Posts Tagged ‘rue Gambetta

Pour être un peu plus précis sur le déni de reconnaissance, par Edmond Gaudin (1903 – 1988), de son cousinage effectif avec Maurice Ravel (1875 – 1937), une ébauche de quelques pistes à explorer…

11oct

Afin d’aller un peu plus loin que ma réponse d’hier, dimanche 10 octobre, en mon article «  » à la question d’Eric Rouyer me demandant d’expliciter davantage ma première réponse au déni de reconnaissance de la part du cousin de Maurice Ravel Edmond Gaudin (1903 – 1988) de son cousinage effectif, via sa mère Magdeleine Hiriart – Gaudin (1875 – 1968), avec Maurice Ravel (1875 – 1937),

voici une amorce de direction de réponse un peu plus précise, en l’absence présente d’indices véritablement concluants :

Cher ami, 

ma réponse hier à votre question à propos du déni d’Edmond Gaudin (30 mai 1903 – 28 décembre 1988) à l’égard de son cousinage pourtant très effectif avec Maurice Ravel (7 mars 1875 – 28 décembre 1937), demeure encore bien trop partielle _ et prudente… _ de ma part.
… 
Mais il me semble détecter une sorte d’animosité rétrospective _ et possiblement postérieure au décès de sa mère Magdeleine Hiriart-Gaudin, le 19 juin 1968 _ d’Edmond Gaudin à l’égard de son cousin Maurice Ravel, dont il a pourtant été très proche lors des séjours de celui-ci à Saint-Jean-de-Luz (en 1921, 23, 24, 25, 27, 28, 29, 30, 31 et 35) _ ces repères temporels constituant une aide commode pour retrouver ce qu’en a dit en sa correspondance, toujours rapide, Maurice Ravel lui-même (ajout du 18 octobre 2024) ; on trouve aussi de précieuse indications biographiques sur ces séjours luziens de Mauric Ravel d’entre 1921 et 1935, dans le très détaillé (mais non dénué non plus d’erreurs) « Ravel Portraits basques«  d’Étienne Rousseau-Plotto, notamment à partir d’entretiens avec Charles-Paul Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 15 janvier 1938 – Saint-Jean-de-Luz, 25 mai 2006), le frère aîné de Maylen Gaudin-Lenoir (née en 1942) ; mais ces récits ont aussi pati du déni de parenté avec Maurice Ravel d’Edmond Gaudin, leur père, principal transmetteur, depuis le décès de sa tante Marie Gaudin (1879 – 1976), de la mémoire des Gaudin… (ajout du 18 octobre 2024) _possesseur d’une automobile et d’un permis de conduire, Edmond Gaudin véhiculait en effet son cousin lors d’assez nombreuses virées en pays basque, tant espagnol que français…
… 
Il est bien sûr extrêmement dommage que n’ait été conservée (et publiée) d’autre correspondance de Maurice Ravel avec sa cousine Magdeleine Hiriart que les deux lettres de condoléances du 8 octobre 1910 et du 24 novembre 1914 _ aux pages 246 et 403 de la « Correspondance » de Ravel publiée en 2018 par Manuel Cornejo aux Éditions du Passeur… _, pour les décès du mari de Magdeleine, Charles Gaudin, disparu, noyé, sur le fleuve Oubangui, à Bimbo, le 13 septembre 1910, et de ses deux beau-frères Pierre et Pascal Gaudin, tués ensemble par un même obus, à leur arrivée sur le front, le 12 novembre 1914…
… 
Et que nous ne disposions d’aucun témoignage de rencontres entre Maurice Ravel et sa cousine Magdeleine dans l’entre-deux-guerres, lors de ces séjours de Maurice Ravel à Saint-Jean-de-Luz, au domicile des Gaudin, 41 rue Gambetta, ou au 9 rue Tourasse : Saint-Jean-de-Luz est une petite ville, et même si Ravel venait là surtout pour se reposer et se distraire _ il adorait les bains de mer et nager… _, il est peu vraisemblable qu’il n’ait pas fait un effort pour venir saluer sa très sympathique cousine Magdeleine, dont le domicile, 34 rue Gambetta, était lui aussi central _ cette maison, héritée des Hiriart par Magdeleine Hiriart-Gaudin, est désormais propriété de leur descendante Maylen Gaudin-Lenoir (ajout du 18 octobre 2024)… Ces années-là, Ravel a pris aussi logement, à partir de 1928, au 9 rue Tourasse, au coin de la rue Gambetta (entre l’église et la place Louis XIV : en face de l’actuelle pâtisserie Pariès)…
La famille Gaudin était domiciliée, jusqu’à l’été 1924, tout près du domicile des Hiriart, presque en face, au 41 rue Gambetta _ une large et belle maison héritée des Bibal et, auparavant, des Dupous… _ et c’est devenue veuve de son mari Edmond Gaudin (Saint-Jean-de-de-Luz, 17 novembre 1844 – Saint-Jean-de-Luz, 28 décembre 1920qu’Annette Bibal-Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 28 avril 1845 – Saint-Jean-de-Luz, 21 novembre 1936) vendit cette maison du 41 rue Gambetta _ héritée de sa mère Victoire Dupous (Saint-Jean-de-Luz, 9 juin 1822 – Saint-Jean-de-Luz, 16 juin 1903), veuve de Pierre Bibal (Saint-Jean-de-Luz, 5 septembre 1806 – Saint-Jean-de-Luz, 12 septembre 1855) _ désormais devenue trop grande pour elle, pour s’installer non loin de là _ même pas 100 mètres _, au 14 rue du Midi, au mois d’août 1924, avec les survivants Bibal _  en l’occurrence  