve de Samuel Cixous, du 3e étage du 54 rue Philippe à Oran, ces années-là… _ _ Personne n’ayant le téléphone, des cousins arrivent au troisième étage sans prévenir, à la suite d’un tremblement de terre _ l’oncle Moïse Cixous (né à Tiaret le 2  février 1875 et qui décèdera à Fréjus le 4 juin 1963, frère d’Abraham et Samuel Cixous) et sa famille sont domiciliés à Orléansville ! Et Moïse Cixous, photographe, était président de la Ligue des Familles Nombreuses d’Orléansville..  _ ou d’une plaie _ afin de se faire soigner par le cousin médecin Georges Cixous… Parmi les traits remarquables de ces mouvements : la famille ne s’entredéchire pas. Un instinct  _ à défaut de téléphone _ guide les consanguins, qui leur évite les embouteillages. Alice semble avoir joué le rôle de centrale-Information« … _ dans ce « MDEILMM Parole de taupe« .

Il faut donc bien davantage préciser, pour commencer, les données d’identités de Claire Cixous, Déborah Cixous et Gabriel Cixous,

soient les deux sœurs et le frère de Georges-Jonas Cixous (Oran, 5 septembre 1908 – Alger, 12 février 1948),

soient aussi les deux tantes et l’oncle paternel d’Hélène (née à Oran le 5 juin 1937) et de Pierre Cixous (né à Oran le 11 novembre 1938) ;

et éventuellement leurs domicialisations respectives ces années-là, entre 1936 et 1945…

Si le nom de Claire Cixous est bien prononcé _ cf le détail qui en est donné un peu plus haut ici même… _ à la page 140 de « MDEILMM Parole de taupe« ,

nulle part, cependant, rien qui la concerne personnellement n’apparaît ici ; ni non plus, à mon souvenir du moins, que dans les ouvrages précédents que j’ai pu lire de sa nièce Hélène Cixous ;

et cela à la différence, du moins pour ce qui concerne cet opus-ci, de ce qui apparaît ici de sa sœur cadette Déborah (Oran, 17 janvier 1906 – Cachan, 27 août 1992)…

Ainsi Claire Cixous (Oran, 9 novembre 1903 – Paris, 28 septembre 1995) a-t-elle été mariée deux fois ; une première fois avec un monsieur Benhamou, dont elle a eu un enfant Benhamou ; puis, une seconde fois, à Oran, le 13 août 1928, Isaac-Fernand Amar, dont elle a eu avec trois enfants Amar, parmi lesquels, peut-être, ce cousin qu’Hélène Cixous nomme ici « mon Cousin Saul, le nain (…), l’archiviste demeuré, qui a découpé le petit scarabée de Journal _ soit l’avis du décès de Georges-Jonas Cixous, le père d’Hélène, paru dans Alger républicain en février 148 , et reproduit page 65 _ et l’a conservé, pour une durée perpétuelle, dans l’ambre poussiéreux de ses vieux cartons, parmi les avis de naissances, morts, et divers événements généalogiques  » et « c’est Saulqui a transformé la rumeur du monde en dalle funéraire, émondé le siècle de mon père, découpé au ciseau le flot sonore des jours, réduit le corps de mon père en scarabée d’or« , page 66 ; et aussi, page 158, celui qu’elle nomme le « neveu Saul-co-théosophe » de sa « Tante Déborah » Cixous…

Et qu’ailleurs, dans « Nacres Cahier« , cette fois, à la page 44, et sous l’en-tête « Chez Paul-les-Malheureux – 11 juin 2017« , elle nomme cette fois « Paul, mon cousin, 88 ans » ;  puis, page 66, « Paul, mon cousin« , immédiatement suivi de « Pi, ma cousine, 85 ans, longue chevelure blanche soyeuse qui fut brune jadis » ;

une notation de 2017 (dans « Nacres Cahier« ) qui vient à l’appui de celle de maintenant (dans « MDEILMM Parole de taupe« ) : « Elle _ « Ma Cousine« ... _ a les cheveux longs en soie blanche, longs, longs, qu’elle met depuis quatre-vingts ans, et c’est comme si elle me regardait dans mes cheveux très courts, de toute la longueur de ses cheveux, et je sautille. (…) La Cousine mange des gâteaux…« …

