Posts Tagged ‘Magazine Diapason

Comparer quelques interprétations au disque du Scherzo (Bewegt, lebhaft – Trio. Schnell) de la Symphonie n° 9 d’Anton Bruckner…

23oct

C’est la toute récente réaction de vive humeur (« Mauvais traitements (V) : un scherzo de Bruckner« ) de Jean-Pierre Rousseau, sur son blog _ dont je suis un fidèle lecteur _, à l’article très détaillé de la rubrique « l’œuvre du mois » consacré, dans le magazine Diapason  n° 737 de ce mois d’octobre 2024 _ aux pages 38 à 41 _, à la « Symphonie n°9 » d’Anton Bruckner (Ansfelden, 4 septembre 1824 – Vienne, 11 octobre 1896), et les quelques 70 interprétations qu’a écoutées et comparées, au disque _ il ne les a pas toutes retenues… _, le critique Hugues Mousseau,

qui m’a donné l’idée d’aller me faire, à mon tour, ma petite opinion, en allant écouter et comparer ce « Scherzo » de la 9e Symphonie de Bruckner dans les 6 versions que recèle à ce jour ma discothèque personnelle _ guère brucknérienne jusqu’ici, je le confesse… _,

sous les directions de Carl Schuricht, en 1963, Eugen Jochum (deux fois: en 1966 et 1978), Sergiu Celibidache, en 1993, Nikolaus Harnoncourt, en 2000, et Christian Thielemann, en 2022 _ je ne suis pas allé cherché plus loin…

 

Ce mercredi 23 octobre 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

A l’occasion d’un merveilleux et saisissant CD « Johan-Helmich Roman – A Violino Solo » par la violoniste Sue-Ying Koang, redécouvrir l’oeuvre superbe de Johan-Helmich Roman (1694 – 1755), parfois qualifié de « père de la musique suédoise »…

19sept

C’est à l’occasion d’un merveilleux et prodigieux (!!!) CD Indesens-Calliope IC 038 « Johan-Helmich Roman – A Violino Solo » par la violoniste Sue-Ying Koang _ enregistré à Pompigny (canton de Vaud) au mois de mai 2023 ; et pour des œuvres ici en première mondiale !!! _,

que j’ai pu redécouvrir, dans les rayons de ma discothèque personnelle, trois autres échantillons discographiques de l’œuvre superbe _ et un tantinet perdue de vue ces dernières décennies, au moins en France _ de Johan-Helmich Roman (Stockholm, 26 octobre 1694 – Kalmar, 20 novembre 1755), considéré parfois comme « le père de la musique suédoise » _ cf aussi, à Stockholm, la dynastie des Düben, à partir de Gustav Düben (1628  – 1690), le créateur de la préciosissime collection Düben

Il s’agit des CDs

_ Swedish Society Discofil SCD 1019 « The Drottningholm Music – Sinfonias – Violin Concerto« , par le Drotningholm’s Chamber Orchestra dirigé par Stig Westerberg _ enregistré à Stockholm en septembre 1958, avril 1965 et novembre 1965 ; le CD est paru en 1996… _ ;

_ Musica Sveciae CAP 21344 « Sonatas and Assagi« , par Jaap Schröder, violin, et Johann Sonnleiter, harpsichord _ enregistré à Stockholm en mai 1986 ; le CD est paru en 1987 _ ;

_ Naxos 8-553733 « Music for a Royal Wedding – Drottningholm Music« , par l’Uppsala Chamber Orchstra dirigé par Anthony Halstead _ enregistré à Bälsta en avril 1996 ; le CD est paru en 1997.

Alors que ce magistral CD « Johan-Helmich Roman – A violino Solo » de la violoniste Sue-Ying Koang n’a été chroniqué  jusqu’ici par aucun de mes blogs musicaux préférés,

c’est l’article enthousiasteet le Diapason d’or qui, dans la foulée, a été conféré à ce très brillant CD _ de Loïc Chahine à la page 95 du numéro 736 de ce mois de septembre 2024, qui m’a fait me précipiter, pour mon bonheur de mélomane, sur ce CD, chez mon disquaire préféré.

