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Et maintenant le sublime chapitre « Je veux être aussi criminelle que possible » sur la genèse et l’obstétrique de la vraie littérature pour Hélène Cixous : admiration !

11nov

En poursuivant le début enchanté de ma lecture du « Et la mère pond vite un dernier œuf » de la chère Hélène Cixous, dont a témoigné hier mon article : « Enchantement ébloui du nouveau Hélène Cixous : le délicieux, effrayant et hilarant tout à la fois, et justissime d’écriture, « Et la mère pond vite un dernier oeuf »… »,

voici ce lundi 11 novembre l’écho de mon éblouissement à la lecture du proprement sublime chapitre, aux pages 39 à 50, intitulé _ avec un brin de provocation, mais pas tant que ça… _, « Je veux être aussi criminelle que possible« , dans lequel l’autrice expose splendidement en un dialogue _ sa forme de récit favorite, en sa réclusion solitaire choisie et impérative les deux mois d’été de juillet et août de chaque année, en sa maison d’écriture de l’Allée Fustel de Coulanges, aux Abatilles, où elle se consacre exclusivement à l’écriture de sa propre littérature, très rituellement, et selon la fantaisie de l’absolue nécessité de son « rêvoir« …  _ avec sa revenante mère Eve, en leur jardin fructifore de pins et arbousiers _ et aussi « chênes, mimosas, écureuils, couleuvres et lézards », page 39 _ de l’Allée Fustel de Coulanges des Abatilles, à Arcachon _ justement : ce jardin d’où part ici même ce récit-ci : « Je traversais le jardin avec Eve ma mère« , page 39… _, ce que la littérature vraie telle qu’elle la conçoit avec une parfaite justesse (!), doit, en tant que « fruit« , au vol, à la faute _ qu’elle qualifiera, un peu plus loin, page 48, de « Felix Culpa« , nous allons donc comprendre pourquoi… _, à la honte, au crime-et-châtiment qui résultent de ce vol, souvent, déjà, de fruits (pommes, poires, grappes de raisin, figues, etc.) quand le chapardeur se trouve pris la main dans le sac _ et confondu ainsi, par quelque autre (un légitime propriétaire, lui), de ce « crime« , suivi de son « châtiment » ;  la formule « crime-et-châtiment » se trouve à la page 45 : « Nous sommes, nous qui nous reconnaissons dans la maçonnerie secrète des écrivains, des voleurs amoureux de leur crime-et-châtiment« … _ : si le jardin « était sans fruit aucun livre n’y commencerait sa furtivité« , dit formidablement _ pour qualifier la naissance archi-discrète et très difficilement consciente du processus complexe et souterrain de ce départ de l’alchimie qui mènera in fine, dans la chambre du « rêvoir« , à l’écriture archi-nécessaire du texte (et puis du Livre final) sur la page accueillante de l’écritoire ; cette expression de « furtivité » du livre, pour qualifier ce que d’autres ont baptisé « sentiers de la création« , est proprement admirable !.. _ la narratrice à sa revenante mère Eve, dans le jardin de pins et arbousiers des Abatilles, page 39.

Car, en « la littérature œuvre par œuvre tout commence par un vol _ voilà donnée la thèse que ce chapitre prométhéen (de « voleur de feu« ) va désormais expliciter… _ . Tout auteur est un ancien voleur » _ d’abord, en l’enfance quasi innocente, mais pas complètement (le savoir du larcin est déjà présent !), de fruits divers : de poires, pour saint Augustin, de pommes, pour Jean-Jacques Rousseau, de grappes de raisin et de figues, pour Jacques Derrida, etc., page 40 ; et c’est bien là la thèse qui va être explicitée ici… _, « et pour tous, c’est une affaire de mots volants. (…) D’abord tu voles un fruit, là-dessus tu écris, dis-je. Par la suite du vol _ le vol et la conscience de sa faute étant bien l’élément déclencheur de l’écriture, qui en provient directement, et va fantasmatiquement y retourner, ou tourner dessus, tels les survols d’approche concentriques et lents du vautour, à l’écritoire de l’écriture… Tes livres sont les fruits. Pour que ça marche, tu dois être pris« , page 40.

Et « si par chance tu es pris, c’est alors que tout commence : te voilà « criminel. Dicriminel. On t’accuse. On te fait honte. Alchimie merveilleuse de la honte. Voir Rimbaud », page 40.

Et ensuite :

« Te voilà le Centre des émotions. Couronné. Plus tard on sera tenté de recommencer, c’est logique. (…) Petite cause grande conséquence. Voilà comment l’on devient recriminel : on répète inlassablement par écrit _ voilà ! au « rêvoir » à demi fantasmatique et ouvert de l’écritoire… _ ce bref moment de gloire qui a ébloui maman d’étonnement ou de colère« .

Et puis : « Justement, tous mes auteurs, ça leur plaît d’être coupables. Ce qu’on veut, dis-je en tournant lentement autour du pot, c’est la faute. (…) Ce qu’ils veulent goûter, dis-je, c’est le goût du châtiment _ de la fessée de celle qu’il appelle « Maman » pour le Rousseau des « Confessions« , par exemple… Tous rêvent d’être des criminels _ c’est-à-dire des fautifs punis et châtiés. Il y a un rapport étroit entre le méfait et le fait d’écrire« , page 41 _ la thèse de ce chapitre important est donc très claire.

Puis pages 42-43 :

« Quant à moi, la vérité c’est que je veux pousser l’écrit jusqu’au crime contre la société, la tradition, je veux pousser jusqu’à l’écrime.

