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Retour sur l’épatantissime CD Bach-Schütz-Buxtehude de Iestyn Davies avec l’Arcangelo de Jonathan Cohen (CD Hyperion CDA 68375)…

13déc

Le 4 décembre dernier,

mon article « « 

célébrait la joie irradiante de ce magistral CD Hyperion CD68375.

Et voici que me voilà rejoint en cette célébration, en date du 10 décembre, par un très bon article _ en sa première partie consacrée à cet enchanteur CD-ci _ de Crescendo, sous la plume de Christophe Steyne,

intitulé « Bach, Cantates pour soprano, alto, ou basse solistes, trois nouvelles parutions« ,

dont voici ce qui concerne le magistral CD Iestyn Davies/Arcangelo/Jonathan Cohen (Hyperion CDA68375) :

Bach, cantates pour soprano, alto ou basse solistes, trois nouvelles parutions

LE 10 DÉCEMBRE 2022 par Christophe Steyne

Johann Sebastian Bach (1685-1750) : Cantates Gott soll allein mein Herze haben BWV 169, Geist und Seele wird verwirret BWV 35.

Heinrich Schütz(1585-1672) : Erbarm dich mein, o Herre Gott SWV 447.

Dieterich Buxtehude (1637-1707) : Klag-LiedBuxWV 76b.

Iestyn Davies, contre-ténor. Carolyn Sampson, soprano. John Mark Ainsley, ténor. Neal Davies, baryton-basse.

Tom Foster, orgue.

Arcangelo,

Jonathan Cohen.

Octobre 2020.

Livret en anglais, français, allemand (paroles des cantates en allemand et traduction en anglais).

TT 65’02.

Hyperion CDA68375

Voici trois nouvelles parutions _ dont je ne retiens ici que la première... _ consacrées à des cantates pour voix solistes, avec ou sans chœur. Parmi les trois cantates pour alto solo et organo obbligato conçues entre l’été 1725 et l’automne 1726, l’album Hyperion en propose deux (la célèbre BWV 170 se trouve par ailleurs dans un précédent CD _ le CD Hyperion CDA68111 _ de Iestyn Davies chez le même label). Pour faire bonne mesure, elles sont séparées par de _ très _ poignantes œuvres _ deux absolus chefs d’œuvres aussi… _ écrites par deux essentiels _ oui ! _ représentants de la musique germanique avant Bach : le douloureux Klag-Lied qui fut joué aux funérailles du père de Buxtehude (on y goûtera la maîtrise du registre aigu par un soliste en état de grâce), et le Erbarm dich mein, o Herre Gott sur un choral pénitentiel, tiré des Psaumes de David d’Heinrich Schütz.

Orchestre de noble table _ et bien davantage encore… _, dont Jonathan Cohen depuis son clavecin exprime tous les sucs _ oui ! _, orgue pétillant (excellent _ -issime, même !!! _ Tom Foster à la manœuvre, intarissable dans la seconde Sinfonia BWV 35), un _ merveilleux _ Iestyn Davies au timbre charnu et suggestif que saluait récemment Bénédicte Palaux-Simonnet : esprit et émotion _ oui _ soufflent à chaque instant sur cette session captée à St. Jude-on-the-Hill, une église au nord de Londres souvent choisie pour son excellente acoustique (des centaines d’enregistrements y tinrent lieu). Un plaisir sans nuage _ mais oui ! un vrai ravissement !!! _ coule de ce récital, où brille le sourire du Gott hat alles wohlgemacht, radieux _ « joie irradiante« , avais-je même titré mon article…  _ à tous les étages, depuis les fondations (Inga Maria Klaucke au basson). Le chœur final (Du süße Liebe) de la BWV 169 est chanté à un par partie, par un renfort de luxe (Carolyn Sampson, John Mark Ainsley, Neal Davies). Un disque qui se laisse écouter en boucle _ mais oui ! _, parachevé par un Ich wünsche nur bei Gott zu leben chaleureusement enluminé _ oui, oui, décidément oui.

Un enchanteur CD à ne surtout pas laisser passer…

Ce mardi 13 décembre 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

La joie irradiante du tragique de Bach, Schütz, Buxtehude portée par le dynamisme splendide d’Arcangelo et le magnifique Jonathan Cohen…

04déc

Une nouvelle fois

_ cf mes précédents articles des 18 avril 2018, 10 juin 2018, 19 juin 2018, ou 25 janvier 2020 : « « , « « , « « , « «  _,

