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Et à nouveau à propos de l’excellent et encore bien trop méconnu Alexandre Tansman (1897 – 1986) et l’emballant CD « Tansman cosmopolite » du Novi Piano Duo, pour le label Dux…

13août

Et à nouveau à propos de l’excellent et encore bien trop méconnu Aleksander Tansman (Lodz, 11 juin 1897 – Paris, 15 novembre 1986),

et comme en confirmation de mon article du 17 mai 2024 « « 

_ dans lequel je citais le parfait article très justement enthousiaste « L’enfant terrible » de Jean-Charles Hoffelé, en date du 13 mai précédent : c’est lui qui m’avait appris l’existence de cet emballant et épatantissime CD Dux 1969 « Tansman cosmopolite«  _,

voici ce mardi 13 août 2024, ce bon article-ci de Jean Lacroix « Deux pianos pour le cosmopolitisme d’Alexandtre Tansman » sur le site de Crescendo Magazine :

Deux pianos pour le cosmopolitisme d’Alexandre Tansman

LE 13 AOÛT 2024 par Jean Lacroix

Alexandre Tansman (1897-1986) :

Le Train de nuit ; La Grande Ville ; Fantaisie sur les valses de Johann Strauss ; Trois Fugues ; Introduction et Fugue. Duo Novi. 2023.

Notice en polonais et en anglais.

54.20.

Dux 1969.

Le label Dux avait déjà proposé un programme consacré à des pages pour deux pianos d’Alexandre Tansman en 2021. Centré sur de grandes cités pianistiques, témoignages de la carrière internationale de ce compositeur polonais qui a vécu en France où il est devenu, dans les années 1920, un ami du Groupe des Six, et s’est produit, en sa qualité d’excellent pianiste, en Europe, aux Etats-Unis, en Asie et au Moyen-Orient, Il était confié au Duo Baayon. Nous renvoyons le lecteur à notre article du 13 juillet 2022 pour de plus amples détails biographiques. Rappelons que né dans une famille juive à Łodz, où il a étudié ainsi qu’à Varsovie, Tansman a été un inlassable voyageur et a laissé un catalogue de plus de trois cents œuvres. Il s’exila à Hollywood pour échapper au régime nazi et revint en France en 1946 pour s’y fixer définitivement. C’est à l’intention de son épouse Colette, fille du compositeur et contre-amiral Jean Cras, trop tôt disparue (en 1953, âgée de 44 ans), qu’il a écrit la plupart de ses partitions pour duo de pianos.

Le présent programme débute par une page très imagée de 1951, intitulée Le Train de nuit, dont le contenu s’inspire sans doute de souvenirs ferroviaires que Tansman a engrangés au cours de ses nombreux déplacements _ de par le monde entier. Destiné à un ballet du danseur et chorégraphe allemand Kurt Jooss (1901-1979), ce parcours léger _ mais absolument emballant ! _, d’un peu moins de dix-huit minutes, se compose de plusieurs micro-sections diversifiées et animées, dont on apprécie l’originalité ; elles évoquent notamment les rythmes du voyage, modérés ou pleins de vitalité. Celle-ci se retrouve, agrémentée d’effets de jazz _ oui _, après la découverte de Gershwin _ oui, oui _, dans La Grande Ville, qui date de 1935, et est à l’origine un ballet en trois tableaux, destiné lui aussi à Kurt Jooss. Tansman en a transcrit trois courts moments pour deux pianos ; il y rappelle les dangers que représente pour la jeunesse une cité comme New York, dans une atmosphère emballante _ voilà le qualificatif décisif ! _, typique du jazz américain, charleston y compris.

Tansman était épris de Vienne et de son atmosphère particulière. En 1961, après le décès de son épouse, il écrit une Fantaisie sur les valses de Strauss, haute en couleurs et en sensations dansantes. On y reconnaît, entre autres thèmes, celui de la Valse de l’empereur, le tout dans une atmosphère narrative élégante et de bon goût, sans négliger _ en effet _ un humour simple et léger. Les Trois Fugues de 1942 sont de brefs morceaux où apparaissent quelques dissonances, entre expressivité, discours lyrique et virtuosité. L’Introduction et Fugue de 1938 complètent l’affiche, la première pièce, assez grandiose, s’inspire du monumentalisme de Busoni, la seconde se développe à partir d’un thème doux pour progresser jusqu’à l’apogée.

..;

Le Duo Novi, fondé en 2018, s’est formé à partir de l’Académie de musique de Cracovie, où Anna Wielgus-Nowak et Grzegorz Nowak ont tous deux étudié. Ces partenaires ont signé en 2022 un premier album consacré au compositeur polonais Roman Maciejewski (1910-1998), déjà pour le label Dux. Le présent album recoupe une partie du programme de 2021 du Duo Baayon : on y retrouve La Grande Ville et la Fantaisie sur des Valses de Strauss. Tout autant que ses compatriotes, le Duo Novi défend ces pages alertes et divertissantes avec entrain, les passages imprégnés de jazz étant particulièrement bienvenus _ oui ! Le choix de l’une ou l’autre version se fera, à qualité égale, en fonction du reste du programme.

Comme c’était déjà le cas pour le Duo Baayon, le label Dux ne propose ici qu’un minutage qui dépasse à peine les cinquante minutes. C’est vraiment peu. D’autres pages pour deux pianos de Tansman auraient été _ certes… _  les bienvenues.

Son : 8,5  Notice : 8  Répertoire : 9  Interprétation : 9

Jean Lacroix

Alexandre Tasman,

un compositeur qui assurément vaut le voyage de notre écoute !

Ce mardi 13 août 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Et encore un CD passionnant et bouleversant de « Quintettes avec clarinette » avec la superbe, poignante et crépusculaire « Musique pour Clarinette en Si bémol et Quatuor à cordes » d’un Alexandre Tansman âgé de 85 ans en 1982…

17mai

Et le label polonais Dux vient nous offrir une nouvelle merveilleuse sortie discographique _ en date du 26 janvier 2024, mais passée jusqu’ici inaperçue de tous : il m’a fallu la commander elle aussi, la semane dernière… _, avec le CD Dux 2061 « Wajnberg – Tansman- Przybylski – Clarinet Quintets« , par le clarinettiste Piotr Lato et le Messages Quartet _ enregistré à Jastrzebie-Zdroj, en Pologne, du 28 au 31 octobre 2023.

Un CD donc de 3 Quintettes avec clarinette, qui comporte,

outre un des derniers chefs d’œuvre stupéfiants (!!!) de Mieczyslaw Weinberg _ ici orthographié Wajnberg (Varsovie, 1919 – Moscou, 1996) _, la « Symphonie de chambre n°4 Op. 153 » (de 1992)

_ dont je possède déjà une très très belle interprétation, par la Kremerata Baltica dirigée par Gidon Kremer, soit le double CD ECM New Series 2538/39 « Mieczyslaw Weinberg – Chamber Symphonies – Piano Quintet« , enregistrée à Riga les 9 et 10 juin 2015 _,

et « Eine kleine Morgenmusik » du jeune Dariusz Przybylski _ né en 1984 _, une œuvre de 2006,

une œuvre de Tansman absolument bouleversante _ écoutez ici ses 3 si poignants mouvements : Canzone, Scherzo et Notturno. Finale _, que je qualifierai de « crépusculaire » :

la « Musique pour Clarinette en Si bémol et Quatuor à cordes » (de 1982) d’un Alexandre Tansman (Lodz, 11 juin 1897 – Paris, 15 juin 1986), âgé de 85 ans…

Quel immense compositeur, décidément, est Alexandre Tansman !..

Et quel magnifique CD  de « Quintettes avec clarinette » de ces trois compositeurs polonais par les excellents Messages Quartet et le clarinettiste Piotr Lato…

Ce samedi 18 mai 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Epatantissime « Tansman cosmopolite », par le très dynamique Novi Piano Duo, formé d’Anna Wielgus-Nowak et Grzegorz Nowak…

17mai

Dans la série de mes articles enchantés consacrés à des CDs comportant, pour tout ou partie, des œuvres d’Alexandre Tansman (Lodz, 11 juin 1897 – Paris, 15 novembre 1986),

soient en priorité les articles des 8, 9, 10 et 11 mai derniers

_ « « ,

« « ,

«  »

et « «  _,

..

et plus particulièrement dans la très jouissive continuité musicale de l’enthousiasmant CD « Tansman – Piano Music » de Maria Argenterio,

dont je donnais dès vendredi 10 mai un lien de podcast à l’intégralité (de 61′ 02) de ce CD Piano Classics  PCL 10260 :

« proprement jubilatoire« , m’étais-je alors exprimé ! Et c’est absolument le cas !!!,

voici que, ce vendredi 17 mai, me parvient _ commandé tout juste vendredi dernier 10 mai _, le CD « Tansman Cosmopolite » _ le CD Dux 1969, enregistré à Kielce les 5 et 6 avril, puis le 1er novembre 2023 _, du Novi Piano Duo, formé d’Anna Wielgus-Nowak et Grzegorz Nowak :