Je veux prendre toutes les libertés avec la  langue, je veux aimer ses charmes _ creusés à délicieux plaisir _ à la folie. Et que les acariâtres me reprochent de l’aimer mal ou pas assez _ la langue commune.

(…) Ravissement pour ravissement, je veux en jouir dans l’ignorance _ assumée et consciemment violée _ des bornes et des rôles, la ravir _ tel Prométhée _ à qui me l’interdit. Je veux aimer à la fureur et par-dessus tout une chose bizarre, chose animée, torrentielle, désobéissante, mécréante, qui bondit _ la parole se déchaînant en cette écriture débridée et sauvage _ par-dessus les matelas et disparaît en laissant derrière elle des traces d’incendie. J’irais jusqu’au seuil de la mort. Je veux jouer avec le feu, comme les autres _ écrivains, en ce statut hautement assumé… _. mais je préfère ne pas en mourir, quoique – je n’ai pas le choix. Je ne fume pas dans mon lit comme Ingeborg Bachmann ou Clarice Lispector je ne mets pas le feu aux draps _ comme elles, qui en périrent. Je crains de perdre la vue et la main droite. Je préfère ne pas être décapitée. Je crains pour mon crâne, pour mon cou, pour mon poignet, pour mes outils d’écriture » _ en prenant de l’âge…

« Bien sûr que je suis contre la censure (…) et bien sûr d’autre part pour la liberté« , page 41.

(…) Mais à peine avais-je pensé cela que je pensais inversement. Car d’un autre côté je ne voudrais surtout pas ne pas être censurée accusée et condamnée, si je n’étais pas mise à l’index, omise, exilée sur place escamotée menacée d’extinction, je serais effrayée, je me sentirais en danger d’inclusion, d’incorporation _ de neutralisation normalisée castratrice. Non, non, surtout pas d’absolution. Je crains l’encens. (…)

Je tiens à être repoussée juste assez _ voilà ! _, comme il convient à un écrivain. (…) Quel écrivain voudrait renoncer à ses droits à la persécution parmi lesquels l’exil, le deuil, la solitude ? Pas moi, ni aucun de ceux que j’ai rencontrés.

Car ne savons-nous pas tout de suite, très jeunes déjà, six ans huit ans dix disons, tout sur les bénéfices tordus et nécessaires de l’élection _ insigne de la littérature _ et sur le rapport étroit qui existe entre le vol et la plume ? Je veux dire entre le premier fruit volé et le fruit de ce vol qui est la plume _ de l’écriture. Je veux dire entre la pomme et la plume d’oie puis la plume du stylo puis la plume de l’apple ordinateur.

Nous sommes, nous qui nous reconnaissons dans la maçonnerie secrète des écrivains _ vrais ! pas des faussaires qui « produisent » à destination des « oisifs qui lisent » selon l’expression justissime de Nietzsche en son lucidissime « Lire et écrire » d' »Ainsi parlait Zarathoustra« … _, des voleurs amoureux de leur crime-et-châtiment. Mais il est dangereux de le dire. Cela tourne aussitôt en vantardise. Pourtant je ne connais pas d’écrivain qui voudrait renoncer au violent héritage gratuit qui lui tombe dessus, qui voudrait d’un cœur uni échapper à tous ces bizarres biens à visage effrayant appelés prison bagne exil folie trahison. Et qui tous récompensent le premier exploit commis au jardin : avoir défié le légitime propriétaire quel qu’il soit, un Dieu, le tsar, un papa, un monsieur, un critique littéraire, un gouvernement despotique. Et porté la main sur les fruits« , pages 44-45 _ la vraie littérature est bien défi.

« Certains ne rescapent pas, certains se roulent dans le brasier d’énigmes et meurent carbonisés d’abord mentalement ensuite physiquement surtout les femmes, le prix Nobel ne guérit pas Nelly Sachs au contraire, qui sait si le Nobel n’a pas précipité sa fin. C’est qu’il faut supporter _ pour maintenir sa liberté folle d’auteur vrai _ une si percutante réhabilitation.

Menace des deux côtés, menace par le mépris menace par la gloire. Un effacement _ de la liberté entière et totale, sans freins par les compromissions (surtout éditoriales), de son écriture _ guette. Mais tout cela ne se commande pas.

On ne peut pourtant pas vouloir être coupable et pris en flagrant délit ni vouloir être impardonnable ni vouloir être noir américain ou victime des nazis. On ne fait pas le mur exprès. Il peut seulement arriver _ simplement circonstanciellement, dans le contexte socio-existentiel de sa vie à côté de celles (un peu moins a-normales !) des autres… _ qu’au terme d’un cruel combat entre soi-même, en luttant de toutes ses forces en son for intérieur dans le corps-à-corps avec la faute, tantôt coupable tantôt victime on s’entretue un peu, et l’on soit coupable malgré soi d’un suicide manqué.

Le crime à récrire ne peut nous arriver qu’à notre âme défendante. Il est commis, nous n’avons pas pu l’éviter« , pages 46-47.

