Posts Tagged ‘Franz Schubert

Dire Schubert : admirable lecture de Ian Bostridge dans le Winterreise de Schubert (et Müller), avec Thomas Adès au piano

08jan

Ian Bostridge est un merveilleux schubertien

_ cf aussi son extraordinaire essai : Le Voyage d’hiver de Schubert : anatomie d’une obsession.

Son Winterreise de Franz Schubert (et Wilhelm Müller),

soit le CD Pentatone PTC 5186 764,

est plus qu’admirable :

sublimissime !

Voici ce qu’en disait le 20 décembre 2019,

en un très éloquent article

simplement intitulé Dire,

 Jean-Charles Hoffelé

en son blog Discophilia :

DIRE

Ian Bostridge souffre d’un tropisme Winterreise, qui songerait à le lui reprocher ? Il revient _ une fois encore : la troisième ; la première fois, c’était avec Julius Drake, et la seconde fois, avec Leif Ove Andnes _ arpenter _ oui, pas à pas _ le cycle en se laissant conduire _ oui _ par le piano fraternel _ oui _ de Thomas Adès, abîme de douceur _ oui, et d’écoute _ où sa voix parvenue comme au bout d’elle-même ne chante plus, mais dit _ voilà ! _ avec des tendresses, des tristesses qui refusent le tragique _ aux antipodes du moindre maniérisme. Cet abandon du chant pour le mot _ voilà _ en déconcertera plus d’un, d’autant que Thomas Adès revenant de son côté au manuscrit original de Schubert présente un texte plus nu _ oui.

Ce Winterreise sans décor _ de théâtre _ force l’audition par la seule poésie _ absolument ! _ et Bostridge à l’encontre de tant de ténors revenant tardivement au cycle, et des plus grands – Haefliger, Patzak, Dermota même qui simplement y vint à son automne – qui y chargeaient le texte de chant quitte à pousser leurs instruments, célèbre _ oui _ autant Wilhelm Müller _ le poète _ que Schubert _ le compositeur.

Lecture donc _ oui _, au plus noble sens du terme, que j’écoute fasciné par un art ayant abandonné tout artifice _ oui ! _, lui que tant ont cru si longtemps n’être justement que cela.

LE DISQUE DU JOUR

Franz Schubert
(1797-1828)
Winterreise, D. 911

Ian Bostridge, ténor
Thomas Adès, piano

Un album du label Pentatone PTC5186764

Photo à la une : le ténor Ian Bostridge – Photo : © Simon Fowler

Une lecture indispensable, donc.

Ian Bostridge est un admirable interprète.

Ce mercredi 8 janvier 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

La voix toujours fraîche et pure d’Adam Laloum : en piano solo, ou dans le Trio des Esprits

21jan

C’est toujours un très grand plaisir

d’écouter la voix fraîche et pure _ dénuée de la moindre affèterie ou hyperbole _ du piano d’Adam Laloum,

que ce soit dans des œuvres pour piano seul,

ou avec ses compères du Trio des Esprits.

Ces jours,

vient de paraître un album double de Schubert par le Trio des Esprits

_ l’album Schubert Sony 2 CD 19075821702 _,

comportant les deux Trios (n°1 & 2) pour piano, violon et violoncelle D 898 & D 929,

la Sonate pour arpeggione et piano D 821 _ ici au violoncelle _

et la Fantaisie pour violon et piano D 934,

qu’interprètent superbement

le piano d’Adam Laloum,

le violon de Mi-Sa Yang

et le violoncelle de Victor Julien-Laferrière.

La première écoute est _ comme à l’accoutumée _ toujours un peu surprenante,

ayant à faire sa place à notre oreille

un peu contre nos souvenirs _ formant référence un peu installée _ d’interprétations antérieures,

par d’autres musiciens _ et des meilleurs.

Mais dès la seconde écoute,

et cela pour les quatre œuvres

_ j’ai peu de références pour le Fantaisie D 934 pour violon et piano, sinon l’interprétation de Szymon Goldberg et Radu Lupu… _,

l’évidence jubilatoire s’impose

on ne peut plus simplement !

Tout ici coule de source, la plus fraîche et la plus pure…

Une seule petite ombre de regret :

j’apprends aussi, par ailleurs, que le Trio des Esprits vient de décider de se dissoudre :

quel dommage !

..

Ce lundi 21 janvier 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

Julien Prégardien chante le « Schuberts Winterreise » de Hans Zender ; et c’est superbe !

