Posts Tagged ‘Pavel Kolesnikov

Composer, interpréter, enregistrer, éditer, écouter, se réjouir, célébrer et partager les joies de la musique : un échange de courriels avec Eric Rouyer, le très probe et généreux éditeur des CDs du « Palais des Dégustateurs », à l’occasion de la réception enthousiaste de son splendide et fabuleux CD « Carlos Païta – Moussorgski/Ravel – Berlioz »…

23juil

Simplement cet échange de courriels avec Éric Rouyer entre hier lundi 22 juillet à 6h 09 et ce petit matin du mardi 23 juillet à 5h 39 :

_ de Francis Lippa à Éric Rouyer, lundi 22 juillet à 6h 09 :

Á propos du tout simplement merveilleux CD « Franz Schubert – Leonid Desyatnikov » de Pavel Kolesnikov et Samson Tsoy,

_ de Francis Lippa à Éric Rouyer, lundi 22 juillet à 16h 38 :

Force et clarté pour ces 2 chefs d’œuvre symphoniques de Moussorgski/Ravel et Berlioz sous la direction intense et juste de Carlos Païta !

Bravo ! C’est splendide !
Quelle direction d’orchestre superlative !
Grand merci pour ce magnifique CD…
Francis, à Bordeaux

_ d’Éric Rouyer à Francis Lippa, mardi 23 juillet à 4h 41 :

Merci pour ces belles pensées envers le Maestro qui fut souvent dénigré. Cela me réjouit .

Je vais me pencher sur le Schubert qui vous a dernièrement exalté …
Meilleures pensées
Éric en Ardèche

_ de Francis Lippa à Éric Rouyer, mardi 23 juillet à 5h 39 :

En effet, ce qui me frappe dans ce CD « Moussorgski/Ravel – Berlioz « Le Palais des Dégustateurs PDD 039 de Carlos Paita _ Buenos-Aires, 10 mars 1932 – Genève, 19 décembre 2015) _ comme dans celui Harmonia Mundi HMM 902716 de Pavel Kolesnikov – Samson Troy, c’est, les deux fois, la justesse et la vie profonde de l’interprétation de chefs d’œuvre déjà bien connus de nous, mais qui nous sont ici donnés en leur vie la plus  essentielle.

Oui, Carlos Paira est un immense chef !
de même que je me réjouis d’avoir su repérer, le 5 avril 2018, à l’écoute de son CD « Louis Couperin « , un des compositeurs (1626 – 1661) qui me touchent le plus, le génie interprétatif du jeune Pavel Kolesnikov _ né à Novossibirsk le 25 février 1989 _, au piano, pour une musique composée pour un clavecin très proche du luth…
Une impression de justesse confirmée par l’écoute des autres CDs Hyperion de Pavel Kolesnikov.
Et magnifiée encore  par ce CD Harmonia Mundi de ces deux chefs d’œuvre si touchants et merveilleux de Schubert, la Fantaisie Op. 103 et le Divertissement à la hongroise Op. 54 _ un CD enregistré à Dobbiaco en novembre 2023…
J’ai repris l’écoute de mon CD Lupu-Perahia de la Fantaisie _ enregistré à Snape, en 1985 _, et de mon CD Staier-Lubimov du Divertissement à la hongroise _ enregistré à Cologne en 1997 _ ; dans les deux cas Kolesnikov-Tsoy vont _ et ce n’est pas là un mince compliment ! _ plus loin et plus profond, avec plus encore de légèreté et tendresse de jeu  !
! Bravissimo les artistes !
Carlos  Paita, très grand, immense, est lui aussi fabuleux !
Merci donc de lui rendre ainsi justice en le ré-éditant…
Et merci à ces merveilleux interprètes passeurs profonds de ces chefs d’œuvre de musique
Bonne journée, en cette période trouble…
Francis, à Bordeaux
Mon épouse et moi-même venons d’assister aux obsèques des épouses de nos deux plus proches amis, mercredi à Andernos, et jeudi à Biarritz…
La musique a aussi le pouvoir de nous accompagner un peu…
Ce mardi 23 juillet 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Et pour faire un tout petit peu mieux connaissance aussi avec Samson Tsoy…

22juil

Dans la continuité de mes articles de vendredi 19 et dimanche 21 juillet à propos du tout simplement merveilleux CD Harmonia Mundi HMM 902716 « Franz Schubert – Leonid Desyatnikov » de Pavel Kolesnikov et Samson Tsoy,

«  »

et «  »  ;

et en découvrant ce lundi matin sur le site du Monde ce commentaire louangeur-ci de Pierre Gervasoni :

  • Pavel Kolesnikov et Samson Tsoy
    Franz Schubert – Leonid Desyatnikov
  • Franz Schubert : Divertissement à la hongroise, Fantaisie en fa mineur. Leonid Desyatnikov : Trompe-l’œil. Pavel Kolesnikov et Samson Tsoy (piano)
Pochette de l’album « Franz Schubert – Leonid Desyatnikov », de Pavel Kolesnikov et Samson Tsoy. oui !

Pochette de l’album « Franz Schubert – Leonid Desyatnikov », de Pavel Kolesnikov et Samson Tsoy. HARMONIA MUNDI

Clé de voûte de ce programme aux subtiles correspondances, la célèbre Fantaisie en fa mineur, de Franz Schubert, est naturellement placée en dernière position. Avouons toutefois que l’on n’a pas respecté l’ordre choisi par les interprètes pour ce CD aux allures d’escape game, et que l’on a commencé _ à l’audition première de ce CD, déclare ici Pierre Gervasoni _ par la Fantaisie à quatre mains pour apprécier au mieux le duo londonien constitué par ces deux Russes de 35 ans. Sublime ! _ c’est dit ! Leur version est incomparable _ oui ! _, quoique la discographie de l’œuvre soit _ en effet _ d’une grande richesse. Sur le ton de la confidence comme sur celui de la déclamation, les musiciens offrent à chaque note un modelé idéal, entre verre et velours _ oui. C’est en effet fabuleux ! La plénitude de leur interprétation _ oui _ apparaît jusque dans les silences, espaces de réflexion _ méditation _ plutôt qu’éléments de séparation _ c’est très juste. Le _ génial !Divertissement à la hongroise ouvre le parcours avec une suprême élégance _ voilà ! _, et le Trompe-l’œil, de Leonid Desyatnikov _ d’après une commande ad hoc des deux interprètes  qui l’ont créé à Aldeburgh _ , extension prismatique de la Fantaisie de Schubert, s’impose dans un magistral dépassement des notions de consonance et de dissonance.

Pierre Gervasoni

je désire ce jour faire un peu mieux connaissance aussi avec le partenaire du magnifique Pavel Kolesnikov au sein de ce splendide Duo Kolesnikov & Tsoy :

Samson Tsoy

_ regardez pour commencer cette brève vidéo de présentation de Samson Tsoy (d’une durée de 4′ 59) ;

ainsi que celle-ci, très intéressante, avec Pavel Kolesnikov à la recherche de lieux atypiques de concerts, à Amsterdam, en mars 2022 (d’une durée de 4′ 23) ;

et aussi celle-ci, encore plus brève, et très poétique, avec leurs voix, à Gand, au mois de mars 2024 (de 1′ 00)…

À propos de ce Duo Kolesnikov & Tsoy, en mon article de samedi,

j’avais placé, en une modeste et trop rapide incise, ces quelques précisions-ci _ en anglais _ glanées sur le web :

« Praised for the “electrifying intimacy” _ belle et ô combien juste formulation ! _ of their playing (The Guardian), pianists Pavel Kolesnikov and Samson Tsoy have been performing as a duo since 2009 _ voilà ! _ in addition to their flourishing solo careers « , lit-on en présentation d’un concert _ dont voici, je l’ajoute ce lundi, le détail du programme : STRAVINSKY The Rite of Spring for Piano Four Hands ; LEONID DESYATNIKOV Trompe-l’œil (US Premiere)SCHUBERT Fantasie in F Minor, D. 940 ; et Encores : RAVEL « Le jardin féerique » from Ma mère l’oye ;  J. S. BACH Sonatina from Gottes Zeit ist die allerbeste Zeit, BWV 106 (transcr. for piano four hands by Kurtág) _ ayant eu lieu le 13 février dernier au Carnegie Hall à New-York, sur le site du Carnegie Hall _ qui ajoute aussi ceci, de passionnant :

Bios

Pavel Kolesnikov and Samson Tsoy

In their 2023–2024 season, pianists Pavel Kolesnikovand Samson Tsoy make their duo debut _ voilà ! _ at New York’s Carnegie Hall, Rotterdam’s De Doelen, Ghent’s De Bijloke _ à Gand, en Belgique _, and Konzerthaus Berlin, as well as their return to Wigmore Hall _ à Londres.

et le 10 février précédent, un article du New-York Times intitulé « Two Pianists Make a Life Out of an Intimate Art Form« , déclarait aussi :

