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Chanter Lully (et les lullystes) : Katherine Watson et Les Ambassadeurs d’Alexis Kossenko, dans « L’opera du Roi Soleil »

18nov

Comme une suite au CD Dumesny haute-contre de Lully, de Reinoud van Mechelen et A Nocte Temporis

_ le CD Alpha 554 ; cf mon article d’hier même : _,

Katherine Watson

et Alexis Kossenko dirigeant son Ensemble Les Ambassadeurs,

nous proposent un récital d’airs de Lully (1632 – 1687) et de ses suiveurs lullystes :

Louis de Lully (1664 – 1734),

Marin Marais (1656 – 1728),

André Campra (1660 – 1744),

Henry Desmarest (1661 – 1741),

Michel Pignolet de Montéclair (1667 – 1737)

et Jean-Baptiste Stuck (1680 – 1755)

en un CD intitulé L’Opera du Roi Soleil

_ le CD Aparté AP 209.

Si nous comparons les deux listes de compositeurs présents dans ces deux CDs,

nous constatons que

sont communs aux deux listes

_ outre bien sûr Jean-Baptiste Lully lui-même : le grand inspirateur _

Louis de Lully, Marin Marais, André Campra et Henry Desmarest,

alors que sont présents sur un seul des deux CDs

des airs de

Pascal Collasse, Marc-Antoine Charpentier, Elisabeth Jacquet de La Guerre et André Cardinal Destouches,

pour le premier des deux ;

et des airs de

Michel Pignolet de Montéclair et Jean-Baptiste Stuck,

pour le second des deux.

Le choix _ original et historiquement passionnant _ de Reinoud van Mechelen

était de s’attacher à la carrière _ lullyste _ d’un seul et même chanteur,

le ténor Louis Gaulard Dumesny (dit Dumesnil) ;

alors que le choix de Katherine Watson et Alexis Kossenko

consiste en un florilège _ musical _ de beaux airs pour sopranos

de ce très intéressant _ et pas assez courru, ni connu _ répertoire lullyste et post-lullyste.

Une seconde différence

est la très grande qualité de l’accompagnement

j’allais dire déjà orchestral _ mais nous ne sommes pas encore chez Rameau _

des Ambassadeurs,

dans le CD L’Opéra du Roi Soleil

Que de magnifiques instrumentistes en cette formation

réunie par Alexis Kossenko !

Et une remarque un peu plus personnelle, pour finir :

c’est moi qui _ en 1995, à l’occasion du tricentenaire de la mort de La Fontaine _ avais conseillé à Hugo Reyne

d’intégrer le fameux Air des Trembleurs d’Isis de Lully

à notre CD Un portrait musical de Jean de La Fontaine ;

lequel comporte le sublime air de la tentation du suicide d’Astrée

interprété par Isabelle Des Rochers avec une merveilleuse émotion

en ce CD La Fontaine de La Simphonie du Marais… _,

dans l’opéra de Collasse, sur un livret de La Fontaine.

Pascal Collasse est un magnifique compositeur !

À redécouvrir ! 

Ce lundi 18 novembre 2019, Titus – Curiosus

Chanter Lully (et les lullystes) entre 1675 et 1699 : Dumesnil, par Reinoud van Mechelen

17nov

C’est un passionnant CD

_ le CD Dumesny haute-contre de Lully : le CD Alpha 554 _

sur ce qu’est l’art du chant français

d’un chanteur à la Cour de Louis XIV

que nous offre Reinoud van Mechelen

_ avec les musiciens de l’Ensemble A Nocte Temporis _

en une réalisation exemplaire.

Bien sûr

pas de virtuosité (à l’italienne) ici,

ni même de morceau de vedettariat (comme à l’époque _ à venir sous Louis XV, par exemple pour un Jelyotte, ou une Marie Fel _ de Rameau) ;

mais simplement les subtilités délicieuses de l’incomparable français de la tendresse.

Ce parcours _ entre 1677 et 1697 _ nous fait aborder des œuvres

(ni même des compositeurs)

qui ne courent _ hélas _ pas assez nos platines :

pour les compositeurs,

outre bien sûr Jean-Baptiste Lully (1632 – 1687) :

Pascal Collasse (1649 – 1709),

Henry Desmaret (1661 – 1741),

Marin Marais (1656 – 1728) & Louis de Lully (1664 – 1734),

Marc-Antoine Charpentier (1643 – 1704),

Elisabeth Jacquet de La Guerre (1665 – 1729),

André Cardinal Destouches (1672 – 1749),

et André Campra (1660 – 1744).