à nouveau un CD absolument jubilatoire !!!

au service de la brillante et très variée musique dynamique et généreuse d’Alexandre Tansman…

Déjà, lundi dernier 13 mai, venait de paraître _ en quelque sorte parallèlement à ma propre curiosité _ sur l’excellent site Discophilia, et sous la plume de la décidément parfaite oreille de Jean-Charles Hoffelé,

et sous le titre de « L’enfant terrible » _ pour qualifier Tansman… _,

ce très juste commentaire d’écoute suivant du CD :

L’ENFANT TERRIBLE

La suractivité rythmique _ expression idéalement adéquate ! _ de la syntaxe Tansman appelait naturellement la danse, mais la danse moderne, foxtrots épicés de jazz, tangos pervertis, valses instables. Les ballets, cette part décisive _ en effet _ de son _ déjà très riche _ catalogue des années trente, sont le vrai sujet de ce disque _ oui _ qui en offre les brillantes réductions pour piano à quatre mains réalisées par le compositeur _ lui-même.

C’est peu d’écrire qu’Anna Wielgus-Nowak et Grzegorz Nowak emportent avec brio _ oui _, et surtout avec le grain de folie nécessaire _ voilà ! _ les micros-épisodes qui forment le trame du Train de nuit, partition géniale  _ de 1951 _ où, à l’orée des années cinquante, Tansman regarde en arrière, résumant la parenthèse enchantée _ pour lui et pas mal d’autres, avant la catasrophe hitlérienne _ de l’entre-deux-guerres par un fabuleux pied de nez.

Cette vitalité irrépressible _ oui, oui _, ce motorisme impertinent _ encore oui ! _ qui fascinent tant dans Le Train de nuit emplissaient déjà, avec des espaces de songes éveillés en plus, La Grande ville _ de 1935 _, dont le compositeur tire trois épisodes simplement irrésistibles : La rue a un petit air Gershwin. _ absolument !

Autre regard en arrière, la Fantaisie _ sur les Valses de Johann Strauss, de 1961 _ très libre où il promène son piano dans quelques souvenirs de Valses de Johann Strauss avec le sentiment que ce monde là est vraiment perdu _ à la Stephan Zweig… _, partition troublante au possible, l’envers des deux cahiers de Fugues, celui de 1942 si moderniste, des fugues au carré, celui de 1938, paraphrase surprenante où le piano semble inviter le souvenir des orgues de Bach.

Interprétations superlatives _ voilà ! _ pour un disque plus qu’utile _ nécessaire, par conséquent : pour parfaire sa culture et son plaisir….

LE DISQUE DU JOUR

Tansman cosmopolite

Alexandre Tansman
(1897-1986)


Le Train de nuit
La Grande ville
Fantaisie sur les Valses de Johann Strauss
3 Fugues
Introduction et Fugue

Novi Piano Duo
Anna Wielgus-Nowak, piano
Grzegorz Nowak, piano

Un album du label DUX Records 1969

Photo à la une : les deux membres du – Photo : © Piotr Markowski

Épatantissime musique, comme interprétation, vous-dis-je…

Ce vendredi 17 mai 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Des oeuvres proprement jubilatoires d’Alexandre Tansman, issues (en 1927, 1933, 1937 et 1945) de ses très effectifs voyages de tournée (et séjours lointains) de par le vaste monde : une musique absolument emballante, et à nulle autre pareille !.. Et servie à la perfection par la sublime prestesse du piano enthousiasmant de l’italienne (des Pouilles) Maria Argenterio…

11mai

Et comme en réponse immédiate à mon article «  » d’hier vendredi 10 mai,

voici que j’ai réussi ce samedi  11 mai 2024 à mettre la main sur un exemplaire de ce CD « Tansman – Piano Music » de Maria Argenterio, dont je donnais dès hier un lien de podcast à l’intégralité (de 61′ 02) de ce CD Piano Classics  PCL 10260 : « proprement jubilatoire« , m’étais-je alors exprimé ! Et c’est absolument le cas !!!

Ce merveilleux CD, enregistré à Prato du 13 au 15 juin 2021, par Maria Argenterio, une artiste née en 1985 à Francavilla Fontana (province de Brindisi, dans les Pouilles), comporte des œuvres _ toutes constituées de pièces très brèves : remarquablemenr enlevées, avec une sublime prestesse ! _ de Tansman étroitement liées à ses voyages _ très effectifs ! _ de par le vaste monde,

et composées en 1927 (« Sonatine transatlantique« ),

1933 (« Le Tour du monde en miniature« ) _ de sublimes vignettes de paysages d’Hollywood, Honolulu, Nikko, Shanghai, Hong-Kong, les Philippines, Singapour, Penang, Bandoung, Bali, Ceylan, Bombay, Port de Soller à Majorque et enfin Naples… _,

1937 (« Trois Préludes en forme de blues« )

et 1946 (« Esquisses javanaises« ).