« Eve, saint-Augustin, Swift, Rousseau, Stendhal, Rimbaud, et sans oublier Eve ma mère Joyce Genet Derrida Bernhard _ ne pas oublier, en effet, de revenir aux 5 admirables volumes de son époustouflante Autobiographie : « L’Origine« , « La Cave« , « Le Souffle« , « Le Froid » et « Un enfant« …

tous des malfaiteurs, manqués ou glorieux, démasqués pris sur le fait, bien cachés, qu’importe, tous ceux que j’aime, d’anciens enfants partis à la chasse aux poires ou aux pommes _ et du bonheur, dit Stendhal : « Ici commence la chasse du bonheur », écrit à son tour Hélène page 41… _, et tous pris sur le fait l’un la main sur la grappe l’autre la dent sur la grosse joue rouge d’une tante à croquer, l’autre lancé sur le vélo volé à l’oncle père.

Tous des testamenteurs attachés à leurs Erinyes _ implacables persécutrices vengeresses.

Felix Culpa c’est le nom de la déesse dieu de toutes les genèses. L’auteur de l’auteur _ voilà ce que cet admirable  chapitre s’est chargé de brillamment expliciter. Littérature c’est chute déchet litter lit de morts tombée-de-haut plaies au front et bosses de chamots. Et tout haussé au pilori« , pages 47-48.

« Et l’on voudrait plus tard abdiquer ? perdre l’horreur plus épique et splendide que la bonne santé. Mais un écrivain est tout nourri d’horreur _ voilà, voilà.

_ Vivre ? C’est à l’envers d’avoir touché à mort. La nostalgie du pire, voilà ce qui nous fait écrire. La solitude ininterrompue dicte le dialogue à un _ pour Hélène les deux mois d’été passés chaque année en sa maison à « rêvoir » d’écriture implacablement solitaire des Abatilles. La seule crainte des anciens fous ou ex-prisonniers ou déportés ou humiliés c’est que le Temps ternisse l’éclat des braises et guérisse la plaie _ voilà, voilà : la plaie brûlante doit demeurer vivante et ouverte à continuer de suppurer…  La douleur n’est pas dans le supplice, c’est d’en perdre les affreuses richesses. (…) C’est que je veux garder le fruit la trace aveuglante de l’apocalypse _ seule digne d’être parcourue et re-triturée encore et toujours en le « rêvoir » chaudron à vif de l’écriture vraie ; le reste est mesquine diversion de misérable ridicule vanité… Pendant les passions je n’étais plus qu’un cri déchirant qui voit, une griffe qui me taillant les yeux laissait entrer l’effroi visionnaire _ voilà ! _ à torrents sur mon âme pas plus grosse qu’un pois chiche sous l’écroulement de la montagne du jour, je perdais une vie par instant, chaque pas _ d’écriture jubilatoirement hallucinée _ me ressuscitait. Je ne veux pas perdre ma perte, je tiens à ma perte comme à la prunelle de mes yeux, si j’ai connu l’état de crime malgré innocence ce n’est pas pour le regretter c’est pour en tirer tous les saignements _ sublimes. Cette trace tous les accidentés apocalyptiques l’appellent le fruit, une grenade qui vous explose dans l’œil, mais quand même un fruit _

L’obstétrique cruelle de ce qu’on appelle la création littéraire _ voilà ! _ : un grand coup, brève folie, une coupure de trois jours ça suffit pour tous les temps des temps ; c’est « la littérature »  c’est ce très long grattement de plaies, le résidu, l’écrime réitéré _ au « rêvoir » re-fréquenté deux mois d’été par an, pour Hélène, surtout sans recevoir personne…

J’ai planté un crime dans le jardin et j’en recueille _ annuellement _ tous les fruits, je suis moi-même l’arbre à crimes et je vais m’épluchant _ et ré-épluchant, ad vitam aeternam, ces deux mois d’été par an, en cette maison (et ce jardin aux arbousiers) d’écriture des Abatilles… _ comme Rousseau en sa quatrième promenade _ solitaire à arpenter l’île saint-Pierre du lac de Bienne _se recherchant les poux déjà bien trouvés _ déjà _ dans les Confessions mais pas assez _il fallait recreuser dans sa chevelure… Je suis une lente pense-t-il, pensé-je, et que l’on ne s’y trompe pas, il ne fait que s’en féliciter en douce« …

fin ici de ce magnifique chapitre sur la réalité et vérité de la littérature vraie, à la page 50.

C’est admirablement confondant de justesse ! Et de beauté de style, visionnaire…

A suivre…

Ce lundi 11 novembre 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Recherche des liens de parenté entre les cibouriennes Marie Delouart (1840 – 1917) et Marie-Dominique Anchochury (1840 – 1918), en remontant au frère et à la soeur Jean Hiriart (décédé en 1789), époux d’une Marie Delouart (décédée en 1785), et Claire Hiriart (décédée en 1823), épouse d’un Martin Legarralde (décédé en 1810)… Ou ce que peut nous faire découvrir la généalogie…

09nov

Dans la continuation de ma recherche des liens de parenté entre les cibouriennes Marie Delouart (Ciboure, 24 mars 1840 – Paris, 5 janvier 1917) et Marie-Dominique Anchochury (Ciboure, 11 août 1840 – Ciboure, 16 octobre 1918),