29nov

Dernièrement _ c’était le 21 novembre dernier _

j’ai fait ici même l’éloge de Christian Gerhaher 

comme « le liedersänger absolu » :

le « liedersänger absolu » : Christian Gerhaher _ son merveilleux récital Schumann intitulé Frage

et il y a naguère _ le 1er novembre, et le 18 août 2018 _ j’ai fait l’éloge du merveilleux Ian Bostridge :

Le charme hyper-puissant de la voix du merveilleux Ian Bostridge : le CD « Requiem _ the Pity of War », en commémoration de l’Armistice du 11 novembre 1918 ; 

Passionnant Ian Bostridge : son « Le Voyage d’Hiver de Schubert » ;

et aujourd’hui, je veux dire tout le bien que je pense

du charme si prenant de la voix

et de l’art

du superbe Julien Prégardien ;

ici dans cette œuvre assurément un peu étrange

qu’est le Schuberts Winterreise

de Hans Zender (en 1936) ;

c’est-à-dire une orchestration originale du si beau cycle de lieder schubertien…

Ne passez surtout pas à côté

de ce CD Alpha 425 !

Ce jeudi 29 novembre 2018, Titus Curiosus – Francis Lippa

 

 

 

 

Passionnant Ian Bostridge : son « Le Voyage d’Hiver de Schubert »

18août

Ian Bostridge est déjà un merveilleux chanteur,

à la diction parfaite

et idéalement expressive.

Son essai Le Voyage d’Hiver de Schubert _ anatomie d’une obsession

aux Éditions Actes-Sud,

est tout aussi riche que singulier.

Pour le saluer,

cet article-ci,

de Patrice Imbaud, sur le site de Res Musica : 

LE VOYAGE D’HIVER DE SCHUBERT PAR IAN BOSTRIDGE, ANATOMIE D’UNE OBSESSION

zoom-le-voyage-d-hiver-de-schubertS’il est vrai que la connaissance enrichit l’écoute _ oui _, cet essai modifiera définitivement notre approche du cycle schubertien. Après vingt ans de compagnonnage et plus de cent interprétations sur scène, c’est en effet par ce livre, que le ténor britannique, Ian Bostridge, exprime, commente, et finalement se libère _ peut-être… _ de son obsession pour cette œuvre de Franz Schubert.

 


Achevé en 1827 par Schubert, dans l’année précédant sa mort, Voyage d’hiver est un cycle vocal composé initialement pour voix de ténor et piano, comprenant dans sa forme définitive 24 lieder composés sur des textes du poète romantique Wilhelm Müller.

Ce livre original nous rappelle que si Ian Bostridge poursuit aujourd’hui _ en effet _ une brillante carrière de chanteur, il n’a pas perdu, cependant, l’habitude d’écrire depuis 1995, date à laquelle le jeune historien diplômé d’Oxford choisit définitivement la carrière lyrique. C’est sur le ton de la confidence et de l’intime _ oui _, souvent loin de toute considération musicologique, qu’il nous livre, ici, ses réflexions vagabondes, éclectiques, souvent enrichissantes, parfois irritantes, mais toujours surprenantes _ et en rien arbitraires ou capricieuses _ sur ce cycle qu’il connait si intimement.


Véritable somme aux vertus cathartiques, cet itinéraire que d’aucuns qualifieront d’initiatique, reprend les 24 stations du cycle vocal schubertien comme autant d’étapes, et de prétextes pour le ténor, à laisser s’égarer une pensée au fil des thèmes rencontrés dans chaque poème. Véritable analyse phénoménologique centrée sur l’écoute et l’interprétation, le chanteur y aborde nombre de thèmes aussi variés que la religion, la poésie, l’histoire, la peinture, les sciences, la sexualité, le symbolisme, les considérations socio-économiques, la censure, l’analyse critique, ou les réflexions concernant l’interprétation.

Une bibliographie conséquente et de nombreuses illustrations viennent compléter avec bonheur cet essai un peu iconoclaste, qui captive souvent, interroge, parfois agace par ses constantes digressions _ si riches d’aperçus transversaux _, mais dont l’originalité et l’intérêt ne sont jamais pris en défaut. Indispensable à quiconque s’intéresse au lied et à Franz Schubert _ oui.

Ce samedi 18 août 2018, Titus Curiosus – Francis Lippa

 

 

 

 

Chercher sur mollat

parmi plus de 300 000 titres.

Actualité
Podcasts
Rendez-vous
Coup de cœur