Enthousiasmant, vous dis-je !

Ce samedi 11 mai 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

D’autres commentaires très précieux et éclairants à propos de quelques chefs d’oeuvre de la discographie encore trop méconnue d’Alexander Tansman (1897 – 1986)…

09mai

En complément de mon article d’hier 8 mai « « ,

on peut trouver d’autres articles tout à fait éclairants à propos de divers CDs d’œuvres d’Alexander Tansman,

en commençant par celui-ci, récent, « Plaisir et plus« , en date du 6 mai dernier, sous la plume du toujours très avisé Jean-Charles Hoffelé :

PLAISIR ET PLUS

Le programme du disque doit être pris à revers _ du moins de la chronologie des compositions des œuvres interprétées ici. Commencez par la Suite-Divertissement (1929) _ aux plages 9 à 14. Alexandre Tansman s’y régale de son art des fusions : éléments baroques, rythmes de danses (de cabaret et de village), une polka mutine qui lutine les timbres pour le Scherzino (on croit voir l’ami Charlie Chaplin), un Modéré un peu Poulenc, la partition parle cet esperanto de l’entre-deux-guerres typique de la syntaxe Tansman, dont il s’évade d’un coup de génie : écoutez le _ davantage idiosyncrasiqueNocturne.

La Deuxième Sérénade (1937) n’est pas si éloignée des fantaisies de la Suite, mais une inquiétude perce derrière ses mètres assez jazzy, impossible de ne pas l’entendre au long de l’Introduction et du Nocturne. Le motorisme du Scherzo, fiévreux avec ses ostinatos typiques, n’y échappe pas, parenthèse qui ne laisse pas croire possible le poème en triptyque du Final, cette Danse polonaise qui est l’un des bijoux de la musique de chambre de Tansman.

En 1946, les trois mouvements vifs _ Toccata, Scherzo et Finale _ du Deuxième Trio pour cordes montrent à la fois une constante dans les procédés d’écriture et une radicalisation dans le propos : Tansman s’engage sur la voie de son ultime manière, cette abstraction lyrique _ voilà _ dont l’Élégie _ le second mouvement de ce Trio _ délivre le premier poème.

Les demoiselles du Tansman Trio n’osent peut-être pas assez lorsqu’elles sont entre elles _ comparez donc avec les cordes du Notos Quartett dans la même « Suite-Divertissement » dans le CD Sony 19439986682 « Paris Bar » ; ou avec celles du Messages Quartett dans le CD Dux 1792 « Bacewicz – Tansman – Piano Quintets« … _, mais que Tomasz Ritter paraisse pour la Suite, et les voilà emportées _ ce qui confirme encore l’importance du piano percussif dans l’œuvre de musique de chambre de Tansman, que j’ai soulignée en mon article d’hier… Je réitère : commencez par la fin, qui chronologiquement est le début.

LE DISQUE DU JOUR

Alexandre Tansman
(1897-1986)


Trio à cordes No. 2
Sérénade No. 2 pour violon, alto et violoncelle
Suite-Divertissement, pour violon, alto, violoncelle et piano

Tomasz Ritter, piano
Tansman Trio

Un album du label DUX Records 2014

Photo à la une : le compositeur Alexandre Tansman –
Photo : © DR

Tansman (Lodz, 1897 – Paris, 1986), ou un post-ravelien…

Mais aussi cet autre article de Jean-Charles Hoffelé, « Divertissements et chef d’œuvre« , en date du 22 août 2022 :

DIVERTISSEMENTS ET CHEF-D’ŒUVRE

Paris, jonction des années vingt-trente, un parfum de folle époque règne encore _ en 1929 _, quelques musiciens étrangers, installés au bord de la Seine _ Paris est alors très attractif en cet entre-deux-guerres… _, s’en emparent : rythmes vifs, écriture faisant la part belle aux danses du temps, harmonies pimentées, cela se retrouve, avec quelques touches éclatantes toute polonaises _ oui _, dans la brillante _ voilà ! _ Suite-Divertissement qu’Alexandre Tansman écrit en 1929 pour le Quatuor Belge, formation regroupée autour du piano de Marcel Maas.

