Les expositions successives de la Cité du Vin, à Bordeaux, ont été, chacune, des événements marquants,
et, le plus souvent, extrêmement réussis.
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Ce vendredi 16 juillet 2021,
j’ai eu le très vif plaisir de découvrir et admirer l’exposition Boire avec les dieux
_ ou Dionysos et le Vin…
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Les deux co-commissaires scientifiques _ tous deux genevois, il faut le relever _ en charge de la direction de cette très remarquable exposition,
Jean-Yves Marin et Isabelle Tassignon,
ont réalisé là un admirable travail, d’une immense richesse ;
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aidés, bien sûr, par le très grand talent de cette fée de la muséographie qu’est, comme chaque fois, Marion Eybert…
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Un seul tout menu défaut, à mes yeux :
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la lisibilité _ des petits caractères _ des passionnants (et indispensables) cartouches accompagnant les merveilleuses œuvres _ très variées : tant dans l’espace que dans le temps… _ choisies et exposées ici…
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Ce travail autour de Dionysos et ses cultes dans l’antiquité gréco-romaine _ et au-delà… _,
fera incontestablement date ;
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et renforce encore la très grande richesse de l’apport culturel magnifique, au fil des ans, de la Cité du Vin de Bordeaux !
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Chapeau !
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Ce vendredi 16 juillet 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa
À travers une centaine d’œuvres d’artistes et de designers, la Cité du vin, à Bordeaux, mène, avec «Renversant !», une réflexion sur les contenants et leurs contenus. Un parcours 100 % contemporain.
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L’architecture spectaculaire et résolument contemporaine de la Cité du vin de Bordeaux mérite sans doute à elle seule le déplacement. Mais les 700 m2 dédiés à «Renversant !», illuminés de grands aplats jaune d’or qui jouent, comme des rayons de soleil, avec la transparence du verre, offrent une autre bonne raison de s’y rendre. Depuis ce matin, et jusqu’au 30 juin 2019, la fragile matière est l’invitée star de cette troisième exposition temporaire, portée par la Fondation pour la culture et les civilisations du vin. «Après “Bistrot! De Baudelaire à Picasso” en 2017 et “Le Vin et la Musique, accords et désaccords” en 2018, nous avions envie d’aborder le domaine du design», confie Bettina Tschumi, la commissaire de la manifestation. Et plus particulièrement d’évoquer la relation entre le verre et la culture de la vigne.
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«L’idée était de s’inscrire dans le XXIe siècle, de bousculer les codes. Nous sommes partis de l’objet utile pour aller vers l’artistique, le symbolique, souligne Marion Eybert, responsable des expositions temporaires. À travers ce type d’événements, nous avons une approche très différente de ce qui existe déjà à la Cité.» Un lieu riche en propositions pour appréhender l’univers du vin sous de multiples facettes.
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Installations, objets, dessins, vidéos…
Cette fois, ce sont près d’une centaine de créations et pour ainsi dire autant de designers et d’artistes français et internationaux qui interpellent à travers quatre thématiques fortes: «Fonctions», «Symboles», «Détournements», «Images du vin». L’occasion de découvrir tour à tour les productions du design industriel, telle l’élégante carafe, élancée comme une flamme, de Riedel, les trouvailles ingénieuses ou décalées d’étudiants d’écoles belge et allemande autour du décanteur, les bouteilles coupées à froid avant d’être transformées en verres à boire de Laurence Brabant. La section «Symboles» s’intéresse à l’addiction, avec une œuvre signée Berdaguer & Péjus, dont les serpents de verre dressés semblent tendres aux visiteurs, des fioles aux bouchons pointus comme des seringues. Elle aborde aussi le rapport à la religion. Un propos illustré par le Kit de vocation de Joël et Stéphane Rivoal – un ciboire et une couronne d’épines qui s’illumine quand on glisse un euro dans le tronc qui les supporte -, la série de carafes en verre translucide Les Minarets ou encore la carafe Crâneuse, dont le crâne intérieur, telle une vanité, évoque la fragilité de la vie. En préambule, trois œuvres de Nicolas Boulard, dont une pyramide de flacons de romanée-conti d’un millésime qui n’a jamais existé, le DRC 1946. La vigne, cette année-là avait été dévastée par le phylloxera! Au rang des détournements, voir la suspension en bouteilles de couleur réalisée pour Lasvit en 2013, ou encore le service à vin Distiller d’Octave de Gaulle pour trinquer en apesanteur. Avec Eat Me, Fabien Verschaere a laissé esprits malins, elfes et farfadets s’inviter à table sur un service de 24 pièces. Une diablerie qui accompagne une certaine image du vin.
