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Musiques de joie : le triomphant Heinrich Ignaz Franz Biber, et son très fécond passage à la cour de Kremsier-Kromeriz

30mar

Dans l’étroite brillante descendance musicale

de l’autrichien Johann Heinrich Schmelzer

(Scheibbs, 1623 – Prague, 20 mars 1680),

et de son disciple morave Pavel Josef Vejvanovsky

(Hukvaldy, 1623 – Kromeriz, 24 septembre 1693),

le brillantissime tchèque Heinrich Ignaz Franz Biber 

(Wartenberg, 12 août 1644 – Salzbourg, 3 mai 1704) :

Biber est passé par la brillante cour de Karl Liechtenstein-Castelcorno,

prince-évêque d’Olmütz-Olomouc,

en sa résidence festive de Kremsier-Kromeriz

_ quittée pour Salzbourg en 1670_ ;

et le fécond modèle du compositeur-trompettiste Vejvanosky…

Outre ce chef d’œuvre absolu que sont ses Sonates sur les Mystères du Rosaire (en 1678)

_ par exemple dans le double CD Arcana A901 (en 1997) de Gunar Letzbor, violon,

avec Lorentz Duftschmid, basse de viole, Wolfgang Zerer, orgue, Wolgang Glüxam, clavecin et Axel Wolf, luth et archiluth _,

j’opterai,

comme éminemment représentatives de musiques de profonde joie

de la plume de Biber,

pour ses 12 Sonatae tam aris qual allis servientes (de 1676) ;

par exemple dans l’interprétation jubilatoire

que dirige Manfredo Kraemer, à la tête de son Ensemble The Rare Fruit Council,

dans le CD Astrée-Auvidis E 8630 (de 1998)…

Biber est un compositeur extrêmement marquant

de l’apogée du Baroque catholique autrichien,

triomphant.


Ce lundi 30 mars 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Musiques de joie : le vivant baroque autrichien de Johann Heinrich Schmelzer

29mar

Un autre foyer de flamboyance baroque de musiques de joie

fut l’Autriche des Habsbourg

de la seconde moitié du XVIIe siècle

autour, notamment, de Johann Heinrich Schmelzer

(Scheibbs, 1623 – Prague, 20 mars 1680).

J’aime beaucoup _ et depuis longtemps : les années 80 _ l’œuvre de ce compositeur,

et éprouve un peu de mal à choisir un CD de sa musique,

entre les interprétations _ de ma discothèque personnellede (ou/et dirigées par)

Hélène Schmitt _ par exemple le très beau CD Alpha 109, de 2007 _,

Paolo Pandolfo _ par exemple le CD Glossa GCD 80003, enregistré en 1991 _,

Enrico Gatti _ par exemple le CD Symphonie SY 91507, de 1991 _,

René Clemencic _ par exemple le CD Preiser Records 93389, dont j’ignore l’année d’enregistrement _,

Gunar Letzbor _ par exemple le CD Chesky Records CD 173 , de 1998 _,

Lorenz Duftschmid _ par exemple le CD Arcana A33, de 1996 _,

William Dongois _ par exemple le CD Accent ACC 24324, de 2017 _,

John Holloway _ par exemple le CD ECM, de 1997 _,

Andrew Manze _ par exemple le CD Harmonia Mundi HMU , de 1996 _,

etc.

Et je me décide pour le CD Symphonia

de Sonate a 2, 3, 5, 6 da « Sacro-Profanus Concentus Musicus 1662″ et « Duodena Selectarum Sonatarum 1659″,

de l’Ensemble Aurora

dirigé, du violon, par Enrico Gatti,

avec Odile Edouard, violon,

Paolo Pandolfo , violes de gambe ténor et basse,

Eunice Brandao, viole de gambe ténor,

Sigrid Lee et Gaetano Nasillo, violes de gambe basses, 

Roberto Sensi, violone,

et Guido Morini, clavecin et orgue.

Ce dimanche 29 mars 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Musiques de joie : au sommet, les merveilleuses Sonates en trio de l’extraordinaire Jan Dismas Zelenka !

22mar

En matière de musiques de joie,

je place au plus haut de la pile les merveilleuses Sonates en trio ZWV181 de Jan Dismas Zelenka

(Lounovice, 16 octobre 1679 – Dresde, 23 décembre 1745)

sans conteste un de mes compositeurs préférés !

_ nulle œuvre si peu que ce soit inférieure chez lui… Tout est constamment et au plus haut magnifique !!!

