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Retour à 4 bouleversants Duos pour violon et violoncelle d’Europe centrale (de Zoltan Kodaly, en 1914 ; d’Erwin Schulhoff en 1925 ; et Bohuslav Martinu en 1927 et 1958) par le violon et le violoncelle des frères Michael et Nicolas Seigle…

06août

Le premier et peut-être principal mérite du CD Passavant PAS 116053 « Sur les routes de l’Est – Martinu – Schulhoff – Kodaly » _ enregistré à Passavant du 13 au 15 janvier 2016 _, et que j’ai découvert parmi les CDs soldés cet été par mon disquaire préféré,

est de remettre à l’oreille 3 précédents _ vraiment splendides ! _ CDs de Duos de violon et violoncelle, de ma collection personnelle :

_ le CD Praga Da Camera  PRD 350 033 « Bohuslav Martinu – Duos and Trios for Strings« , avec le violoniste Pavel Hula et le violoncelliste Michal Kanka _ un CD enregistré à Prague au mois de juin 2000 _, comportant les deux Duos n°1 H. 157 (de 1927) et n°2 H. 371 (de 1958) de Bohuslav Martinu (1890 – 1959).


_ le CD Praga Digitals PRD/DSD 250 203 « Erwin Schulhoff – Chamber Music – Czech Degenerate Music – vol. IV« , par des membres des Kocian Quartet et Prazak Quartet, dont, à nouveau, Pavel Hula et Michal Kanka un CD enregistré lui aussi à Prague en 2003 ou 2004 _, comportant le Duo pour violon et violoncelle d’Erwin Schulhoff (1894 – 1942), composé en 1925 ;

_ et le CD Alpha 737 « Kodaly – Duo for violin and violoncello Op. 7 – Dvorak – Piano Trio Op.90 ‘Dumky’« , par le violoniste Barnabas Kelemen et le violoncelliste Nicolas Altstaedt (ainsi que le pianiste Alexander Lonquich) _ un CD enregistré à Lockenhaus au mois de juillet  2020 ; sur cette œuvre magistrale et sur ce CD magnifique, cf mes articles des 15 avril : «  » et surtout 4 avril 2022 : «  »  ; et regarder cette brève vidéo d’une durée de 3′ 57... _, comportant ce sublimissime Duo pour violon et violoncelle de Zoltan Kodaly (1882 – 1967), composé l’été 1914…

Un CD intéressant, donc, de ces deux frères Michael et Nicolas Seigle,

même si les interprétations de Pavel Hula et Michal Kanka, à Prague, d’une part, et Barnabas Kelemen et Nicolas Altstaedt, à Lockenhaus, d’autre part, vont assurément plus profond…

Ce mardi 6 août 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Du trop injustement méconnu Bohuslav Martinu (1891 – 1959), deux pépites majeures dans le très beau coffret « Sir Charles Mackerras – Life with Czech Music – Janacek/Martinu » : sa « Messe au champ d’honneur » de 1939 et son « Double Concerto pour deux orchestres à cordes, piano et timbales » de 1938 : deux absolus chefs d’oeuvre !

24juil

C’est d’abord ma passion pour l’œuvre de Leos Janacek (1854 – 1928) _ surtout les sublimes Quatuors à cordes et l’œuvre de piano… _ qui m’a conduit a commander immédiatement le coffret Supraphon SU 4042-2 de quatre CDs et un DVD « Sir Charles Mackerras  – Life with Czech Music – Janacek/Martinu » que vient de publier le magnifique label tchèque _ c’est l’article « L’oeuvre d’une vie« , de Jean-Charles Hoffelé, en date du 6 juillet dernier, qui m’a fait connaître l’existence de cet important coffret  Supraphon ; mais lui parle d’« une lecture anguleuse du Double Concerto » de Bohuslav Martinu…

Mais  j’aime aussi beaucoup, beaucoup, l’œuvre encore trop injustement méconnu de Bohuslav Martinu (1891 – 1959) ; et c’est donc avec un très grand plaisir que j’ai pris acte de la présence en ce coffret d’un CD consacré à la musique de ce compositeur, Martinu, dont je m’empresse de me procurer les CDs à leur parution quand j’en ai la connaissance…