Arcangelo sous la direction du décidément magnifique _ « ‘Energetic and always clear’ is still the best way to describe the playing of Jonathan Cohen and his ensemble Arcangelo – one of today’s most successful British baroque orchestras. At the same time, he always succeeds in finding a wonderful balance between intensity and intimacy » : voilà qui est parfaitement dit _, Jonathan Cohen _ né le 17 novembre 1977 à Manchester _

vient nous combler en un irradiant de joies profondes CD Bach-Schütz-Buxtehude : le CD Hyperion CDA 68375, enregistré à Londres en octobre 2020,

venant jubilatoirement sertir le parfait alto de Iestyn Davies _ né le 16 septembre 1979 à York _,

avec une mention spéciale, aussi, au virtuosissime jeu d’orgue de Tom Foster _ je retiendrai son nom _ :

pour les grandes cantates pour alto « Geist und Seele wird verwirret« , BWV35 et « Gott soll allen mein Herze haben« , BWV169, de Johann-Sebastian Bach _ cf cette trop brève vidéo de 3′ 11… _,

avec, enchassés entre elles, ces deux profonds bijoux aussi que sont le « Erbarm dich mein, o Herre Gott« , SWV447, de Heinrich Schütz, et le « Klag-Lied Muss der Tod denn auch entbinden » BuxWV76b, de Dieterich Buxtehude…

Voilà qui vient me rappeler l’extraordinaire concert _ pour le Carré _ « Schütz – Buxtehude » du cher _ irremplacé ! _ Henri Ledroit au Temple du Hâ, à Bordeaux, le 18 décembre 1984,

mon tout premier concert de musique baroque, bouleversant…

Et en cherchant bien parmi les piles de CDs de ma discothèque,

j’ai déniché aussi, de l’excellent Iestyn Davies avec Arcangelo et sous la direction de  Jonathan Cohen  le CD « Arias for Guadagni«  _ Hyperion CDA 67924 _, enregistré à Londres au mois d’août 2011…

Ce dimanche 4 décembre 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

Le sublime CD Ricercar « Vater unser » de Clematis et Paulin Bündgen : pour confirmation…

07oct

Comme pour confirmer ma déclaration de « sublime« 

à propos du CD Ricercar Vater unser

de Paulin Bündgen et son ensemble Clematis

_ le CD Ricercar RIC 389  _

en mon article Un sublime CD « Vater unser » de Clematis, d’après les collections Düben de Stockholm du 12 juillet dernier

_ presque trois mois, déjà _,

j’y mettais l’accent sur l’importance musicale des archives-collection Düben de la cour de Suède,

voici ce jour un excellent article 

CLEMATIS FAIT DIALOGUER VOIX ET INSTRUMENTS DANS LA PIÉTÉ LUTHÉRIENNE

sur ce même CD Vater unser de Clematis et Paulin Bündgen chez Ricercar

_ avec la présence de Jérôme Lejeune à la viole ténor au sein de l’ensemble instrumental ! _,

sur le très bon site Res Musica,

et sous la plume de Cécile Glaenzer :

Vater unser, German sacred cantatas.

Johann Hermann Schein (1586-1630), Samuel Eccard (1553-1611), David Pohle (1624-1695), Franz Tunder (1614-1667), Johann Fischer (1646-1716), Johann Wolfgang Franck (1644-1710), Johann Christoph Bach (1642-1703), Georg Böhm (1661-1733), Johann Theile (1646-1724), Johann Michael Bach (1648-1694), Johann Rudolph Ahle (1625-1673), Heinrich Schwemmer (1621-1696).

Paulin Bündgen, contre-ténor.

Ensemble Clematis.

1 CD Ricercar.

Enregistré à Centeilles en octobre 2017.

Durée 1:19:46

Vater-Unser-Clematis-Paulin-BündgenLe label Ricercar revient à ses premières amours avec ce programme de musique sacrée allemande de la deuxième moitié du XVIIe siècle. L’ensemble belge Clematis nous propose ici la découverte d’un pan trop méconnu de ce répertoire, qui fait la part belle au dialogue _ voilà _ entre la voix d’alto de Paulin Bündgen et les instruments.

La plupart des œuvres de ce programme proviennent de manuscrits conservés dans la collection Düben à Uppsala, qui contient de véritables pépites méritant d’être mises en avant _ c’est sur ce point pas assez connu-là que je mettais aussi l’accent ; et ils furent plusieurs membres de la famille Düben à se succéder à la cour de Suède. Nous avons là une génération de compositeurs _ allemands _ très influencés par l’Italie et l’opéra, dans le sillage de Schütz _ et aussi de Buxtehude _, mais aussi pour certains par la France _ mais oui ! _, comme Johann Caspar Fischer _ un compositeur passionnant (1656 – 1746) ; cf le superbe CD Uranie que lui a consacré, au clavecin et à l’orgue, mon amie Elisabeth Joyé (CD Encelade ECL 1402), en 2016 _ qui séjourna à Paris en tant que copiste au service de Lully _ et n’oublions pas non plus le séjour (et la mort, en 1650) de Descartes à la cour de la reine Christine ; Descartes y participant à la réalisation de ballets de cour !

Si le fil conducteur de tout ce répertoire est bien sûr _ comme l’indique le titre même choisi pour ce CD _ le choral luthérien, son traitement instrumental _ oui ! un merveilleux dialogue, en effet ! _ se développe avec une étonnante _ et bienheureuse, joyeuse _ liberté, tant dans l’ornementation _ oui _ que dans le choix des formes (sinfonia, ritornello, sonata …). Ce programme fait _ très _ judicieusement alterner _ lui aussi : en dialogue _ pièces instrumentales et cantates pour alto solo de formes variées : lieder strophiques, lamentos, concerts spirituels… La caractéristique commune de toutes ces pièces vocales est le rôle primordial _ et il faut en effet bien le souligner, en effet ! _ qu’elles donnent aux instruments, offrant un véritable dialogue _ voilà ! _ entre les cordes et la voix.

