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Et pour faire un tout petit peu mieux connaissance aussi avec Samson Tsoy…

22juil

Dans la continuité de mes articles de vendredi 19 et dimanche 21 juillet à propos du tout simplement merveilleux CD Harmonia Mundi HMM 902716 « Franz Schubert – Leonid Desyatnikov » de Pavel Kolesnikov et Samson Tsoy,

«  »

et «  »  ;

et en découvrant ce lundi matin sur le site du Monde ce commentaire louangeur-ci de Pierre Gervasoni :

  • Pavel Kolesnikov et Samson Tsoy
    Franz Schubert – Leonid Desyatnikov
  • Franz Schubert : Divertissement à la hongroise, Fantaisie en fa mineur. Leonid Desyatnikov : Trompe-l’œil. Pavel Kolesnikov et Samson Tsoy (piano)
Pochette de l’album « Franz Schubert – Leonid Desyatnikov », de Pavel Kolesnikov et Samson Tsoy. oui !

Pochette de l’album « Franz Schubert – Leonid Desyatnikov », de Pavel Kolesnikov et Samson Tsoy. HARMONIA MUNDI

Clé de voûte de ce programme aux subtiles correspondances, la célèbre Fantaisie en fa mineur, de Franz Schubert, est naturellement placée en dernière position. Avouons toutefois que l’on n’a pas respecté l’ordre choisi par les interprètes pour ce CD aux allures d’escape game, et que l’on a commencé _ à l’audition première de ce CD, déclare ici Pierre Gervasoni _ par la Fantaisie à quatre mains pour apprécier au mieux le duo londonien constitué par ces deux Russes de 35 ans. Sublime ! _ c’est dit ! Leur version est incomparable _ oui ! _, quoique la discographie de l’œuvre soit _ en effet _ d’une grande richesse. Sur le ton de la confidence comme sur celui de la déclamation, les musiciens offrent à chaque note un modelé idéal, entre verre et velours _ oui. C’est en effet fabuleux ! La plénitude de leur interprétation _ oui _ apparaît jusque dans les silences, espaces de réflexion _ méditation _ plutôt qu’éléments de séparation _ c’est très juste. Le _ génial !Divertissement à la hongroise ouvre le parcours avec une suprême élégance _ voilà ! _, et le Trompe-l’œil, de Leonid Desyatnikov _ d’après une commande ad hoc des deux interprètes  qui l’ont créé à Aldeburgh _ , extension prismatique de la Fantaisie de Schubert, s’impose dans un magistral dépassement des notions de consonance et de dissonance.

Pierre Gervasoni

je désire ce jour faire un peu mieux connaissance aussi avec le partenaire du magnifique Pavel Kolesnikov au sein de ce splendide Duo Kolesnikov & Tsoy :

Samson Tsoy

_ regardez pour commencer cette brève vidéo de présentation de Samson Tsoy (d’une durée de 4′ 59) ;

ainsi que celle-ci, très intéressante, avec Pavel Kolesnikov à la recherche de lieux atypiques de concerts, à Amsterdam, en mars 2022 (d’une durée de 4′ 23) ;

et aussi celle-ci, encore plus brève, et très poétique, avec leurs voix, à Gand, au mois de mars 2024 (de 1′ 00)…

À propos de ce Duo Kolesnikov & Tsoy, en mon article de samedi,

j’avais placé, en une modeste et trop rapide incise, ces quelques précisions-ci _ en anglais _ glanées sur le web :

« Praised for the “electrifying intimacy” _ belle et ô combien juste formulation ! _ of their playing (The Guardian), pianists Pavel Kolesnikov and Samson Tsoy have been performing as a duo since 2009 _ voilà ! _ in addition to their flourishing solo careers « , lit-on en présentation d’un concert _ dont voici, je l’ajoute ce lundi, le détail du programme : STRAVINSKY The Rite of Spring for Piano Four Hands ; LEONID DESYATNIKOV Trompe-l’œil (US Premiere)SCHUBERT Fantasie in F Minor, D. 940 ; et Encores : RAVEL « Le jardin féerique » from Ma mère l’oye ;  J. S. BACH Sonatina from Gottes Zeit ist die allerbeste Zeit, BWV 106 (transcr. for piano four hands by Kurtág) _ ayant eu lieu le 13 février dernier au Carnegie Hall à New-York, sur le site du Carnegie Hall _ qui ajoute aussi ceci, de passionnant :

