Conformément à ma méthode de lecture suivie d’une œuvre vraiment très riche ou un tant soit peu complexe, voire inépuisable _ de celle qu’entre toutes je préfère : à la Montaigne, si l’on veut… _, mais oui !, d’un auteur,
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j’aime m’attacher à rechercher au moins quelques tenants sinon quelques aboutissants _ qui ? comment ? quand ? où ? _ un peu masqués ou très peu exposés d’une œuvre de vraie littérature, telle qu’ici le magnifique « Incendire – Qu’est-ce qu’on emporte ? » _ cf mon article tout ébloui d’hier : « L’ « Incendire – Qu’est-ce qu’on emporte ? » d’Hélène Cixous : le sublime livre de l’été de l’incendie de la Forêt de l’Eden à La Teste de Buch livre sa saisissante moisson particulière… » … _ de la chère Hélène Cixous…
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Et, par exemple, obtenir le maximum de précisions sur certains des personnages au passage à peine cités, ou à peine évoqués, de ses récits issus ou bien de sa propre mémoire, ou bien des mémoires rapportées _ au second degré, donc _, de certains de ses interlocuteurs, souvent de prédilection, comme l’a été toute sa vie durant sa chère mère Ève Cixous, née Klein _ Strasbourg, 10 avril 1910 – Paris, 1er juillet 2013 _ ; ou maintenant, les mémoires ou suggestions d’interlocuteurs plutôt témoins _ qui se comprennent et se déchiffrent à la seconde, à la moindre inflexion de la voix, du regard, ou du geste… _ un peu secondaires _ assez discrets et plutôt peu sollicités cette fois… _ de son récit, sa fille _ Anne-Emmanuelle _ et son fils _ Pierre-François _ qu’on suppose avoir été au moins un peu présents, ce mois de juillet 2022, en sa maison d’écriture, en une Allée discrète des Abatilles, au fin fond un peu caché d’Arcachon, sous et parmi les pins, aux alentours de l’épisode hallucinant, survenu à partir du 12 juillet 2022 _ cf les inquiétudes que j’exprimais en mon article du 15 juillet 2022 : « Quand la forêt de l’Eden, ou quasi elle, brûle… Si près du Pyla et ses villas parmi les pins…« , dans lequel j’évoquais bien sûr la chère Hélène en sa maison d’écriture, toute proche, aux Abatilles… _, de l’incendie de la forêt voisine et très proche de l’Eden, sur le territoire de la commune de La Teste-de-Buch…
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L’imageance _ puisque tel est le concept que j’ai forgé à partir des travaux lucidissimes de mon amie Marie-José Mondzain _ de l’écrire-créer d’Hélène Cixous a quelque chose d’infini-inépuisable où elle est en capacité d’infiniment puiser : du moins « tant qu’il y aura de l’encre et du papier » et un souffle de vie vraiment consciente, comme chez Montaigne, Proust, et tous les vrais artistes fondamentalement créateurs _ cf aussi le beau concept d’ « artisticité » que met, en ses enchaînement de ré-emplois, d’un artiste à un autre, en un bel et très fécond exercice d’analyse l’ami Bernard Sève en son tout récent « Les Matériaux de l’art »…
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Avec parmi les conditions ultra-pragmatiques d’Hélène à son écritoire, comme pour Montaigne la chère librairie de sa chère tour de Montaigne, sa discrète _ parmi et sous les pins, et à portée des souffles de l’Océan _ maison estivale d’écriture des Abatilles, où elle se met en capacité, durant deux mois d’été (juillet et août) de se faire ultra-attentive à l’absolument exclusive réception des _ et interlocution avec les _ plus infimes vibrations signifiantes des voix de ses plus chers interlocuteurs lointains ou disparus, telle, au premier rang desquels fantômes de disparus _ mais c’est là la très simple et très évidente continuation des vifs échanges ultra-intenses et explosifs de toute leur vie entre le 5 juin 1937, à Oran, de la naissance d’Hélène, et le 1er juillet 2013, à Paris, du dernier soupir d’Ève _, sa chère mère voyageuse Ève (Strasbourg, 10 avril 1910 – Paris, 1er juillet 2013), son interlocutrice préférée, son plus cher « contre », pour reprendre l’expression de Giono en son beau et fort « Les Âmes fortes »…