Ce dimanche 17 novembre 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

la calamiteuse diction du chant français de Sandrine Piau

31juil

Enfin un article osant révéler la calamiteuse diction du chant français de Sandrine Piau !

Y compris en ce CD -ci, Si j’ai aimé,

tout spécialement pour les deux mélodies des Nuits d’été de Berlioz,

dont ne comprend pas un traître mot !…

Qu’elle aille prendre quelques conseils de diction française

auprès du merveilleux Stéphane Degout !!!

L’AMOUR DE CONCERT POUR SANDRINE PIAU ET LE CONCERT DE LA LOGE

……

Camille Saint-Saëns (1835-1921) : Extase ; Papillons ; Aimons-nous ; L’Enlèvement. Charles Bordes (1863-1909) : Promenade matinale. Hector Berlioz (1803-1869) : Les Nuits d’été H. 81, au cimetière, villanelle. Jules Massenet (1842-1912) : Le Poète et le Fantôme ; Valse très lente. Gabriel Pierné (1863-1937) : Album pour mes petits amis op. 14, chanson d’autrefois. Théodore Dubois (1837-1924) : Si j’ai parlé… Si j’ai aimé ; Musiques sur l’eau, promenade à l’étang ; Chansons de Marjolie, sous le saule. Louis Vierne (1870-1937) : trois mélodies op. 11, beaux papillons blancs. Henri Duparc (1848-1933) : Aux étoiles. Alexandre Guilmant (1837-1911) : Ce que dit le silence. Benjamin Godard (1849-1895) : Symphonie gothique op. 23, grave. Jean-Paul-Egide Martini (1741-1816) : Plaisir d’amour, orchestration d’Hector Berlioz.

Sandrine Piau, soprano.

Le Concert de la Loge, direction : Julien Chauvin.

1 CD Alpha.

Enregistré en mars 2018 à l’Arsenal-Cité musicale de Metz.

Notice en français, anglais et allemand.

Durée : 59:25

CD_PiauPour son second opus discographique chez Alpha, Sandrine Piau a choisi la mélodie française du XIXᵉ et du XXᵉ siècle « de concert », accompagnée par un orchestre particulièrement convaincant, celui de Julien Chauvin.


Dans Chimères _ son précédent CD chez Alpha _, la qualité du timbre de la soprano et la volupté de sa ligne de chant au service de l’expressivité magnifiaient une programmation musicale très intéressante. Celle conçue pour ce disque, en partenariat avec le Palazzetto Bru Zane, se révèle déséquilibrée avec quelques pages musicales certes rares, mais assez convenues (telles Si j’ai parlé… Si j’ai aimé de Théodore Dubois  ou Promenade matinale de Charles Bordes). Pour parler d’amour, on peut évidemment compter sur Saint-Saëns (Extase, Papillons, Aimons-nous) dont la subtilité sentimentale bouleverse dans L’Enlèvement, ou bien Berlioz et ses deux extraits des Nuits d’Été que Sandrine Piau incarne à la perfection _ un avis que je ne partage hélas pas du tout ! Quelle bouillie verbale !

Au-delà de la poésie de la mélodie et des intentions portées avec bonheur par l’artiste, il reste regrettable que dans un répertoire où le texte a une place majeure, la diction ne permette pas suffisamment _ et c’est un euphémisme bien gentil ! _ d’atteindre une bonne compréhension des vers de Victor Hugo, Verlaine et Théophile Gautier pour ne citer qu’eux.

La véritable satisfaction de ce disque reste l’interprétation foisonnante en couleurs et en sensibilité du Concert de la Loge mené d’une main de maître par le violoniste Julien Chauvin. Si la prise de son les dessert en les positionnant au second plan, c’est bien l’intensité de chaque teinte orchestrale sur instruments d’époque qui est la plus savoureuse, notamment dans les œuvres instrumentales de Gabriel Pierné (Chanson d’autrefois), Henri Duparc (Aux étoiles), la Valse très lente de Massenet initialement pour piano, ou la Symphonie Gothique de Godard, magnifiant les amours vivaces de ce romantisme « de concert ».

Il est rare que je prenne la plume pour critiquer un CD ou un livre,

mais, là, je n’en peux plus de la désinvolture endémique de la chanteuse…

Massacrer Les Nuits d’été, c’est trop !

Qu’on le lui dise enfin !!!

Ce mercredi 31 juillet 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

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