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Les trouvailles discographiques des soldes : un très beau CD « Italian Music in the Low Countries – Francesco Mancini – Missa Septimus » de l’Ensemble Currende dirigé par Erik van Nevel, enregistré à Malines en 2009…

11juil

Du napolitain Francsco Mancini (Naples, 16 janvier 1672 – Naples, 22 septembre 1737), compositeur assez prolixe à la cour de Naples, d’opéras et oratorios _ élève et disciple de l’important Francesco Provenzale (Naples, 25 septembre 1632 – Naples, 6 septembre 1704) _,

il me semble n’avoir jusqu’ici entendu parler que pour ses œuvres pour la flûte 12 soli per flauto, clavicembalo e violino (1724, Londra) ; 10 sonate a 4, per flauto, 2 violini, violoncello e basso continuo ; 2 sonate a 5, per flauto, 2 violini, viola, violoncello e basso continuo… _, telles que les pratiquaient les élèves du Conservatoire de mon ami Hugo Reyne, à Bordeaux, au cours de la décennie des années 90 du siècle dernier…

Ainsi ai-je découvert avec ce CD Etcetera  KTC 4031″Italian Music in the Low Countries – Francesco Mancini – Missa Septimus » de l’Ensemble Currende dirigé par son chef Erik van Nevel, et avec Claire Lefilliâtre, soprano, et Marnix De Cat, alto _ un CD enregistré à Malines au mois de février 2009… _, de Francesco Mancini, le Kyrie et le Gloria de sa Missa Septimus,

précieusement conservés dans les archives musicales de l’archevêché de Malines, parmi pas mal de pièces de compositeurs italiens contemporains les uns des autres, et la plupart napolitains… :

Nicola Fago (Tarente, 26 février 1677 – Naples, 18 février 1745), Domenico Natale Sarro (Trani, 24 décembre 1679 – Naples, 25 juin 1744), Nicola Porpora (Naples, 10 août 1686 – Naples, 3 mars 1768), Antonio Lotti (Venise, 5 janvier 1667 – Venise, 5 janvier 1740), Floriano Arresti (Bologne, 15 décembre 1667 – Bologne, 1740) et Francesco Durante (Frattamaggiore, 31 mars 1644 – Naples, 30 septembre 1755).

Ècoutez ici le podcast (d’une durée de 25′ 32) de cette Missa Septimus.

Et réjouissez-vous…

Ce jeudi 11 juillet 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Des oeuvres proprement jubilatoires d’Alexandre Tansman, issues (en 1927, 1933, 1937 et 1945) de ses très effectifs voyages de tournée (et séjours lointains) de par le vaste monde : une musique absolument emballante, et à nulle autre pareille !.. Et servie à la perfection par la sublime prestesse du piano enthousiasmant de l’italienne (des Pouilles) Maria Argenterio…

11mai

Et comme en réponse immédiate à mon article «  » d’hier vendredi 10 mai,

voici que j’ai réussi ce samedi  11 mai 2024 à mettre la main sur un exemplaire de ce CD « Tansman – Piano Music » de Maria Argenterio, dont je donnais dès hier un lien de podcast à l’intégralité (de 61′ 02) de ce CD Piano Classics  PCL 10260 : « proprement jubilatoire« , m’étais-je alors exprimé ! Et c’est absolument le cas !!!

Ce merveilleux CD, enregistré à Prato du 13 au 15 juin 2021, par Maria Argenterio, une artiste née en 1985 à Francavilla Fontana (province de Brindisi, dans les Pouilles), comporte des œuvres _ toutes constituées de pièces très brèves : remarquablemenr enlevées, avec une sublime prestesse ! _ de Tansman étroitement liées à ses voyages _ très effectifs ! _ de par le vaste monde,

et composées en 1927 (« Sonatine transatlantique« ),

1933 (« Le Tour du monde en miniature« ) _ de sublimes vignettes de paysages d’Hollywood, Honolulu, Nikko, Shanghai, Hong-Kong, les Philippines, Singapour, Penang, Bandoung, Bali, Ceylan, Bombay, Port de Soller à Majorque et enfin Naples… _,

1937 (« Trois Préludes en forme de blues« )

et 1946 (« Esquisses javanaises« ).

Enthousiasmant, vous dis-je !