« Pavel Kolesnikov and Samson Tsoy, partners onstage and off, began to play as a duo in school _ à Moscou. Now, they are dedicating their careers to it «  ;

mais surtout le site Interartists consacrant une notice au Duo « Kolesnikov Tsoy Ensemble« nous apprend plus précisément que « Pavel Kolesnikov and Samson Tsoy, partners onstage and off, began to play as a duo at the Moscow Conservatoire _ voilà ! en 2009… They came to London in 2011 _ voilà !  _, to continue their studies at the Royal College of Music » ; et développe ce qu’a été à partir de là leur carrière internationale…

Et voici donc maintenant le détail de ce que je me contentais alors seulement d’annoncer :

« The duo often dreamed of a stripped down and candid environment for genuine music making. They tried several spots in London _ voilà ! _ and in 2019 they found the Ragged School Museum _ c’est bien sûr à noter… _ ; and the first Ragged Music Festival was born. Together with their music friends they have established 3 editions of the festival in London _ voilà _, and the concept became quite popular. While the museum was closed for renovation, they brought the spirit and the concept to Muziekgebouw aan het IJ in Amsterdam _ voilà ! _ in the spring 2023. Not trying to replicate they made it in a site-specific way – something that could only really happen there, at that moment.

… 

For the Aldeburgh Festival 2023, the duo created several new duo productions for specific festival sites. Other 2023 highlights took place at Wigmore Hall _ cf ici la vidéo (de 17′ 40) de leur interprétation sur cette scène londonienne de la « Fantaisie en Fa mineur » D. 940, Op. 103 de Franz Schubert… _ and London’s Southbank and Barbican Centres – the latter in Poulenc’s Concerto for Two Pianos with the City of Birmingham Orchestra as part of Europe’s first Classical Pride Concert. 2024 Duo dates included their Carnegie Hall debut _ le 13 février 2024 _ and recitals at Konzerthaus Berlin, Rotterdam’s De Doelen, Ghent’s De Bijloke and Brussels’ BOZAR. They recorded Schubert’s Fantasie as part of a digital installation at the MoMu in Antwerp.

June 2024 Harmonia Mundi will release their first album _ HMM 902716 _, including Schubert’s Fantasie. »

Voilà.

Et maintenant c’est sur le parcours musical personnel de Samson Tsoy _ né au Kazakhstan le 24 octobre 1988 _ que je désire me pencher…

Voici d’abord, sur le site du Wigmore Hall, à Londres, un lien permettant d’accéder à une série de concerts donnés en ce lieu, sur cette scène, du 2 décembre 2019 au 14 mars 2024, par Samson Tsoy _ avec aussi, à plusieurs reprises, en Duo avec Pavel Kolesnikov, mais aussi d’autres musiciens amis invités…

Et on pourra en rechercher des vidéos.

Voici aussi un tout premier aperçu _ datant de février 2017 _ sur la carrière personnelle de Samson Tsoy, découvert sur le site du Château Mercier, à Sierre, en Suisse, à l’occasion d’un concert que celui-ci y donnait : 

Samson Tsoy, piano

12 février 2017 – 11:00

Au programme

Œuvres de Schubert et Schumann

« Son jeu est très naturel et raffiné. Sous ses mains, le piano a une sonorité merveilleuse et obéit à toutes les sollicitations de l’interprète. » Elisabeth Leonskaja

Né en 1988 _ le 24 octobre _ au Kazakhstan _ j’ignore en quelle ville _, Samson Tsoy _ qui a vécu en Russie à partir de 1996, avant de gagner Bruxelles, puis Londres, où il s’est installé en 2011… _ a étudié au Conservatoire Tchaikovsky de Moscou, puis auprès de Maria Joao Pires à Bruxelles, ainsi que de Norma Fisher au Royal College of Music (RCM) à Londres. En 2016 il a obtenu un Master de soliste sous la houlette de Vanessa Latarche. Actuellement _ en 2017, donc _, Samson Tsoy parfait sa formation à Bâle avec le prof. Filippo Gamba. Il jouit également du soutien important de ses mentors Elisabeth Leonskaja et Imogen Cooper.

En 2012 Tsoy était demi-finaliste au concours international de piano de Santander Paloma O’Shea. Une année plus tard il fut lauréat du concours «Società Umanitaria» de Milan et fut nommé pour le prix Vendôme au Festival de Verbier.

En 2015 il gagnait le Premier Prix au concours international de piano de Campillo (Espagne).

