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Réactualisation, à la date du 16 décembre 2022, de la bibliothèque de podcasts et vidéos d’Entretiens de Francis Lippa, à Bordeaux, de 2009 à 2022, avec les plus excellents auteurs, et parfois amis…

16déc

 

Ce vendredi 16 décembre 2022,

voici une nouvelle réactualisation

du listing des podcasts (et vidéos) de mes divers entretiens enregistrés avec d’excellents auteurs

à la Librairie Mollat (et un peu ailleurs : Théâtre-du-Port-de-la-Lune, Cité du Vin…)

enregistrés depuis le 13 octobre 2009,

disponibles _ et accessibles à l’écoute ! _ par podcasts, et aussi vidéos, sur les sites de la librairie Mollat

reprenant et complétant les listes de mes articles

du 22 octobre 2015 6 ans d’ entretiens d’un curieux, Francis Lippa, à la librairie Mollat _ et comment accéder à leur écoute

du 11 février 2016 Actualisation du listing des entretiens de Francis Lippa à la librairie Mollat, à la date du 11 février 2016 

du 10 avril 2017 Nouvelle actualisation du listing des entretiens avec Francis Lippa à la Librairie Mollat à la date du 10 avril 2017

du 27 novembre 2017 

du 11 juin 2019 

et du 6 avril 2022 

 

1)  Yves Michaud, Qu’est-ce que le mérite ? (52′) le 13-10-2009

2)  Jean-Paul Michel, Je ne voudrais rien qui mente dans un livre (62′) le 15-6-2010

3)  Mathias Enard, Parle-leur de rois, de batailles et d’éléphants (57′) le 8-9-2010

4)  Emmanuelle Picard, La Fabrique scolaire de l’histoire (61′) le 25-3-2010

5)  Fabienne Brugère, Philosophie de l’art (45′) le 23-11-2010

6)  Baldine Saint-Girons, Le Pouvoir esthétique (64′) le 25-1-2011

7)  Jean Clair, Dialogue avec les morts & L’Hiver de la culture (57′) le 20-5-2011

8)  Danièle Sallenave, La Vie éclaircie _ Réponses à Madeleine Gobeil (55′) le 23-5-2011

9)  Marie-José Mondzain, Images (à suivre) _ de la poursuite au cinéma et ailleurs (60′) le 16-5-2012

10) François Azouvi, Le Mythe du grand silence (64′) le 20-11-2012

11) Denis Kambouchner, L’École, question philosophique (58′) le 18-9-2013

12) Isabelle Rozenbaum, Les Corps culinaires (54′) le 3-12-2013

13) Julien Hervier, Ernst Jünger _ dans les tempêtes du siècle (58′) le 30-1-2014

14) Bernard Plossu, L’Abstraction invisible (54′) le 31-1-2014

15) Régine Robin, Le Mal de Paris (50′) le 10-3-2014

16) François Jullien, Vivre de paysage _ ou l’impensé de la raison (68′) le 18-3-2014

17) Jean-André Pommiès, Le Corps-franc Pommiès _ une armée dans la Résistance (45′) le 14-1-2015

18) François Broche, Dictionnaire de la collaboration _ collaborations, compromissions, contradictions (58′) le 15-1-2015

19) Corine Pelluchon, Les Nourritures _ philosophie du corps politique (71′) le 18-3-2015

20) Catherine Coquio, La Littérature en suspens _ les écritures de la Shoah : le témoignage et les œuvres & Le Mal de vérité, ou l’utopie de la mémoire (67′) le 9-9-2015

21) Frédéric Joly, Robert Musil _ tout réinventer (58′) le 6-10-2015

22) Ferrante Ferranti, Méditerranées & Itinerrances (65′) le 12-10-2015

23) Bénédicte Vergez-Chaignon, Les Secrets de Vichy (59′) le 13-10-2015

24) Frédéric Martin, Vie ? ou Théâtre ? de Charlotte Salomon (61’) le 25-11-2015

25) Marcel Pérès, Les Muses en dialogue _ hommage à Jacques Merlet (64’) le 12-12-2015

26) Yves Michaud, Contre la bienveillance (64′) le 7-6-2016

27) Karol Beffa et Francis Wolff, Comment parler de musique ? & Pourquoi la musique ? (32′) le 11-10-2016

