Archives de la catégorie “Histoire”

Qui donc est ce vicaire, signant Lissarrague, qui a baptisé, à l’église Saint-Vincent de Ciboure, le petit Joseph-Maurice Ravel le 13 mars 1875 ?

04nov

À la question que m’a adressé hier soir l’ami Manuel Cornejo :
« Une question de très dernière minute !
Je veux essayer de donner l’identité du vicaire de Ciboure ayant baptisé Ravel : sur l’acte la signature est Lissarague, donc cela pourrait être Charles Lissarague, qui fut aussi vicaire _ curé même ! _ je ne sais quand _ au moins en 1895 et 96… _ à Guéthary.
Comme Ravel dans son échange avec Charles Mapou de 1930 lors des préparatifs des fêtes du 24 août 1930 se demande si le curé qui l’a baptisé sera là ou pas, cela m’amuserait de préciser son identité et années de naissance et décès, mais je vous cueille bien tard avec cette question assez secondaire, mais j’aime bien les détails, vous aussi ! »,
je n’ai hélas pas réussi à trouver la réponse pour déterminer le prénom de ce vicaire Lissarrague, peut-être originaire d’Hasparren :
_ Charles Lissarrague ?
_ Etienne Lissarrague ?
_ voire Baptiste Lissarrague ?
En dépit des renseignements que j’ai pu réunir sur quelques abbés Lissarrague :
C’est le 28 décembre 1870 qu’un Lissarrague (sans prénom cité) a été nommé vicaire de Ciboure, après Bidart…
Le 15 juin 1871 Etienne et Charles Lissarrague, d’Hasparren, ont été ordonnés prêtres à la cathédrale de Bayonne.
Le 15 septembre 1873 Charles Lissarrague, vicaire à la paroisse Saint-André, à Bayonne, participe à une souscription en faveur de prêtres suisses persécutés.
Le 13 mars 1875, le vicaire Lissarrague (sans indication de prénom) baptise le petit Joseph-Maurice Ravel à l’église Saint-Vincent de Ciboure.
Le 12 mars 1878, Charles Lissarrague est nommé vicaire d’Espelette.
Le 6 août 1883, naissance à Hasparren de Martin Lissarrague, qui sera ordonné prêtre le 12 juillet 1914.
Le 14 février 1888, l’abbé Charles Lissarrague est desservant de Lohitzun-Oyhercq (canton de Saint-Jean-Pied-de-Port).
Le 5 mai 1889, l’abbé Etienne Lissarrague est nommé desservant à Amorotz-Succos.
Le 27 juin 1895, Charles Lissarrague, curé de Guéthary,
Baptiste Lissarrague, curé d’Urrugne _ un autre Lissarrague, par conséquent _,
et Baptiste Cazabon, vicaire de Ciboure,
font partie de ceux qui adhèrent au cardinal Langénieux.
Le 14 août 1896, l’abbé Charles Lissarrague, curé de Guéthary-les-Bains, assiste à Saint-Jean-le-Vieux, à l’intronisation du nouveau curé Félix Harispe.
 
Le 12 juillet 1914, Martin Lissarrague, né à Hasparren le 6 août 1883 _ celui-là n’est donc pas celui qui a baptisé Maurice Ravel ! _, est ordonné prêtre.
Le 31 septembre 1921, ce même Martin Lissarrague est nommé vicaire à Guéthary.
Et au mois d’août 1829, il est nommé curé de Méharin. 
Et le 29 mars 1932, il décède à Méharin.
En cet état,
ces divers renseignements ne permettent donc pas de déterminer l’identité de ce vicaire Lissarrague qui a baptisé Maurice Ravel le 13 mars 1875…
Existe-t-il d’autres documents où se trouverait ce prénom ?
Ainsi que des renseignements sur sa naissance et son décès ?
Le vicaire (de Ciboure en 1875) Lissarague était-il encore en vie le 24 août 1930, lors de l’hommage de Ciboure (et Charles Mapou) à Maurice Ravel ?..
La question reste pendante…
Voilà donc pour le moment.
Francis
Ce lundi 4 novembre 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

En creusant la généalogie de Michel Leremboure (Sare, 1874 – Saint-Jean-de-Luz, 1959) et son épouse Maria del Carmen de Lardizabal (Donostia, 1887 – Saint-Jean-de-Luz, 1974) : les parentés variées de la famille Lardizabal, entre le roi d’Espagne Alphonse XIII (1886 – 1941) et l’homme politique basque Telesforo de Monzon 1904 – 1981), et la présence de ceux-ci à Donostia, Ciboure et Saint-Jean-de-Luz…