Ce samedi 11 mai 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Enregistrer les opéras de Nicola Antonio Porpora (1686 – 1768) : Carlo il Calvo (Rome, 1738), Polifemo (Londres, 1735), Arianna in Nasso (Londres, 1733) : les réussites discographiques d’Armonia Atenea, George Petrou, et la belle troupe menée par Max Emanuel Cenčić…

22déc

Comme en très riche complément opportunément bienvenu à mon article du 18 décembre dernier « « ,

voici que ce vendredi 22 décembre Jean-Charles Hoffelé consacre, sous le titre de « Pyrotechnie« , son article du site Discophilia

à l’œuvre opératique enregistrée et à enregistrer _ de préférence par Armonia Atenea et George Petrou…  _ de Nicola-Antonio Porpora (Naples, 10 août 1686 – Naples, 3 mars 1768) :

PYROTECHNIE

Fatal !, Max Emanuel Cenčić et son entourage de falsettistes devaient bien faire des ouvrages lyriques de Porpora l’objet central _ voilà !!! _ de leur insatiable appétit de découverte.

Porpora est à lui seul un continent lyrique _ rien moins… _ que l’on commence seulement à explorer _ à la scène comme au disque _ : plus de cinquante opéras ! _ voilà ! _, qui tentèrent de disputer vainement _ en effet… _ la primauté du genre à Haendel. Vienne ne goutât guère ses ouvrages, mais il y fut le professeur de Haydn _ tiens, tiens… _ qui dans ses opéras se souviendra du charme mélodique et de l’écriture volatile des œuvres de son professeur. Londres lui fut plus favorable, un cercle de mécènes éclairés fondant pour la création de ses opéras la classieuse société Opera of the Nobility, Las !, Haendel l’éclipsa progressivement _ voilà ! _, le ramenant à cette Italie où du moins Venise, Rome et Naples, sa patrie, restèrent fidèles à son style sur-orné, à sa si séduisante facilité mélodique _ c’est cela.

Écrit pour Rome, qui le créa au Teatro delle Dame au printemps de 1738, Carlo il Calvo nous plonge dans les intrigues qui suivirent la mort de Louis le Pieux, prétexte à un livret habilement troussé, plus dramatique que bien des opéras du Napolitain, avec un projet de meurtre sur une mère et son fils, ce dernier nommant l’opéra : Carlo il Calvo, désigné pour succéder à Louis le Pieux, n’a que six ans et pour seul protection sa mère Giuditta. L’intensité de l’ouvrage ne prive pas Porpora de déployer toutes les merveilles de son chant orné, surclassant le Carlo, Re d’Allemagna d’Alessandro Scarlatti (voir l’enregistrement de Fabio Biondi chez Agogique), également pour le sens dramatique qu’arde la direction flamboyante _ voilà ! _ de George Petrou.

Rome oblige, ce Charles le Chauve sera créé par une troupe uniquement constituée de castrats. Max Emanuel Cenčić ne va pas jusque-là, il le pourrait ayant dans son cercle assez de falsettistes, mais comment se passer de Julia Lezhneva et de ses pyrotechnies stellaires pour Giuditta ?

Le maître d’œuvre _ Max Emanuel Cenčić _ revient au rôle de Lottario dont il avait déjà gravé quelques arias au long de ses récitals, quelle merveille que son grand air de l’Acte II (Quando s’oscura il ciel), Bruno de Sá est idéal pour le rôle en demi-teinte de Berardo, belles surprises l’Eduige de Nian Wang, mezzo ambré, et le parfait Asprando de Petr Nekoranec. La troisième étoile de cette gravure réalisée en studio à Athènes, après que l’œuvre fut montée au Festival de Bayreuth, c’est Adalgisio. Une fois encore, Franco Fagioli délivre de son mezzo somptueux une éblouissante leçon de virtuosité dont le belcanto n’est jamais absent.

Du temps de Londres – il fut créé au bord de la Tamise le 1er février 1735Polifemo montre des ambitions supplémentaires _ voilà ! _, autant par l’habile livret de Rolli qui rassemble le meurtre d’Aci par Polifemo et l’aveuglement du cyclope par Ulysse, que par l’invention musicale débridée qu’y développe Porpora.

Est-ce la nécessité de rivaliser avec Haendel, le sujet pris à l’antique, qui lui inspirent un orchestre autrement inventif _ voilà _ et un chant où l’espressivo l’emporte _ oui _ sur la pure virtuosité de parade, quoi qu’il en soit on tient certainement l’un des chefs-d’œuvre _ voilà _ de Porpora, il suffit d’écouter la prégnante nostalgie de l’air de remerciement à Jupiter d’Aci à l’Acte III après sa métamorphose en source divine pour s’en convaincre.

Aci c’est Yuri Mynenko, lignes pures, timbre opulent, voix longue et flexible si sensible aux mots, il est l’autre héros de cette fable mythologique avec l’Ulysse de Max Emanuel Cenčić, héroïque et futé à la fois face à l’incroyable cyclope tonitruant et pourtant touchant incarné par Pavel Kudinov.

Magnifique évidemment Julia Lezhneva, tout comme la Calypso envoûtante de Sonja Runje, mais écoutez aussi le mezzo leste de Narea Sun que n’effraye aucune vocalise : « Une belta che sa » au début de l’Acte II vous convaincra qu’elle pourrait être bientôt une rossinienne stylée.

Toute l’équipe de chant ressuscite le niveau de celle, si relevée, de la création _ londonienne, le 1er février 1735, au Théâtre de Haymarket. Conscient de la valeur de l’ouvrage, Senesino _ oui _ quitta la troupe de Haendel pour celle de l’Opera of the Nobility, entraîinant avec lui la Cuzzoni, Francesca Bertolli, Antonio Montagnana, Farinelli les rejoignant _ une subite énorme hémorragie... Cet âge d’or du bel canto chez Porpora rayonne enfin _ ici, grâce à George Petrou _ dans toute sa gloire, emporté par la battue spectaculaire de George Petrou.

Si, pour le prochain opéra, Max Emanuel Cenčić et sa vaillante troupe, pouvaient révéler Arianna in Nasso qui avait ouvert avec tant de brio la parenthèse londonienne _ au Lincoln’s Inn Fields Theatre, le 29 décembre 1733.

LE DISQUE DU JOUR

Nicola Antonio Porpora (1686-1768)


Carlo il Calvo

Franco Fagioli,
contre-ténor (Adalgiso)
Max Emanuel Cenčić, contre-ténor (Lottario)
Julia Lezhneva,
soprano (Gildippe)
Suzanne Jerosme,
soprano (Giuditta)
Petr Nekoranec, ténor (Asprando)
Bruno de Sá, sopraniste (Berardo)
Nian Wang, mezzo-soprano (Eduige)

Armonia Atenea
George Petrou


Un livre-disque du label Parnassus Arts Productions PARATS002

Nicola Antonio Porpora (1686-1768)


Polifemo

Yuriy Mynenko,
contre-ténor (Aci)
Max Emanuel Cenčić, contre-ténor (Ulisse)
Pavel Kudinov,
baryton-basse (Plifemo)
Julia Lezhneva, soprano
(Galatea)
Sonja Runje, contralto (Calipso)
Narea Son, soprano (Nerea)

Armonia Atenea
George Petrou

Un livre-disque du label Parnassus Arts Productions PARATS003

Photo à la une : les contre-ténors Max Emanuel Cenčić et Franco Fagioli dans les représentations de Carlo il Calvo de Porpora, à Bayreuth –
Photo : © Falk von Traubenberg

 



Ce vendredi 22 décembre 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

Une bien intéressante sortie discographique : l’opéra « Polifemo » de Nicola Porpora (créé à Londres en 1735), par Armonia Atenea, sous la direction de George Petrou…

18déc

Le 1er février 1735, a été créé au King’s Theater de Haymarket, à Londres, l’opéra en 3 actes « Polifemo » de Nicola Porpora (Naples, 10 août 1686 – Naples, 3 mars 1768) sur un livret de Paolo Antonio Rolli.

Et voici que le label Parnassus Arts Productions nous en propose une passionnante interprétation discographique par Armonia Atenea, sous la direction de George Petrou, en 3 CDs Pararts003…

L’article bien détaillé de Guillaume Saintagne à la page 86 du numéro 728 de ce mois de décembre 2023 de Diapason _ qui a aussi décerné à ce triple CD un Diapason-Découverte _ donne de passionnantes précisions sur les circonstances de la création à Londres de ce fastueux « Polifemo » de Nicola Antonio Porpora _ avec « une distribution de stars en partie dérobée au Saxon : Senesino, Cuzzoni, Farinelli » ; excusez du peu de pareille entreprise !.. _ afin de faire pièces aux succès opératiques _ qui gênaient certains _ de Georg Friedrich Haendel (Halle, 23 février 1685 – Londres, 14 avril 1759) _ « un feu d’artifice finalement assez semblable à celui qu’allumait Haendel en arrivant dans cette même ville de Londres vingt-quatre ans plus tôt avec Rinaldo« …

À suivre…

Ce lundi 18 décembre 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

Encore et toujours l’étendue et la portée du tropisme ferrarais : une nouvelle pépite discographique du magnifique Francesco Corti, sur un clavecin de Philippe Humeau, son CD « Frescobaldi and the South », le CD Arcana A 547…

17sept

Et toujours dans le rayonnement intense de l’insistant tropisme ferrarais,  voici une nouvelle pépite du prodige Francesco Corti au clavecin : le CD Arcana A 547 « Frescobaldi and the South« …