Voici donc ce justissime article de Loïc Chahine :

Diapason d’or pour Sue-Ying Koang !

– Publié le 9 septembre 2024 à 11:22
Diapason d’or pour Sue-Ying Koang !
La technique et l’imagination sans faille de la violoniste Sue-Ying Koang apportent à ce bouquet virtuose du « père de la musique suédoise » un panache bluffant _ absolument.

Après celui de Fabio Biondi (Naïve, cf. n° 735) _ mais je suis allergique au jeu boursouflé de Fabio Biondi ! _, un nouvel album met à l’honneur le « père de la musique suédoise ». Sue-Ying Koang a choisi neuf pièces pour violon seul inédites _ en effet _ au disque et mêle aux Assaggi des Etudes (Övningar). On admire l’autorité, l’aplomb _ oui _ avec lesquels l’interprète aborde ces pages difficiles – dès les Etudes en ut mineur, mi bémol majeur et fa majeur, quelle maestria ! _ voilà. Si, conformément à leur genre, chacune développe un motif relativement répétitif, Koang leur insuffle variété et relief par la diversité des attaques, l’intelligence de l’agogique et une inspiration constamment renouvelée _ tout cela est très juste. « Captivée par l’originalité, la qualité » _ mais oui ! _ de ces œuvres _ trop méconnues _, elle nous en convainc à chaque instant _ c’est tout à fait cela…

Quel chic !

Les grandes _ virtuoses ! _ exigences techniques de Roman ne prennent jamais la violoniste en défaut, et elle paraît n’avoir rien à craindre des bariolages, doubles cordes, accords, lignes polyphoniques qu’elle déploie avec bravoure. La manière délicate lui réussit tout autant _ oui, oui _ : écoutez le début de l’Assaggio en mi mineur BeRI 312, aux allures d’improvisation que Koang restitue à la perfection _ voilà ! _ sans pour autant perdre le fil ! A entendre comme elle murmure ici, comme elle décoche là une note longue qui semble briser la ligne, comme elle relance le discours et varie les inflexions, on se dit que le mot panache _ oui, mais sans aucune vaine gratuité _ résume à merveille son interprétation. La mélancolie dont elle pare le Non troppo adagio est prenante, l’enchaînement avec l’Allegro moderato expertement géré. Et quel chic _ voilà ! _ dans la Giga finale ! 

La douceur solaire mise à l’entame de l’Andante de l’Assaggio BeRI 313, ses accélérations et rallentissements, les attaques « arrachées » de l’Allegretto, les légers portamentos qu’elle ose dans le finale du BeRI 317, par exemple, sont autant de trouvailles efficaces qui retiennent l’attention et confèrent une grande personnalité _ oui _ à cette vision partout empreinte de fantaisie _ qui convient bien évidemment à ces pièces, dans la ligne d’un Pisendel et d’un Telemann, que Roman a fréquentés, notamment lors d’un long séjour à la cour de Dresde, ainsi que  lors de son passage à Hambourg…

Aux œuvres originales de Roman, Koang joint deux arrangements par le Suédois de mouvements du Stabat mater de Pergolesi (Fac ut ardeat et Amen). Le pari qui consiste, pour le transcripteur, à confier à un violon seul des pages destinées à deux voix et un petit orchestre, et, pour l’interprète, à restituer cette richesse, est gagné haut la main : superbe ! _ voilà, voilà, voilà…

Johan Helmich Roman :
Assaggi pour violon seul BeRI 312, 313 et 317. Etudes BeRI 332, 336, 337, 339, 347, 348.

Pergolesi/Roman : Stabat mater (extraits, arr. pour violon seul).

Sue-Ying Koang (violon).


Indésens. Ø 2023.

TT : 1 h 07’.