Je me demande donc si ce « Cousin Saul-le nain« , « neveu Saul-co-théosophe » de « Ma Tante Déborah » _ et un peu plus tôt « Paul, mon cousin, 88 ans«  (en juin 2017) _,

et cette « Ma Cousine » _ et un peu plus tôt « Pi, ma cousine, 85 ans«  (en 2017) _,

ne sont pas des enfants _ nés, Saul-Paul, en 1929, et sa sœur Pi, en 1932… _ de la sœur aînée de Déborah et Georges-Jonas Cixous, soit Claire Cixous, et de son second mari Isaac-Fernand Amar _ mariés à Oran le 25 janvier 1929, comme cette mention de mariage a été rajoutée sur l’acte d’état-civil de naissance de Claire Cixous, en date du 25 janvier 1929.. _, qui ont eus trois enfants ;

dont ce Saul-Paul, né vers 1929, et cette Pi, née vers 1932…

Et, concernant cette tante Déborah, de nombreux _ plus ou moins homériques _ qualificatifs, aidant un peu à la situer au sein de la galaxie familiale des Cixous (du second étage du 54 rue Philippe à Oran) :

_ page 141 : « Déborah La Malade née-pour-être-soignée, ou pour avaler le Couscous réservé au Fils par la mère et rien qu’à Lui » ;

_ page 149 : et à propos de la medium Alice Carisio  « Sa Fervente Déborah la Malade-Née-pour-être-Soignée » ;

_ page 150 : « Déborah-la-mauvaise-santé » ;

_ page 151 : « la Vie Secrète de la Vierge Déborah » et « Maigre Déborah » ;

_ page 153 : « maigre Déborah » ;

_ page 158 : « Ma tante Déborah, cas digne, aura laissé instruction à son neveu Saul-co-théosophe qu’il veille à ce que la Prière soit enterrée avec elle, afin que morte elle soit gardée des ennemis invisibles » ;

et page 159 : « Grêle Déborah couchée le regard tourné vers les photos de ses hommes récite à voix haute : Barnasa…« 

En revanche, rien n’apparaît dans ces récits d’Hélène Cixous sur le quatrième et dernier membre de la fratrie des 4 enfants de Samuel Cixous (Tiaret, 10 septembre 1877 – Oran, 6 juin 1933) et son épouse Reine Sicsu (Oran, 20 octobre 1881 – Paris, 7 juin 1965),

je veux parler ici de Gabriel Cixous (Oran, 24 octobre 1912 – ?, 1er juillet 1957),

qui a obtenu le baccalauréat de Philosophie au Lycée de Garçons d’Oran au mois de juillet 1926 ; a été diplomé de la Faculté de Médecine et Pharmacie d’Alger en juillet 1931 ; et qui a exercé en tant que médecin ou pharmacien à L’Arba en 1948 et 1949, selon les renseignements que j’ai pu glaner jusqu’ici…


Lui, Gabriel Cixous _ qu’il ne faut pas confondre avec un cousin Gabriel Cixous, d’Orléansville, photographe, fils de Moïse Cixous (Tiaret, 2 février 1875 – Fréjus, 4 juin 1963, « le photographe d’Orléansville«  dont a parlé Roger Cixous, fils de ce Gabriel et petit-fils de ce Moïse Cixous, en un article intitulé « Mon Grand-Père, le Photographe d’Orléansville »…) _,

n’est, semble-t-il, pas du tout entré dans l’imageance de sa nièce Hélène Cixous…

