Alors même que ces jours-ci, en mon for intérieur _ qu’on veuille me pardonner de l’étaler ainsi au grand jour ! _ je me réjouissais de la qualité des romans de cette rentrée littéraire
(et me préparais à rédiger un éloge du magnifique « Le Siècle des nuages » _ j’ai failli écrire « des lumières« à la place de « des nuages« !!! un lapsus plein de sens… _),
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voici que ce matin,
je tombe sur un article d’Alain Beuve-Méry, à la page du cahier « Livres » du Monde,
intitulé « Littérature française : le creux de la vague« ,
qui me chagrine très fort ! :
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quant à la dérive d’un quotidien dit « de référence« …
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Et qui résiste mal aux _ tristes _ sirènes de l' »air _ intéressé ! cupide… _ du temps« …
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Voici,
avec mes farcissures critiques,
le corps du délit :
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Littérature française : le creux de la vague
LE MONDE DES LIVRES | 21.10.10 | 11h45 • Mis à jour le 21.10.10 | 11h45
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Mais où est donc passée la littérature française ?
Bien présents sur les tables des librairies, les romans français sont en revanche, en cette rentrée 2010, étrangement absents des palmarès des meilleures ventes _ tel serait donc le lieu privilégié, et même unique, de la littérature ! Tiens, tiens !.. Un seul titre fait la course _ du « palmarès des meilleures ventes« … _ nettement en tête : La Carte et le territoire (Flammarion), de Michel Houellebecq _ je ne le lirai certainement pas !!! Sorti le 9 septembre, soit trois semaines après la première salve de parutions de la rentrée, l’ouvrage a déjà dépassé les 200 000 exemplaires vendus (chiffres d’Edistat) et devrait atteindre les 250 000 avant même l’ouverture du bal des prix _ combien de lecteurs sont-ils capables de se réellement taper cela jusqu’au bout ?.. Le savoir fournirait une mesure de l’avancée du masochisme (du lectorat) en ces temps de nihilisme avancé, faisandé… La Carte et le territoire a d’ailleurs toutes les chances de continuer sur sa lancée _ de chiffres de vente ! _, puisqu’il figure sur les sélections des _ prescripteurs de lecture ! _ trois grands prix d’automne (Goncourt, Femina et Renaudot _ mais pas le Médicis : le moins inféodé ! _) et sur celle du Grand Prix du roman de l’Académie française _ jusque là va donc l’inféodation !.. _, décerné le 28 octobre _ on en vient ainsi à préférer un jury de lecteurs, tel que celui du Prix du Livre-Inter ; un jury (un peu plus aléatoire…) de lecteurs libres : non inféodés, car non stipendiés par « leurs« maisons d’édition… N’est-ce pas le jury du Prix du Livre-Inter qui, en 2009, osa couronner cette merveille qu’est l’immense Zone de Mathias Enard ! Mais oui… Cf mon article du 3 juin 2009 : Le miracle de la reconnaissance par les lecteurs du plus “grand” roman de l’année : “Zone”, de Mathias Enard…
Ce phénomène de l’inféodation de ceux que certains baptiseraient, bien indument, « l’élite« , fait partie des symptômes de la maladie endémique de notre société (nihiliste, en son fond) d’achetés et vendus ! corrompus ! société dans laquelle la parole ne vaut plus rien ; n’est pas digne de confiance, tant elle est « fausse », tant elle ment. Faute d’oser assumer, en un commerce « vrai« des esprits et des personnes, la moindre liberté du juger !!! C’est très grave…
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A la mi-octobre, La Carte et le territoire est le seul ouvrage français en grand format _ hors « poches« … _ présent dans le top 20 (toutes ventes confondues) réalisé par Ipsos pour Livres Hebdo, avec celui _ c’est tout dire ! _ de Bernard Werber, Le Rire du Cyclope, sorti le 1er octobre chez Albin Michel. A la même époque, en 2009, on trouvait quatre titres français, dont Trois femmes puissantes, de Marie Ndiaye (Gallimard) _ peut-être pas son meilleur, me suis-je laissé narrer par des amis à la lucidité littéraire desquels je fais confiance… _, et Mauvaise fille, de Justine Lévy (Stock) _ fille de Bernard-Henri _, plus un Bernard Werber _ déjà, encore et toujours ! ces auteurs ont donc leurs affidés ! _ et un Jean-Christophe Grangé _ et peu importent les titres ; ce voisinage (de ventes, seulement, Dieu merci !) deviendrait presque inquiétant pour Marie N’Diaye... En 2008, c’étaient cinq titres, dont Ritournelle de la faim, de J. M. G. Le Clézio (Gallimard), Où on va papa ?, de Jean-Louis Fournier (Stock), Le Fait du prince, d’Amélie Nothomb (Albin Michel), et toujours un Werber et un Grangé _ avec leur perdreau de l’année ! CQFD !!! Cela dit, ce phénomène n’a rien de neuf en 2010 : que l’on compulse la liste des best-sellers du XIXe siècle ; on constatera, et non sans s’en amuser un peu, ce qui a (littérairement) « survécu« à (et de) ces succès de ventes !.. Le temps fait son tri ! Et il juge bien mieux… C’est au XIXe siècle que la politique commerciale des éditeurs commence l’ampleur de ses ravages… Dans un texte essentiel de son Ainsi parlait Zarathoustra, Lire et écrire, Nietzsche, recommandant de ne lire que « ce que quelqu’un écrit avec son sang« (« et tu verras que le sang est esprit« …), s’en lamentait déjà : « Encore un siècle de lecteurs _ et d’éditeurs, ajouterais-je _, et l’esprit va se mettre à puer« : c’était en 1884…
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Pourtant, de Paul Otchakovsky-Laurens, qui dirige POL, à Olivier Nora, patron de Grasset et Fayard, tous assurent qu’« il n’y a pas _ cette année 2010-ci _ d’effet Bienveillantes« : en 2006, le pavé _ bien peu ragoûtant ! _ de Jonathan Littell avait littéralement assommé _ en concentrant sur lui (par l’appât du nec plus ultra de l’horrible à couleur de vrai : le déchainement d’un sadisme historiquement avéré _ cf par exemple le travail d’historien de Christopher Browning : Des Hommes ordinaires… _, avec les confessions imaginées d’un membre des einsatzgruppen), le capital (exploitable) des acheteurs-consommateurs de livres, sinon de lecteurs authentiques ! _ la rentrée _ commerciale, du moins ! Cette fois, d’autres titres se vendent bien _ ouf pour les éditeurs ! _, qu’il s’agisse de _ tant mieux pour eux : combien de saisons dureront-ils ? Guère… _ La Première Nuit, de Marc Levy, en Livre de poche, de La Chute des géants, du Britannique Ken Folett (Robert Laffont), ou encore de XIII, Mystery, Joe Bar Team et Blacksad, trois bandes dessinées parues en septembre _ la BD étant parmi ce qui se vend le mieux, paraît-il…
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D’autres ouvrages, à mi-chemin entre essai et littérature _ hum ! hum ! tant pour l’appellation « littérature » que pour l’appellation « essai » !.. « à mi-chemin« est encore ce qui convient le mieux à ce type de brouet… _, se portent bien _ toujours en chiffres de vente : pour les caisses des éditeurs, donc… Face à Houellebecq, les deux titres qui résistent _ le vocabulaire (de l’auteur de l’article) est opérationnel, voire guerrier _ le mieux sont, d’un côté, le livre assez sombre _ mais l’auteur a ses files de fidèles ! _ de Jean d’Ormesson, C’est une chose étrange à la fin que le monde (Robert Laffont), de l’autre, celui d’Ingrid Betancourt, Même le silence a une fin (Gallimard) _ en tout cela, c’est bien la rumeur des medias qui semble la clé du succès éditorial ! Même si l’interview que j’ai écoutée d’Ingrid Betancourt sur France-Culture, le vendredi 1er octobre, m’a assez impressionné, tant par la langue, que par les analyses…
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Histoires de bouche-à-oreille
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La littérature étrangère ne connaît pas non plus de fléchissement _ de ventes ! toujours… C’est bien lui le critère (et unique !) ici… _ notable, comme en témoignent les succès _ de vente, toujours ! _ de Suite(s) impériale(s), de Bret Easton Ellis (Robert Laffont), et d‘Indignation, de Philip Roth _ lui est « un grand« : lire en priorité Les faits, et sa suite : Patrimoine… _, qui constitue l’une des meilleures ventes de Gallimard _ en attendant l’effet « Nobel » _ voilà ! le jury Nobel étant un prescripteur (assez inégal : il y a les Prix Nobel géniaux ! (par exemple, Imre Kertész, dont sort enfin en français le très impatiemment attendu Journal de galère…), mais il y a aussi les politiquement corrects ! A nous lecteurs de faire le tri… _ sur l’œuvre de Mario Vargas Llosa _ de lui, lire par exemple l’excellent La Tante Julia et le scribouillard… De son côté, la littérature scandinave connaît de belles histoires de bouche-à-oreille _ hors marketing, donc ! voilà un bon signe ! _, avec deux auteurs inconnues et traduites pour la première fois en France : la Finlandaise Sofi Oksanen, qui a reçu le prix Fnac pour Purge (Stock) et vendu 60 000 exemplaires de son roman, et l’Islandaise Audur Ava Olafsdóttir, avec Rosa candida, très soutenu par les libraires. Son éditeur, Zulma, en est à plus de 30 000 exemplaires imprimés.