Bios

Pavel Kolesnikov and Samson Tsoy

In their 2023–2024 season, pianists Pavel Kolesnikovand Samson Tsoy make their duo debut _ voilà ! _ at New York’s Carnegie Hall, Rotterdam’s De Doelen, Ghent’s De Bijloke _ à Gand, en Belgique _, and Konzerthaus Berlin, as well as their return to Wigmore Hall _ à Londres.

et le 10 février précédent, un article du New-York Times intitulé « Two Pianists Make a Life Out of an Intimate Art Form« , déclarait aussi :

« Pavel Kolesnikov and Samson Tsoy, partners onstage and off, began to play as a duo in school _ à Moscou. Now, they are dedicating their careers to it «  ;

mais surtout le site Interartists consacrant une notice au Duo « Kolesnikov Tsoy Ensemble« nous apprend plus précisément que « Pavel Kolesnikov and Samson Tsoy, partners onstage and off, began to play as a duo at the Moscow Conservatoire _ voilà ! en 2009… They came to London in 2011 _ voilà !  _, to continue their studies at the Royal College of Music » ; et développe ce qu’a été à partir de là leur carrière internationale…

Et voici donc maintenant le détail de ce que je me contentais alors seulement d’annoncer :

« The duo often dreamed of a stripped down and candid environment for genuine music making. They tried several spots in London _ voilà ! _ and in 2019 they found the Ragged School Museum _ c’est bien sûr à noter… _ ; and the first Ragged Music Festival was born. Together with their music friends they have established 3 editions of the festival in London _ voilà _, and the concept became quite popular. While the museum was closed for renovation, they brought the spirit and the concept to Muziekgebouw aan het IJ in Amsterdam _ voilà ! _ in the spring 2023. Not trying to replicate they made it in a site-specific way – something that could only really happen there, at that moment.

… 

For the Aldeburgh Festival 2023, the duo created several new duo productions for specific festival sites. Other 2023 highlights took place at Wigmore Hall _ cf ici la vidéo (de 17′ 40) de leur interprétation sur cette scène londonienne de la « Fantaisie en Fa mineur » D. 940, Op. 103 de Franz Schubert… _ and London’s Southbank and Barbican Centres – the latter in Poulenc’s Concerto for Two Pianos with the City of Birmingham Orchestra as part of Europe’s first Classical Pride Concert. 2024 Duo dates included their Carnegie Hall debut _ le 13 février 2024 _ and recitals at Konzerthaus Berlin, Rotterdam’s De Doelen, Ghent’s De Bijloke and Brussels’ BOZAR. They recorded Schubert’s Fantasie as part of a digital installation at the MoMu in Antwerp.

June 2024 Harmonia Mundi will release their first album _ HMM 902716 _, including Schubert’s Fantasie. »

Voilà.

Et maintenant c’est sur le parcours musical personnel de Samson Tsoy _ né au Kazakhstan le 24 octobre 1988 _ que je désire me pencher…

Voici d’abord, sur le site du Wigmore Hall, à Londres, un lien permettant d’accéder à une série de concerts donnés en ce lieu, sur cette scène, du 2 décembre 2019 au 14 mars 2024, par Samson Tsoy _ avec aussi, à plusieurs reprises, en Duo avec Pavel Kolesnikov, mais aussi d’autres musiciens amis invités…

Et on pourra en rechercher des vidéos.