Il est vrai que j’ignore l’essentiel de ce qui est advenu des rapports d’Eve Klein, la veuve de Georges Cixous, avec les membres de sa belle-famille Cixous à la suite du décès, à Alger, du Dr Georges Cixous, survenu le 12 février 1948. il me semble que le tropisme ashkénaze tourné vers les racines d’Osnabrück a dû être plus puissant qu’un éventuel tropisme séfarade orienté vers les racines de Tétuan… Mais c’est surtout là mon ignorance qui s’exprime, et probablement bien à tort…

Ne serait-ce qu’au vu de la résonance infiniment durable et aux harmoniques profondes des souvenirs et fantasmes de la maison aux escaliers du 54 rue Philippe à Oran, entre 1936-37 et 1945-46…

D’où la présence prenante en ce récent opus qu’est « MDEILMM Parole de taupe« , la taupe continuant bien sûr de creuser et parler (page 63), de personnages comme « Monsieur Èmile » et sa sœur, la « medium-écrivain » (page 133), Alice Carisio _ et Madame Léonetti, « la théosophe la plus secrètement réputée de cette ville philosophique«  qu’est Oran (page 115) ; ou aussi le souvenir de la fameuse Madame Blavatsky (page 154), sans compter quelques références à un Artemidorus (page 30), ou à un Jonas Ramus (page 80), venant titiller et alimenter ici l’imageance poïétique fantastique et ailée d’Hélène Cixous… _ du quatrième étage, au haut des escaliers de l’immeuble, du 54 rue Philippe, à Oran…

À suivre…

Ce vendredi 18 novembre 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

Au 54 rue Philippe à Oran, entre 1936 et 1945, la circulation entre les étages Klein, Cixous et Carisio, avec leurs veuves, leurs célibataires et quelques fantômes d’éminents disparus…

17nov

Si je prends comme repère de dates, d’une part la date du mariage du docteur Georges-Jonas Cixous (né à Oran le 5 septembre 1908) et Eve Klein (née à Strasbourg le 10 avril 1910) : le 15 avril 1936, à Oran,

et d’autre part le départ, en 1945, du docteur Georges Cixous et sa famille pour Alger,

il s’avère que la maison du 54 rue Philippe à Oran, a été alors le domicile :

_ des Cixous, au 3e étage :

Reine Sicsu (née à Oran le 20 octobre 1881 ; épouse, à Oran, en janvier 1903, de Samuel Cixous ; et veuve de son mari, décédé à Oran, le 6 juin 1933) _ Reine Sicsu, veuve Cixous, décèdera à Paris le 7 juin 1965 _,

ainsi probablement que sa fille demeurée célibataire Déborah Cixous (née à Oran le 17 février 1906) _ laquelle décèdera, célibataire, à Cachan, le 27 août 1992.

_ des Cixous-Klein-Jonas, au 2e étage :

le Dr Georges-Jonas Cixous (né à Oran le 5 septembre 1908 ; et qui décèdera à Alger le 12 février 1948), et son épouse, à Oran le 15 avril 1936, Eve Klein (née à Strasbourg le 10 avril 1910) _ elle décèdera à Paris le 1er juillet 2013 _,

leurs deux enfants Hélène Cixous (née à Oran le 5 juin 1937) et son frère Pierre Cixous (né à Oran le 11 novembre 1938) ;

ainsi que de la mère d’Eve Klein, Rosy Jonas (née à Osbabrück le 23 avril 1892 ; épouse à Osnabrück, en 1910, de Michael Klein ; et veuve de celui-ci, tué sur le front russe le 27 juillet 1916 ; qui a réussi à rejoindre la France, puis l’Algérie, à l’automne 1938) _ Rosy Jonas, veuve Klein, décèdera à Paris le 2 août 1977.