03nov

En creusant les généalogies de Michel Leremboure (Sare, 12 août 1874 – Saint-Jean-de-Luz, 13 août 1959) et son épouse Maria del Carmen de Lardizabal y Valenzuela (Donostia, 17 février 1887 – Saint-Jean-de-Luz, 6 février 1974) _ mariés à Ciboure le 14 janvier 1921 _,

j’ai découvert, d’une part, que la belle-sœur de Maria del Carmen Leremboure née Lardizabal y Valenzuela, c’est à dire l’épouse _ le mariage fut célébré à Madrid le 25 juin ou le 28 novembre 1900, cela dépend des sources… _ du frère aîné de celle-ci, José-Maria de Lardizabal y Valenzuela (Irun, 6 novembre 1872 – Ciboure, 15 janvier 1944), c’est-à dire Maria Josefa de Silva y Fernandez de Henestrosa (Madrid, 26 novembre 1873 – 13 janvier 1961), se trouvait elle-même belle sœur par alliance, du fait du mariage, à Fontarabie le 1er octobre 1914, de sa propre sœur Maria Luisa de Silva y Fernandez de Henestrosa (Madrid, 3 décembre 1870 – Madrid, 2 avril 1955) avec l’Infant Fernand de Baviera y Borbon (Madrid, 10 mai 1884 – Madrid, 5 avril 1958), apparentée à cet Infant.

Lequet Infant se trouvait lui-même, du fait de son premier mariage, à Madrid le 12 janvier 1906, avec l’Infante Maria Teresa de Borbon (Madrid, 12 novembre 1882 – Madrid, 23 novembre 1912), sœur aînée du roi Alphonse XIII (Madrid, 17 mai 1886 – Rome, 28 février 1941), être devenu le beau-frère du roi d’Espagne _ il l’a été de 1886 à 1931 _ ; lequel AlphonseXII, quand il se rendait, depuis son palais de Saint-Sébastien – Donostia, à Ciboure, ne manquait pas de rendre visite à son parent José-Maria de Lardizabal y Valenzuela…

Mais d’autre part,

il se trouve aussi que, par sa tante paternelle, sœur aînée de son père Ignacio Claudio José Lorenzo Lardizabal Altuna (Irun, 30 octobre 1844 – Ciboure, 13 janvier 1926), c’est-à-dire Maria Lardizabal Altuna (Irun, 1er Mars 1841 – Bergara, 4 avril 1899) et le mariage de celle-ci, à Irun le 17 juin 1859, avec Telesforo Maria José Ramon Monzon Zurbano (Bergara, 5 janvier 1826 – Bergara, 7 novembre 1889),

Maria del Carmen Lardizabal y Valenzuela, l’épouse du Dr Michel Leremboure, se trouve apparentée aussi au fils et aux deux petits-fils de ce Telesforo Monzon Zurbano (1826 – 1889), je veux dire Vicente Monzon y Lardizabal, compositeur (Bergara, 8 août 1860 – Saint-Jean-de-Luz, 25 décembre 1913), ainsi que ses deux fils, célèbres, d’une part le député et homme politique basque de grande envergure Telesforo de Monzon Ortiz de Urruela (Bergara, 1er décembre 1904 – Bayonne, 9 mars 1981), lui-même époux _ voir ici la photo _,  à Aretxebeleta (Alava) le 24 mai 1935, de Maria Josefa Ganuza y Lardizabal (Donostia, 8 septembre 1912 – Donostia, 10 mai 2002) _ dont la mère Ana Maria de Lardizabal y Valenzuela (26 janvier 1876 – 10 août 1935) est rien moins qu’une des sœurs de Maria del Carmen de Lardizabal y Valenzuela (Donostia, 17 février 1887 – Saint-Jean-de-Luz, 6 février 1974) et de son frère José-Maria de Lardizabal y Valenzuela (Irun, 6 novembre 1872 – Ciboure, 15 janvier 1944) _, et d’autre part l’important architecte Isidro de Monzon Ortiz de Urruela (Bergara, 31 janvier 1906 – Bayonne, 15 mai 1991)…