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Patron de Denoël, Olivier Rubinstein observe _ on admirera la technicité du langage ! _ « une hyperconcentration des ventes sur quelques titres ». Un phénomène qui a tendance à s’amplifier d’une année sur l’autre _ qu’en déduire quant à la courbe des motivations, sinon des lecteurs, du moins des acheteurs de ces livres ?.. Voilà l’enquête qu’il m’intéresserait de voir mener… De fait, malgré le succès d’estime _ ô la jolie expression ! et ce qu’elle masque de déception (commerciale) ! _ rencontré par Le Troisième Jour, de Chochana Boukhobza, c’est sur Just Kids, de Patti Smith _ encore une people… _, et Le Choc du nouveau siècle, un beau livre _ au titre déjà bien accrocheur : à la Paris-Match : « le choc des photos« … _ consacré aux photographes de l’AFP, qu’il mise _ éditorialement : mais, après tout, que peut donc bien rechercher un éditeur ? _ pour cette fin d’année.
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Ce constat de faiblesse _ en chiffres de vente ! voilà ici le seul critère qui fait foi !!! _ concernant la littérature française _ l’année, pourtant, de Parle-leur de batailles, de rois et d’éléphants, de Mathias Enard (cf en ce même cahier littéraire du vendredi du Monde cet article-ci, de Julie Etienne : Un Orient épique et lyrique à la fois…), l’année du Siècle des nuages (un chef d’œuvre !) du toujours magnifique Philippe Forest, l’année du très riche et très habité Naissance d’un pont de Maylis de Kerangal ;
cf les entretiens avec ces 3 excellents auteurs dans les salons Mollat : de Francis Lippa avec Mathias Enard ; de Jean-Michel Valençon avec Philippe Forest ; de David Vincent avec Maylis de Kerangal…
Quelle ingratitude à l’égard des auteurs de ces grands livres !!! _ est aussi partagé chez Grasset et au Seuil. « Les Etats-Unis ont connu un creux semblable _ de vente, faut-il supposer, de la part de ces discours d’éditeurs ! Qui ne sont, eux, après tout, que des passeurs (de livres) ! Faudra-t-il en venir à se passer de tels intermédiaires ??? _, il y a quelques années, avant de repartir _ en chiffres de vente _ avec Jonathan Franzen, notamment » _ je n’ai pas encore lu cet auteur ; je n’ai pas encore éprouvé un désir assez fort de le lire, devrais-je plutôt dire : parmi la cohue des livres se pressant à lire… _, observe Olivier Nora. Dans ce paysage atone _ en chiffres de ventes… _, Apocalypse Bébé, de Virginie Despentes _ cf ceci (et tout à fait succulent !), intitulé Histoire belge, dans le cahier Livres de Libération du jeudi 14 octobre : merci à Madame Edmonde Charles-Roux de mettre, si bien, les pieds dans le plat !.. _, fait d’ailleurs mieux que se défendre. « Un auteur, cela reste toujours une exception », observe _ enfin justement ! en cet article centré sur les chiffres de vente _ M. Nora _ les vrais lecteurs, sans doute aussi !.. De son côté, Martine Saada, qui dirige la littérature au Seuil, note que « les livres sur lesquels il y avait de fortes attentes font moins que prévu » _ toujours dans cette logique des chiffres de vente… Son meilleur résultat, elle le doit au Testament d’Olympe, de Chantal Thomas, avec 30 000 exemplaires sortis. « Pas si mal que ça pour de la littérature exigeante », dit-elle _ c’est tout dire du « bien peu d’exigence« du commun de ce qui se vend… Le morceau de vérité étant ici craché par l’éditrice qui est la compagne (ou le fut au moins un temps, me souvient-il) de Pascal Quignard : un auteur assez « exigeant« , lui, assez probablement !.. Au Seuil, l’heure est à l’optimisme, car la maison devrait, pour la première fois depuis sept ans, être bénéficiaire en 2011. Et ce, grâce à quatre titres, dont trois beaux livres (Fragments, de Marilyn Monroe _ documentairement intéressant, au moins, sinon un chef d’œuvre de littérature ! Toujours les people : ce sont eux les étalons-mètres de la notoriété ! Ou l’ère sinistrée du « vu à la télé« … _, Les Mythologies (édition illustrée _ par les soins judicieux de Jacqueline Guittard… _), de Roland Barthes _ une grande chose : et qui s’en prend, en ces années cinquante, aux peoples !!! dont il « démonte« magnifiquement la mécanique de l’idéologie… _, La France, de Raymond Depardon _ un livre trash sur une France trash : à comparer avec les si beaux 101 éloges du paysage français, de Bernard Plossu, édité par Silvana Editoriale, un éditeur italien… _) et un polar, L’Homme inquiet, d’Henning Mankell.
