A nouveau la question de l’interprétation (et de l’interprète) : Daniil Trifonov et Sergei Rachmaninov
Incontestablement,
l’évidence de la puissance et de la sagacité de certains interprètes de la musique
_ au concert, bien sûr, mais aussi au disque tel qu’il est enregistré _
s’impose à nous ;
…
et ramène sur le tapis
la question cruciale de la légitimité ou pas de l’interprétation _ et de sa part _ dans la simple réalisation sonore _ pour d’autres, comme pour soi-même, dans la solitude _ de la musique,
telle qu’elle peut _ et plus encore a pu être _ être notée sur une partition,
quand cette musique,
jouée,
n’est pas purement et simplement improvisée sur le champ,
en une seule et unique à jamais
performance _ absolument et définitivement irrépétable.
…
…
Cette question vient de m’être plus ou moins posée
_ retournée _
lors de l’éloge que je viens de commettre,
et diffuser _ à quelques amis mélomanes _,
de l’interprétation par Pavel Kolesnikov de la sonate Au Clair de lune de Beethoven
_ cf mon article d’il y a à peine trois jours, le 10 octobre dernier : Le Beethoven époustouflant de grâce du miraculeux Pavel Kolesnikov… _ :
…
doit-on seulement remarquer _ et admirer, ou vilipender _ la plus ou moins grande singularité
du jeu de l’interprète
face à la qualité intrinsèque
de l’œuvre
voulue par son auteur : le compositeur-créateur ?
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La part de la virtuosité
de l’interprétation
s’enfle considérablement à l’époque des concerts romantiques,
tout particulièrement avec les triomphes en salles
que s’assurent un Liszt
ou un Paganini…
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…
Ici, le virtuose
que le mélomane,
même à son corps défendant
_ eu égard au culte qu’il voue à la création de l’oeuvre par le compositeur _
ne manque pas d’admirer
_ voire vénérer, à son tour _,
…
est
Daniil Trifonov,
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dans les Concertos pour piano n° 2 & 4 de Sergei Rachmaninov,
…
en un CD Deutsche Grammophon 483 5335
intitulé Destination Rachmaninov – Departure ;
…
soutenu par The Philadelphia Orchestra,
…
tout aussi brillammente dirigé
par Yannick Nézet-Séguin.
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C’est lumineux, et transportant !
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Déjà, j’avais été sidéré par de précédents CDs de Daniil Trifonov :
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son Carnegie Recital,
son double Transcendental (Liszt),
son double Chopin Evocations…
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…
L’interpréte d’exception
est
_ à côté d’autres : plus fades et moins justes _
celui qui nous fait accéder
avec la plus grande évidence de lumière
_ qui peut être, bien sûr, ombreuse, en maintes de ses parties… _
de son jeu,
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à l’œuvre même du créateur
…
en sa plus simple et forte
_ qui peut aussi être très douce ; mais jamais plate ! _
vérité.
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J’aime Rachmaninov, mais oui.
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Ce samedi 13 octobre 2018, Titus Curiosus – Francis Lippa
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Et ce tweet,
à propos de l’enthousiasme de mon article du 10 octobre Le Beethoven époustouflant de grâce du miraculeux Pavel Kolesnikov
pour le CD Beethoven de Pavel Kolesnikov,
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de la part de la librairie Mollat :
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Un de nos très bons clients a adoré cet enregistrement, il le fait savoir et nous partageons son enthousiasme.https://t.co/w9dlbKlqKY pic.twitter.com/TkefF7w1Yt
— librairie mollat (@librairiemollat) October 12, 2018
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