Bien des chemins de vie se recoupent ainsi, à Saint-Sébastien – Donostia, Ciboure et Saint-Jean-de-Luz,

dans les sentiers sinueux et croisements de la rccherche généalogique un peu poussée…

Ce dimanche 3 novembre 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Un magique CD « OEuvres pour orgue et clavecin » de Louis Marchand (1669 – 1732), par un diablement inspiré et rayonnant Emmanuel Arakélian…

02nov

L’article d’hier 1er novembre « Le « Grand Marchand » sonne en gloire sur deux instruments historiques sous les doigts d’Emmanuel Arakélian » de Frédéric Muñoz sur le site de ResMusica, m’a convaincu d’aller vite rechercher ce CD Mirare MIR740 chez mon disquaire préféré.

Grand bien m’a pris : c’est là une merveille d’interprétation, tant sur l’orgue Isnard (de 1774) de Saint-Maximin la Sainte-Baume _ dont l’interprète brillant de ce CD est le titulaire _ que sur le clavecin Donzelague (du XVIIIe siècle) du château d’Assas, sous les doigts du très inspiré Emmanuel Arakélian _ né à Avignon en 1991 _dont voici, d’abord, une brève présentation vidéo (de 4′) de ce CD  par l’interprète lui-même ;

et surtout l’intégralité du podcast de ce CD (d’une durée de de 81′) à écouter ici.

Et voici l’article de commentaire de l’ultra-compétent Frédéric Muñoz :

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est l’un des plus grands compositeurs baroques français pour le clavier. Ce disque lui rend hommage au travers de ses livres pour l’orgue et pour le clavecin. a choisi deux instruments emblématiques, à Saint-Maximin et à Assas. On redécouvre la magnificence _ voilà : « grand siècle«  _ de ces textes dans une interprétation très historiquement informée.

Le nom de est associé à un tas d’histoires et d’anecdotes parfois fausses, douloureuse mais sans doute parfois véridiques. Son caractère difficile y fut pour beaucoup. On retient souvent les soucis avec le roi Louis XIV auprès duquel il fut organiste à Versailles, et qui lui ont valu d’être exilé en Allemagne où il rencontra Johann Sebastian Bach. L’écriture de sa musique se place au plus haut niveau _ voilà _ de ce qui se pratiquait alors en France. Il laisse à la postérité plusieurs livres pour l’orgue et pour le clavecin, honorant grandement ces deux instruments comme la plupart de ses contemporains.

Le programme débute avec le Grand dialogue en Ut pour orgue qui est un Offertoire en cinq parties et reste l’une des plus belles pièces écrite à cette époque pour cet instrument. Elle réclame l’ensemble des jeux d’anches qui ont fait la célébrité de l’orgue Isnard de Saint-Maximin depuis sa (re)découverte au début des années 60. est le jeune titulaire de ce témoin unique de la facture du Grand Siècle, miraculeusement conservé dans son état d’origine _ voilà. On entend là une Ouverture grave, à la française, suivie d’un mouvement rapide qui s’enchaine à un mouvement lent permettant d’entendre le grand fond d’orgue. Après un trio virtuose, une gigue endiablée suggère la danse des anges dans le ciel et l’œuvre se termine par de lents accords sur toute la puissance de l’orgue.

Après ces émotions fortes, le contraste avec le clavecin est saisissant _ oui, et superbe ! Dans le salon de musique du château d’Assas près de Montpellier trône un clavecin historique de facture française du XVIIIᵉ siècle, dont la signature est grattée, mais que l’on peut attribuer au facteur lyonnais Pierre Donzelague (1668-1747). Ce clavecin est célèbre depuis les années 70, il fut celui sur lequel Scott Ross enregistra des œuvres de Rameau, Couperin, Bach et Scarlatti. Depuis, d’autres clavecinistes le font vivre autour de concerts ou de disques. Ici, propose des Suites dans leur structure habituelle avec les divers mouvements de danses précédés d’un Prélude. On est frappé par la profondeur _ oui _ de cet instrument aux basses chaleureuses et au médium subtil. Les dessus dessinent harmonieusement les lignes mélodiques. On se délectera en particulier d’une merveilleuse Chaconne à l’écriture solide et incantatoire par ses projections de notes en de vifs couplets et d’un thème récurrent à chaque fois plus appuyé, en forme de refrain.