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Contactée en 2016, à la suite du travail accompli sur l’exposition «Ceci n’est pas une bouteille», Bettina Tschumi a mis deux bonnes années pour écumer la création européenne – en France, mais aussi en Italie, Suisse, Espagne, Angleterre, République tchèque… et américaine. «J’ai rassemblé une sélection d’œuvres de ces vingt dernières années. Mais, avec matali crasset, que je connaissais déjà, nous avons également intégré le processus de création.» La designer a planché pour la circonstance autour d’un «buvant» en se penchant sur l’art de la dégustation, un domaine de prime abord réservé aux spécialistes par ses rituels et son vocabulaire. Elle y a vu l’occasion d’interroger nos pratiques actuelles, de réfléchir à la dégustation en tant qu’expérience collective pour aboutir à l’objet. «C’est assez compliqué de proposer de nouvelles logiques, parce que nous avons tous peur de la nouveauté, a-t-elle confié à Marion Eyber lors d’un entretien. Mais, en proposant des logiques centrées sur l’humain, nous arrivons à donner un fondement à ce processus. J’essaie de trouver les choses les plus universelles ou celles que nous avons oubliées. Par rapport à ce projet, le vin, c’est quelque chose de très fort. Le vin et le contenant, d’ailleurs. Depuis la nuit des temps, l’homme a voulu contenir pour conserver.» Il en est résulté Vino sospeso («le vin suspendu»), un objet rond, à la fois verre et carafe, que l’on accroche, comme une boule de Noël, à un arbre… Pour goûter, sentir différemment, en osmose avec la nature qui produit le vin. Et pas n’importe lequel. «Très vite, nous avons envisagé la culture du vin en biodynamie, que nous voulions associer à une autre culture du verre», précise Bettina Tschumi.
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Pendant un an – le temps nécessaire à l’élaboration d’un millésime et d’un objet -, le cinéaste Jérôme de Gerlache a filmé matali crasset et Stéphane Derenoncourt, propriétaire d’un domaine _ situé à Sainte-Colombe (Côtes de Castillon) _ qu’il cultive en biodynamie. Il a enregistré leurs analyses sur les métiers de vigneron et de designer ; et s’est aussi attaché aux gestes des souffleurs du CIAV de Meisenthal, qui ont œuvré sur Vino sospeso. Cela a donné naissance à Saison[s], l’histoire d’une création, un court-métrage d’une trentaine de minutes duquel se dégagent des portraits sensibles, des parallèles et des points communs : la passion, le rapport à l’homme, l’importance de la main, de la transmission aussi. Dans le cadre de «Renversant !», le film est présenté en séquences de cinq minutes sur des écrans disséminés tout le long du parcours. Pour mieux comprendre _ voilà : et c’est crucial pour les visitants _ , à chaque étape thématique, que, dans le vin et le verre qui l’accompagne, c’est le partage, le travail d’équipe, qui compte.
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Une très remarquable exposition,
élégante, éclatante, splendide…
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Ce vendredi 15 mars 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa
Le lendemain du vernissage _ avant-hier jeudi 22 mars _ auquel, invité, j’étais présent, de l’exposition,
et cette fois encore _ je veux dire pourla 3ème des expositions thématiques (la première nous faisait découvrir les photos prises par Isabelle Rozenbaum tout au long de la construction de l’assez extraordinaire bâtiment !), se tenant en cette proprement magique Cité du Vin : après Bistro ! De Baudelaire à Picasso et après La Géorgie, berceau de la viticulture; cf mon article du 27 avril 2017 :Deux merveilleux entretiens avec Nicolas Joly et avec Stéphane Guégan, à l’Auditorium de la Cité du Vin, à Bordeaux, avec Francis Lippa… _, aussi passionnément originale et riche d’informations de toutes sortes que merveilleusement _ à en tomber d’enthousiasme! _ subjuguante et envoûtante de beauté,
qu’est La Musique & le Vin : accords et désaccords_ au titre déjà musical en même temps que woody allenien _,
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et en attendant de disposer sous ses yeux du catalogue _ à lentement déguster et savourer_ de l’exposition,
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voici de quoi se mettre commencer à se mettre _ par nos oreilles _ en appétit,
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avec la visite guidée,
sous la conduite éminemment experte de la commissaire _ de cette exposition _ Florence Gétreau et la directrice culturelle _ de la Cité du Vin_ Laurence Chesneau-Dupin,
accompagnées par l’ami gambiste _ Professeur de viole de gambe au Conservatoire National de Région de Bordeaux-Aquitaine _ Paul Rousseau,
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des différents chapitres et moments de cette magique et enivrante exposition,
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lors de l’émission Classic club, hier soir vendredi 23 mars, de 22 à 23 heures, sur France-Musique, de Lionel Esparza,
Mardi 17 juin dernier, dans l’Auditorium Thomas Jefferson de la Cité du Vin, une extraordinaire séance d’entretien avec Nicolas Joly (et Gilles Berdin : l’auteur de Autour d’une bouteille avec Nicolas Joly _ la Biodynamie, aux Éditions Elytis), juste avant une merveilleuse dégustation de vins de biodynamie _ dont quelques bouteilles sublimes ! de la Coulée de Serrant.
L’entretien était mené par Francis Lippa.
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En voici un lien vers la vidéo : http://www.rozenbaum.com/2017/01/autour-dune-bouteille-avec-nicolas-joly-et-gilles-berdin-elytis .
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Et, en cas de difficulté à obtenir la vidéo;
voici un lien pour écouter, au moins, la bande-son de l’entretien :