Alors que je possède depuis sa parution ce CD enchanteur (!),  j’ai pourtant attendu jusqu’ici de le chroniquer sur mon blog…

Mais voici que le toujours sagace Jean-Charles Hoffelé vient, lui, de le faire sur son très riche et très souvent pertinent site Discophilia, sous le tout simple intitulé « Méditerranée«  _ alors que la cité natale de Frescobaldi, la Ferrare des Este, sur un des bras secondaires du Pô, et dans la proximité brumeuse de son large delta, se trouve proche, elle, de l’Adriatique…

 

Voici donc ce très intéressant article « Méditerranée » :

MÉDITERRANÉE

La belle idée, faire pencher le romain Frescobaldi _ de naissance ferraraise, le 13 septembre 1583, et formé à Ferrare par le ferrarais Luzzasco Luzzaschi (Ferrare, ca. 1545 – Ferrare, 10 septembre 1607)… Et ce n’est qu’en sa 20e année, en 1603, que Girolamo Frescobaldi quitte Ferrare et vient s’installer à Rome… _ vers la pointe de la botte ! Evidemment Francesco Corti ne va pas prendre pour l’armature de son récital, dans le plus roide, le plus savant _ et austère _ des pages coulées de la plume de Frescobaldi. Capriccio, Gagliarda, Balletto _ imaginatifs… _ dament le pion aux quelques Toccatas choisies, brillantes, et enlevées comme tel par le geste leste du claveciniste aidé par les couleurs vermeilles d’un spectaculaire clavecin italien _ oui _ signé Philippe Humeau. _ bravissimo à lui aussi !

L’exubérance est bien le propos des auteurs napolitains _ dont le génialissime et éminemment singulier Carlo Gesualdo (Venosa, 8 mars 1566 – Gesualdo, 8 septembre 1513), qui a séjourné à Ferrare de 1594 à 1596 : en 1594, Gesualdo avait épousé en secondes noces Éléonore d’Este, sœur de Cesare d’Estel’héritier présomptif du duc Alphonse II d’Este (Ferrare, 22 novembre 1533 – Ferrare, 27 octobre 1597) ; et de Carlo Gesualdo Luzzasco Luzzaschi a assurément profité ces années-là de la proximité musicale… _ , écoutez seulement la Toccata prima de Bernardo Storace ou l’explicite Consonanze stravaganti de Giovanni de Macque : partout, la danse s’invite _ oui ! _, et le brio réhausse jusqu’à la nostalgie (la Toccata nona de Frescobaldi). L’instrument, lui aussi, commande ce flot de lumière _ oui _ qui rendra la Battaglia si réaliste jusque dans l’effondrement de l’armure.

Passionnant _ comme à chaque fois ! _, Francesco Corti a ouvert grand la porte d’un autre monde du clavecin ultramontain, ce voyage mériterait _ assurément _ d’autres étapes.

LE DISQUE DU JOUR

Frescobaldi and the South.
Intendomi chi può che m’intend’io

Girolamo Frescobaldi
(1583-1643)


Toccata prima, F 2.01
Toccata decima, F 2.10
Partite sopra Ruggiero, F 2.15
Capriccio sopra La Battaglia, F 2.31
Balletto e ciaccona, F 2.32
Gagliarda seconda, F 3.28
Toccata nona « Non senza fatiga si giunge al fine », F 3.09
Capriccio nono, di durezze, F 4.09
Toccata settima, F 3.07
Recercar con obligo di cantare la quinta parte senza tocarla, F 12.44*
Gagliarda quinta, F 3.31
Cento partite sopra passacagli, F 2.29


Giovanni de Macque (ca. 1550-1614)


Capriccio sopra re fa mi sol
Consonanze stravaganti
Prima Gagliarda (2 versions)


Rocco Rodio (ca. 1530-ca. 1620)


Terza ricercata


Scipione Stella (1558-1622)


Partita sopra la Romanesca


Francesco Lambardo (1587-1642)


Toccata
Gagliarda


Michelangelo Rossi (ca. 1601-1656)


Toccata prima
Corrente terza


Bernardo Storace (XVIIe siècle)


Ciaccona


Giovanni Salvatore (début XVIIe siècle-ca. 1688)


Canzon francese Seconda, del nono tuono naturale


Luigi Rossi (ca. 1597-1653)


Passacaille del seigr. Louigi

Francesco Corti, clavecin
Andrés Locatelli, flûte à bec


Un album du label Arcana A547

Photo à la une : le claveciniste Francesco Corti – Photo : © DR

Un CD essentiel

afin de continuer à pénétrer l’idiosyncrasie frescobaldienne en la richesse de ses contextes italiens…

Ce dimanche 17 septembre 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

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