Par la suite, fait s’alterner avec les deux instruments raffinement du salon de musique et magnificence du grand couvent royal _ voilà. Les pièces extraites du Deuxième Livre d’orgue font entendre à nouveau le chœur d’anches et puis la gravité du fond d’orgue. Le disque s’achève avec la Suite du premier ton débutant par un célèbre Prélude à 6 voix et double pédale et dans laquelle on remarque une Basse de trompette redoutable de virtuosité ainsi qu’une Tierce en taille d’un émouvant lyrisme. La prise de son _ du formidable Hugues Deschaux _ de l’orgue est très aérée et capte pleinement l’acoustique de la vaste nef, le clavecin gardant quant à  lui son intimité et sa profondeur.

Louis Marchand est bien représenté en discographie. Cette version s’inscrit en tête aux côtés de certaines autres qui ont fait le rayonnement de ce compositeur. On pense à Michel Chapuis à Souvigny, André Isoir ou Bernard Coudurier à Saint-Maximin… et d’autres encore tout aussi remarquables. Emmanuel Arakélian, par sa subtilité de jeu, la richesse de ses phrasés _ oui _ et son étude historique à la fois des textes et des instruments, nous offre un Marchand rayonnant et passionnant _ tout à fait ! _ au travers d’une sélection des plus belles pièces de ce maître claviériste du Grand Siècle.

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Louis Marchand (1669-1732) : Grand dialogue en ut majeur ; Quatuor ; Fugue ; Suite en ré ; Pièces extraites du livre II. Suite en ré ; Suite en sol.

Emmanuel Arakélian à l’orgue historique Isnard (1774) de la basilique Marie-Madeleine de Saint-Maximin la Sainte Baume et au clavecin anonyme historique du château d’Assas.

1 CD Mirare. Enregistré en décembre 2023.

Notice de présentation en français et en anglais.

Durée : 80:00

Une interprétation magnifique de sommets du clavier baroque français !

Et en une prise de son du grand Hugues Deschaux _ que je connais depuis ses débuts pour l’Alpha héroïque de Jean-Paul Combet…

Ce samedi 2 novembre 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

A propos des domiciliations des habitants de la rue Pocalette à Ciboure relevés lors d’un recensement en 1806, confrontées au passage en revue des maisons actuelles du Quai à Ciboure, et leurs propriétaires successifs aux XIXe et XXe siècles, auquel Paul Badiola et Guy Lalanne ont procédé en leur très détaillé « Ciboure-Ziburu – rue du Quai… » en 2021…

01nov

À propos d’un exhaustif passage en revue des domiciliations des habitants de la rue Pocalette à Ciboure (relevés lors d’un recensement mené en 1806) que j’entreprends aujourd’hui, puis du passage en revue, pour comparaison, des actuelles maisons du Quai de Ciboure _ avec mention de leurs propriétaires successifs aux XIXe et XXe siècles… _ auquel ont méthodiquement procédé en 2022 Paul Badiola et Guy Lalanne en un passionnant « Ciboure-Ziburu – rue du Quai… » de l’Association Jakintza,