j’ai d’abord pu remonter dans la généalogie de Marie-Dominique Anchochury (Ciboure, 11 août 1840 – Ciboure, 16 octobre 1918) :
via la mère de Marie-Dominique Anchochury,  Claire-Martina Larrea (Ciboure, 9 novembre 1811 – Ciboure, 14 août 1898) _ épouse, le 31 juillet 1839 à Ciboure, de Jean Anchochury (Ciboure, 19 avril 1804 – Ciboure, 10 novembre; 1881) _ puis sa grand-mère paternelle Marie Legarralde (Ciboure, 7 octobre 1784 – Ciboure, 15 août 1855) _ épouse, le 6 février 1811 à Ciboure, de Dominique Larrea (Saint-Jean-de-Luz, ca. 1787 – Ciboure, 28 mars 1854) _,
j’ai ainsi découvert que le père de cette dernière, Martin Legarralde (Ciboure, ? – noyé au large de Saint-Jean-de-Luz le 12 décembre 1810), avait pour épouse et mère de ses enfants Claire Hiriart (Ciboure, ca. 1743 – Ciboure, 21 février 1823, en la maison n° 105 au quartier de Pocalette).
Et j’ai alors découvert que cette Claire Hiriart était la sœur de Jean Hiriart (Ciboure, ? – Bayonne, à son retour des iles, le 27 avril 1789), lequel avait pour épouse une certaine Marie Delouart (Ciboure, ? – Ciboure, 5 avril 1785)…
Quel lien de parenté avec Gratien Delouart (Ciboure, 1er mai 1748 – Ciboure 21 août 1798)
et sa sœur aînée Marie-Baptiste Delouart (Ciboure, 24 mai 1745 – Ciboure, 12 juin 1825), épouse de Bernard Mignagoren (Ciboure, ca. 1744 – Bayonne, le 21 novembre 1796)qui sont les 2 enfants de Michel Delouart (Ciboure, 18 août 1718 – disparu en mer en Amérique en 1748) et son épouse, à Ciboure le 15 novembre 1744, Marguerite Mourguy (Ciboure, 19 août 1722 – Ciboure, ?) _avait donc cette Marie Delouart-là (Ciboure, ? – Ciboure, 5 avril 1785), épouse de Jean Hiriart (Ciboure, ? – Bayonne, le 27 avril 1789) ?
Il reste à déterminer la place de cette Marie Delouart-là, épouse de Jean Hiriart, et décédée le 5 avril 1785, au sein de la constellation cibourienne des diverses branches de la famille Delouart, pour donner son exact lien de parenté avec la Marie-Baptiste Delouart, née le 24 mai 1745, épouse de Bernard Mignagoren, et qui décèdera à Ciboure le 12 juin 1825, qui est la tante maternelle de cette Marie-Baptiste Delouart (Ciboure, 29 juin 1782Ciboure, 23 août 1855), dont sont issues sa fille Sabine Delouart (Ciboure, 11 septembre 1809 – Ciboure, 24 décembre 1874), sa petite-fille Marie Delouart (Ciboure, 24 mars 1840 – Paris, 5 janvier 1917) et son arrière petit-fils-Joseph-Maurice Ravel (Ciboure, 7 mars 1875 – Paris, 28 décembre 1937)…
Une recherche généalogique à poursuivre afin de parfaire notre connaissance des cousinages basques, méconnus, de Maurice Ravel.
Car pour le moment je ne dispose pas encore de moyens de remonter plus haut dans la généalogie, au XVIIIe siècle, de la famille de Gratien Delouart (1748 – 1798) et sa sœur aînée Marie-Baptiste Delouart (1745 – 1825), les deux enfants de Michel Delouart (1718 – 1748) et son épouse Marguerite Mourguy (1722 – ?),
afin de pouvoir identifier leur lien précis de parenté avec cette Marie Delouart (? – Ciboure, 5 avril 1785), épouse de Jean Hiriart (? – Bayonne, le 27 avril 1789), et belle-sœur de cette Claire Hiriart (ca. 1743 – Ciboure, 21 février 1823), épouse de Martin Legarralde (ca. 1731 – noyé au large de Saint-Jean-de-Luz le 12 décembre 1810), qui sont, eux, les arrière-grands-parents de cette Marie-Dominique Anchochury, chez laquelle Marie Delouart et son fils Maurice Ravel ont logé à Ciboure du 15 juillet au 15 octobre 1911, comme le désirait expressément la mère de Maurice :
« nous préférerions que ce soit chez des parents« , demandait-elle, comme le rapporte son fils à sa chère amie luzienne Marie Gaudin, en la bien intéressante lettre du 22 juin 1911… Maurice y disait en effet aussi :
« Cherchez donc pour commencer chez Sabadin Quinior, si elle vit encore ; chez Eslonta Maicourné (c’est comme ça que ça s’écrit ?) _ qui sont-elles donc ?.. Nous ne les avons pas encore identifiées… _, chez Marie Dominique Anchochoury, chez les Goyenague… ou bien autre part  » _ Maurice Ravel connaissait donc bien aussi l’existence à Ciboure de ses cousins Pierre-Paul Goyenague (Ciboure, 19 août 1854– Ciboure, 6 mars 1929) et son épouse Nicolasse Goyenague (Ciboure, 11 juillet 1864 – Ciboure, 1er juin 1945), dont la belle demeure se situait au 6 rue du Quai…
Et c’est bien pas à pas que la recherche avance, patiemment, et avec un minimum d’imagination et de chance, d’indice en indice, de chaînon à chaînon…
Ce samedi 9 novembre 2024, Titus Curiosus -Francis Lippa

A nouveau l’émerveillement subjuguant de la magique « Fantaisie en Fa mineur pour piano à 4 mains » Op. 103 D. 940 de Franz Schubert, dans une tendrissime interprétation des Pollini père et fils,

