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Et maintenant, voici le prénom de « Tante Bibi » Bibal : Bernardine…

10juil

Ce mercredi 10 juillet,

je reçois un décisif courriel du Président des Amis de Maurice Ravel

qui me permet de faire un pas de plus _ une confirmation supplémentaire _ vers la résolution de l’énigme de l’identité de cette « Tante Bibi« 

 

dont a parlé Maurice Ravel dans trois de ses lettres _ des 20 octobre 1921, 15 août 1930 et 3 janvier 1933 _ à Marie GAUDIN

_ et que certains commentateurs-biographes (dont Étienne Rousseau-Plotto en son Ravel _ Portraits basques) ont un peu imprudemment (sans vérifier, ni seulement s’interroger assez…) confondu avec la grand-tante de Maurice Ravel, Gachucha Billac, née en 1819, et décédée avant 1916 (cf la lettre à Marie Gaudin du 20 septembre 1916, page 537 de la Correspondance, qui parle d’elle au passé : l’imparfait)…


Pour cela, je renvoie à mes deux précédents articles des samedi 1er

et samedi 8 juin derniers :

Car non seulement, « Tante Bibi«  est une BIBAL _ sœur d’Annette BIBAL, la défunte ; et pas une Billac _,

mais le faire-part du décès de cette dernière, Madame Edmond Gaudin, née Annette Bibal,

que m’adresse très obligeamment Manuel Cornejo,

nous apprend cette fois

_ à la différence du communiqué (plus succinct) de « Remerciements » publié dans la presse locale à la suite de la cérémonie des obsèques d’Annette Bibal, veuve d’Edmond Gaudin, qui ne donnait, lui, que l’initiale du prénom : « B. Bibal«   ; je n’avais jusqu’ici déniché que ce « Remerciement« , bien moins détaillé… _

le prénom de la sœur _ demeurée célibataire _ de la défunte : « Bernardine BIBAL« .

Voici le document que m’adresse en effet ce jour Manuel Cornejo,

issu de ses archives personnelles

_ dont il n’avait pas gardé le souvenir lors de nos précédents échanges de courriels aux mois de mai et juin derniers _ :

Mademoiselle Marie GAUDIN, Monsieur Henri COURTEAULT, Directeur des Archives, Officier de la Légion d’Honneur, et Madame Henri COURTEAULT, Madame Charles GAUDIN ;

Monsieur Edmond GAUDIN, Ingénieur Agricole, Géomètre Expert, et Madame Edmond GAUDIN, Monsieur Pierre COURTEAULT, Avocat à la Cour de Paris, et Madame Pierre COURTEAULT, Mademoiselle Anne-Marie COURTEAULT ;

Mademoiselle Bernardine BIBAL, Madame Charles GAUDIN ;

Monsieur et Madame François BIBAL, Mesdemoiselles Marie et Elise BIBAL, Monsieur et Madame Grégoire BIBAL, Monsieur Joseph BIBAL, Monsieur et Madame Paul GAUDIN, Mademoiselle Marie GAUDIN, Monsieur et Madame Marcel GAUDIN et leurs enfants, Monsieur l’Abbé Jean GAUDIN, Mademoiselle Thérèse GAUDIN, en religion Sœur Thérèse du Christ, Monsieur et Madame Henri GAUDIN et leur fille ;

Mademoiselle Jenny BORDES ;

Madame Marie DUPOUY, Dame du Sacré Cœur ;

les familles CAMPET, DOUGIER, MANES et RIBIS,

Ont l’honneur de vous faire part de la perte douloureuse qu’ils viennent d’éprouver en la personne de

Madame Edmond GAUDIN,

née Annette BIBAL,

leur mère, belle-mère, grand-mère, sœur, belle-sœur, tante, grand-tante et cousine, pieusement décédée en son domicile, le 21 novembre 1936, dans sa 92e année, munie des Sacrements de l’Eglise.

Priez Dieu pour elle !

Saint-Jean-de-Luz, Villa Mirentchu,

Paris, 60, rue des Francs-Bourgeois, Paris (3e),

Paris, 11, rue du Cherche-Midi (6e).

Ce faire-part est en effet bien plus détaillé que le « Remerciement » publié dans la presse locale le lundi 23 novembre 1936 ;

en nous apprenant aussi,

_ outre le prénom, Bernardine, de Mademoiselle B. BIBAL _,

par exemple,

que les deux petits-fils de la défunte que sont Edmond GAUDIN (Ingénieur agricole, Géomètre-Expert) _ Saint-Jean-de-Luz, 30 mai 1903 – Saint-Jean-de-Luz, 28 décembre 1988 _ et Pierre COURTEAULT (Avocat à la Cour de Paris) _ Paris, 21 avril 1910 – Ascain, 15 décembre 2006 _

sont tous deux à cette date du 21 novembre 1936 déjà mariés :

Edmond GAUDIN à Angela Rossi _ en 1935 et probablement à Saint-Jean-de-Luz _,

et Pierre COURTEAULT à Janine Mérigeault _ à Paris, le 16 juillet 1936.

Ou que Grégoire BIBAL était marié ; et pas son frère Joseph : tous deux neveux de la défunte (fils du frère de celle-ci, Pascal Bibal, déjà décédé, lui, à la date du 20 décembre 1920 _ mais déjà, aussi, en 1910 _, ainsi qu’en témoigne le faire-part de décès d’Edmond Gaudin, le mari d’Annette) ;

j’ignorais jusqu’ici les situations matrimoniales de Gregorio et Jose BIBAL Iburuzqueta, qui ont vécu _ le premier, architecte, et le second, banquier : la presse cubaine mentionne le nom de ce dernier en 1958…  _, à La Havane, à Cuba _ et qui y sont probablement décédés, en dépit de la révolution castriste ; sans plus de précision.

Mais j’apprends aussi par déduction de l’absence de son nom sur ce faire-part de novembre 1936,

qu’est désormais décédée Madame Pascal Bibal, née Dorotea Iburuzqueta, la mère de François, Marie, Élise, Grégoire et Joseph BIBAL

Du côté de la famille de Charles Gaudin, le beau-frère d’Annette Gaudin-Bibal (le frère aîné d’Edmond Gaudin, son mari),

une ambiguïté apparaît à propos de la veuve de Charles Gaudin, Louisa Gaudin-Schlaegel : en effet une belle-sœur d’Annette Bibal-Gaudin, la défunte, apparaît dans ce faire-part, à côté de _ et sur le même rang que _ la sœur de la défunte, Mademoiselle Bernardine BIBAL : Madame Charles GAUDIN ;

or je sais par ailleurs que Louisa Gaudin-Schlaegel, la veuve du frère aîné d’Edmond Gaudin _ qui vivait encore le 20 décembre 1920 au moment du décès d’Edmond Gaudin _, est désormais décédée _ ce fut au mois d’août 1929, à Hasparren, je l’ai déjà indiqué.

Qui désigne donc en ce faire-part ce nom de Madame Charles GAUDIN, au rang de belle-sœur de la défunte, Madame Edmond GAUDIN, née Annette BIBAL ? Et qui n’est pas la veuve du fils aîné de la défunte, Charles Gaudin, décédé à Bimbo le 12 septembre 1910 : Magdeleine Hiriart-Gaudin, citée, elle, dans le même rang que les deux filles et le gendre de la défunte : Mademoiselle Marie GAUDIN, Madame Henri COURTEAULT, et Henri COURTEAULT : cette Madame Charles GAUDIN-là, veuve du fils aîné de la défunte, étant la bru de la défunte.

Existe donc bien là une ambiguïté dans ce faire-part…

Et j’apprends aussi que parmi les enfants de ce couple de Charles Gaudin et Louisa Schlaegel-Gaudin,

Mademoiselle Thérèse GAUDIN est en religion Sœur Thérèse du Christ ;

et que, leur dernier né, Henri GAUDIN, loin d’être célibataire _ comme je l’avais supposé à tort _, est marié et a une fille, à cette date du 21 novembre 1936.


Voilà donc quelques progrès de notre connaissance de la famille des amis Gaudin de Maurice Ravel, de Saint-Jean-de-Luz.

A son décès, le samedi 21 novembre 1936, Madame veuve Edmond GAUDIN, la défunte, était toujours domiciliée à la Villa Mirentchu, à Saint-Jean-de-Luz.


Quant aux dates de naissance et de décès de Mademoiselle Bernardine BIBAL, ou à son lieu de sépulture,

nous les ignorons toujours pour le moment _ je ne vais pas tarder, cependant, à apprendre sa date et son lieu de naissance ; et plus tard, sa date et son lieu de décès.

N’empêche :

est confirmée ici la résolution de l’énigme de l’identité de la « Tante Bibi » _ BIBAL, et non Billac… _

des trois lettres _ conservées (et publiées) la mentionnant, en 1921, 30 et 33… _ de Maurice Ravel à sa grande amie luzienne, Marie GAUDIN.


