Continuer à découvrir le charme envoûtant et splendide de l’oeuvre du compositeur du Siglo de Oro, Carlos Patiño (Santa Maria del Campo Rus, 1600 – Madrid, 1675)
02juil
Comme signifié hier en mon article « Découvrir le charme envoûtant de l’oeuvre du compositeur Carlos Patiño (Santa Maria del Campo Rus, 1600 – Madrid, 1675)« ,
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c’est bien ce charme infiniment prenant des compositions de Carlos Patiño (Santa Maria del Campo Rus, 1600 – Madrid, 1675),
qui m’a incité à chercher à découvrir d’autres œuvres de ce profond compositeur espagnol du Siglo de Oro ;
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et j’ai été bien aidé en cela par la découverte, dès le lendemain, dans les rayons copieux de mon disquaire préféré,
après le CD Lauda LAU 023 « Carlos Patiño Musica vocal en castellano« , par La Grande Chapelle, sous la direction d’Albert Recasens,
d’un second CD, et par les mêmes interprètes : le splendide CD Lauda 021 « Carlos Patiño Musica sacra para la Corte« ,
afin d’aborder les compositions religieuses de celui-ci pour la Chapelle royale du roi Philippe IV (Valladolid, 18 avril 1605 – Madrid, 17 septembre 1765),
dont le règne avait débuté au décès de son père le roi Philippe III, le 31 mars 1621…
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Sur ce superbe CD,
lire l’intéressant article de Frédéic Muñoz sur le site de ResMusica, en date du 4 septembre 2021,
intitulé « La musique sacrée de Carlos Patiño, révélée par Albert Recasens » :
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Injustement oublié, le compositeur baroque espagnol Carlos Patiño, maître de chapelle à la cour du roi Philippe IV d’Espagne, est pourtant un musicien de toute première importance _ absolument ! L’ensemble vocal et instrumental La Grande Chapelle fait revivre ses musiques, sous l’impulsion inspirée _ oui ! _ de son chef Albert Recasens.
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On est frappé de découvrir la musique de Carlos Patiño, un valencien _ originaire de la province de Cuenca _ venu à Madrid au service de la cour des Habsbourg espagnols. Son art supérieur, il l’apprend à Séville auprès de Alonso Lobo, lui même élève du grand polyphoniste Francisco Guerrero. Le style musical, en ce début du XVIIᵉ siècle, se transforme complètement, dans une grande période de recherches où vont éclore de toutes parts en Europe de grands recueils, témoins de ce bouleversement. Patiño conserve au travers d’une savante polyphonie issue de ses prédécesseurs _ franco-flamands, eux _ une manière très personnelle _ en effet _ de rendre son discours attrayant, flamboyant et joyeux _ oui .
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L’œuvre complète du compositeur fut retranscrite (de 1886 à 1999) à l’Institut de musique religieuse de Cuenca par le musicologue Lothar Siemens. On y rencontre essentiellement de la musique vocale dont des Madrigaux, des Messes et des Villancicos (Chants de Noël). Sa musique connut un vif succès dans les contrées du Nouveau Monde, par son côté accessible et lumineux _ voilà. Carlos Patiño semble très attaché à la mise en valeur de la rhétorique des textes _ oui _ de Psaumes et de Motets, tels qu’il sont présentés dans cet enregistrement.
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Ce qui frappe _ immédiatement, en effet _ dans cette musique, c’est l’opulence du discours _ oui ! mais qui demeure intime, sans grandiloquence aucune… _ qui est portée ici par la somptueuse et large acoustique de l’église de Monte Agraço au Portugal. L’homogénéité _ et clarté _ de l’ensemble La Grande Chapelle est parfaite, entre les voix mixtes et les instruments constitués de vents, cordes et orgue positif. Sur les douze pièces vocales que compte ce programme, sept d’entre-elles sont signalées comme faisant partie d’un premier enregistrement mondial. Le Motet à 8 voix Maria Mater Dei fait partie de ces joyaux retrouvés, conservé à Segovia. Il s’agit là de l’une des plus belles œuvres de Patiño et l’une de ses préférées, jusqu’à poser sur son portrait avec un fragment de la partition.
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Le travail de restitution musical d’Albert Recasens et de ses musiciens nous amène à une découverte importante _ assurément ! _ dans le répertoire baroque espagnol, musiques toutes ici dédiées à la Vierge Marie et destinées à l’Office des Vêpres. La finesse _ oui _ de l’exécution, la couleur des voix des terres ensoleillées du sud auxquelles l’art vénitien n’est pas étranger, ravira complètement _ oui ! _ l’auditeur à la recherche d’étonnements et d’émotions.
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Carlos Patiño (1600-1675) : Lauda Jerusalem ; Maria Mater Dei ; Ave Regina caelorum ; Magnificat ; Salve Regina ; Letania de Nuestra Señora ; Laudate Dominum ; Libera me Domine ; Domine, quando veneris ; Beatus vir ; Sapentia aedificavit ; Veni Sancte Spiritus.
La Grande Chapelle, direction : Albert Recasens.
1 CD Lauda. Enregistré en l’église de Santo Quintino, Sobral de Monte Agraço (Portugal) en septembre 2020.
Livret en français, anglais, allemand et espagnol. Durée : 67:55
LAUDA
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Et surtout le podcast à savourer de ce « Veni, Sancte Spiritus » (d’une durée de 3′ 50) ;
et celui-ci de ce « Lauda Jerusalem » (d’une durée de 7′ 14).
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Une splendide musique révélée aux mélomanes d’aujourd’hui par Albert Recasens et sa Grande Chapelle.
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Ce dimanche 2 juillet 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa