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D’une écoute de Ravel à une écoute de Debussy : le constat d’impression d’une raréfaction des directions et respirations dynamiques qu’apporte le mouvement vivace des danses : un fascinant CD « Debussy – Images » de Saskia Giorgini…

13juin

Passer de l’écoute de Ravel à l’écoute de Debussy, c’est ressentir une impression de raréfaction des directions et respirations qu’apportent les danses dans leurs musiques respectives…

Et cela même en une interprétation aussi lumineuse et vive, hyper-vivante, que celle de l’excellentissime Saskia Giorgini en son somptueux _ quel jeu de la pianiste ! quel piano Bösendorfer, et quelle prise de son ! _ CD « Debussy – Images – Saskia Giorgini« , le CD Pentatone PTC 5187 206 _ enregistré à Raiding, en Autriche les 2 et 3 décembre 2023

Et voici ce qu’en a dit avant-hier 11 juin Jean-Charles Hoffelé, en son article intitulé, justement, « D’une danse l’autre« …

D’UNE DANSE L’AUTRE

Le piano impressionniste, ce lieu par excellence _ oui, oui… _ de la couleur _ musicale _, Saskia Giorgini l’a déjà illustré dans son _ excellent ! _ album Respighi où elle accompagnait Ian Bostridge. _ cf mon article «  » en date du 26 janvier 2022.

Sur un grand Bösendorfer boisé, elle trouve les chemins du mystère debussyste _ sans nul doute : un mystère exploré… La touche est pure, l’harmonie profonde _ oui _, les phrasés très dits pour les deux Arabesques, le splendide Nocturne, ne s’effaceront pas au long des chefs-d’œuvre en triptyque _ « Pour le piano« , « Estampes« , « Images I » et « Images II« … _ qu’elle regroupe _ dans le programme choisi de ce CD _ avec art.

C’est le cœur même du laboratoire Debussy _ oui ! _, le lieu des audaces _ expérimentées en totale liberté par le compositeur _ sous le masque de l’innocence, de la diffraction _ lumineuse, spectrale explorée _ de l’harmonie _ voilà _ par l’excuse picturale, tout ce modernisme dans une palette de peintre, elle l’effuse _ enchantée… _ avec une rigueur embellie par la poésie d’un toucher assez inouï _ parfaitement !

La bacchanale pleine d’embruns _ choisie pour le final de ce programme _ de L’Isle joyeuse semble répondre à l’allégresse _ inaugurale, elle _ de la Tarentelle styrienne, manière d’encadrer _ voilà _ l’exposition de ces toiles majeures _ quasi sans mouvements _ par deux danses _ voilà ; alors que chez Ravel, lui, tout littéralement danse…

Disque d’une beauté troublante _ oui !.. _, si bien enregistré _ en effet ! Mais c’est là quasi la règle permanente chez Pentatone… _, j’image _ au sens propre ? _ déjà sous ses doigts inventifs les haïkus _ percutants en leur implacabilité _ des Préludes, les rêveries des « suites », les feux d’artifice des Etudes, puisse-t-elle m’exaucer.

Regret, que le minutage très plein ne lui ait pas autorisé les trois Images oubliées. _ l’ultime triptyque debussyste…

LE DISQUE DU JOUR

Claude Debussy (1862-1918)


Danse (Tarentelle styrienne), CD 77
2 Arabesques, CD 74
Nocturne en ré bémol majeur, CD 89
Pour le piano, CD 95
Estampes, CD 108
Images, 1ère série, CD 105
Images, 2ème série, CD 120
L’Isle joyeuse, CD 109

Saskia Giorgini, piano

Un album du label Pentatone PTC5187206

Photo à la une : la pianiste – Photo : © Christine Reichling

Un très beau et fascinant CD…


Ce jeudi 13 juin 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Musiques de joie : le complexe et subtil goût de l’intranquillité ravélienne, dans la poésie multivoque de son fascinant Quatuor à cordes en Fa majeur

03juin

La musique de Ravel peut rarement être qualifiée d’intrinsèquement joyeuse.

Mais pourvoyeuse de très riche joie pour le mélomane, oui…

Le Quatuor à cordes en Fa majeur de Maurice Ravel

(Ciboure, 7 mars 1875 – Paris, 28 décembre 1937)

est un chef d’œuvre fascinant.

Ravel, au moment de sa composition, de décembre 1902 à avril 1903,

était un jeune homme de vingt-huit ans.

Et il dédicaça son œuvre à son maître, Gabriel Fauré.

La personnalité de Ravel,

tant celle de l’homme que celle du musicien,

est complexe _ l’homme est très secret… _ ;

et se laisse _ discrètement _ entr’apercevoir seulement en sa musique,

qui n’est pas expressionniste.


Le genre du Quatuor est exigeant ;

et, de même que Debussy,

Ravel composa un unique Quatuor à cordes

Mais,

de même que le Quatuor de Debussy,

le Quatuor de Ravel est un chef d’œuvre absolu,

merveilleux.

J’ai choisi ici l’interprétation

raffinée, élégante

et incisive tout à la fois

en décembre 2003, à Deventer, aux Pays-Bas,

du Quatuor Párkányí,

proposée dans le CD Praga Digitals PRD 250 312.


Comme quoi l’intranquillité du compositeur

est pourvoyeuse _ via les exigences assumées des interprètes _,

de profonde et très intense joie

pour les mélomanes attentifs…

Faute de trouver sur le web un podcast de l’enregistrement de ce Quatuor si prenant de Ravel

par les subtils et parfaits Párkányí

(István Párkányí et Heinz Oberdorfer, violons, Ferdinand Erblich, alto, et Michael Müller, violoncelle)

en cet enthousiasmant CD Praga Digitals _ ce que je connais de plus parfait ! _,

voici une vidéo (de 31′) des Ébène prise lors d’un concert le 3 janvier 2017 ;

ou, plutôt, un podcast (de 28′) des très bons Arcanto

(Daniel Sepec et Aantje Weithaas, violons, Tabea Zimmermann, alto, et Jean Guihen Queyras, violoncelle),

en leur CD Harmonia Mundi HMC 902067, en 2010…

Bien saisir et rendre parfaitement

la richesse multivoque

de la complexe _ très réjouissante _ subtilité ravélienne

est réellement difficile…


Ce mercredi 3 juin 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

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