Diapason d’or

Un CD tout à fait marquant pour un très réussi compendium d’œuvres elles aussi marquantes, originales, splendides, a violino solo,
d’un musicien, Johan-Helmich Roman (1694 – 1755), pas assez enregistré, pas assez joué et pas assez écouté-apprécié à sa très grande valeur _ en particulier en France _,
qui a toute sa place au Panthéon de l’Histoire de la musique européenne _ et pas seulement suédoise…

Ce jeudi 19 septembre 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Le défi réussi de renouveler vraiment l’interprétation de Bach : l’exemple d’intimité parfaitement réalisée du CD des « Sonatae a Viola da Gamba et Cembalo Obligato » d’Andrea De Carlo et Luca Guglielmi…

18jan

C’est, ce jeudi 18 janvier 2024, l’article « Paysagé » de Jean-Charles Hoffelé sur son passionnant site Discophilia,

qui m’a fait découvrir l’existence du CD « Sonatae a Viola da Gamba et Cembalo Obligato – Johann Sebastian Bach » _ à écouter ici… _ du gambiste Andrea De Carlo et du claviériste Luca Guglielmi,

le tout à fait remarquable CD Finaline Classics FL 72415.

PAYSAGÉ

Les trois Sonates pour cet instrument que Bach, destinant ses Suites au tout jeune violoncelle, ne considérait pas pour obsolète, la viole de gambe _ voilà donc cet einstrument expréssément choisi ici par Bach… _, héros du Grand Siècle français dont il goûtait tant les compositeurs, sont les chefs-d’œuvre intimes _ un terme assurément crucial… _ les plus touchants coulés de cette plume intarissable _ qui est celle du Cantor de Leipzig : ces Sonates ont été vraisemblablement composées à Leipzig au tournant des années 1730-1740, d’après les recherches les plus récentes des musicologues (cf Richard D. P. Jones (2013) « The Creative Development of Johann Sebastian Bach, Volume II : 1717–1750 : Music to Delight the Spirit« . Oxford University Press)…

Andrea de Carlo _ né à Rome en 1963 _ et Luca Guglielmi _ né à Turin en 1977 _ les paysagent, le second touchant le clavecin pour la 2e (le sublime Michael Mietke du château de Charlottenbourg), un orgue signé Gottfried Silbermann pour la 3e ou pour la Sonate en sol majeur un pianoforte du même facteur, ensemble plaçant entre chaque Sonate Introitus et Postludium, ou au seul clavier, clavecin puis orgue, deux Préludes.

Le dialogue entre la viole si chantante d’Andrea de Carlo (superbe copie d’une Pellegrino Michel signée Sergio Marcello Gregorat) et son claviériste est plus épanoui face au clavecin pour la Sonate en ré majeur, si sereinement déployée, qu’avec l’orgue choisi pour la Sonate en sol mineur, comme si une distance les dépareillait parfois, surtout lorsque leurs lignes sont parallèles.

La mariage avec le pianoforte est savoureux _ voilà. Comme il nous change le visage sonore de la Sonate en sol majeur ! Soudain plus intime encore, quasiment de la musique « domestique » _ voilà : pour soi ; et pas pour le concert ; écoutez ici le sublime Andante de cette Sonate BWV 1027 sous les doigts d’Andrea De Carlo et Luca Guglielmi… _, perle d’un disque attachant _ oui… _ que tout amoureux des trois opus ne voudra pas laisser de côté.

LE DISQUE DU JOUR

Johann Sebastian Bach(1685-1750)


An Wasserflüssen Babylon, BWV 653 (version pour viole de gambe et orgue)
Sonate pour clavecin obligé et viole de gambe No. 3 en sol mineur, BWV 1029 (version avec orgue)
Partita pour clavier No. 4 en ré majeur, BWV 828 (extrait : IV. Sarabande)
Sonate pour clavecin obligé et viole de gambe No. 2 en ré majeur,
BWV 1028

Variations Goldberg, BWV 988 – Aria
Sonate pour clavecin obligé et viole de gambe No. 1 en sol majeur,
BWV 1027 (version avec pianoforte)