M’étant procuré ce mardi 23 juillet ce coffret Supraphon que j’avais commandé, j’ai donc commencé par l’écoute de ce CD Martinu ;

et des quatre œuvres qui y figurent, ma discothèque personnelle possédait jusqu’ici deux interprétations des « Fresques de Piero della Francesca » (H 355, de 1955), jointes, les deux fois, à des interprétations du « Double Concerto pour deux orchestres à cordes, piano et timbales » (H. 271, de 1938) :

_ en un CD BBC – Warner 2564 61951-2, paru en 2005  _ les « Fresques«  y sont interprétées par le BBC Symphony Orchestra placé sous la direction de Sir Andrew Davies ; et le « Double Concerto« , par le Prague Philharmonia, sous la direction de Jiri Belohlavek ; les deux enregistrés au Royal Albert Hall à Londres au mois de juillet 2004 _ :

_ et en un double CD Praga Digitals PRD 250 389 Dual, paru en 2018 _ les « Fresques » y sont interprétées par le Royal Philharmonic Orchestra placé sous la direction de Raphael Kubelik, enregistrées à Londres, au Kingsway Hall, au mois de janvier 1957 ; et le « Double Concerto« , par le Czech Philharmonic Orchestra, sous la direction de Karel Sejna, à Prague, au Dvorak Hall, le 15 septembre 1958.

Il me faut tout de suite dire que de ce CD Martinu du coffret Supraphon, les deux œuvres et interprétations qui m’ont le plus enchanté sont

d’une part la très impressionnante « Messe au champ d’honneur » (H. 279, de 1939), jusqu’ici inconnue de moi _ enregistrée au Rudolfinum, à Prague, les 20 et 21 janvier 1984 ; l’écouter ici en cette direction de Sir Charles Mackerras (d’une durée de 24′ 59) _,

et d’autre part l’admirable, absolument magnifique _ et assez français d’esprit, par sa lumineuse lisibilité… _, « Double Concerto » (H. 271, de 1938) _ enregistré au Rudolfinum à Prague les 15 et 16 février 1982 ; l’écouter ici (d’une durée de 21′ 51) _, en quelque sorte redécouvert ici sous cette très intense, incisive et flamboyante, direction de Sir Charles Mackerras.

Je n’avais pas été aussi favorablement marqué par les interprétations de cette œuvre singulière et magistrale sous les directions de Jiri Belohlavek (en 2004, à Londres) et Karel Sejna (en 1958, à Prague) ;

 je vais donc les ré-écouter…

Et aprés écoute,

de fait, l’interprétation de Jiri Belohlavek est elle aussi magnifique !

Et de ce superbe « Double Concerto » de Martinu en 1938,

j’ai trouvé aussi l’impressionnante vidéo de cette vibrante interprétation-ci (d’une durée de 20′ 52) par l’Orchestre National de France et Cédric Tiberghien au piano, sous la direction du décidément excellent François-Xavier Roth, le 29 juin 2020……

Bohuslav Martinu : un compositeur majeur du XXe siècle…

À suivre…

Ce mercredi 24 juillet 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Découverte de la touchante « Rusalka » d’Antonin Dvorak, par le DVD de la production du Teatro Real de Madrid, sous la direction d’Ivor Bolton, en novembre 2020…

16juin

Ce dimanche de Fête des Pères,

j’ai découvert _ car je l’ignorais jusqu’ici… _ l’opéra « Rusalka » d’Antonin Dvorak (créé à Prague le 31 mars 1901), grâce au DVD Unitel (et Nicolas Bartholomée) de la production du Teatro Real de Madrid, en novembre 2020, sous la direction du chef Ivor Bolton, avec la Rusalka d’Asmik Grigorian et le Prince d’Eric Cutler _ cf ici un article de réception de ce DVD par Pierre Degott, sur le site de ResMusica, en date du 26 février 2022 : « Rusalka transposée dans le monde du théâtre et de la danse«  _,

que m’ont offert ma fille Marianne et mon gendre Sébastien…

Rusalka transposée dans le monde du théâtre et de la danse

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Intéressante relecture du mythe de la Petite Sirène. Dans un spectacle habile et globalement cohérent, la soprano se détache d’une distribution de haute tenue.

Le présent Blu-ray est le reflet des représentations de l’opéra de Dvořák données à Madrid en novembre 2020, au moment où le deuxième confinement avait mis un terme, presque partout en Europe, à la programmation de nombreux spectacles lyriques. La mise en scène de fait partie de ces nombreuses lectures destinées à révéler les sens cachés _ voilà _ qui, selon les spécialistes des contes de fée _ tel Bruno Bettelheim _, se dissimulent dans les multiples plis du texte. Oublions donc les lac, dryades, clair de lune et château princier des mises en scène traditionnelles, remplacés ici par une explicitation des nombreux désirs et substrats psychanalytiques _ voilà : Eros et Thanatos… _ qui parcourent le livret.