Samson Tsoy fut désigné par un jury de prestigieux musiciens pour recevoir le soutien de la „City Music Foundation“ ce qui lui procure de nombreux concerts dans les plus grandes salles.

Il s’est produit dernièrement au Wigmore Hall à Londres sur invitation d’Elisabeth Leonskaja. D’autres concerts l’ont conduit à Paris (Salle Gaveau), Berlin (Konzerthaus) etc.

À côté de son activité solistique, Tsoy forme depuis 2009 un duo pianistique avec Pavel Kolesnikov, duo qui se produit internationalement avec grand succès.

Et forcément, bien sûr, à suivre…

Ce lundi 22 juillet 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Comment qualifier le plus justement possible l’exceptionnel talent musical de ce pianiste merveilleux qu’est Pavel Kolesnikov ?

21juil

Au surlendemain de mon article éperdu d’admiration « « ,

je me demande comment qualifier le plus justement possible l’exceptionnel talent musical de ce pianiste si merveilleux qu’est Pavel Kolesnikov _ né à Novossibirsk le 25 février 1989, et installé depuis longtemps (2011) à Londres… _ ?

Mais déjà, je peux commencer par reprendre et surligner en rouge les qualificatifs que je lui ai donnés rien que dans les titres des 7 articles de mon blog « En cherchant bien » qui ont précédé celui d’avant-hier 19 juillet 2024 _ pour le CD à quatre mains Harmonia Mundi HMM 902 716, avec son compère, parfait lui aussi, Samson Tsoy (enregistré à Dobbiaco au mois de novembre 2023, qui vient de paraître, lui, ce mois de juillet 2024, cette fois pour le label Harmonia Mundi _,

des articles que l’on pourra, bien sûr, parcourir grâce à ces liens- ci :

1) _ le 5 avril 2018 : «  » 

2) _ le 10 octobre 2018 : « « 

3 )_ le 23 octobre 2018 : « « 

4) _ le 2 juillet 2022 : « « 

5) _ le 6 juillet 2022 : « « 

6) _ le 11 août 2022 : « « 

_ 7) le 15 novembre 2022 : « « 

Et au passage, je m’avise que ma discothèque personnelle possède à ce jour 6 des 7 CDs de Pavel Kolesnikov enregistrés pour le label Hyperion, entre août 2013 et janvier 2021, à Monmouth et à Londres :

1) le CD Hyperion CDA 68 028 « Tchaikovsky – The Seasons » _ enregistré à Monmouth du 16 au 18 août 2013

2) le CD Hyperion CDA 68 137 « Chopin – Mazurkas » enregistré à Monmouth du 20 au 24 août 2015

3) le CD Hyperion CDA 68 224 « Louis Couperin » _ enregistré à Monmouth du 14 au 16 mars 2017 ;

le CD qui m’a fait découvrir et admirer (via Louis Couperin que je vénère !) le talent profond de Pavel Kolesnikov, au mois d’avril 2018…

4) le CD Hyperion CDA 68 237 « Beethoven » _ enregistré à Monmouth du 21 au 23 juin 2017

5) le CD Hyperion CDA 68 273 « Chopin – Impromptus – Valses – Mazurkas« enregistré à Monmouth au mois de juillet 2018 ; et c’est celui-ci qui manque à ce jour en ma discothèque personnelle, je viens de m’en aviser…

6) le CD Hyperion CDA 68 338 « Johann Sebastian Bach – Goldberg Variations » _ enregistré à Londres du 16 au 18 décembre 2019

7) le CD Hyperion CDA 68 383 « Reynaldo Hahn – Poèmes & Valses » enregistré à Londres du 7  au 9 janvier 2021

Voilà donc un début un peu prometteur pour tenter de cerner le plus justement possible l’idiosynceasie musicale magique de Pavel Kolesnikov…

À suivre…

Ce dimanche 21 juillet 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

La merveille absolue du CD « Franz Schubert – Leonid Desyatnikov » de Pavel Kolesnikov et Samson Tsoy, à quatre mains : un sommet d’interprétation, tout de naturel, de ces bouleversants chefs d’oeuvre schubertiens…