et cela à partir d’une simple petite question de Manuel Cornejo, le président de l’Association des Amis de Maurice Ravel, concernant le Dr Michel Leremboure _ découvrir (afin de les mentionner dans sa nouvelle édition de la Correspondance de Maurice Ravel à paraître en deux volumes Tel – Gallimard, en 2025) ses dates et lieux de naissance et de décès : Hyacinthe-Gustave-Michel Leremboure : Sare, 12 août 1874Saint-Jean-de-Luz, 13 août 1959 : voilà,  je les ai dénichées… ; natif de Sare, Michel Leremboure fut maire de ce village du 11 octobre 1925 au 9 juin 1927, puis du 24 novembre 1933 au 24 octobre 1947 ; de même qu’ayant dû quitter en 1936, devant l’arrivée des troupes franquistes à Saint-Sébastien, la Clinica del Perpetuo Socorro qu’il avait fondée en cette ville en 1917 et dirigeait depuis, le chirurgien Michel Leremboure put exercer de nouveau sa profession à Ciboure à la clinique chirurgicale qu’il venait de faire bâtir, puis aménager exprès pour cette fonction, en 1935, sur un terrain qu’il avait acheté au croisement de la rue du Dr Micé et du Quai, à Ciboure, juste en face de la maison dite Elkano, de son beau-frère José-Maria Lardizabal, le frère de son épouse ; plus tard, cette clinique chirurgicale du Dr Leremboure est devenue l’hôtel « La Caravelle« , qui existe toujours… De fait, c’était déjà à Ciboure, le 14 janvier 1921, que Michel Leremboure avait épousé Maria del Carmen Lardizabal y Valenzuela (Saint-Sébastien – Donostia, 17 février 1887 – Saint-Jean-de-Luz, 6 février 1974), dont le père Ignacio Claudio de Lardizabal y Altuna (Irun, 30 octobre 1844 – Ciboure, 13 janvier 1926), mais moins probablement le grand-père Ramon Maria Felipe de Lardizabal y Otazu (Donostia, 13 septembre 1811 – Laurgain, 13 novembre 1880), avait fait construire, en 1877, la maison dite Elkano, sise à l’angle de cette rue Pocalette et de la rue du Dr Micé, juste en face ; cette maison Elkano qui, en 1935-36, appartenait donc au beau-frère du Dr Michel Leremboure, José Maria de Lardizabal y Valenzuela (Irun, 6 novembre 1872 – Ciboure, 15 janvier 1944) ; cf ici l’arbre généalogique de Michel Leremboure ; je remarque aussi que les 4 enfants de Michel Leremboure et son épouse Maria del Carmen Lardizabal, c’est-à-dire Françoise (Donostia, 9 novembre 1921 – Saint-Jean-de-Luz, 18 janvier 2005), Étienne (Donostia, 13 décembre 1923 – Sare, 6 juillet 1986), Marie-Paule (Donostia, 29 mars 1925 – Saint-Jean-de-Luz, 12 mars 1999) et Thérèse Leremboure (Donostia, 27 janvier 1928 – Arcangues, 2 juin 2020), sont tous nés à Saint-Sébastien-Donostia (Guipuzcoa), où a exercé Michel Leremboure en sa Clinica del Perpetuo Socorro de 1917 à 1936… _ qui m’a été posée par un rapide courriel tout à l’heure, à 13h 30,

il se trouve que je suis présentement en train de m’atteler à une confrontation de ces précieuses données de domiciliations récoltées lors du recensement des habitants du quartier de Pocalette réalisé en 1806, accessibles _ et à déchiffrer _ dans ce très précieux document que j’avais déniché, en 2019, et auquel donnait accès un lien de mon article «  » en date du 14 avril 2019,

avec le superbe travail très soigneusement documenté de Paul Badiola et Guy Lalanne dans le très détaillé fascicule « Ciboure-Ziburu – rue du Quai… » de Jakintza, dans lequel ils ont procédé à l’inventaire historique des actuelles maisons du Quai _ certaines ayant été détruites pour laisser place à de nouvelles constructions ou réaménagements… _, avec des listes de leurs propriétaires successifs aux XIXe et XXe siècles, ces maisons dont l’arrière donne sur la rue Pocalette, en un très remarquable travail publié au mois de mai 2021…

Une comparaison assez prometteuse afin de repérer l’emplacement des diverses maisons où ont été domiciliés à Ciboure, et beaucoup rue Pocalette, les membres et les descendants de la famille Delouart issus de Gratien Delouart (Ciboure, 1er mai 1748 – Ciboure, 21 août 1798) et son épouse Sabine Laxague (Ciboure, probablement 1745 – Ciboure, 27 février 1845), dont est issu Maurice Ravel, né le 7 mars 1875, au rez-de-chaussée de la plus belle maison du Quai, la splendide et majestueuse maison San Estebania, où venait de décéder, le 22 décembre 1874, sa grand-mère Sabine Delouart, qui y résidait jusqu’alors _ marchande de poissons, elle y faisait probablement fonction aussi de gardienne-concierge… _ et où le bébé demeura jusqu’à ses trois mois avec sa mère Marie Delouart (Ciboure, 24 mars 1840 – Paris, 5 janvier 1917) avant de rejoindre Pierre-Joseph Ravel (Versoix, 19 septembre 1832 – Levallois, 13 octobre 1908) à leur domicile du 40 rue des Martyrs, dans le 9e arrondissement, à Paris…

Les maisons, et la transmission de leur propriété aux aînés des familles, ont une grande importance dans la culture basque : plus que les patronymes des personnes, ce fut longtemps le nom des maisons auxquelles appartenaient les individus qui prima pour le repérage de leur identité…

Chercher et découvrir, puis partager ce que la recherche a glané, est passionnant…