son neveu le peintre François-Ignace Bibal (Saint-Jean-de-Luz, 17 septembre 1878 – Saint-Jean-de-Luz, 26 mai 1944) et son épouse Rose-Marie Porterie-Bibal (Auch, 22 mars 1874 – Saint-Jean-de-Luz, 11 décembre 1962), ainsi que sa sœur Bernardine Bibal (Saint-Jean-de-Luz, 22 août 1853 – Saint-Jean-de-Luz, 28 février 1943, la fameuse « Tante Bibi« , des lettres de Ravel à ses amis Gaudin, qu’Étienne Rousseau-Plotto confond malencontreusement (page 165 et page 230) de son « Ravel Portraits basques« ) avec Gachucha Bibal (Ciboure, 15 mai 1824 – Saint-Jean-de-Luz, 17 décembre 1902, décédée à l’âge de 78 ans), la grand-tante et marraine de Maurice Ravel, et gouvernante des enfants Gaudin ; page 230, Étienne Rousseau-Plotto écrit à propos de cette  »Tante Bibi«  Bibal : « allusion au surnom qu’il utilisait pour désigner sa tante Gracieuse Billac, personne austère » (pas du tout !) : Étienne Rousseau s’emmêle les pinceaux entre les noms Bibal et Billac ! Ajoutant cette erreur à celle de la page 30, où il fait rester Gachoucha Billac « au service de ce couple (des Gaudin) soixante-quatre ans« , alors que Chachucha Billac entra au service des Gaudin-Bibal après 1875, et y resta jusqu’à son décès advenu au domicile des Gaudin, 41 rue Gambetta, le 17 décembre 1902, soit au maximum 26 ans... (ajout du 18 octobre 2024)… _ et les descendants Gaudin de sa maisonnée _ sa fille Marie Gaudin (3 mars 1879 – 8 décembre 1976), son autre fille Jane Gaudin-Courteault (Saint Jean-de-Luz, 16 octobre 1880 – Saint-Jean-de-Luz, 28 mars 1979), devenue veuve de son époux Henri Courteault (Pau, 26 août 1869 – Saint-Jean-de-Luz, 2 novembre 1937) et les deux enfants de celle-ci, bien aimés de Ravel qui ne manquait pas de les combler de cadeaux lors de ses venues à Saint-Jean-de-Luz, et leur adressait maintes cartes postales de ses voyages à l’étranger : Pierre Courteault (Paris, 21 avril 1910 – Ascain, 15 décembre 2006) et sa sœur Annie Courteault (Paris, 26 septembre 1913 – Saint-Jean-de-Luz, 21 août 1994) _ cf mon article du 2 novembre 2019 : un article consécutif à celui du 1er novembre précédent : 
….
Et surtout il est dommage que nous ne disposions pas _ jusqu’ici du moins _ de témoignages directs _ nous n’en avons que d’indirects (principalement par son fils Charles-Paul Gaudin)… _ d’Edmond Gaudin, lors de ses virées automobiles avec son cousin Maurice Ravel à la fin des années 20 et au début des années 30…
Le jeune Edmond Gaudin se trouvant ainsi un des plus proches témoins des activités de son cousin Maurice Ravel lors des séjours _ de vacances, surtout, mais parfois aussi de travail… _ au pays basque ces années-là…
… 
Le déni de parenté d’Edmond Gaudin avec Maurice Ravel, possiblement d’après la disparition de sa mère en 1968, face à ses enfants Charles-Paul (né en 1938) et Maylen (née en 1942), pourrait résulter de ce qui aurait été une blessure un peu douloureuse pour le jeune Edmond (né en 1903)…
 …
Né le 30 mai 1903, c’est en 1935 qu’Edmond Gaudin s’est marié, à Saint-Jean-de-Luz, avec Angela Rossi (Triona, 12 septembre 1905 – Saint-Jean-de-Luz, 14 décembre 1999).
… 
La santé de Maurice Ravel s’étant considérablement détériorée au cours de l’année 1932, et Edmond Gaudin en avait été, avec sa tante Marie Gaudin _ cf les trois accidents (une aphasie ponctuelle survenue aux arènes de Saint-Sébastien), et deux dyspraxies (sur la plage de Saint-Jean-de-Luz : il ne sait plus nager et manque se noyer ; et il lance un galet à la tête de Marie Gaudin en jouant à faire des ricochets sur l’eau…) rapportés aux pages 256-257 du « Ravel Portraits basques » d’Étienne Rousseau-Plotto _ un des tous premiers témoins à se rendre compte des prémisses de la maladie qui emportera Ravel le 28 décembre 1937… Dès l’année 1933, la santé de Ravel s’est dégradée sans retour…
… 
Les divers biographes de Ravel, et très admirateurs de son considérable génie musical, se sont montrés avares, faute d’éléments tant soient peu tangibles, de remarques sur la vie affective et relationnelle de Maurice Ravel, homme très discret et même secret, et ayant en détestation tout exhibitionnisme…
Sa musique _ non expressionniste ! _ devant probablement parler pour lui…
… 
Quant aux luziens, assez peu de témoignages ont été exprimés sur les séjours de Ravel à Saint-Jean-de-Luz, et au pays basque…
… 
Très peu de liens ayant donc été opérés jusqu’ici entre l’œuvre _ universellement admirée, désormais _ du compositeur et le détail _ assez simple et frugal _ de la vie quotidienne de l’homme Maurice Ravel,
qui gagnerait d’ailleurs à être mieux connue, assez loin des clichés dont on a coutume de revêtir, par préjugés, les artistes…
Un homme discret, courageux et droit dans ses amitiés ; pas mondain ni carriériste pour deux sous : un honnête homme véritable…
… 
J’admire aussi beaucoup Ravel…
 