28) Etienne Bimbenet, L’Invention du réalisme (65′) le 6-12-2016

29) Olivier Wieviorka, Une Histoire des Résistances en Europe occidentale 1940-1945 (54′) le 8-3-2017

30) Michel Deguy, La Vie subite _ Poèmes, biographies, théorèmes (75′) le 9-3-2017

31) Frédéric Gros, Possédées (58′) le 6-4-2017

32) Sébastien Durand, Les Vins de Bordeaux à l’épreuve de la seconde guerre mondiale (55′) le 6-6-2017 _ non diffusable publiquement, hélas, pour des raisons techniques : l’entretien est passionnant ! À défaut, lire le livre : « Les Vins de Bordeaux à l’épreuve de la Seconge Guerre mondiale : 1938-1950, une filière et une société face à la guerre, l’Occupation et l’épuration« , aux Éditions Memoring…

33) François Jullien, Dé-coïncidence (61′) le 17-10-2017

34) René de Ceccatty, Enfance, dernier chapitre (52′) & La Divine comédie (30′), de Dante (traduction), le 27-10-2017

35) Marie-José Mondzain, Confiscation _ des mots, des images et du temps (65′), le 7-11-2017, au Théâtre du Port-de-la-Lune : une vidéo. 

36) Pascal Chabot : L’homme qui voulait acheter le langage (49′), le 20-9-2018

37) Nathalie Castagné / Goliarda Sapienza : Carnets (49′), le 29-4-2019

38) Jean-Paul Michel : « Défends-toi, Beauté violente ! » & « Jean-Paul Michel « La surprise de ce qui est«  » & « Correspondance 1981-2017 » avec Pierre Bergounioux  (82′), le 3-5-2019 : une vidéo

39) Hélène Cixous : 1938, nuits (62′), le 23-5-2019 : une vidéo

40) Denis Kambouchner : Quelque chose dans la tête & Vous avez dit transmettre (62′), le 26-11-2019

41) Karol Beffa : L’Autre XXe siècle musical (53′), le 25-3-2022 : une vidéo 

42) René de Ceccaty : Le Soldat indien (9′), le 4-11-2022 : une vidéo

43) Pascal Chabot : Avoir le temps : Essai de chronosophie (64′), le 22-11-2022 : une vidéo

À suivre…

Le lien à l’article suivant de mon blog le 27 avril 2017 Deux merveilleux entretiens à l’Auditorium de la Cité du Vin, à Bordeaux, avec Nicolas Joly et Stéphane Guégan donne accès, lui, à deux très riches vidéos d’entretiens à la Cité du Vin :

le premier, le 17 janvier 2017, avec Nicolas Joly, et Gilles Berdin, à propos du livre La Biodynamie (94′) : une vidéo ;

et le second, le 28 mars 2017, avec Stéphane Guégan, à propos de la passionnante exposition à la Cité du Vin Bistrot ! De Baudelaire à Picasso (96′) : une vidéo

Bonnes écoutes ! Prenez-en le temps…


Une telle bibliothèque sonore et visuelle est sans prix :

victoire sur le temps, et dans le temps, et grâce au temps et à la vie, avec les rencontres et les œuvres qui en naissent, elle comporte d’irremplaçables joyaux, demeurant hic et nunc disponibles.

Ce vendredi 16 décembre 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

Deux merveilleux entretiens avec Nicolas Joly et avec Stéphane Guégan, à l’Auditorium de la Cité du Vin, à Bordeaux, par Francis Lippa

27avr

Pour compléter la liste d’écoute de mes 31 entretiens (enregistrés, à ce jour) à la librairie Mollat

_ les liens à tous ces podcasts sont disponibles en l’article Nouvelle actualisation du listing des entretiens avec Francis Lippa à la librairie Mollat à la date du 10 avril 2017 » … _,

voici maintenant de quoi écouter mes 2 entretiens (enregistrés) à ce jour

_ le tout premier, avec Isabelle Rozenbaum, le 16 juin 2016,

peu après le vernissage de sa superbe exposition de photographies consacrées au chantier de construction de la Cité du Vin (cf mon article du 17 juin 2016 « La pénétrante puissance et la force de poésie d’Isabelle Rozenbaum en l’aventure de sa campagne de 30 mois de photographie du chantier de la Cité du Vin, de Bordeaux),

ne l’ayant, hélas, pas été, pour des raisons techniques _

à l’Auditorium de la Cité du Vin, à Bordeaux :