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Chez Flammarion, l’ombre portée du livre de Michel Houellebecq nuit _ tiens donc ! _ aux autres titres, en littérature française _ quelle peine ! Mais tous les éditeurs ne se plaignent pas. Françoise Nyssen, patronne d’Actes Sud, se réjouit du succès d’Ouragan, le dernier roman de Laurent Gaudé _ un autre bon vendeur… _, et du bon accueil fait à Jérôme Ferrari pour Où j’ai laissé mon âme. Yves Pagès (Verticales), lui, est l’éditeur comblé de Maylis de Kerangal et d’Olivia Rosenthal, dont les livres _ Naissance d’un pont et Que font les rennes après Noël ?, je suppose : le titre de son roman n’est même pas indiqué ici !.. _ se vendent bien _ plus de 15 000 exemplaires chacun _ et qui figurent sur les listes de prix. Reste que, comme tous les éditeurs, il constate « un effondrement des ventes petites et moyennes », ce qui crée un environnement darwinien _ ah ! ah ! _ pour tous les auteurs en quête d’une place au soleil _ du lectorat.
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Alain Beuve-Méry
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Article paru dans l’édition du 22.10.10
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Il est vrai que cet article _ d’Alain Beuve-Méry _ prend place dans la rubrique « Actualités« , à la page 2 du cahier « Livres » du Monde ; et concerne spécifiquement le petit monde _ surtout germano-pratin _ de l’édition…
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Il aurait pu, au moins, être accompagné d’une précision de son auteur, concernant le caractère purement éditorial du point de vue exploré par cette enquête journalistique pour Le Monde…
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Quant au titre de l’article _ « Littérature française : le creux de la vague« … _, il est, lui, purement calamiteux,
en laissant penser _ ou plutôt croire : et c’est là qu’il abuse le lecteur pas assez vigilant !.. _ que la valeur de la littérature française est bel et bien déclinante,
au seul item du comptage du palmarès des ventes :
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c’est contre cela que je veux protester ici,
en un blog qui n’a en vue que le (modeste) service, mais exclusif _ sans en déchoir ! c’est le luxe de ma liberté ! _, de la qualité des œuvres…
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A contrario
de cet article, et de son malencontreux titre,
je dis donc :
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vive la littérature (française, et autre) !
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Vivent les vrais auteurs !
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Et vivent _ et survivent : au marketing ; et aux medias… _ les vrais lecteurs !
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Et tant pis pour les livres achetés
encombrant vainement la mémoire oublieuse _ de poisson-rouge ? _ de tant de lecteurs…
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Dans le même Lire et écrire, cité plus haut,
Nietzsche,
qui, lui, sur sa montagne,
ne cherchait à ménager personne
_ le sous titre de ce plus que jamais sublime Ainsi parlait Zarathoustra n’est autre que : Un Livre pour tous et pour personne ! _,
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Nietzsche disait aussi :
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« Je hais les oisifs qui lisent« …
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Soient les destinataires _ nihilistes : proliférant… _ de l’industrie _ plus que jamais prospère, elle… _ du divertissement !
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Au passage,
et en faveur de l’a contrario,
je signale la parution, aux Éditions Flammarion, de l’essai important du très vaillant Bernard Stiegler :
Ce qui fait que la vie vaut la peine d’être vécue _ De la pharmacologie…
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Titus Curiosus, le 22 octobre 2010
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