Francis Lippa
Ce lundi 11 octobre 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

Pour suivre l’histoire des Bibal et des Gaudin au XIXe siècle à Saint-Jean-de-Luz : les changements de numérotation ainsi que de dénomination des rues de Saint-Jean-de-Luz

02nov

Afin de faire un rapide _ et commode _ bilan des domiciliations Grand Rue (au moins jusqu’en janvier 1883 _ où naît, le 31 du mois, au domicile de ses parents Gaudin-Bibal (ainsi que sa grand-mère Victoire Dupous, veuve de Pierre Bibal), au 41 Grand Rue, Pascal Gaudin _),

puis Rue Gambetta (à partir d’au moins avril 1884 _ où décède chez lui Léon-Pierre Bibal, fils de Victoire Dupous, veuve de Pierre Bibal, le 28 avril _)

des membres des familles Bibal

(issus de Pierre Bibal et Victoire Dupous, à partir de leur mariage _ à Saint-Jean-de-Luz _ le 26 avril 1843, ainsi que de Pascal Bibal et Dorotea Iburuzqueta, à partir le leur mariage _ à Zarautz _ le 23 janvier 1877 ; ainsi que, plus en amont, de leurs parents Baptiste Dupous et Françoise Benoît _ ils se sont mariés à Saint-Jean-de-Luz le 17 septembre 1821 _)

et Gaudin (issus d’Edmond Gaudin et Annette Bibal à partir de leur mariage à Saint-Jean-de-Luz le 27 janvier 1875),

je constate que,

lors de leur naissance ou de leur décès tels qu’ils sont attestés dans les actes d’état-civil,

la plupart d’entre ces personnes Bibal et Gaudin nées ou décédées à Saint-Jean-de-Luz

entre le 7 février 1844 (naissance de Jean-Baptiste Bibal) et le 2 novembre 1899 (décès de Louis Gaudin)

sont notées dans l’acte d’état-civil le déclarant

domiciliées au 21 Grand Rue,

qui devient le 41 Rue Gambetta au moins dès avril 1884 _ lors du décès chez lui de Léon-Pierre Bibal (1er février 1849 – 28 avril 1884) _ :

Jean-Baptiste Bibal, né au 21 Grand Rue le 7 février 1844

Annette Bibal, née au 21 Grand Rue le 28 avril 1845

Léon-Pierre Bibal, né au 21 Grand Rue le 1er mars 1849

Marie Bibal, décédée au 21 Grand Rue le 13 mars 1849 _ à l’âge de un an et 9 mois  _

Justine Bibal, née au 21 Grand Rue le 13 septembre 1850

Marie Bibal, née au 21 Grand Rue le 19 mai 1852

Marie-Martine-Eliza Bibal, née au 21 Grand Rue le 11 novembre 1853

Justine Bibal, décédée au 21 Grand Rue le 31 mars 1854 _ à l’âge de 3 ans et demi  _

Bernardine Bibal, née au 21 Grand Rue le 22 août 1855

Pierre Bibal, décédé au 21 Grand Rue le 12 septembre 1855 _ à l’âge de 49 ans  _

Baptiste Dupous, décédé au 21 Grand Rue le 18 avril 1865 _ à l’âge de 64 ans  _

Charles Gaudin, né au 41 Grand Rue le 19 novembre 1875

Marie-Pascaline Gaudin, née au 41 Grand Rue le 10 novembre 1876

Marie-Pascaline Gaudin, décédée au 21 Grand Rue le 30 avril 1877 _ à l’âge de 5 mois et demi  _

Pierre Gaudin, né au 21 Grand Rue le 7 février 1878

Marie Gaudin, née au 21 Grand Rue le 3 mars 1879

Jeanne Gaudin, née au 21 Grand Rue le 16 octobre 1880

Pascal Gaudin, né au 21 Grand Rue le 31 janvier 1883

Léon-Pierre Bibal, décédé au 41 Rue Gambetta le 28 avril 1884 _ à l’âge de 35 ans  _

Louis Gaudin, né au 41 Rue Gambetta le 23 février 1886

Louis Gaudin, décédé au 41 Rue Gambetta le 2 novembre 1899 _ à l’âge de 13 ans  _

et j’y ajoute, au XXe siècle :

Gracieuse Billac _ domestique, gouvernante des enfants Gaudin et grand-tante de Maurice Ravel _, décédée au 41 Rue Gambetta le 17 décembre 1902 _ à l’âge de 78 ans  _

Victoire Dupous _ la mère d’Annette et Pascal Bibal, et la grand-mère des enfants Gaudin et Bibal _, décédée au 41 Rue Gambetta le 16 juin 1903 _ à l’âge de 81 ans  _

et encore Edmond Gaudin _ le mari d’Annette Bibal et le père des enfants Gaudin _, décédé au 41 Rue Gambetta le 28 décembre 1920 _ à l’âge de 76 ans  _

_ au mois d’août 1924, Annette Bibal Gaudin vend (ou du moins va déménager de) la maison du 41 rue Gambetta, et va emménager avec sa fille Marie Gaudin, sa nièce Annie Courteault et sa sœur Bernardine Bibal, la fameuse Tante Bibi des lettres de Maurice Ravel à Marie Gaudin, à la (proche) Villa Mirentxu, rue du Midi ; depuis le double décès de ses fils Pierre et Pascal Gaudin, au Chemin des Dames, le 12 novembre 1914, et la mort de son mari Edmond Gaudin, le 28 décembre 1920, la maison du 41 Rue Gambetta est en effet devenue trop grande (et trop vide) pour ce qui demeure de la maisonnée Bibal-Gaudin… D’où ce déménagement dans cette petite maison, Mirentxu, aux volets verts… _ ;

aux notables exceptions suivantes-ci :

le 12 juin 1847, les jumeaux Pascal et Marie Bibal sont déclarés être nés 20 Grand Rue ;

le 13 septembre 1855, Françoise Benoît  (la mère de Victoire Dupous et grand-mère maternelle d’Annette et Pascal Bibal) est déclarée être décédée _ à l’âge de 82 ans _, elle aussi, 20 Grand Rue.