Les harmoniques chaudes, belles comme celles des fauves, l’écriture dansante, toujours sur les pointes, les motifs savoureux et évidemment cette suractivité _ voilà, c’est très bien vu ! _ qui est la marque de fabrique du Polonais, éclatent au long des six mouvements, mais courrez d’abord aux étrangetés mystérieuses du Nocturne, un peu Bartók _ oui !!! Les Notos y sont prodigieux de vivacité, de précision, d’humour et de lyrisme lorsqu’il faut _ oui ! _, tout comme pour le Divertissement de Jean Françaix _ de 1933 _, partition délicieusement piquante, un peu mozartienne aussi par l’allégement de l’écriture.


Puis vient le chef-d’œuvre _ oui ! _, le vaste nocturne inquiet qu’est le Quatuor avec piano de László Lajtha _ de 1925 _, pièce manquante du génial trio de Budapest qui ne devrait plus tarder à rejoindre Béla Bartók et Zoltán Kodály dans leur empirée.


L’œuvre est d’une beauté aussi suffocante qu’amère, ces splendeurs sombres sont si émouvantes dans la lecture intense des Notos qu’on a peine à croire qu’il s’agit du premier enregistrement _ voilà ! _ de cet opus majeur des années vingt où ce génie trop oublié _ il faut y remédier vite, vite ! _ affirmait d’emblée son inextinguible singularité _ oui.

LE DISQUE DU JOUR

Paris Bar

Jean Françaix (1912-1997)
Divertissement


Alexandre Tansman (1897-1986)
Suite-divertissement


László Lajtha (1892-1963)
Quatuor avec piano, Op. 6


Notos Quartett


Un album du label Sony Classical 19439986682

Photo à la une : les membres du Notos Quartett – Photo : © DR

Et encore cet autre article « Polognes » de Jean-Charles Hoffelé, en date, lui, du 15 novembre 2021 :

POLOGNES

Treize années séparent les deux Quintettes avec piano que Grażyna Bacewicz composa entre 1952 et 1966, littéralement deux mondes entre lesquels son langage se sera radicalisé. La nuance sombre qui ouvre le Premier est alors, dans son catalogue, inédite par son expressionnisme affiché, mais le brillant Presto qui lui succède, vrai danse des Tatras, à l’écriture follement virtuose, rappelle le brio naturel de ses premiers opus. Las !, le Grave replonge dans les ténèbres, plainte sinistre plombée par les accords graves du piano. Finale bouillonnant, tendu, suractif, qui achève de faire de cet opus l’une des œuvres majeures de la « Jeune Pologne » de l’après-guerre. Et comme l’équipe féminine, pianiste et quartettistes, fait flamboyer _ oui ! _ le génie de Bacewicz ! Admirable, tout autant que la prise de son _ oui, oui, oui.

Sinistre, dissonant, empli d’étrangetés, le Second Quintette est lui aussi un chef-d’œuvre _ oui _, écrit à l’intention des virtuoses du Quintette de Varsovie, mais un chef-d’œuvre radical, où Bacewicz explore de nouvelles pistes : diffraction des sons, polyrythmie, polymélodie, bariolages des cordes, échappées belles du piano, rythmes de danses mêlés (et parfois dans l’usage des cordes des effets que l’on retrouvera chez Piazzolla).

Partition fascinante et dangereuse, à laquelle répond le divertissement épicé _ et chef d’œuvre ! _ qu’Alexandre Tansman écrivit lors d’un séjour siennois durant l’été 1955 à l’intention du Quintette Chigiano. *

Preludio inquiet, Toccata enivrée par son propre mouvement, Élégie mystérieuse, Divertimento un peu chinois, Finale commencé dans la mélancolie, avant d’entonner un canon très Art de la fugue, cinq esquisses _ à écouter en mon article d’hier « « … _ qui prouvent l’invention toujours renouvelée _ oui, oui _ d’une des plus belles plumes _ oh que oui !!! _ du XXe siècle, servie ici par des interprètes inspirés _ absolument !

LE DISQUE DU JOUR

Grażyna Bacewicz (1909-1969)


Quintette avec piano No. 1
Quintette avec piano No. 2


Alexandre Tansman (1897-1986)
Musica a cinque pour piano et cordes

Julia Kociuban, piano
Messages Quartet

Un album du label DUX Records 1792

Photo à la une : la pianiste Julia Kociuban et les membres du Quatuor Messages – Photo : © Anita Wąsik-Płocińska/

Alexandre Tansman (1897 – 1986), un compositeur à re-découvrir et savourer d’urgence !

Ce jeudi 9 mai 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

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