La difficulté est pour moi de choisir entre les nombreuses versions dont je dispose en CDs

_ dont, et c’est à relever, une que j’avais achetée à Prague en 1993, dirigée par Frantisek Xaver Thuri,

le double album Matous MK 0010-2132…

J’ai donc choisi d’écouter les interprétations de

Paul Dombrecht, en 1982 et 1988,

en un double CD Accent, et repris par Glossa GCD C80014, en 2015,

Zefiro – Alfredo Bernardini, en 1993 et 1995,

en un double CD Arcana A 394, en 2016,

Collegium 1704 – Vaclav Luks, en 2016,

en un double CD Accent ACC 24319, en 2017,

Ensemble Berlin Prag (avec une supervision artistique de Reinhard Goebel), en 2017,

en un double CD Supraphon SU 4932-2, en 2018.

Chacune de ces superbes interprétations a de très grandes qualités

_ velours, douceur, tendresse _,

mais puisque je privilégie ici le critère de la capacité de donner de la joie,

c’est pour la plus récente version,

celle enregistrée à Berlin au mois de juillet 2017,

par l’Ensemble Berlin Prag,

et sous la direction artistique de Reinhard Goebel,

avec Dominik Wollenweber et Vilem Veverka, hautbois,

Mor Biron, basson,

Barbara Maria Willi, clavecin,

Ulrich Wolff, contrebasse

et Jakub Cernohorsky,

que j’opte ici : la plus vive !

Cf déjà mon article du 16 mars 2018 :

Et voici une vidéo de 16′ 15 qui nous en donne un superbe extrait :

un pur régal !!!

Au passage,

je regrette l’absence ces dernières décennies

d’enregistrements nouveaux de la merveilleuse musique orchestrale de Zelenka

(Hipocondrie, l’Ouverture à 7 ZWV 181, etc.),

depuis les parutions des disques de Nikolaus Harnoncourt, enregistrés en 1977-78-79 chez Teldec

_ quel choc musical lors de leur découverte !

Des 3 volumes des Complete Orchestral Works de Jan Dismas Zelenka

interprétés par l’Ensemble Das Neu-Eröffnete Orchestre, dirigé par Jürgen Sonnentheil,

parus chez CPO entre 1997 et 2000,

je possède les volumes 1 et 3, mais pas le volume 2 (paru en 1999).

Une interprétation pas assez vive, hélas ;

et qui laisse donc à désirer…

Bien sûr, la splendide _ et très riche, heureusement ! _ musique religieuse de Zelenka

_ surtout pour la cour royale Dresde : musique elle aussi très largement au-dessus du lot ! Les Messes sont toutes des merveilles !!! _

a été magistralement servie :

..

par les chefs tchèques Vaklav Luks, Adam Viktora,

et allemands Frieder Bernius, Hans-Christoph Rademan…

Jan Dismas Zelenka,

formé dans la Prague catholique des Habsbourg,

est un extraordinaire enchanteur !

Et donc une absolue priorité de découverte

pour les amoureux du Baroque musical !

Ce dimanche 22 mars 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Heinrich Schütz : l’intégrale de son oeuvre musical, par le Dresdner Kammerchor et Hans-Christoph Rademann, réunie en 3 coffrets et 28 CDs chez Carus

08fév

C’est un événement discographique

que la récente disponibilité en 3 coffrets de 11 + 8 + 9 CDs, chez l’éditeur Carus

_ Carus 83 041 (en 2016) + Carus 83 042 (en 2017) + Carus 83 043 (en 2019) _,

de l’œuvre intégral de Heinrich Schütz (1585 – 1672),

par le Dresdner Kammerchor,

sous la direction _ parfaite _ de _ l’excellentissime _ Hans-Christoph Rademann.


Il y a bien longtemps que je thésaurise les magnifiques réalisations discographiques,

tout particulièrement à Dresde,

du chef Hans-Christoph Rademan _ né à Dresde le 5 août 1965 _,

notamment pour les labels Raum Klang, et puis Carus : c’est là que je l’ai découvert

et immédiatement admiré !

en particulier pour ses plus enthousiasmantes les unes que les autres Messes de Jan Dismas Zelenka (1679 – 1745) ! ;

antérieurement à ses réalisations, tout aussi réussies, pour Harmonia Mundi…

L’œuvre de Schütz

_ réalisée dans le siècle qui précède immédiatement celui de Johann-Sebastian Bach (1685 – 1750) ;

et Schütz ayant été, à Venise,

l’élève de Giovanni Gabrieli (1557 – 1612), entre 1609 et 1612 ;

puis, probablement, vingt ans plus tard, celui de Claudio Monteverdi (1567 – 1643) !

lors du second séjour de Schütz à Venise en 1628… _

est un des sommets du patrimoine musical européen : rien moins !

La disponibilité présente de ces 28 CDs

d’une musique confondante (!) de beauté intense,

constitue donc un trésor

_ où se réjouir à loisir sans compter… _

pour le mélomane d’aujourd’hui.

