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Découvrir une représentation (en 2003) des merveilleuses Boréades de Jean-Philippe Rameau, en DVD

14juil

Toujours en cherchant un peu sur la toile,

j’ai découvert un DVD d’une représentation des Boréades de Jean-Philippe Rameau, en 2003 à Paris, interprétée par les Arts Florissants sous la direction de William Christie.

La beauté merveilleuse de la musique de Rameau _ quel enchantement ! _

résiste même au triste mauvais goût de la mise en scène et des costumes _ et des effroyables danses, surtout…

Ce mercredi 14 juillet 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

Découvrir « Le Comte Ory » de Gioachino Rossini en un très réussi DVD : une irrésistible vis comica à la française…

26déc

J’aime beaucoup, personnellement, l’oeuvre de Rossini _ sa joie.

J’ai aussi eu la grande chance d’assister longtemps, au Grand Théâtre de Bordeaux,

à pas mal d’excellentes représentations _ réjouissantes _ d’opéras _ italiens _ du maître de Pesaro ;

pas seulement Le Barbier de Séville ou La Cenerentola, bien sûr ;

mais aussi de passionnantes œuvres de jeunesse _ bien endiablées, déjà (ou encore…) _

telles que La Pietra del Paragone, La Cambiale di Matrimonio, L’Ingano felice, La Scala di Seta, L’Ocasione fa il Ladro,

et avec d’excellents chanteurs…


or voici que je reçois en cadeau d’anniversaire

le DVD _ Unitel 747408 _ du Comte Ory

_ une œuvre qui m’était jusque là inconnue _,

avec l’Orchestre des Champs-Elysées dirigé par Louis Langrée

et dans une mise en scène par Denis Podalydès ;

avec dans la distribution _ épatante ! _

Philippe Talbot, Julie Fuchs, Gaëlle Arquez, Eve-Maud Hubeaux, Patrick Bolleire, Jean-Sébastien Bou, Jodie Devos ;

ainsi que le Chœur Les Éléments de Joël Suhubiette…

Une réussite éblouissante

tant le DVD que l’œuvre elle-même et son interprétation ! _,

d’un Rossini d’une veine _ gaillarde et polissonne (une gaudriole créée en 1828 : en plein règne de Charles X !) _ un peu surprenante,

tout du moins au premier abord…

Parce que, à y réfléchir un minimum, le génie de Rossini y regorge, et à foison, d’un irrépressible humour,

merveilleusement communicatif,

d’une vis comica _ cette fois-ci à la française ! Rossini sait s’adapter à son public… _ consubstantiellement géniale…


À recommander très chaleureusement, donc !



Ce jeudi 26 décembre 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

Une « Flûte enchantée » pré-wagnérienne à Salzbourg

12déc

En un après-midi de grisaille pluvieuse,

je décide de fêter mon anniversaire en regardant un DVD,

et je choisis un Mozart :

La Flûte enchantée,

en une version salzbourgeoise, et toute récente,

avec Matthias Goerne (Sarastro), Mauro Peter (Tamino), Albina Shagimuratova (la Reine de la Nuit), Christiane Karg (Pamina), Adam Plachetka (Papageno), Maria Nazarova (Papagena), Michael Porter(Monostatos), Tareq Nazmi (l’Orateur), Klaus Maria Brandauer (le Grand-Père), les Wiener Philharmoniker, direction Constantinos Carydis, et mise en scène : Lydia Steier (à Salzbourg, en 2018)

_ le DVD Unitel Unitel/C Major 749708.

Une version-vision du Singspiel que je qualifierai de pré-wagnérienne,

bien éloignée de l’esprit mozartien des Lumières…

Je suis tombé sur un article de Chantal Cazaux du 1er juillet 2019, dans l’Avant-Scène Opéra,

qui correspond tout à fait

à mon impression plus que mitigée _ et convenant assez peu à une fête d’anniversaire…

Le voici :


La Flûte enchantée

Mozart

le 01/07/2019

par Chantal Cazaux

Matthias Goerne (Sarastro), Mauro Peter (Tamino), Albina Shagimuratova (la Reine de la Nuit), Christiane Karg (Pamina), Adam Plachetka (Papageno), Maria Nazarova (Papagena), Michael Porter(Monostatos), Tareq Nazmi (l’Orateur), Klaus Maria Brandauer (le Grand-Père), Wiener Philharmoniker, dir. Constantinos Carydis, mise en scène : Lydia Steier (Salzbourg 2018).
Unitel/C Major 749708.

Notice et synopsis trilingue dont français.

Distr. DistrArt.

… 

La Flûte enchantée, conte pour enfants… et cauchemar pour adultes ? _ voilà mon opinion aussi ! C’est un peu le double pari de la production présentée dans le Grosses Festspielhaus du Festival de Salzbourg 2018 et mise en scène par l’Américaine Lydia Steier.