Le parti pris proposé par cette production consiste ainsi à situer l’action dans le monde de l’art et du ballet. C’est donc le foyer ou le hall d’entrée d’un théâtre XIXᵉ siècle que représente l’imposant dispositif scénique de Johannes Leiacker, dont l’environnement aquatique original est à peine suggéré par des statues de sirènes ornant quelques colonnes. Il est plus difficile d’interpréter les importantes coulées de lave qui s’échappent de l’extérieur de la salle. Cristallisations des non-dits de l’histoire ? Marques informes des désirs inconscients _ et pulsions érotiques _ des différents personnages ? Quoi qu’il en soit, le théâtre est clairement vu comme la métaphore des difficultés de communication entre deux mondes qui s’opposent tout en coexistant, le monde du réel occupé par les humains « normaux » (le Prince, la Princesse étrangère, le Garde-forestier, le Marmiton …), et le monde du rêve, du fantasme et de l’art, celui qu’habite, tout particulièrement, le personnage éminemment « féérique » de Rusalka _ oui. Cet univers mystérieux est parcouru par des figures énigmatiques liées à l’univers des arts du spectacle (Pagliaccio, Charlot). Dans un tel contexte, le Roi des Eaux Vodník est vu comme un directeur de théâtre tyrannique et presque malfaisant (relation incestueuse avec sa fille ?) tandis que la sorcière Ježibaba, avec qui il est apparemment marié, engrange les recettes du théâtre _ derrière son guichet. Rusalka est montrée comme une jeune femme infirme munie de béquilles laquelle ne songe, pour être distinguée _ et aimée _ du Prince, qu’à danser aussi bien que ses trois sœurs et les autres nymphes qui parcourent la scène. Le concept est plutôt séduisant et l’on ne saurait remettre en cause la cohérence de la proposition, même si certaines outrances scéniques – la chorégraphie _ violemment désinhibée, hard et quasi trash : nous sommes loin de l’état du monde de Dvorak en 1901… _  à la fin du deuxième acte – pourraient parfois compromettre la clarté du discours. En tout cas, le parti pris est globalement convaincant et certainement préférable aux mises en scène « premier degré » qui continuent à être affichées dans certains théâtres.

..;

La distribution réunie sur le plateau du Teatro Real est très nettement dominée par la formidable présence _ très émouvante, en effet, en sa sobriété et son partiel mutisme… _de la soprano . Sans être intrinsèquement belle ou soyeuse, sa voix est puissante et expressive et se joue des difficultés vocales du rôle. Scéniquement, elle incarne à la perfection toutes les aspirations et frustrations _ voilà _ de ce personnage simple qui, finalement, ne demande qu’à être aimé. Scéniquement, elle parvient également à faire illusion en tant que danseuse, notamment par son aisance avec les pointes. N’allez pas chercher un énième degré dans les béquilles arborées par le ténor . Elles ont été nécessaires à l’artiste, victime d’un accident lors des répétitions _ ah ! bon... On n’en appréciera pas moins le chant franc et direct du jeune chanteur, peu nuancé certes, mais toujours ardent et vaillant. Beau chant également du côté du Vodník de la basse , artiste plus jeune que les figures paternelles que l’on voit d’habitude dans ce rôle. Faut-il voir un lien _ je me le suis aussi demandé… _ dans la blondeur de Ježibaba et celle de la Princesse étrangère ? Ainsi que dans le choix de sopranos dramatiques pour incarner ces deux personnages, qui seraient chacune la rivale de Rusalka dans ses deux mondes parallèles ? Contentons-nous de saluer l’extraordinaire performance vocale et scénique de et de , la fulgurance de la deuxième, en vamp sur-vitaminée, comptant parmi les grands moments _ théâtraux, au moins… _ de ce spectacle. Tous les autres interprètes parviennent à proposer un portrait convaincant de leur personnage, parfaitement inséré dans la conception globale du spectacle. On aura presque gardé pour la bonne bouche l’excellence de la réalisation musicale _ oui _ proposée par le chef d’orchestre , qui sait rendre justice à la fois à la composante folklorique de la partition de Dvořák et aux déferlements quasi wagnériens _ parfois, en effet _ de l’écriture orchestrale. L’enivrement musical issu de la fosse est en tout cas parfaitement en phase avec la fébrilité scénique affichée sur le plateau, même si l’on ne peut s’empêcher de trouver encore davantage de maîtrise du côté musical.