Voici aussi un tout premier aperçu _ datant de février 2017 _ sur la carrière personnelle de Samson Tsoy, découvert sur le site du Château Mercier, à Sierre, en Suisse, à l’occasion d’un concert que celui-ci y donnait : 

Samson Tsoy, piano

12 février 2017 – 11:00

Au programme

Œuvres de Schubert et Schumann

« Son jeu est très naturel et raffiné. Sous ses mains, le piano a une sonorité merveilleuse et obéit à toutes les sollicitations de l’interprète. » Elisabeth Leonskaja

Né en 1988 _ le 24 octobre _ au Kazakhstan _ j’ignore en quelle ville _, Samson Tsoy _ qui a vécu en Russie à partir de 1996, avant de gagner Bruxelles, puis Londres, où il s’est installé en 2011… _ a étudié au Conservatoire Tchaikovsky de Moscou, puis auprès de Maria Joao Pires à Bruxelles, ainsi que de Norma Fisher au Royal College of Music (RCM) à Londres. En 2016 il a obtenu un Master de soliste sous la houlette de Vanessa Latarche. Actuellement _ en 2017, donc _, Samson Tsoy parfait sa formation à Bâle avec le prof. Filippo Gamba. Il jouit également du soutien important de ses mentors Elisabeth Leonskaja et Imogen Cooper.

En 2012 Tsoy était demi-finaliste au concours international de piano de Santander Paloma O’Shea. Une année plus tard il fut lauréat du concours «Società Umanitaria» de Milan et fut nommé pour le prix Vendôme au Festival de Verbier.

En 2015 il gagnait le Premier Prix au concours international de piano de Campillo (Espagne).

Samson Tsoy fut désigné par un jury de prestigieux musiciens pour recevoir le soutien de la „City Music Foundation“ ce qui lui procure de nombreux concerts dans les plus grandes salles.

Il s’est produit dernièrement au Wigmore Hall à Londres sur invitation d’Elisabeth Leonskaja. D’autres concerts l’ont conduit à Paris (Salle Gaveau), Berlin (Konzerthaus) etc.

À côté de son activité solistique, Tsoy forme depuis 2009 un duo pianistique avec Pavel Kolesnikov, duo qui se produit internationalement avec grand succès.

Et forcément, bien sûr, à suivre…

Ce lundi 22 juillet 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Question : lesquels des « Tirages Fresson » de Bernard Plossu, sont ceux que je préfère ?.. Et maintenant, des images avec vue sur la mer

11nov

Et pour en terminer aujourd’hui avec les images d’extérieur de ce « Tirages Fresson« 

de septembre 2020, aux Éditions Textuel, de Bernard Plossu,

mon choix se porte maintenant sur 3 images « avec _ discrète _ vue sur la mer » :

aux pages 73 ( »Nice, France, 2008« )

et 98 (« Île de Ventotene, Italie, 2010« ),

pour ce qui concerne ma liste d’images préférées, au nombre de 13 ;

et à la page 42 (« Ligurie, Italie, 2008« ), dans ma liste complémentaire de 22.

La rencontre de notre regard avec la mer est

la plupart du temps _ mais il existe aussi de rares exceptions ; et, pour ma part, le paysage déchiqueté de rochers et falaises noirs de Suances, en Cantabrie, est représentative de ce genre répulsif pour moi… Alors que j’apprécie tant, et Santander, et la Cantabrie…magnifiquement bienfaisante ;

ne serait-ce que l’espace d’une brève seconde, par exemple lors d’un trajet en voiture ou en train _ j’en ai maintes fois fait l’expérience, par exemple au pays basque aimé, sur la côte entre Hendaye et Biarritz : que ce soit dans mes trajets (pour le travail) entre Saint-Jean-de-Luz et Bayonne, du côté de Bidart ; ou (pour le pur plaisir) le long des quelques kilomètres de la sublime corniche, entre Ciboure-Socoa et Hendaye ! Et chaque fois, j’exulte sur cette route de corniche, promise à probable prochaine disparition ! quand elle domine l’océan ; cf l’article de Sud-Ouest le 31 octobre dernier : Une partie de la corniche basque s’est effondrée _ :

une formidable bouffée d’énergie joyeuse nous est alors donnée, sans compter, par la simple vision de l’océan…

Ainsi l’œuvre de photographie _ et tout spécialement ses « tirages Fresson » en couleurs ; et peut-être, cela, pour le bleu tendre que ces tirages subliment si merveilleusement… _ de Bernard Plossu

comporte-t-il pas mal d’images fascinantes avec _ le plus souvent discrète _ « vue sur la mer«  ;

mais sans rien, jamais, de particulièrement pittoresque, spectaculaire, ni même décoratif ; surtout pas.