_ le premier entretien (de 94′), le mardi 17 janvier 2017,

avec l’extraordinaire Nicolas Joly, le « Nature assistant » du merveilleux vin de la Coulée de Serrant,

et à propos de son magnifique livre d’entretiens, avec Gilles Berdin, La Biodynamie (aux Éditions Elytis)

_ cf aussi, là-dessus, mon article du 28 janvier 2017 : « Séance de dégustation de rattrapage (de la Coulée de Serrant) à la Cité du Vin : un entretien avec Nicolas Joly sur la biodynamie:

 

et le second entretien (de 96′), le mardi 28 mars 2017,

avec le passionnant Stéphane Guégan, historien d’art, Conservateur au Musée d’Orsay, et commissaire de l’exposition Bistrot ! de Baudelaire à Picasso,

sur le sujet de « La vie de café : entre désirs et bohème« ,

permettant un magnifique survol, nourri d’une grande richesse de précisions_ et sur un ton très heureusement enjoué _, de cette richissime exposition, qui achève de faire de la Cité du Vin, à Bordeaux, un rendez-vous désormais incontournable des amateurs d’expositions de très grande classe… :

Excellentes écoutes !

Francis Lippa, ce jeudi 27 avril 2017

Avec un grand merci à Laurence Chesneau-Dupin, directrice de la Culture à la Cité du Vin, pour son si beau travail,

ainsi qu’à toute l’équipe de l’organisation de l’exposition…

La pénétrante puissance et la force de poésie d’Isabelle Rozenbaum en l’aventure de sa campagne de 30 mois de photographie du chantier de la Cité du Vin, de Bordeaux

17juin

Jeudi 9 juin dernier, à 18h 30, à la _ magnifique _ salle d’Exposition _ et très grande : quels superbes espaces ! _ de la _ toute neuve _ Cité du Vin de Bordeaux :

éblouissement radieux des 88 photos, de très grand _ ô combien justifié ! _ format, et d’une époustouflante netteté, et force, jusqu’au sublime, des couleurs !

_ « à mes yeux, écrit magnifiquement Isabelle Rozenbaum, page 117 de son Tentative d’épuisement d’un lieu bordelais, la couleur est plutôt un défi qui permet de donner à la photographie sa dimension charnelle _ et c’est tout simplement là un aspect fondamental de l’idiosyncrasie rozenbaumienne ! (…) La couleur permet un champ perceptif plus large _ oui ! _ : elle donne sa véritable épaisseur à l’image _ oui ! c’est là encore un élément très important de la puissance (rare !) et force de poésie (michel-angelesque !) de cette artiste _, mais également son expression, sa lumière, sa profondeur, sa personnalité « _,

de la moisson photographique d’Isabelle Rozenbaum _ une « aventure  » : sans garanties institutionnelles formelles au départ… _ sur le chantier de construction de la Cité du Vin, à Bordeaux ;

une moisson photographique profondément généreuse : quelques 500 très belles, voire sublimes, photos _ sur le trilemme des concepts de beauté, de sublime et de grâce, lire le décisif travail de Baldine Saint-Girons : Le Pouvoir esthétique, paru aux Éditions Manucius, en 2014ayant été au final sélectionnées ce printemps 2016, à montrer,

d’une part en l’éblouissante _ rien moins ! _ exposition Carte blanche à Isabelle Rozenbaum _ le regard d’une photographe sur l’aventure du chantier de la Cité du Vin (en la très vaste et très belle Salle d’Expositions de la Cité du Vin, du 1er juin 2016 au 8 janvier 2017),

et d’autre part dans les splendides et passionnants livres accompagnant cette merveilleuse exposition, et qui physiquement lui survivront ! :

La Cité du Vin

et Tentative d’épuisement d’un lieu bordelais _ Architecture et photographie au XXIe siècle La Cité du Vin) ;