08nov

Après la confondante interprétation par Pavel Kolesnikov et son complice Samson Tsoy sur uu Grand Piano de Concert Yamaha CFX du CD Harmonia Mundi 902716 « Franz Schubert – Leonid Desyatnikov – Pavel Kolesnikov – Samson Tsoy«  _ enregistré à Dobbiaco en novembre 2023 _ de la « Fantaisie en Fa mineur pour piano à 4 mains » Op. 103 D. 940 pour piano à 4 mains,

cf mon article du 19 juillet dernier « « ,

ce sont aujourdhui Maurizio Pollini et son fils Daniele Pollini qui viennent nous subjuguer avec une bouleversante tendrissime interprétation de ce chef d’œuvre absolu qu’est la « Fantaisie en Fa mineur pour piano à 4 mains » D. 940, en un magique CD « Maurizio Pollini – Daniele Pollini – Schubert« , soit le CD Deutsche Grammophon 486 6398 _ enregistré à Munich au mois de juin 2022… Et écoutez-en ici l’Allegro molto moderato (4′ 47), le Largo (2′ 50), l’Allegro vivace (4′ 59) et le Tempo I conclusif (5′ 10)…

Dont le complément de choix est, du moins à mon goût, de superbissimes « Moments musicaux » D. 780, interprétés divinement par Daniele Pollini…

Quand le complément, rêvé, du CD Kolesnikov -Tsoy était le magique emballant « Divertissement à la hongroise » à 4 mains D. 818. Op. 54…

Et le 5 novembre dernier, sur son site Discophilia, un beau et très juste article de Jean-Charles Hoffelé sur cet ultime legs de Maurizio Pollini, intitulé précisément intitulé « Voyage ultime » :

VOYAGE ULTIME

Le père et le fils avaient prévu de se retrouver pour compléter leur album Schubert à quatre mains, mais le sort en décida autrement. La Fantaisie resterait donc seule, écho fabuleux et aussi empli de contrastes, à leur stupéfiant En blanc et noir de Debussy qui complétait le 2e Livre de Préludes ; Daniele de son côté gravait les Moments musicaux, Maurizio ajoutait à sa discographie la plus schubertienne des Sonates de Schubert, cette sol majeur tendre comme le plus tendre des Mozart ; et comme chez Mozart tenant sur le fil rires et larmes, demandant à qui la joue d’être assez équilibriste pour ne pas en simplifier la psyché.

Ce qui surprend toujours dans cet automne pollinien c’est la pure beauté de la sonorité, captée dans l’Herkulessaal de Munich ici avec moins d’effort que pour la Hammerklavier, rayonnante. Ce clavier s’est éclairé, allégé, une lumière supplémentaire habille les polyphonies, fait chanter la grande fantaisie du Finale, surtout modèle avec d’incroyables subtilités le redoutable Molto moderato jamais aussi cantabile depuis Vladimir Ashkenazy. Apport majeur à la discographie du pianiste et à celle de l’œuvre.

Daniele Pollini s’empare des Moments musicaux en les sauvant de toute anecdote. Qui les jouait avec autant de contrastes, un sens expressif si intense ? Vladimir Sofronitsky, ce qui nous rappelle que le fils est un pianiste majeur, trop peu présent au disque (cherchez ses deux récitals pour l’étiquette jaune). La Fantaisie est au-delà du dicible, de l’intrada quasi céleste à l’élan fabuleux de l’Allegro vivace, père et fils ne faisant qu’un pour cet adieu impossible : on n’a pas le droit de mourir en jouant si bien.

LE DISQUE DU JOUR

Franz Schubert (1756-1791)


Sonate pour piano No. 18
en sol majeur, D. 894

6 Moments musicaux, D. 780
Fantaisie à quatre mains
en fa mineur, D. 940

Maurizio Pollini, piano
Daniele Pollini, piano


Un album du label Deutsche Grammophon 4866398

Photo à la une : le pianiste Maurizio Pollini –
Photo : © Cosimo Filippini/Deutsche Grammophon

Bravissimo !

Ce vendredi 8 novembre 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Un point d’étape en mon essai de recollection des emplacements des maisons, à Ciboure, où ont résidé des descendants de Gratien Delouart (1748 – 1798), et des apparentés, par mariage, à ceux-ci…

07nov

Dans mon essai de recenser les maisons de Ciboure concernant les descendants de Gratien Delouart (1748 – 1798) et son épouse Sabine Laxague (1745 – 1845), ainsi que des membres de familles qui leur sont alliées par mariage,

voici mes 2 articles d’hier et avant-hier rassemblant de précieux liens aux documents d’archives que j’ai trouvés et rassemblés jusqu’ici :
 
 
 
Je cherche en effet à situer et visualiser l’emplacement des maisons relevées méthodiquement dans ces 2 articles en les plaçant sur le cadastre de 1831qui est à ma connaissance le plus ancien disponible.
 
M’intéressent en priorité les Maisons citées par un nom (en mon article du 6 novembre), en commençant par la Maison Bourbouillonbaita, au quartier de Pocalette, où résidèrent les Billac – Delouart...
Mais bien sûr aussi toutes celles citées seulement par un numéro et un quartier (en mon article du 5 novembre).
 