19juil

Oui,

le CD Harmonia Mundi  HMM 902716 « Franz Schubert – Leonid Desyatnikov » de Pavel Kolesnikov _ né à Novossibirsk le 25 février 1989 _ et Samson Tsoy _ né au Kazakhstan le 24 octobre 1988 _, à quatre mains _ « Praised for the “electrifying intimacy” of their playing (The Guardian), pianists Pavel Kolesnikov and Samson Tsoy have been performing as a duo since 2009 _ voilà ! _ in addition to their flourishing solo careers« , lit-on en présentation d’un concert ayant eu lieu le 13 février dernier, sur le site du Carnegie Hall ; et le 10 février précédent, un article du New-York Times intitulé « Two Pianists Make a Life Out of an Intimate Art Form« , déclarait aussi : « Pavel Kolesnikov and Samson Tsoy, partners onstage and off, began to play as a duo in school. Now, they are dedicating their careers to it«  ; mais surtout le site Interartists consacrant une notice au Duo « Kolesnikov Tsoy Ensemble«  (sic) nous apprend que « Pavel Kolesnikov and Samson Tsoy, partners onstage and off, began to play as a duo at the Moscow Conservatoire _ voilà !  They came to London in 2011 _ voilà !  _, to continue their studies at the Royal College of Music » et développe ce qu’a été à partir de là leur carrière internationale… _, est bien une merveille,

les splendides « Fantaisie en Fa mineur » D. 940, Op. 103, composée en 1828 et publiée posthume _ écoutez et regardez-les l’interpréter ici en concert il y a un an au Wigmore Hall à Londres (17′ 40) ; et écoutez les quatre mouvements 1 Allegro molto moderato (5′ 02), 2 Largo (2′ 53), 3 Scherzo. Allegro vivace (5′ 02) et 4 Finale. Allegro molto moderato (6′ 19), en l’interprétation de ce CD enregistré à Dobbiaco au mois de novembre 2023… _ et « Divertissement à la hongroise » D. 818, Op. 54, composée en 1824  _ écoutez-ici l’Andante (12’03), la Marcia. Andante con moto (3′ 13) et le divin Allegretto (12′ 51) : ce dernier mouvement d’après la « Mélodie hongroise« , Op. 53, pour piano seul… _, deux chefs d’œuvre absolus ! de Franz Schubert (Lichtental, 31 janvier 1797 – Vienne, 19 novembre 1828) comportant, intercalé entre eux, le « Trompe-l’œil«  _ sur une commande du Festival d’Aldeburgh pour les créateurs, Pavel Kolesnikov et Samson Tsoy ; un opus peu étrange, en son décalage un peu bousculant au sein du merveilleux programme schubertien, à la poésie rêveuse si magique, de ce CD, mais pourquoi pas ? Ce « Trompe-l’œil«  contemporain _ écoutez-ici (20′ 35) _ opère un décentrement de miroir déformant, de miroir courbe « de sorcière« , qui prolonge de façon un peu étonnante à nos oreilles et à notre goût le voyage déjà lui-même à surprises de ces si belles musiques rêveuses de Franz Schubert… _ de Leonid Desyatnikov _ compositeur russe contemporain, né à Kharkiv, en Ukraine, le 16 octobre 1955…

Car l’interprétation que donnent ici ces deux pianistes est non seulement absolument conforme à l’esprit de ces deux incomparables sommets schubertiens _ quelle stupéfiante musique ! _, mais tout simplement confondante de beauté…

Et je rejoins ici le commentaire de Jean-Charles Hoffelé, « Divertissement à la hongroise« , sur son blog Discophilia, en date du 26 juin dernier :


DIVERTISSEMENT À LA HONGROISE

Dans leurs échanges avec Camille de Rijck, Pavel Kolesnikov et Samson Tsoy rappellent que Chopin chérissait le _ schubertienDivertissement à la hongroise. L’auteur des Mazurkas était probablement sensible à sa lyrique diffuse, à ce presque-rien _ oui _ sur lequel Schubert brode autant d’agates que de mystères. La matière musicale en est mince, un thème un peu russe pour l’Andante, une Marche étrangissime, la Hongrie _ assez proche de Vienne _ s’invitera dans le Finale, que les pianistes jouent à deux temps, ce que, je crois bien, personne n’a fait avant eux, augmentant d’une dose de paprika supplémentaire ce petit motif obsessionnel _ voilà…

Sous leurs dix doigts si unis _ oui _, cet Allegretto devient magique _ absolument ! _, une écharpe de soie posée sur les cordes y invite des fantômes, puis des cartes de visite pliées font pour quelques secondes à la quasi coda résonner ce cymbalum _ voilà _ qui se cache à peine dans les portées de Schubert, vrai paysage sonore de poutza.