S’agit-il là d’une erreur de graphie du numéro (20 au lieu de 21) ?

Ou bien cette double naissance ainsi que ce décès

ont-ils eu lieu en une maison distincte _ et peut-être voisine, voire contigüe ? _ de celle numérotée 21 Grand Rue ?

Ensuite, c’est au 39 Grand Rue _ et pas au 41 _ que naît le 17 septembre 1878 Ignace-François-Victor Bibal (Paquito), le fils aîné de Pascal Bibal et son épouse Dorotea Iburuzqueta ;

et c’est au 16 Grand Rue _ et pas au 41 _ que naîtront ensuite, le 27 novembre 1880 et le 3 mai 1882

sa sœur Marie-Micaela-Léonie Bibal,

puis son frère Grégoire Bibal ;

et au 5 Rue Gambetta _ et pas au 41 _ que naîtra le 5 mai 1884 sa sœur Elise Bibal.

Les deux derniers enfants de Pascal Bibal et Dorotea Iburuzqueta,

soient Jeanne-Ignace-Bernardine Bibal,

et Philippe-Joseph Bibal (Pepe),

née le 28 juin 1887 et le 29 décembre 1888,

ne naîtront pas, eux, Rue Gambetta,

mais Jeanne, 16 Rue Tourasse,

et Joseph, Rue Saint-Jacques _ sans numéro de maison indiqué sur l’acte de naissance à l’état civil… 

C’est donc entre

le 22 août 1855date de la naissance de Bernardine Bibal _ à l’âge de 87 ans _,

ou plutôt le 12 septembre 1855date du décès de Pierre Bibal,

_ ou même le 13 septembre 1855, date du décès de Françoise Benoît ; mais celle-ci, pas au numéro 21, mais au numéro 20 de la Grand Rue, pour elle _,

et le 18 avril 1865, date du décès de Baptiste Dupous (né à Urrugne-Béhobie le 26 juin 1800_ et époux à Saint-Jean-de-Luz, le 17 septembre 1821, de Françoise Benoît : née à Saint-Jean-de-Luz, (j’ignore dans quelle maison de quelle rue) le 2 octobre 1786 et décédée à Saint-Jean-de-Luz, Grand Rue n° 20, le 13 septembre 1855 _),

que semble avoir été modifié le numérotage de la Grand Rue de Saint-Jean-de-Luz :

le numéro 21

devenant désormais le numéro 41 de la Grand Rue ;

qui sera au moins dès avril 1884 le numéro 41 de la rue Gambetta.

Je peux donc en déduire que

le 21 Grand Rue d’entre au moins février 1844 et au moins septembre 1855,

le 41 Grand Rue d’entre au moins avril 1865 et au moins janvier 1883

puis le 41 Rue Gambetta au moins dès avril 1884

semble bien être la dénomination-numérotation de la même maison

_ et en effet c’est bien dans ce créneau temporel que la municipalité de Saint-Jean-de-Luz procéda au changement de nom de pas mal des voies importantes de la cité :

le 14 février 1883. Juste 15 jours après la naissance de Pascal Gaudin, le 31 janvier 1883, au 41 Grand Rue !

Cette maison a-t-elle d’abord été _ et à partir de quelle date ? _ la propriété des Dupous _ voire, en amont, des Benoît ? _ ?

ou celle des Bibal ?