Voici un petit texte du label Carus,

à l’occasion d’un concert donné à Nuremberg le 29 juin 2019,

pour fêter la clôture de cette magistrale intégrale de 28 CDs Schütz :


Le public de Nuremberg plébiscite le Dresdner Kammerchor et Pr Hans-Christoph Rademann pour l’aboutissement d’un projet d’exception

Avec l’enregistrement de l’intégrale de Heinrich Schütz (1585 – 1672), un hommage sonore fort a été rendu au premier compositeur allemand de renommée mondiale _ voilà. Avec 20 parutions de volumes pour 28 CDs au total, Hans-Christoph Rademann et le Dresdner Kammerchor ont enregistré pour la première fois l’intégralité de l’œuvre diverse de Schütz. À cette occasion, le grand concert d’ouverture du 68e Musikfest ION à Nuremberg était entièrement placé sous le signe de Heinrich Schütz. Rademann, fondateur et directeur musical du Dresdner Kammerchor, directeur artistique de l’Internationale Bachakademie de Stuttgart, lauréat du Prix international Schütz et initiateur de cette intégrale, avait choisi les Psalmen Davids. Ce recueil d’œuvres créé il y a 400 ans _ en 1619 _ est une apothéose – à la fois dans l’œuvre de Heinrich Schütz et pour l’intégrale.

Le projet ambitieux d’enregistrer l’intégrale de Schütz date de 2009 dans le cadre d’une coopération intensive entre Pr Hans-Christoph Rademann et les éditeurs de Carus, Günter et Dr Johannes Graulich. La partition basée sur des recherches musicologiques de l’édition Schütz de Stuttgart, l’édition intégrale du Carus Verlag _ voilà _, a servi de support. Au cours des années qui ont suivi, l’enregistrement a eu lieu en étroite collaboration avec de nombreux spécialistes de Schütz, par exemple Pr Werner Breig, Pr Michael Heinemann, Ludger Rémy, Dr Uwe Wolf et Dr Helmut Lauterwasser. Avec le volume 20 Friedensmusiken und Psalmen (Carus 83.278), les deux derniers CDs (27 et 28) viennent de paraître. La musique magnifique de Schütz peut ainsi être écoutée intégralement pour la première fois, dans toutes ses facettes et dans un excellent enregistrement _ c’est dit.

Pr Hans-Christoph Rademann à propos de l’enregistrement : « Je ressens un profond sentiment de gratitude que nous ayons réussi à gérer un projet aussi important. Par ailleurs, je ressens – et ce sera sûrement le cas de tous les musiciens – un énorme enrichissement parce que la musique de Schütz témoigne d’un très grand talent. Son surnom de « Père de la musique allemande » est tout à fait justifié. Schütz est capable d’exprimer énormément de choses avec sa musique, il est en quelque sorte un « éclaireur » de la parole _ sacrée _ – avec de puissantes images musicales  _ voilà. La peinture et la musique cohabitent très étroitement, on apprend d’une certaine manière à voir avec les oreilles « _ oui : telle était bien la fonction de cette musique sacrée…

Oui, Schütz est bien un compositeur essentiel !

Ce samedi 8 février 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Ecouter les splendeurs de l’oeuvre musical de Franz-Xaver Richter (suite)

28jan

Alors que je me rends chez mon disquaire préféré

afin de lui commander le CD Richter Supraphon SU 4274-2

comprenant les Motets Super Flumina Babylonis et Miserere Mei Deus,

CD dont a fait l’éloge l’article de Maciej Chiżyński dans le ResMusica d’avant-hier

_ cf mon article d’hier : _

 

non seulement ce CD se trouve présent en rayon,

mais j’y trouve aussi un autre CD Richter que je n’avais pas, le CD Supraphon SU 4177-2

comprenant la Messa de Requiem à 16 voci, un De profundis à 22 voci, et une Sinfonia con fuga, enregistré en 2014 ;

les deux par le Czech Ensemble Baroque

sous la direction de son chef Roman Valek.

Ces œuvres _ splendides !!!

et je recommande tout particulièrement le CD Supraphon (publié en 2014) de la Messa de Requiem à 16 voci : un chef d’œuvre…

Et le livret de ce CD comporte une très riche présentation de Jana Spacilova _

datent de diverses périodes de la carrière de Richter

_ à Mannheim (de 1746 à 1768) et Strasbourg (de 1769 à sa mort, en 1789), notamment _,

et témoignent magnifiquement de son art consommé de combiner

l’art du contrepoint du Baroque

et les délicatesses plus simples de l’art galant pré-classique.

Franz-Xaver Richter (1709 – 1789)

est un immense compositeur.

Ce mardi 28 janvier 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

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