Ce vendredi 1er novembre 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Sur l’enthousiasmant CD « Johan Helmich Roman – A Violino solo » de Sue-Ying Koang : une unanimité critique…

31oct

Dans la continuité de mon article «  » du 18 septembre dernier,

qui relayait déjà l’article « Diapason d’or pour Sue-Ying Koang ! » de Loïc Chahine dans le numéro de Diapason du 9 septembre précédent,

voici maintant un nouvel article enthousiaste intitulé « Sue-Ying Koang transcende Johan Helmich Roman, le Vivaldi du Nord« , sous la plume cette fois de Jean-Marc Petit dans la livraison du 27 octobre dernier, il y a 4 jours, sur le site de ResMusica :

une interprétation de la violoniste et une œuvre du compositeur décidément à retenir par les mélomanes…

Sue-Ying Koang transcende Johan Helmich Roman, le Vivaldi du Nord

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La violoniste consacre un disque splendide aux œuvres en solo du méconnu compositeur suédois baroque (1694-1758), musicien voyageur et violoniste virtuose.

Des œuvres pour violon seul de l’époque baroque nous connaissions la Passacaille de Biber (extraite des Sonates du Rosaire), les _ diverses, pour divers instrumentsSonates de Telemann, les Caprices de Locatelli, et bien sûr _ forcément ! _ les inégalables Sonates et Partitas de Jean-Sébastien Bach. Mais nous n’avions jamais entendu parler _ à nuancer… _ de (1694-1758), considéré pourtant comme le père de la musique suédoise, et comme virtuose du violon, un peu l’équivalent d’un Vivaldi du Nord. Le grand _ enfin…Fabio Biondi a été l’un des premiers à enregistrer l’œuvre encore largement inédite de ce compositeur. Saluons donc l’initiative de la violoniste qui nous révèle un nouveau pan de cette œuvre réellement fascinante _ en effet ! Et avec quelle interprétation !

Grand voyageur _ de par l’Europe entière _, s’est perfectionné à Londres, mais également Paris, Naples, Rome, Bologne, Venise et Dresde. Autant de lieux où il s’est nourri des musiques de Georg Friedrich Haendel, Francesco Geminiani, Pergolèse, Vivaldi, Pisendel _ voilà.

Ce sont toutes ces influences que l’on retrouve dans ses Övning (« exercice » ou « étude ») et Assagi (« essai » ou « suite de mouvements ») que ressuscitent . La ligne est claire, l’archet souple et chantant _ oui _, les ornementations discrètes, le jeu toujours d’une fluidité parfaite, malgré la multiplicité des accords (jusqu’à neuf notes pour un violon seul !) _ voilà ! _, les arpèges rapides, les battements, etc. Bref, toute la palette du violoniste virtuose _ mais sans maniérisme de l’interprète ; au seul service vraie de la musique.

L’exploit est renouvelé dans les transcriptions pour violon seul par Johan Helmich Roman de deux mouvements du célèbre Stabat Mater de Pergolèse. Rendre au violon seul la complexité contrapuntique de deux voix principales et d’un orchestre tient un peu du prodige. Sue-Ying Koan maintient la ligne avec toujours la même clarté _ voilà.

Bien sûr, ce disque s’apprécie à dose relativement homéopathique. La succession de ces exercices, études et suites pouvant s’avérer quelque peu répétitive en une écoute continue.

Il faut savourer au cas par cas la densité rythmique de l’Övning en ut mineur BeRI 339, la grâce de l’Assagio en mi mineur BeRI 312, ou encore la nostalgie de l’Övning en mi mienur BeRI 347. Quelles que soient ces pages Sue-Ying Koang y est rayonnante _ absolument.

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Johan Helmich Roman (1694-1758) « A violino Solo » : Övning BeRI 339, 332, 348, 337, 347, 336 ; Assagio BeRI 312, 313, 317.

Giovanni Battista Pergolesi (1710-1736): Stabat Mater, Amen, Fac ut ardeat cor meum (arr. J.H. Roman).

Sue-Ying Koang, violon solo.

1 CD Indésens Calliope Records.

Enregistré en mai 2023 en l’église protestante de Pampigny (Suisse).

Notice de présentation en français et en anglais.

Durée : 67:29

Une réalisation discographique qui fait date, pour un maître compositeur à redécouvrir et vraiment mieux explorer…

Ce jeudi 31 octobre 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

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