_ en tout cas, pas la propriété des Gaudin : le mariage entre Annette Bibal et Edmond Gaudin a lieu seulement le 27 janvier 1875 _ :

voici une piste intéressante de recherche…

Baptiste Dupous (1800 – 1865), le père de Victoire (1822 – 1903), était boulanger

_ de même que le père de Françoise Benoît et grand-père maternel de Victoire Dupous, François Benoît (né en 1746 et décédé à Saint-Jean-de-Luz le 16 avril 1828, Rue Montante), lui aussi boulanger… _,

et Pierre Bibal (1806 – 1855), le mari de Victoire, était maître au cabotage _ Pierre Bibal était né le 5 septembre 1806, Rue Saint-Jacques n° 24 ; et ses parents Baptiste Bibal (né à Hasparren en 1768, armurier, et décédé le 21 mai 1825, rue Saint-Jacques n° 25) et sa mère Catherine Jeyre (née à Saint-Jean-de-Luz en 1772 (j’ignore dans quelle maison de quelle rue), et décédée le 1er juin 1821, rue Saint-Jacques n° 24) étaient tous deux décédés, eux aussi, Rue Saint-Jacques : Baptiste Bibal au n° 25, et son épouse Catherine au numéro 24, selon les mentions de l’état-civil : à quoi tient cette différence de numéro ? à une variation de la numérotation, ou à une différence de domicile ?.. _ : …

La micro-histoire permet de préciser la connaissance via de micro-détails.

Ce samedi 2 novembre 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

Nouvelles précisions sur la famille du peintre Pascal Bibal, et les variations de leur domiciliation à Saint-Jean-de-Luz

01nov

Si je n’ai toujours pas réussi à identifier

la date et le lieu de décès du peintre Pascal Bibal,

né le 12 juin 1847 à Saint-Jean-de-Luz, 22 Grand Rue

_ et c’est peut-être là une erreur d’écriture : tous ses frères et sœurs

du 7 février 1844, pour l’aîné de la fratrie, Jean-Baptiste Bibal,  jusqu’au 22 août 1855 pour Bernardine Bibal, la benjamine,

ayant étant déclarés nés au 21 Grand Rue !

À moins que le 21 et le 22 Grand Rue désignent deux maisons voisines, voire contigües ?..  _,

je viens d’identifier les lieux et dates de naissance de ses six enfants

_ ainsi que de son épouse Dorotea Iburuzqueta (née à Zarautz, en Guipuzcoa) _,

tous nés à Saint-Jean-de Luz entre 1878 et 1888 :

_ Ignace-François-Victor, le 17 septembre 1878, Grand Rue n° 39 peintre bien connu, François-Ignace Bibal décèdera à Saint-Jean-de-Luz, 5 Place Maréchal Foch, le 26 mai 1944

_ Marie-Micaela-Léonie, le 27 novembre 1880, Grand Rue n° 16

_ Grégoire, le 3 mai 1882, Grand Rue n° 16 : peintre et architecte, marié, émigré à Cuba, il bâtira l’Opéra de La Havane 

_ Elise, le 5 mai 1884, Rue Gambetta n° 5

_ Jeanne-Ignace-Bernardine, le 28 juin 1887, rue Tourasse, n° 13 : elle décèdera la première de la fratrie ; à la différence de ses trois frères et ses deux sœurs, elle est en effet absente du faire-part de décès de son cousin Charles Gaudin à l’automne 1910. Je n’ai pas trouvé mention de son nom dans les actes de décès de l’État-Civil de Saint-Jean-de-Luz, ni avant le 31 décembre 1900, ni après le 1er janvier 1901.

_ Philippe Joseph, le 29 décembre 1888, rue Saint-Jacques : émigré avec son frère Grégoire à Cuba, il sera un banquier très florissant.

Pascal Bibal _ qualifié d’artiste peintre, ou bien de peintre décorateur, voire d’antiquaire, en divers actes d’état-civil… et son oeuvre de peintre est toutà fait remarquable ! _ et son épouse Dorotea ont ainsi logé dans divers domiciles successifs à Saint-Jean-de-Luz entre 1878 et 1888 :

j’en ignore les raisons…

Les parents des 9 enfants Bibal

_ Jean-Baptiste, Annette, les jumeaux Pascal et Marie, Léon-Pierre, Justine, Marie, Marie-Martine-Eliza et Bernardine _

que sont Pierre Bibal (5 septembre 1806 – 12 septembre 1855) et Victoire Dupous (9 septembre 1822 – 16 juin 1903)

sont tous deux nés à Saint-Jean-de-Luz :