Le leitmotiv du choral Vater unser, qui donne son titre au CD, revient trois fois dans le programme en trois versions instrumentales _ oui. La dernière est due  à Georg Böhm, dans une transcription de son choral orné pour orgue, où le violon s’empare du thème richement ornementé. Stéphanie de Failly, premier violon et fondatrice de l’ensemble Clematis, y fait merveille _ oui. Bel exemple d’aller-retour entre l’Allemagne et l’Italie, le Salve Regina du papiste Rovetta qui devient Salve mi Jesu sous la signature de Franz Tunder, comme J.S. Bach le fera avec le Stabat Mater de Pergolèse transformé en motet luthérien. On retrouve toutes les caractéristiques de la cantate dans le motet Herr, wer ich nur dich habe de David Pohle (avec les cordes qui imitent le tremblant de l’orgue) et dans le grand Weil Jesu in meinem Sinn de Johann Wolfgang Franck. Mais le chef d’œuvre absolu _ oui !!! _ est le célèbre lamento Ach dass ich Wasser g’nug hätte de Johann Christoph Bach, tant admiré par son cousin Johann Sebastian _ oui. Le premier violon y dialogue admirablement _ oui _ avec la voix d’alto, dans une intensité dramatique qui nous donne à voir _  mais oui _ couler les larmes du pécheur dans des effets descriptifs incomparables qui collent au sens des paroles _ absolument. Le contre-ténor Paulin Bündgen y est magistral _ oui !!! _, comme tout au long de ce programme. Sa voix souple épouse parfaitement _ oui _ toutes les nuances du texte et nous élève _ voilà _ vers une spiritualité intemporelle _ soit l’éternité même : c’est parfaitement relevé.

Jérôme Lejeune, fondateur du label Ricercar, tient lui-même la partie de viole ténor au sein de Clematis _ c’est, bien sûr, à relever ! _ et nous fait bénéficier de sa grande érudition _ mais oui, comme chaque fois !!! Lumineuse ! _ dans le texte du livret qui nous éclaire _ superbement _ sur ses choix musicaux.

Un merveilleux moment de musique,

vous disais-je ce 12 juillet dernier,

de ce sublime CD Ricercar Vater unser _ German sacred santatas


Ce dimanche 7 octobre 2018, Titus Curiosus – Francis Lippa

 

Un somptueux CD Larmes de Résurrection (Alpha 394) par La Tempête et Simon-Pierre Bestion

09mar

Le CD Larmes de Résurrection (CD Alpha 394) de l’Ensemble La Tempête

que dirige _ avec puissance et merveilleuse finesse _ Simon-Pierre Bestion,

a la forte originalité de faire alterner, tout du long des 21 plages de ce CD, les numéros de pièces issues de deux magnifiques œuvres _ toutes deux _ de 1623 :

une sélection de 7 pièces sur les 10 que compte l’Historia der Auferstehung Jesu Christi (SW 50), de Heinrich Schütz (1585 – 1672) ;

et une sélection de 9 madrigaux sur les 26 que comportent les Israelis Brünnlein, de Johann Hermann Schein (1586 – 1672),

qui font en quelque sorte office de « respiration«  _ pour reprendre le mot de Simon-Pierre Bestion, le chef, en la présentation du livret du CD _ dans le récit particulièrement intense et inspiré que déroule, en son « histoire« , Schütz…

Bien sûr, nous n’avons pas affaire ici aux deux œuvres entières de Schütz (l’Historia der Auferstehung), ni de Schein (les Israelis Brünnlein) _ qui auraient occupé au moins deux CDs… _,

mais le résultat de ce collage de Simon-Pierre Bestion n’en est pas moins très convaincant,

du fait de l’intensité qui se dégage de cette réalisation originale,

ainsi que du rythme, très vivant, sans temps mort, mais avec suffisamment de respiration, qui soutient ce très beau récit de la Résurrection que nous propose ici La Tempête. 

….
Á côté des 6 chanteurs (Claire Lefilliâtre, soprano, Frona Mcgown, mezzo-soprano, Vincent Lièvre-Picard, Sebastien Obrecht et Lisandro Nesis, ténors, Victor Sicard, baryton-basse),

et des 14 musiciens instrumentistes de La Tempête,

tous très pénétrés de l’inspiration du texte sacré du mystère chrétien de Pâques,

on remarquera la présence impressionnante de la voix de l’évangéliste qui fait office de récitant de ce récit :

le chantre byzantin Georges Abdallah ;

une belle voix grave dont l’exotisme et le léger accent viennent apporter comme la caution d’étrangeté _ mystique ? _ du Moyen-Orient même,

au service _ musicalissime… _ de ce récit sacré.

Une très belle réalisation, donc, que ce CD Alpha 394 de La Tempête et Simon-Pierre Bestion. 

Ce vendredi 9 mars 2018, Titus Curiosus – Francis Lippa 

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