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Antonín Dvořák (1841-1904) : Rusalka, conte lyrique en trois actes sur un livret de Jaroslav Kvapil.

Mise en scène : Christof Loy. Décors : Johannes Leiacker. Costumes : Ursula Renzenbrink. Lumières : Bernd Purkrabek. Chorégraphie : Klevis Elmazaj.

Avec : Asmik Grigorian, soprano (Rusalka) ; Eric Cutler, ténor (le Prince) ; Maxim Kuzmin-Karavaev, basse (Vodník) ; Katarina Dalayman, mezzo-soprano (Ježibaba) ; Karita Mattila, soprano (la Princesse étrangère) ; Manuel Esteve, baryton (le Garde-forestier) ; Juliette Mars, mezzo-soprano (le Marmiton) ; Julietta Aleksanyan, soprano (le premier Esprit de la forêt) ; Rachel Kelly, mezzo-soprano (le deuxième Esprit de la forêt) ; Alyana Abramova, mezzo-soprano (le troisième Esprit de la forêt) ; Sebastià Peris, baryton (le Chasseur) ; Chœurs du Teatro Real (chef de chœur : Andrés Máspero) ; Orchestre du Teatro Real, direction : Ivor Bolton.

Réalisation : Xavi Bové. 1 Blu-Ray Unitel.

Enregistré sur le vif en novembre 2020 au Teatro Real de Madrid.

Sous-titres : anglais, allemand, français, espagnol italien, japonais, coréen et japonais.

Notice de présentation en anglais, allemand et français.

Durée : 180:00

Une œuvre qui m’avait donc jusqu’ici échappé, et qui, dans sa singularité (de Bohème) _ au moins pour moi _, m’a touché musicalement _ déjà j’apprécie beaucoup Dvorak (Nelahozeves, 28 septembre 1843 – Prague, 1er mai 1904) _,

et que j’ai reliée à l’œuvre si importante d’un autre natif majeur (!) de Bohème-Moravie, et, à une génération près, le contemporain de Dvorak : Sigmund Freud _ Freiberg, 6 mai 1856 – Londres, 23 septembre 1939…

Une musique très touchante, et excellemment interprétée et incarnée avec finesse ici…

Ce dimanche 16 juin 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Une découverte musicale (et discographique) majeure, le CD « Karel Husa – Music for Prague » du Prague Symphony Orchestra dirigé par Tomas Brauner : le CD Supraphon SU 4294-2…

13fév

Je sors bouleversé de plaisir de l’écoute du CD « Karel Huss – Music for Prague » du Prague Symphony Orchestra dirigé par Tomas Brauner,

le CD Supraphon SU 4294-2, enregistré à Prague, en la salle Smetana de la Maison municipale, en novembre et décembre 2020 et janvier 2021,

un CD que j’avais dare-dare commandé à mon disquaire préféré aussitôt après avoir lu l’article « Le Pragois de New-York » _ en l’occurrence le magnifique, et bien trop méconnu (en France du moins), compositeur tchèque Karel Husa (Prague, 7 août 1921 – Apex, Caroline du Nord, 14 décembre 2016) _ du toujours _ ou presque _ aussi fin et lucide _ à l’oreille musicale si avisée _ Jean-Charles Hoffelé, en date du 15 janvier dernier, sur son excellent site Discophilia…

J’aime tellement Prague,

sa musique,

et l’art profond et juste de ses musiciens _ allez donc écouter un des concerts quotidiens du Rudolfinum ; et ne manquez pas de passez, aussi, devant la Villa Amerika de Dvorak ; et la Villa Bertramka des amis Dussek de Mozart, au cours de vos promenades enchantées en cette vaste cité magique où souffle l’Esprit vrai…

LE PRAGOIS DE NEW YORK

Karel Husa vivait depuis 1954 aux États-Unis lorsque les chars soviétiques mirent fin au Printemps de Prague _ l’année précédente, au moment de ce qui avait été nommé « le printemps de Prague« , j’avais décovert avec mes prents et mon frère la partie tchèque de la Tchécoslovaquie… Dans son exil américain où il était un compositeur fêté, honoré par le prix Pulitzer, devenu une figure majeure _ rien moins ! _ de la scène musicale contemporaine outre-Atlantique, la blessure n’en fut que plus vive. Il avait commencé à répondre à une commande de l’Orchestre d’Harmonie du Collège Ithaca en composant un concerto pour instruments à vent, où il recherchait de nouveaux alliages sonores. L’œuvre se métamorphosa en une vaste protestation dictée par les événements tragiques qui ensanglantaient la capitale de la Tchécoslovaquie. _ qui a pu l’oublier de ceux qui en ont été les contemporains ?..