Le premier volet du dispositif est non seulement charmant, mais pertinent et lisible : en narrateur grand-père gâteau racontant la Flûte à ses petits-enfants turbulents (les trois Garçons) – et suppléant ainsi en partie aux dialogues originels – , Klaus Maria Brandauer est parfait _ oui. L’action se développe comme issue de l’imaginaire des gamins, et colorée de leurs jouets quotidiens (Tamino a, par exemple, le costume de leur soldat de bois), dans un décor de maison en coupe (Katharina Schlipf) dont toutes les pièces (étage noble, sous-sol des communs, escaliers) sont judicieusement exploitées. C’est ingénieux. Mais, peut-être parce qu’il faut forcément prendre un chef-d’œuvre de Mozart au plus grand sérieux, ça ne suffit pas _ en effet. Les costumes (Ursula Kudrna) nous orientent vite vers une temporalité précise et tragique : la Première Guerre mondiale. Les trois Dames, qu’on avait vues pendant l’ouverture en servantes affairées, font leur véritable entrée en veste et calot militaires. Les épreuves à subir _ carrément sadiques _ seront celles des bombes et des tranchées. Or ce n’est pas fini : tout ceci ne serait-il que l’univers parallèle d’un cirque imaginaire _ d’un Fellini mortifère _ ? Sarastro apparaît en bateleur d’un petit monde de freaks _ oui, hélas _ où Pamina _ à l’envers absolu d’une princesse de conte de fées : Christiane Karg est costumée et grimée en sorcière quasi lubrique… _ est la cible du lanceur de couteaux… C’est infiniment travaillé, stimulant, mais trop foisonnant. Simplifier ne nuirait pas, même si ce mélange d’enfance et de gravité est à la juste croisée des chemins de la Flûte.

Musicalement, la soirée est d’une grande qualité sans pourtant s’avérer renversante, pour des raisons qui semblent parfois en lien avec la définition même des personnages selon cette mise en scène. Les aigus de Shagimuratova-Reine de la Nuit sont là, mais on cherche les intentions _ oui _ ; les graves de Goerne-Sarastro sont moins au rendez-vous, et l’on se console avec l’infinie musicalité de l’artiste ; Karg-Pamina est touchante _ ou horripilante, plutôt _, mais comment lire son visage sous le maquillage forcé _ c’est peu dire… _ qui l’affuble ? Peter-Tamino d’une belle noblesse vocale (mais ramené à un pantin scénique _ oui _), Plachetka-Papageno aussi joueur que son costume le lui autorise, c’est-à-dire peu… On a surtout envie de souligner le rôle décuplé confié aux trois (excellents _ oui ; eux sont rafraîchissants… _) Garçons, qui habitent la scène et l’action en permanence _ c’est l’aspect le plus positif de ce spectacle : eux s’amusent… L’orchestre de Carydis est solide, parfois vif, parfois sage, mais est-ce lui le maître du jeu, ou le plateau surchargé d’effets et de silences appuyés ?

Intéressant, mais pas définitif _ c’est gentil.

Chantal Cazaux

Ce n’était sûrement pas le Mozart que je rêvais de rencontrer ce jour de ma fête…

Ce jeudi 12 décembre 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

Accéder au merveilleux des opéras de Lully : par le DVD ou le CD _ les exemples de l’Isis et Phaéton de Jean-Baptiste Lully par Christophe Rousset et Vincent Dumestre…

20nov

La tragédie lyrique _ ou le principal de l’opéra baroque à la française aux XVIIème et XVIIIème siècles _

est bien moins populaire

que ne le devint très vite l’opéra italien

_ destinée, que cette tragédie lyrique était, en priorité à l’Académie Royale de Musique, et au Roi,

avec ses très puissants enjeux idéologiques… (cf ici la passionnante très significative Épître à M. de Nyert, sur l’opéra de La Fontaine, en 1677 ;

et l’usage que j’en ai fait dans le livret du CD Un Portrait musical de Jean de La Fontaine, paru en 1996 chez EMI, pour Hugo Reyne et La Simphonie du Marais ;

Jean-de-la-fontaine,-un-portrait-musical-:-[airs,-chansons,-livrets-d'opéra,-lettres-et-écrits-sur-la-musique-de-La-Fontaine]

voir mon article récent du 13 mars 2019  ) _ ;

et tout spécialement pour le mélomane du XXIème siècle

y accédant.