_ ainsi que des Carisio frère et sœur, au 4e et dernier étage :

Émile Carisio (né à Oran le 19 avril 1882) et sa sœur Alice Carisio (née à Oran le 23 décembre 1889), tous deux célibataires Émile Carisio semble cependant s’être marié à Oran, à l’âge de 60 ans, à une certaine Marguerite x le 28 mai 1942, si l’on prend en compte un rajout rédigé à la plume, le 8 septembre 1942, sur l’acte d’état-civil de sa naissance en 1882…

Beaucoup de veuves, ainsi que pas mal de célibataires, semble-t-il ;

ainsi que quelque absents _ voire  fantômes… _ parvenant à s’exprimer via la médiation assez commode de tables tournantes _ théosophiques, possiblement acquises, via la tante Déborah, d’une assez connue théosophe oranaise : « il me vient à l’idée que la petite table ronde est peut-être celle que ma tante Déborah a achetée en 1928 lors de la dispersion des objets parlants et du mobilier sophique de Madame Léonettila théosophe la plus secrètement réputée de cette ville philosophique, chez qui les fidèles se rendaient une fois par ses semaines jusqu’à la dernière«  ; selon ce passage de la page 115 de « MDEILMM _ Parole de taupe«  _, au 4e étage…

Ainsi que quelques parents, frères, sœurs, oncles, cousins quelquefois de passage au 3e étage Cixous…

Ce jeudi 17 novembre 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

Début de l’expérience de lire le nouveau frémissant Cixous « MDEILMM _ Parole de taupe »…

10nov

Ce jeudi 10 novembre,

début de ma lecture du tout nouveau Cixous « MDEILMM _ Parole de taupe« …

Et comme à chaque lecture d’un livre d’Hélène Cixous _ c’est presque un rituel, pour moi me livrant à la lecture de son livre ; ainsi que, et surtout, probablement pour elle aussi, en amont, se livrant, et comme sacralement, du moins je l’imagine, à l’écriture de ce nouveau livre _,

je lis et déchiffre avec soin et assez lentement ce qui s’est d’abord livré à elle qui a écrit sous la dictée frémissante et toute tremblante, foncièrement accueillante, d’une forme de Grâce, puis à moi qui maintenant vient lire le plus attentivement possible _ même si ce n’est, je ne le sais que trop bien, jamais assez à cette première lecture : sachant bien que, comme à chaque fois, il me faudra à nouveau vraiment beaucoup mieux tout relire afin d’être beaucoup plus perspicace, une fois lu, une première fois, le livre jusqu’au bout : le Livre n’étant pas seulement pour elle qui l’écrit, éblouissante mystérieuse révélation progressive, mais pour le lecteur, en aval, lui aussi… ; the work is in progress .. _ ce que vient, au moins en puissance, sinon en effectivité, livrer et plus encore délivrer-là le Livre _ ainsi qu’elle écrit ce mot avec ce L majuscule _ de papier qui est là, gisant sur mon bureau, généreusement offert à mon humble lecture-décryptage, ici et maintenant sous mes yeux ;

et me voici à nouveau, exactement comme à chaque fois, absolument fasciné par ce qui dans l’écrire d’Hélène Cixous est advenu, mot à mot, ligne à ligne, page à page, une série de jours d’été _ 2021 _, au calme, parmi les arbres _ chênes, pins, et peut-être mimosas… _, et avec quelques animaux _ pas seulement ses chats ; aussi les oiseaux… _, en sa maison d’écriture et même plus précisément son bureau, à l’étage, en haut de l’escalier _, des Abatilles _ sur les hauteurs d’Arcachon _ cette fois-ci à nouveau, pour ce nouvel opus, au mois de juillet 2021,

advenu afin, aussi, de se donner et partager avec d’éventuels lecteurs hyper-attentifs éperdument ouverts à pareil advènement et révélation de sens, par le Livre ainsi miraculeusement, à nouveau, livré cet été 2021-là…

J’en suis à la page 41…

Ce jeudi 10 novembre 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

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