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Ève Klein épouse Cixous, le maillon principal et nodal, avec sa propre mère Rosie _ Omi, sa grand-mère maternelle, pour Hélène _ Jonas épouse Klein (Osnabrück, 23 avril 1882 – Paris, 2 août 1977) _ mais assez peu loquace, elle : « Omi n’a pas narré », lit-on à la page 128 d’ « Osnabrück », paru aux Éditions des femmes, en 1999 ; cependant, quelques lignes plus loin, page 129, on peut lire aussi ceci, crucial : « Omi aimait faire rouler les noms des siens sur sa langue ils n’étaient pas ses éloignés sinon par les distances, ils l’habitaient présents et je les ai moi-même entendu nommer vivants par la voix de ma grand-mère, ils étaient dans sa chair elle faisait l’appel et ils répondaient, ceux qui étaient morts dans les camps aussi, elle leur donnait encore sa chair pour demeurer. Andreas Jenny Paula Moritz Hete Salo Zophi Michael Benjamin Ensuite commença le conte. Et ce n’est plus du tout la même histoire ni les mêmes personnages. Ceux d’Omi étaient différents les uns plus intérieurs, plus chéris plus chauds plus sanguins parfois ils avaient des humeurs, des chagrins et jusqu’au désespoir. Ceux d’Omi encore vivant d’elle après leur mort. Les mêmes racontés par ma mère, Oncles racontés, tantes rattrapées sur le pas de la porte. Ceux de ma mère pareils jeunes gais entreprenants raisonnablement. A les suivre on voit bien les goûts personnels de l’auteur, sa mentalité et sa morale »… _, aux _ ou avec _ les Jonas d’Osnabrück, en l’occurence les 9 _ et non pas 8 comme indiqué ailleurs plusieurs fois _ enfants d’Abraham Jonas (Borken, 18 août 1833 – Osnabrück, 7 mai 1915) et son épouse Hélène Meyer (?, 17 mai 1845 – Osnabrück, 21 octobre 1925), installés à Osnabrück en 1881, semble-t-il :
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à Osnabrück, « les Jonas se sont installés en 1881. (..) C’étaient des gens qui avaient 9 enfants _ voilà ! _ et le goût de l’entreprise »,
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Soit, entre ce 9 et ce 8, une difficulté de cohérence _ qui interpelle le lecteur un peu attentif que je suis _ de l’Œuvre-Cixous envisagée comme un tout, étant donné qu’ailleurs, en ses récits _ de littérature, et pas d’histoire documentaire : Hélène est évidemment ultra-sensible à cette distinction… _, Hélène Cixous le plus souvent n’en dénombre que 8 de ces 9 (selon « Défions l’augure ») enfants Jonas :
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_ Andreas Jonas, époux d’Else Cohn (Borken, 5 février 1869 – Theresienstadt, 6 ou 9 juin 1942),
_ Jenny Jonas, épouse de Meyer Seehoff (Borken, 10 décembre 1870 – Hambourg, 17 avril ),
_ Paula Jonas, épouse d’Oskar Löwenstein (Borken, 5 janvier 1874 – New-York, 18 mai 1950),
_ Hedwig-Hete Jonas, épouse de Max Stern (probablement Borken, 20 octobre 1875 – ?),
_ Moritz Jonas, époux de Selma Frank (?, ? – peut-être Johannesburg, ?),
_ Zalomon Jonas, époux d’Helen x (Osnabrück, 1880 – ?, ?),
_ Rosi Jonas, épouse de Michael Klein (Osnabrück, 23 avril 1882 – Paris, 2 août 1977),
_ Benjamin Jonas (Osnabrück, ? – Cincinnati, 1901)… _,
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8 ou 9 de ces enfants d’Abraham Jonas et son épouse Helen Meyer ;