La mer se passe très bien de publicité…

Simplement ce bleu-là de la mer,

que l’image vient jusqu’à nous, qui la regardons, par quelque magique télétransportation en quelque sorte au carré,

 nous donner-transformer-augmenter, nous aussi

_ pour ce terme de « télétransportation« , cf l’usage que j’en fais, à la suite de René de Ceccatty en son magnifique « Enfance _ dernier chapitre« , en mon article du 12 décembre 2017 :

L’image référencée comme « Nice, France, 2008« , à la page 73,

présente pour l’essentiel,

et au-dessus d’un sol légèrement mouillé de pluie, qui en reflète _ et multiplie, par diffraction _ quasi imperceptiblement le bas,

le portique délicieusement suranné (en 2008), mais soigneusement conservé tel quel,

d’une plage privée de Nice, sur la Promenade des Anglais : la « PLAGE BEAU RIVAGE » ;

un portique _ un peu tarabiscoté _ qui s’élève, se dresse, à la fois fier et désuet _ d’où son étrange charme, indéniable _, au-dessus d’une mer uniforme, dépourvue de vagues,

et surtout sur le fond d’un ciel gris-bleu, lui aussi, tout embrumé ;

un portique _ de gloire balnéaire ! _ dont une fine rampe blanche propose de descendre jusqu’à la plage _ de galets de Nice _, qu’on ne voit pas, en contrebas…

Tout se présente ici à nous en un infiniment tendre _ quasi virginal et céleste _ camaïeu bleu et blanc.

Quant à l’image référencée « Île de Ventotene, Italie, 2010« , à la page 98 (et dernière de l’album)

Ventotene 2010 photo B.Plossu

 

et déjà présente dans l’album « Couleurs Plossu« , de 2013 aux Éditions Hazan, à la page 79,

c’est un très émouvant chef d’œuvre _ notablement marquant : on ne l’oublie certes pas ! _,

et lui aussi, bien évidemment ici, « avec vue sur la mer« ,

ici la mer Tyrrhénienne _ entre Campanie et Sardaigne _ :

Ventonene est une petite île volcanique,

située au large de la Campanie, au nord-ouest de l’île d’Ischia et au sud-est de l’île de Ponza ;

et qui, depuis l’empereur Auguste qui y exila, en l’an 2 ap. Jésus-Christ, sa propre fille Julia l’aînée, a servi maintes fois de prison de relégation et exil, suffisamment éloignée de la terre ferme, notamment pour des opposants au fascisme sous Mussolini.

Et c’est surtout une des îles préférées de Bernard Plossu, en Méditerranée.

Au premier plan, et en une prise de vue légèrement oblique,

au pied d’un muret de pierres qui le sépare de la mer et du ciel _ d’un bleu qui se confondent presque _, avant l’emprise, au haut de l’image, de gros nuages blancs,

un intrigant carrelage géométrique ocre et rose, désormais à ciel ouvert, d’une ancienne villa _ peut-être, ou peut-être pas, romaine (?) _, que vient doucement coloniser l’herbe,

et sur lequel est déposé, près du muret, en son coin gauche, un gros rouleau de ce qui pourrait être (?) du foin…

Une indicible harmonie du jeu du temps et de l’éternité dynamise discrètement l’espace sonore _ musical _ de ce paisible lieu de bout du monde…

La troisième des images choisies ici, fait partie, elle, de ma liste supplémentaire de 22.

Discrète _ elle aussi : c’est décidément un trait paradoxalement marquant de l’œuvre plossuien _, à la page 42 de l’album,

son référencement « Ligurie, Italie, 2008« , n’a pas eu besoin de retenir le lieu précis de cette plage ligure ;

comparable à bien d’autres, similaires…

Sa particularité est d’être beaucoup plus sombre que la plupart des autres images ;

il s’agit là d’une plage privée, comme bien d’autres, en Italie, sous un ciel noir assez menaçant,

et, comme souvent, sans la moindre figure humaine.

Une sorte de contrepoint ligure sombre _ mais tout de même en couleur ! _

au portique céleste _ assez lumineux lui _ de la « Plage Beau Rivage » de Nice…

Ce mercredi 11 novembre 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

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