Ce mercredi 10 juillet 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

Un point sur la collection de mes articles raveliens révisés : les cousinages cibouro-luziens de Maurice Ravel (suite)

07juin

Au fur et à mesure des découvertes

de ma recherche des cousinages cibouro-luziens de Maurice Ravel,

doit être opérée de temps en temps une révision des articles,

qui tienne compte des connaissances nouvelles

venant permettre de corriger des erreurs,

ou de combler des ignorances,

antérieures ;

de même qu’afin de procéder à des synthèses claires et commodes

d’information.

Ainsi ai-je passé ma journée d’hier _ et à nouveau celle du lundi 15 juillet _ à relire et corriger
l’ensemble de mes articles raveliens
en prenant en compte mes prises de connaissance successives,
et pour éliminer les erreurs et ignorances gênantes antérieures.
Et rendre chaque article (de ce work in progress) utilisable en lui-même, déjà, pour le lecteur.
Même si doivent probablement demeurer encore pas mal d’erreurs non repérées,
en plus de pas mal d’ignorances connues et reconnues.
Le travail n’est donc pas achevé ; même si il progresse…
Est-il d’ailleurs achevable ? Non. Il est améliorable à l’infini. Cependant il progresse.
Et je sais bien que de temps en temps j’aurai à procéder à des synthèses claires.
Ce matin même,
j’ai retouché le dernier d’entre ces articles, celui du 1er juin, à propos de la «Tante Bibi » de chez les Bibal-Gaudin…
Notamment à propos d’Annie Courteault, du fait de documents la concernant qui viennent de m’être adressés.
En voici donc la collection :
Tout cela, à partir de la lecture patiente de l’irremplaçable travail de Manuel Cornejo
en son indispensable édition de l’Intégrale de la Correspondance de Maurice Ravel
À suivre :
bien des questions demeurent,
notamment sur les blancs _ pour ne pas dire ruptures, coupures ! _ des transmissions
tant de documents _ égarés, détruits, vendus on ne sait pas à qui,
et où ils pourraient être providentiellement lus, déchiffrés, mis à profit pour la connaissance _
que mémorielles ! _ ce qui est encore davantage énigmatique…
Outre le cousinage luzien Hiriart-Gaudin-Lenoir
(et aussi la fréquentation des Courteault, mais qui ne sont pas, eux, des cousins de Maurice Ravel, même si ils sont des cousins des Gaudin-Lenoir ; et des amis très proches eux aussi de Ravel),
très étroitement entretenu par Ravel, ce cousinage luzien,
existent aussi, moins visibles _ et surtout moins cultivés par Maurice Ravel lui-même _,
les cousinages cibouriens,
complètement délaissés eux _ après la venue et le séjour (de trois mois) à Ciboure de Marie Delouart-Ravel, trois mois de l’été 1911 : chez les apparentés (aux Delouart) Anchochury… _ par la critique,
faute d’avoir été si peu que ce soit cultivés par Maurice Ravel lui-même
après le décès de sa mère _ décès survenu pendant la Grande Guerre : une énorme coupure à tous égards ! _, le 5 janvier 1917,
lors des retours et séjours de celui-ci à Saint-Jean-de-Luz _ et plus jamais Ciboure, remarquons-le ! _,
après la guerre :
en 1921, 1923, 1924 : au 41 rue Gambetta, chez les Gaudin
_ je note au passage que c’est entre le 21 juin (une carte postale de Maurice Ravel à Annie Courteault a encore pour adresse le 41 rue Gambetta) et le 5 août 1924 (une carte postale de Maurice Ravel à Marie Gaudin, mentionne pour la première fois le domicile de la « Villa Mirentchu«  : « Il faudrait que mon boulot avançât fichtrement plus vite pour qu’il y eût une chance pour moi d’aller passer quelques jours à Mirenchu« ) que s’effectua le déménagement luzien des membres restants de la maisonnée Bibal-Gaudin de la maison du 41 rue Gambetta à la Villa Mirentchu, toute proche : Annette Bibal-Gaudin, sa sœur la fameuse « Tante Bibi«  Bibal, et la petite Annie Courteault, alors âgée de 11 ans, qui suivait les cours de la Pension Sainte-Odile, à Saint-Jean-de-Luz… _ ;
en 1927, 1928, 1929, 1930 : au 9 rue Tourasse _ ainsi qu’un peu à « Mirentchu » aussi, en 1929 _ ;
en 1932 : à l’Hôtel basque ;
en 1935, Ravel déjà bien malade, en compagnie de Léon Leyritz …
Que de pistes sont ainsi à ouvrir, ou rouvrir ;
ou même revisiter
les yeux un peu mieux ouverts
Ce vendredi 7 juin 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa
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