Je m’intéresse aussi tout spécialement aux emplacements de la Maison de Churanea, quartier du Nord, où est décédé l’ancêtre Gratien Delouart le 21 août 1788,
et de la Maison Moutanearguinenia, à Pocalette, là où résidaient en 1806 Jacques Billac, Marie Delouart n°1 et Sabine Laxague, la mère de celle-ci, et veuve de Gratien Delouart,
car selon un très précieux document de recensement de 1806, la nommée Marie Deloirte (née le 29 juin 1782) est indiquée comme étant l’épouse de Jacques Billac (né le 5 septembre 1772), alors que leur mariage officiel a eu lieu à Ciboure le 14 septembre 1814.
Et alors que Sabine Delouart, la fille née le 11 mars 1809, en la maison n°17 du quartier de Bordagain, de cette Marie Delouart, et dont est explicitement spécifié que « le père est inconnu« , ne porte pas le nom de Billac…
Et les multiples indications données dans ce passionnant document posent beaucoup de questions quant au degré de fiabilité des renseignements qui y ont été recueillis…
 
Le bayonnais Philippe Durut que javais interrogé en septembre 2019 sur la datation de ce recensement _ je me demandais sil ne datait pas plutôt de 1816 _ m’avait confirmé, photo à lappui, cette date de 1806.
 
En tout cas,
ce document que javais cité en mon article «  » du 14 avril 2019, est très précieux quant à ce qu’il nous apprend des nombreux résidents et familles de la rue Pocalette en 1806
Voilà le point où j’en suis de mon présent travail de recherche.
 
Repérer les maisons encore existantes, et les emplacements de celles qui ont été détruites ou remplacées, pour en prendre des photos, et les situer sur un plan de Ciboure, me paraît très intéressant.
Et j’ai réalisé aussi de semblables recherches topographiques pour les familles luziennes issues de Gratien Delouart, dont celle de Magdelaine Hiriart-Gaudin, des Hiriart, des Bibal, des Gaudin, etc.
En espérant que ma manie de la précision des détails ne rend pas la lecture de ces éléments préparatoires trop pénible
En tout cas, le travail à réaliser est passionnant.
Ce jeudi 7 novembre 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Essai de répertoire de mentions dans des actes d’état-civil de maisons indiquées par un nom, et pas un numéro, situées en divers quartiers de Ciboure (Pocalette, Bordagain, La Place…), maisons de naissance ou de décès de membres des lignées issues de Gratien Delouart (Ciboure, 1748 – Ciboure, 1798), ou apparentés par mariage aux descendants de celui-ci…

06nov

En forme de complément à mon article d’hier intitulé « « ,

je procède aujourd’hui à une recension des maisons de divers quartiers de Ciboure _ le Quai, la Place, la rue Pocalette, le quartier de Pocalette, Bordagain et Achotarretaen commençant par celles mentionnées par un nom de maison, et pas seulement par un numéro, dans les actes d’état-civil (naissances, décès) des membres de la descendance du cibourien Gratien Delouart (1748 – 1798), et des personnes alliées à ceux-ci par mariage, et qui se trouvent par là des apparentés cibouriens à Maurice Ravel (né à Ciboure le 7 mars 1875) par sa mère la cibourienne Marie Delouart (1840 – 1917)…

Et je commence donc par les maisons les plus notables, celles qui portent un nom _ et pas seulement un numéro _ qui sont situées dans le quartier de Pocalette ainsi que rue Pocalette _ car c’est la majorité d’entre celles-ci : 6 sur un total recensé de 12 maisons mentionnées par un nom portent mention du nom de Pocalette (le quartier ou la rue)… _en procédant par ordre chronologique d’apparition de ces mentions des noms des maisons dans les actes d’état-civil (naissances, décès) des personnes descendant de l’ancêtre commun Gratien Delouart, ou apparentées avec celles-là par mariage.

Voici ce que cela donne :


_ la Maison Bourbouillonbaita, dans le quartier de Pocalette :

numérotée n° 163 pour le décès le 10 mars 1839 de Jacques Billac, âgé de 57 ans (1772 – 1839) _ qui épousa le 14 septembre 1814 à Ciboure Marie Delouart n° 1 (1782 – 1855) _ ;

et n° 118 pour la naissance le 24 mars 1840 de Marie Delouart (1840 – 1917) _ fille de Sabine Delouart (1809 – 1874), et mère de Maurice Ravel (1875 – 1937) _ :

c’est bien, ainsi, en cette maison Bourbouillonbaita du quartier de Pocalette que demeurait la famille de Jacques Billac et son épouse Marie Delouart n°1, dont font partie leur fille Gachucha Billac (1824 – 1902), née à Ciboure le 15 mai 1824, dans la maison n° 118 rue Pocalette, et la sœur aînée de celle-ci, Sabine Delouart (1809 – 1874), née à Ciboure le 11 mars 1809, dans la maison n° 17, quartier de Bordagain, de père inconnu… _ je relève ici au passage que c’est en une maison n° 17 rue Bordagain (s’agit-il, ou pas, de la même maison ? Je me le demande…) qu’est née à Ciboure le 9 octobre 1832 Catherine Larrea (1832 – 1893), la future épouse, à Ciboure le 23 avril 1858, de Jacques Goyenague (1823 – 1886)… _et on sait la proximité qui demeurera leurs vies durant entre les deux sœurs Sabine Delouart (1809 – 1874) et Gachucha Billac (1824 – 1902), ainsi que, pour Gachucha Billac, avec sa nièce Marie Delouart (1840 – 1917), née donc en cette Maison Bourbouillonbaita le 24 mars 1840, et son petit-neveu et filleul Maurice Ravel (1875 – 1937) _ né, lui, le 7 mars 1875 en la Maison San Estebania, au 12 de la rue du Quai

Quant à l’ancêtre Gratien Delouart, né à Ciboure le 1er mai 1748, ion peut relever qu’il est décédé à Ciboure, 21 août 1798, dans son domicile situé quartier du Nord, Maison de Churaenea