Husa étendit l’année suivante la Music for Prague au grand orchestre symphonique, couleurs plus diffractées, élargissement de la palette expressive, creusement de l’espace sonore, la virulence de l’original pour ensemble d’instruments à vents s’était muée en un requiem sans mots _ un bouleversant chef d’œuvre majeur de la musique du XXe siècle ! Cette œuvre qui devint l’emblème de son art _ celui de l’oeuvre musical du compositeur Karel Husa, s’entend _ marquait aussi un point de non-retour : le compositeur s’y engageait sur la voie d’une abstraction lyrique _ voilà _ qu’illustre la 2e Symphonie _ de 1983, elle _ par laquelle Tomáš Brauner ouvre _ très brillamment _ son disque.

Partition énigmatique qui ne craint pas l’assèchement : la maîtrise des formes et des canons hérités du Baroque – Husa édita quelques maîtres du Grand Siècle français – conduit à des paysages sonores lunaires _ voilà _  que l’Interlude de Music for Prague annonçait déjà.

Les Trois Fresques (1947) remontent à l’époque du séjour parisien _ important _, lorsque Karel Husa prenait des cours de composition avec Arthur Honegger et Nadia Boulanger, étudiant la direction d’orchestre avec André Cluytens.

Leurs orchestrations raffinées mais sombres souvent, leur motorisme, une certaine inquiétude fébrile montrent en germe cet art singulier _ voilà ! _ qu’il est temps de redécouvrir _ par ce merveilleux CD-ci _ : interprétations parfaites – les Fresques sont enregistrées en première mondiale – qui laisse espérer que Tomáš Brauner et son orchestre continueront d’explorer le catalogue symphonique d’un compositeur en passe _ bien à tort ! _ d’être oublié.

LE DISQUE DU JOUR

Karel Husa (1921-2016)


Symphonie No. 2
« Réflections »

Trois fresques
Music for Prague 1968

Orchestre Symphonique de Prague
Tomáš Brauner, direction

Un album du label Supraphon SU4294-2

Photo à la une : le chef d’orchestre Tomáš Brauner –
Photo : © Ondřej Melecký

Quel plaisir de musique !!!

Ce mardi 13 février 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Et écouter les singuliers 3 Quatuors à cordes (de 1920, 1925 et 1938) de Pavel Haas (Brno, 1899 – Auschwitz, 1944) par le stupéfiant Pavel Haas Quartet ; en 2006 et 2007, à Prague…

07jan

En continuation de mon article hier samedi 6 janvier 2024 « « ,

j’ai écouté ce dimanche 7 janvier les 3 Quatuors à cordes de Pavel Haas (Brno, 21 juin 1899 – Auschwitz, 17 octobre 1944) _ l’élève préféré de Leos Janacek (Hukvaldy, 3 juillet 1854 – Ostrava, 12 août 1928) ; tous deux moraves… _,

le n°2, Op. 7, « From the Monkey Mountains«  (de 1925),

du CD Supraphon SU 3877-2 _ écouter ici le podcast (de 31′ 28) _ ;

et les n°1 Op. 3, en un seul mouvement (de 1920) _ écouter ici le podcast (de 13′ 47) _ et le n°3 Op. 15 (de 1938 _ écouter ici le podcast (de 22′ 01) _,

du CD Supraphon SU 3922-2, du Pavel Haas Quartet

_ enregistrements de 2006, puis de 2007.

Une extraordinaire interprétation aussi par ce décidément _ déjà en 2006 et 2007 ! _ merveileux Pavel Haas Quartet,

que dirige de son violon la stupéfiante Veronika Jaruskova !

Quelles musiques puissantes et incisives !

Et quelles interprétations !!!

C’est ô combien ! poignant et bouleversant… 

Ce dimanche 7 janvier 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

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