Prélude et Fugue en sol mineur, BWV 885 – Prélude (Das wohltemperierte Klavier II)
Sonate pour flûte et clavecin en la majeur, BWV 1032 (extrait : II. Largo e dolce ; version pour viole de gambe et orgue)

Andrea de Carlo, viole de gambe
Luca Guglielmi, clavecin, orgue, pianoforte

Un album du label Fineline Classics FL72415

Photo à la une : le musicien Andrea de Carlo – Photo : © Cristina Rezzi

Renouveler de façon touchante l’interprétation du répertoire musical déjà bien couru de pas mal d’interprètes, parfois brillants,

est un défi pour chaque nouvelle génération de musiciens-interprètes _ dans le numéro 729 de janvier 2024 du magazine Diapason, à la page 75, de ce beau CD Fineline 72415 d’Andrea De Carlo et Luca Guglielmi, le critique Jean-Philippe Pucek écrit  : « L’audace et la qualité de la proposition méritent l’attention des amateurs du Cantor. Pour eux, le détour s’impose. Les autres retourneront, pour les sonates, entre autres, à Jordi Savall et Ton Koopman (EMI, puis Alia Vox le CD AV 9812 a été enregistré à Cardona en janvier 2000 _) ou Lucile Boulanger et Arnaud De Pasquale (Alpha _ 161, enregistré en 2012 _, Diapason Découverte)« 

Voici aussi ce que Jean-Christophe Pucek écrit en particulier de l’interprétation d’Andrea De Carlo et Luca Guglielmi de la Sonate BWV 1027 n°1, en sol majeur« Dès l’ Adagio de la BWV 1027 _ écoutez ici  _, le timbre chaleureux de la viole et la clarté mate du clavier fusionnent à merveille : portés par un élan commun, les deux partenaires s’écoutent, se répondent, comme en témoigne l’allure parfaite de l’Allegro ma non tanto _ écoutez ici. La profondeur qu’atteint le sentiment  dans l’Andante _ écoutez-ici _ laisse pantois » _ oui, absolument ! ; et voici aussi de quoi écouter l’Allegretto moderato final de cette Sonate BWV 1027, par Andrea De Carlo et Luca Guglielmi

Et voilà qui fait rédécouvrir vraiment à l’oreille des mélomanes des œuvres qu’ils pensaient assez bien connaître pourtant jusqu’alors…

Ce jeudi 18 janvier 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Une bien intéressante sortie discographique : l’opéra « Polifemo » de Nicola Porpora (créé à Londres en 1735), par Armonia Atenea, sous la direction de George Petrou…

18déc

Le 1er février 1735, a été créé au King’s Theater de Haymarket, à Londres, l’opéra en 3 actes « Polifemo » de Nicola Porpora (Naples, 10 août 1686 – Naples, 3 mars 1768) sur un livret de Paolo Antonio Rolli.

Et voici que le label Parnassus Arts Productions nous en propose une passionnante interprétation discographique par Armonia Atenea, sous la direction de George Petrou, en 3 CDs Pararts003…

L’article bien détaillé de Guillaume Saintagne à la page 86 du numéro 728 de ce mois de décembre 2023 de Diapason _ qui a aussi décerné à ce triple CD un Diapason-Découverte _ donne de passionnantes précisions sur les circonstances de la création à Londres de ce fastueux « Polifemo » de Nicola Antonio Porpora _ avec « une distribution de stars en partie dérobée au Saxon : Senesino, Cuzzoni, Farinelli » ; excusez du peu de pareille entreprise !.. _ afin de faire pièces aux succès opératiques _ qui gênaient certains _ de Georg Friedrich Haendel (Halle, 23 février 1685 – Londres, 14 avril 1759) _ « un feu d’artifice finalement assez semblable à celui qu’allumait Haendel en arrivant dans cette même ville de Londres vingt-quatre ans plus tôt avec Rinaldo« …

À suivre…

Ce lundi 18 décembre 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

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