Le Divertissement aurait suffi pour faire le disque génial _ absolument ! _, une fois entendu il devient addictif _ oui, oui ! _, les quasi treize minutes tournent en boucle dans le lecteur CD de ma voiture depuis bientôt trois semaines _ et sur ma platine aussi… L’œuvre de Leonid Desyatnikov fait une mise en abime avant tout poétique, introduction parfaite à une Fantaisie en fa mineur crépusculaire _ d’une poésie moirée infinie… _ où deux aèdes semblent dialoguer devant des paysages irréels.

LE DISQUE DU JOUR

Franz Schubert (1797-1828)


Divertissement à la hongroise, D. 818
Fantaisie en fa mineur, D. 940


Leonid Desyatnikov (né en 1955)


Trompe-l’œil

Pavel Kolesnikov, piano
Samson Tsoy, piano

Un album du label harmonia mundi HMM902716

Photo à la une : les pianistes Pavel Kolesnikov et Samson Tsoy –
Photo : © Eva Vermandel

Simplement écouter, ré-écouter, et infiniment admirer…

La naturelle compagnie de Schubert aussi magiquement interprétée est telle une ruisselante lumineuse fine et presque transparente grâce divine…


Ce vendredi 19 juillet 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Le sublime – sublimissime CD Reynaldo Hahn de Pavel Kolesnikov, une fois encore justement reconnu et admiré comme tel…

15nov

« Sublime« ,

avais-je immédiatement dit pour ce CD « Reynaldo Hahn Poèmes & Valses » de Pavel Kolesnikov paru au mois de juin dernier au label Hyperion _ le CD Hyperion CDA68383 _ en mon article «  » du 2 juiller 2022 ;

et « sublimissime« ,

avais-je aussi dit en mon article «  » du 11 août suivant, en renfort à la chronique, intitulée « Heavenly Hahn from Pavel Kolesnikov« , de ce CD par Jed Distler sur le site de ResMusica…

Or voici que ce jour, ce mardi 15 novembre 2022,

c’est au tour de Jean-Charles Hoffelé, sur son site Discophilia, de prononcer lui aussi ce même adjectif, si parfaitement approprié, de « sublime » pour ce CD…

« Sublime« , cette musique même de Reynaldo Hahn ;

et « sublime » aussi cette interprétation justissime _ quel art parfait !!! _ de Pavel Kolesnikov, en temps méditatif _ idéalement approprié ! pour sa qualité de silence sertissant si magnifiquement cette idéale musique… _ de pandémie de Covid…

Le voici donc, ce nouvel article, joliment intitulé, lui, « Presque rien » :

PRESQUE RIEN

L’entrée du disque, Frontispice, est un murmure, un presque rien de son _ voilà. Les feuillets qui suivront seront joués dans la même discrétion _ oui _, le même son comme éteint. Ces musiques, Pavel Kolesnikov, les a intériorisées au point d’en faire ses fantômes, avec lesquels au long de l’album il dialogue en mots nostalgiques, parfois un peu tourmentés, souvent au bord de l’effacement, comme si les notes de Reynaldo Hahn succédaient à celle de Des pas sur la neige.

Et puis, quand même, Chérubin tragique ramène le grand jeu un peu ironique si cher à l’auteur de La Carmélite. Les Valses, qui font intermède, sont délicieuses _ oui _, et Ninette capricieuse à souhait a des petits airs latino.

La seconde sélection du Rossignol éperdu, commencée par l’impondérable Eros caché dans les bois, emmène loin dans les mystères _ voilà… _ de ce cycle inépuisable, où Pavel Kolesnikov enlève chaque marteau de son piano, faisant son clavier ondiste, lui donnant des visions d’opiomane. Sublime _ nous y voici donc !.. _ , et évidemment après cela, on veut ses Debussy !

Le texte de Camille de Rijck est un régal.

……

LE DISQUE DU JOUR

Reynaldo Hahn (1874-1947)


Le rossignol éperdu (extraits : Nos. 1, 2, 20, 8, 7, 21, 29, 16, 50, 9, 41, 32, 53, 19, 5, 52, 38, 489 & 22)
Premières valses (extraits : Nos. 1, 3, 4, 6, 9 et 10)

Pavel Kolesnikov, piano

Un album du label Hypérion CDA68383

Photo à la une : le pianiste Pavel Kolesnikov – Photo : © Colin Way

Et vient d’être annoncée la parution pour après-demain jeudi 17 novembre, chez Gallimard, du « Journal 1890-1945 » de Reynaldo Hahn…

Ce mardi 15 novembre 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

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