Et dans mon article «  » du 14 avril 2019, j’ai relevé que le très précieux  document du recensement de la rue Pocalette en date du 1er janvier 1806, indiquait que la veuve de Gratien Delouart, Sabine Laxague (1745 – 27 février 1845), comptait en son logement de la Maison Moutanearguinenia 8 personnes, dont voici la liste _ source de bien de questions de chronologie familiale quant à ce couple de Jacques Billac et Marie Delouart, et leurs enfants !.. _ des indicationss qui en sont données :

Billac Jacques, 40 ans, marein

Deloirte Marie, épouse, 24 ans

Lasaga Chabadin, tante, 64 ans

Marie, fille, 32 ans,

Marie, fille, 25 ans,

Deloirte Jean, fils, 28 ans,

Chabadin, soeur, 8 ans

Deloirte Marie-Baptiste, fille, 1 an

En cette même Maison Moutanearguinenia résidait aussi la famille de Jean Alsuet, marein, 32 ans, comportant son épouse, Marie Larrea, 35 ans, leurs deux filles Estonta, 2 ans, et Marie, 2 mois, ainsi que leur servante Jeanne Soule, 17 ans.

_ la Maison Pilarbaita, dans le quartier de Pocalette :

numérotée n° 175 pour le décès le 30 septembre 1844 de Marguerite Larrea, âgée de 45 ans (1798 – 1844) _ qui épousa Le 30 avril 1823 à Ciboure Jean Delouart (1788 – 1872) _

de même n° 175 pour la naissance le 20 septembre 1854 de Jean-Baptiste Cerciat _ fils de Bernard Cerciat (1824 – 1867) et son épouse Sabine Delouart (1825 – ?), elle-même fille de Jean Delouart (1788 – 1872) et son épouse Marguerite Larrea (1798 – 1847)  _,

sans numéro pour la naissance le 28 février 1857 de Marie Cerciat _ fille elle aussi de Bernard Cerciat (1824 – 1867) et son épouse Sabine Delouart (1825 – ?) ; et j’ignore le lieu et la date de son décès…  _,

et à nouveau n° 175 le 19 avril 1859 pour la naissance de Jean Cerciat _ fils de lui aussi Bernard Cerciat (1824 – 1867) et son épouse Sabine Delouart (1825 – ?) ; parti s’installer en Nouvelle-Calédonie, où il épousera à Nouméa le 24 juillet 1893 Marie-Eudoxie Alllard (1872 – ?) et en aura au moins 3 enfants Elina, Raymond et André Cerciat, nés respectivement en 1894, 1897 et 1899, et fit carrière dans l’aviation…  _ ;

_ la Maison Petimentenia, dans le quartier de Pocalette :

numérotée n° 153 pour le décès le 20 novembre 1849 de Michel Goyenague, âgé de 59 ans (1790 – 1849) _ qui épousa le 28 février 1821 Marie Delouart n° 3 (1786 – 1872), et père de Simon Goyenague (1821 – 1890), Jacques Goyenague (1823 – 1886) et Marie Goyenague (1827 – après 1898, probablement à Buenos Aires, veuve de Martin Passicot (Urrugne, 1824 – 1898, à Buenos-Aires) _ ;

_ la Maison Miguelenia, dans le quartier de Pocalette :

numérotée n° 183 pour la naissance le 17 mai 1851 de Jean-Martin Passicot _ fils de Marie Goyenague (1827 – après 1898) et son époux Martin Passicot (1824 – 1898) _ ;

_ la Maison Sopitenia, dans le quartier de Pocalette :

numérotée n° 38 pour la naissance le 31 juillet 1862 de Jean-Baptiste Goyenague fils de Jacques Goyenague (1823 – 1886) et son épouse Catherine Larrea (1832 – 1895) ;

voir à propos de cette Maison Sopitenia n°38 au quartier de Pocalette, les questions que je me pose plus bas concernant la Maison Callebaita n° 38 au quartier de Bordagain _

_ et la Maison Etchepare, rue Pocalette :

sans numéro pour le décès le 25 novembre 1888 de Jean-Savin Delouart, âgé de 55 ans (1833 – 1888) _ fils de Jean Delouart (1788 – 1872) et son épouse Marguerite Larrea (1798 – 1844).

Pour les maisons dont le nom est mentionné et situées dans le quartier de la place :

_ la Maison Lamasenia, citée avec le numéro 177, au quartier de la place,

pour le décès le 27 février 1845, à l’âge de 100 ans, de Sabine Laxague (1745 – 1845) _ l’épouse, puis veuve, de Gratien Delouart, et ancêtre des 4 lignées issues de ce couple qui s’est marié à Ciboure le 27 janvier 1778 _,

et citée sans numéro, 

pour le décès le 23 août 1855, à l’âge de 73 ans, de Marie Delouart n° 1 (1782 – 1855) _ la fille aînée de Sabine Laxague (1745 – 1845) et l’arrière-grand-mère maternelle, via sa fille Sabine Delouart (1809 – 1874) et sa petite-fille Marie Delouart (1840 – 1917), de Maurice Ravel, né à Ciboure le 7 mars 1875 ;

Marie Delouart n°1 (1782 – 1855) et sa mère Sabine Laxague (1745 – 1845) ont donc demeuré ensemble en cette Maison Lamacenia, du quartier de la place, après avoir vécu en 1839 et 1840, au moins, aux moments du décès de Jacques Billac (le 10 mars 1839), le mari de Marie Delouart n°1, et de la naissance de Marie Delouart (le 24 mars 1840), la fille de Sabine Delouart (1809 – 1874) et la mère  Maurice Ravel (1875 – 1937), à la Maison Bourbouillonbaita du quartier de Pocalette… 