lui, Pierre Bibal, rue Saint-Jacques n° 24

_ ses parents Baptiste Bibal et Catherine Jeyre étant tous deux décédés, lui Baptiste, le 21 mai 1825 , et elle Catherine, le 1er juin 1821, rue Saint-Jacques : au n° 25, pour Baptiste Bibal, et au n° 24, pour Catherine Geyre : la différence de numéro signifie-t-elle une différence de domicile ? ou seulement une variation de la numérotation ? _

et elle, Victoire Dupous, rue Saint-Jean n° 4

_ ses parents Baptiste Dupous et Françoise Benoît étant tous deux décédés, lui Baptiste, le 12 avril 1865, et elle Françoise, le 13 septembre 1855, Grand Rue : au n° 41, pour Baptiste Dupous, et au n° 20, pour Françoise Benoît.


Je remarque aussi que, le 12 et le 13 septembre 1855, décèdent _ de quelque épidémie ? _ au n° 20 de la Grand Rue, Pierre Bibal (le mari de Victoire Dupous : il était né 24 rue Saint-Jacques à Saint-Jean-de-Luz, le 5 septembre 1806) et Françoise Benoît (la mère de Victoire Dupous) : elle était née le 2 octobre 1786 à Saint-Jean-de-Luz _ j’ignore la domiciliation de sa naissance en 1786 _).

Que penser de ces différences de numérotation de maisons,

ici pour la Grand Rue ?

_ qui devient la Rue Gambetta

entre le 31 janvier 1883 (date de la naissance de Pascal Gaudin, le 6éme des membres de la fratrie des enfants Gaudin d’Edmond Gaudin et Annette Bibal, au n° 41 de la Grand Rue)

et le 28 avril 1884 (date du décès de Léon-Pierre Bibal, le frère cadet de Pascal, et peintre lui aussi, au n° 41 de la rue Gambetta.

La numérotation des maisons est-elle évolutive ?

Ou bien s’agit-il de différences effectives de domiciles et de maisons ?

En tout cas, le maire qui procède alors, entre le 1er février 1883 et le mois d’avril 1884, au changement de nom de certaines des rues de Saint-Jean-de-Luz

est le républicain Martin Guilbeau (né à Urrugne en 1839 et décédé à Saint-Jean-de-Luz en 1912),

qui avait été nommé maire par le Ministère de l’Intérieur _ de la IIIe République _ le 6 janvier 1878 _ Martin Guilbeau sera élu ensuite le 6 janvier 1881 et le 4 mai 1884 ; puis battu le 6 mai 1888 par le conservateur Albert Goyeneche _ ;

de même qu’il nomme, en même temps que le maire Guilbeau, ses deux adjoints, David Anglade et Charles Gaudin (né à Saint-Jean-de-Luz, Rue Neuve n°39, le 12 septembre 1841 ; j’ignore encore la date et le lieu de son décès),

lequel Charles Gaudin n’est autre que le beau-frère d’Annette Bibal, parce que le frère aîné du mari de celle-ci, Edmond Gaudin, né lui à Saint-Jean-de-Luz, Rue Neuve n° 38, le 17 novembre 1844.

À quoi tient cette différence de numérotation de la maison de naissance des deux frères Gaudin :

Charles, Rue Neuve n° 39, le 12 septembre 1841 ?

et Edmond, Rue Neuve n° 38, le 17 novembre 1844 ?

S’agit-il d’un changement de domicile des parents Gaudin, Martin Gaudin (né à Ciboure le 9 octobre 1788 et décédé à Saint-Jean-de-Luz, Grand Rue n° 4, le 22 avril 1864) et Catherine Goyetche (née à Saint-Jean-de-Luz, le 13 août 1799 et décédée à Saint-Jean-de-Luz, Rue Neuve n° 8, le 24 juin 1875), qui s’étaient mariés à Saint-Jean-de-Luz le 26 janvier 1831 ?

ou d’une simple légère évolution de la numérotation ?

À suivre…

Les avancées de la recherche se font détail après détail

et en apprenant à les connecter…

Ce vendredi 1er novembre 2010, Titus Curiosus – Francis Lippa

Chercher sur mollat

parmi plus de 300 000 titres.

Actualité
Podcasts
Rendez-vous
Coup de cœur