Alors que dès ses débuts, à Venise, l’opéra italien s’adressait, lui, à un bien plus large public : à séduire, très vite _ dans l’instant ! _, tout particulièrement par la virtuosité de l’art des chanteurs _ et non la tendresse (à fondre de plaisir) du discours, et sa mise en musique…

D’où la relative rareté des enregistrements discographiques de l’opéra français des XVIIème et XVIIIéme siècle ;

sans compter celle, déjà, de leurs productions scéniques

d’où la prévalence discographique (comme à la scène), aujourd’hui, de récitals-florilèges d’airs, aux dépens de réalisations d’opéras entiers.

La comparaison

de mon expérience ces deux jours

de l’écoute de l’Isis de Lully (de 1677)

dans la réalisation, au CD, de Christophe Rousset (et ses Talens lyriques)

_ soit le double CD Aparté AP 216 _,

et de la vision du Phaéton de Lully (de 1683)

dans la réalisation, au CD et au DVD, de Vincent Dumestre (et son Poème harmonique) et Benjamin Lazar,

ainsi que le chœur et l’orchestre musicÆterna

_ soit le double CD + le DVD Château de Versailles Spectacles CVS 015 _,

me paraît riche d’enseignements quant à la réceptivité-réception des œuvres

autrement qu’à la scène…

Je suis frappé d’abord par l’importance du livret _ de Quinault : quelles magnifiques réussites !

Philippe Quinault : Paris, 3 juin 1635 – Paris, 26 novembre 1688 _

par rapport à la musique elle-même ;

il n’est que de comparer leur importance respective dans l’œuvre de Lully

avec les places respectives des paroles et de la musique dans les œuvres de Rameau,

presque un demi-siècle plus tard _ Armide et Acis et Galatée de Lully furent créés en 1686 (le 15 février, pour Armide, et le 6 septembre 1686, pour Acis et Galatée) ; et d’Achille et Polyxène, Lully (qui meurt le 22 mars 1687) n’a composé que le premier acte ; c’est l’excellent Pascal Collasse, son secrétaire, qui a, en effet, terminé l’œuvre, qui fut créée le 7 novembre 1687… ;

alors que Les Indes galantes de Jean-Philippe Rameau (1683 – 1764) furent créées à l’Académie Royale de Musique le 1er octobre 1733 ; soit 46 ans après la disparition de Lully.


Cependant l’œuvre de Lully a considérablement marqué la tradition française de l’opéra, au-delà même des premiers soubresauts de la Querelle des Bouffons (1752 – 1754) ;

de même que les livrets de Quinault, et plus longtemps encore, tout au long du XVIIIème siécle

_ cf sur le site de Res Musica l’article (du 14 mai 2014) de Françoise Ferrand Le Livret d’opéra en France au XVIIIème siècle à propos de l’ouvrage majeur et passionnant de Béatrice Didier Le Livret d’opéra en France au XVIIIème siècle (Voltaire Foundation), paru le 21 janvier 2013 ;

et la place qu’y occupe Quinault…

Lully, Quinault, Rameau : Quand l’Europe parlait Français,

selon le titre du beau livre de Marc Fumaroli, dont la première édition (De Fallois) est parue le 23 octobre 2001.

Tout un immense fond culturel capital !

Et aux enjeux ô combien essentiels aujourd’hui…

D’autre part et enfin,

et peut-être surtout,

dès son origine, l’opéra n’est pas qu’à entendre et écouter, mais aussi à voir et regarder

par des spectateurs auxquels il s’adresse

et cherche à enchanter :

c’est un spectacle total !

D’où l’intérêt et l’avantage du DVD sur le CD ;

à la condition, bien sûr, et assez difficile à respecter, trouver, obtenir

_ au DVD comme à la scène : sinon, le résultat est abominable ! _

que le rendu de l’imageet du spectacle sur la scène, déjà _ trahisse le moins possible,

mais au contraire serve au mieux

_ et cf ici, bien sûr, les enchantements des mises en scène merveilleuses de Benjamin Lazar _,

ce qu’avait été la beauté _ et même le merveilleux ; et ce facteur est même crucial ! _ du spectacle

désirée par le compositeur… 

Ce mercredi 20 novembre 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

La Passagère, de Mieczyslav Weinberg

07jan

Je tiens à signaler

un très beau DVD

de l’opéra La Passagère,

de Mieczyslav Weinberg _ ou Wajnberg _ (1019 – 1996) :

un opéra en 2 actes avec un épilogue,

opus 97 du compositeur (en 1967-68),

sur un livret d’Alexander Medvedev,

d’après un roman de Zofia Posmysz ;

par l’Orchestre de l’Opéra et le Théâtre de Ballet d’Ekaterinburg,

sous la direction d’Oliver von Dohnany :

un DVD Dux 8387  ;

d’une durée de 160′.


Une œuvre majeure

d’un compositeur majeur du XXème siècle...



Ce lundi 7 janvier, Titus Curiosus – Francis Lippa

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