et dont les diverses listes de prénoms parfois énoncés au passage dans tel ou tel opus d’Hélène Cixous, aussi varient, en fonction de la mémoire un peu fluctuante que l’autrice prête au personnage surtout de sa chère mère Ève, telle, du moins, qu’Hélène-l’autrice la fait parler-raconter en les divers récits que régulièrement, année après année, saison d’été après saison d’été passée exclusivement à écrire à Arcachon, lui livre « le Livre » dont elle écoute et suit très fidèlement la dictée, en sa chère maison d’écriture des Abatilles, à propos de ses divers oncles et tantes Jonas
_ à la notable différence (pour quelles raisons ?) de la généalogie détaillée des Klein qu’Hélène Cixous offre sous le titre de « Family Tree Klein from Tyrnau (Slovakia) » aux pages 193-194 de l’ « Hélène Cixous, Photos de Racines », paru aux Éditions des femmes en 1994 ;
et alors que bien peu de mentions dans les récits-Livres d’Hélène Cixous concernent cette branche familiale maternelle, elle aussi, des Klein, de Trnava, en Slovaquie …et puis Strasbourg ;
sinon quelques mentions discrètes par Hélène Cixous de cousins et cousines issus de ces Klein (de Strasbourg) contemporains d’Hélène ;
à ne pas confondre avec ses cousins issus, eux, de Cixous (d’Algérie)…
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Et le lecteur immanquablement soucieux de repérage et orientation que je suis (et demeurerai !), est très indéfectiblement curieux d’apprendre et comprendre qui, de fait, se trouve bien être factuellement, et non pas fictivement, qui.
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C’est passionnant aussi de peu à peu, lecture d’opus après lecture d’opus, déchiffrer et comprendre les soubassements factuels historiques bel et bien advenus, et souvent tragiquement
_ même si le génie comique d’Hélène Cixous est proprement désopilant ! Cf mes articles de novembre 2022 à propos de « MDEILMM : parole de taupe« ;
par exemple, celui du 16 novembre : « Le fantastique « viatique inespéré » d’écrire, ou le legs inespéré d’Alice Carisio : « pour franchir les abymes et renaître des incendies » ; ou la poursuite (« pour continuer ce qui est fini » : « ce qui est fini continue dis-je »… ) des conversations continuées avec ses morts (et quelques vivants) d’Hélène Cixous, et parce que « le temps, c’est surtout la vérité du temps », en un assez désopilant, au moins par endroits, « MDEILMM _ Parole de taupe »…« , pour le titre duquel j’emploie effectivement l’adjectif « désopilant »... ;
ou celui du 17 : « Au 54 rue Philippe à Oran, entre 1936 et 1945, la circulation entre les étages Klein, Cixous et Carisio, avec leurs veuves, leurs célibataires et quelques fantômes d’éminents disparus…« ;
ou encore celui du 18 : ‘‘Quelques questions sur des parents Cixous ayant pu être parfois de passage au 54 rue Philippe à Oran entre 1936 et 1945…« … _
des récits de cette sublime littérature-là d’Hélène Cixous,
dont non seulement chaque page, chaque ligne, mais même chaque mot, y compris chaque page, chaque ligne et même chaque mot qui sont interrompus-coupés ! _ mais jamais arbitraiement (à la Oulipo, ou à la Surréaliste !), mais toujours selon une profonde vraie nécessité de l’écrire ! _,
sont des enchantements de totale surprise, mais oui !, et absolument admirative…
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Nobelisable, ai-je déjà dit _ et si les titres, bien sûr, valent quelque chose de vrai et d’honnête, ce qui est loin d’être toujours vraiment le cas… _,
en ouverture de mon entretien avec Hélène à propos de son merveilleux « 1938 _ nuits« , le 23 mai 2019, à la Station Ausone, comme cela s’entend au tout début de la miraculeuse vidéo…
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Ce samedi 25 novembre 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa
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