_ et la Maison Ganichicarrenia n° 139 au quartier de la place :

pour la naissance le 18 août 1854 de Pierre-Paul Goyenague (1854 – 1929) _ fils de Simon Goyenague (1821 – 1890) et son épouse Josèphe Joachine Albistur (Fontarabie 1828 – ?) _ ;

 

Pour les maisons situées rue du Quai :

_ la Maison St Esteven, n°12 rue du Quai,

pour le décès le 22 décembre 1874, à l’âge de 65 ans, de Sabine Delouart (1809 – 1874) _ la grand-mère maternelle de Maurice Ravel _ ;

_ et la Maison Custorrenea, située au n° 6 rue du Quai, mais mentionnée sans son nom,

pour le décès le 6 mars 1929, à l’âge de 74 ans, de Pierre-Paul Goyenague (1854 – 1829) _ celui qui fit fonction de parrain pour le petit Joseph-Maurice Ravel lors de son baptême à l’église Saint-Vincent, le 23 mars 1875.

Pour les maisons situées dans le quartier de Bordagain – Achotarreta :

_ la Maison d’Urdin ? _ ce nom est peu lisible, et donc mal déchiffrable, sur l’acte.. _,

pour la naissance le 18 octobre 1824 de Bernard Cerciat (1824 – 1862) _ l’époux à Ciboure le 12 août 1852 de Sabine Delouart (1825 – ?), et qui décèdera en mer, sur le trois-mâts Suffren le 9 mars 1868 ; Bernard Cerciat se trouve, via son mariage avec Sabine Delouart (1825 – ?), fille de Jean Delouart (1788 – 1872), être devenu le père de la descendance Cerciat de Gratien Delouart (1748 – 1798)… _ ;

_ et la Maison Callebaita, mentionnée chaque fois sans numéro

pour la naissance le 18 juin 1856 de Simon Goyenague (1856 – 1874) _ qui décèdera en cette même maison Callebaita le 14 janvier 1874, à l’âge de 17 ans ; fils de Jacques Goyenague (1823 – 1886) et son épouse Catherine Larrea (1832 – 1895) _,

pour la naissance le 16 avril 1857 de Marie Goyenague (1857 – 1861) _ qui décèdera en cette même maison Callebaita le 18 décembre 1861, à l’âge de 4 ans ; fille de Jacques Goyenague (1823 – 1886) et son épouse Catherine Larrea (1832 – 1895) _,

pour le décès le 18 décembre 1861 de Marie Goyenague, âgée de 4 ans (1857 – 1861),

pour le décès le 14 janvier 1874, à l’âge de 17 ans, de Simon Goyenague (1856 – 1874) _ mais je note qu’à cette date le nom de cette partie du quartier de Bordagain est devenu désormais Achotarreta _,

pour le décès le 22 novembre 1886 de Jacques Goyenague, âgé de 63 ans (1823 – 1886) _ le père de cette branche cadette des Goyenague de Ciboure _,

et pour le décès le 8 novembre 1895 de Catherine Larréa, âgée de 73 ans (1832 – 1895) _ Jacques Goyenague et Catherine Larréa s’étaient mariés à Ciboure le 23 avril 1856 ; et la maison Callebaita (de Bordagain – Achotareta) fut ainsi à partir de 1856 leur domicile familial, où sont nés au moins les deux premiers de leurs 7 enfants :

Simon Goyenague (Ciboure le 18 juin 1856, maison Callebaita, 38, à Bordagain), et qui décèdera à Ciboure le 14 janvier 1874, au quartier Chotarreta, maison Calebaita),

et puis Marie Goyenague (Ciboure le 16 avril 1857, maison Calebayta, n° 38, au quartier de Bordagain), et qui décèdera à Ciboure le 18 décembre 1861, maison Calebayta, n° 38, au quartier de Bordagain) ;

pour leurs 5 enfants suivants, Jean-Baptiste (1862 – ?), Nicolasse (1864 – 1945), Gracieuse (1866 – 1950), Josèphe (1868 – ?) et Alexandrine (1872 – 1872),

j’ai relevé que le domicile de leur naissance est mentionné autrement et ne porte plus cette mention de Maison Callebaita , mais comporte toujours bien la même mention d’un n° 38 :

Jean-Baptiste Goyenague (Ciboure le 31 juillet 1862, maison Sopitenia n° 38 au quartier de Pocalette) : qu’en conclure ?.. ;

Nicolasse Goyenague (Ciboure le 11 juillet 1864, maison n° 38 à Bordagain) ;

Gracieuse Goyenague (Ciboure le 14 juillet 1866, au quartier Bordagain, n° 38) ;

Josèphe Goyenague (Ciboure le 12 juin 1868, au quartier de Bordagain, 38) ;

Alexandrine Goyenague (Ciboure le 5 juin 1872, au quartier de Bordagain, 38 ; elle est décédée à Ciboure le 19 juillet 1872 au quartier de Bordagain, 38).. 

Voilà, pour commencer ce passage en revue par ces maisons dont les noms, et pas forcément les numéros, sont mentionnés dans les actes d’état-civil des cousins cibouriens de Maurice Ravel, issus, comme lui, de Gratien Delouart (Ciboure, 1748 – Ciboure, 1798).

À suivre…

Ce mercredi 6 novembre 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

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