500 photos sélectionnées parmi des milliers d’autres prises trente mois durant (d’octobre 2013 pour les premières _ in le chapitre Photogénie _, à mars 2016 pour la toute dernière, un _ stupéfiant ! _ panorama sur le fleuve, présente _ in extremis _ à l’exposition, mais absente des deux livres, car réalisée postérieurement à la rédaction du tout dernier chapitre, Ouverture, daté du 11 février 2016, de Tentative d’épuisement d’un lieu bordelais d’Isabelle Rozenbaum ; le chantier (dont sont encore visibles sur cette ultime photo les Algeco pas encore démontés…) n’allait être bouclé que cinq ou six jours plus tard… ;

toutes ces photos, donc,

les 88 de l’exposition, comme les 495 des deux livres (les 231, de très grand format _ quelle réussite ! _, de La Cité du Vin, le grand et très beau livre _ quel choc ! plus j’y regarde et m’y délecte, plus je l’admire ! _, le livre en quelque sorte officiel _ et idéalement réussi : un absolu chef d’œuvre de livre de photos !!! _ marquant, comme l’exposition, l’inauguration de la Cité du Vin ; et les 264, de petit format, de l’intime et réflexif Tentative d’épuisement d’un lieu bordelais _ Architecture et photographie au XXIe siècle La Cité du Vin),

ont été prises, shootées, dans l’immédiateté _ inquiète ? jouissive ? patiente ? tendue ? _ de la sensation-intuition de qu’il y avait à saisir _ sur le champ ! _ et ne pas manquer de ce chantier de trente mois de construction ;

le champ d’action du shooting de la photographe n’étant autre, en effet et aussi, que le territoire d’action et la chasse gardée du divin Kairos, ce terrible petit dieu malicieux qui prodigue souverainement ses cadeaux à ceux qu’il croise, et veulent bien les saisir à son passage, mais coupe la main de ceux qui voudraient prendre ce qu’il offrait quand c’est trop tard, qu’il est passé, irrattrapable, et sans retour…  _ mais il y a certes aussi à méditer sur le concept cartier-bressonnien d’« instant décisif « , ainsi que le fait excellemment l’ami Bernard Plossu, par exemple en son L’abstraction invisible (cf aussi le très riche podcast de mon entretien avec Bernard Plossu le 31 janvier 2014)… _ ;

toutes ces photos

ont été prises lors des 33 _ ou 34 : en comptant celle, panoramique, saisie le 8 mars 2016 _ visites d’Isabelle Rozenbaum sur et dans _ en totale immersion ! _ le chantier,

quand, et même si, apparemment rien de vraiment décisif, pourtant, ne semblait s’y passer, comme, par exemple, au début, à l’automne 2013,

dans le quotidien humble et quasi anonyme, discret _ loin, a priori, de l’héroïque… _, des travailleurs du chantier ;

George Perec, dans la sobre introduction à son Tentative d’épuisement d’un lieu parisien, en 1975, présente, page 10, son propos _ « l’épuisement«  évoqué par Perec n’étant certes pas celui du lieu lui-même (!), mais celui de sa « tentative« , à lui, d’écrivain (« tentative« , ou essai (à la Montaigne), mais dès le départ, pour Perec, l’auteur de W ou le souvenir d’enfance, voué (à la Sisyphe, en quelque sorte) à l’échec, en son défi (à rien moins qu’à de l’impossible !) d’artiste (de l’Oulipo) de s’essayer à une description qui se voudrait (absolument) exhaustive ! de ce lieu… _ :

« mon propos dans les pages qui suivent a plutôt été de décrire (…) ce que l’on ne note généralement pas, ce qui ne se remarque pas, ce qui n’a pas d’importance : ce qui se passe _ quand il ne se passe rien, sinon du temps, des gens, des voitures et des nuages « ;

soit ce que l’on peut qualifier d' »infra-ordinaire » _ cf de Georges Perec, aussi, L’infra-ordinaire _ :

eh bien ! voilà ce sur quoi _ cet infra-ordinaire même _ se focalise, à la suite et dans les pas de Georges Perec, le regard photographique d’Isabelle Rozenbaum, quant à l’efficace quasi invisible _ au moins eu égard à la visibilité finale insigne (et admirée) de l’œuvre d’architecture, achevée, durable, et brillante ! surtout, d’Anouk Legendre et Nicolas Desmazièresde l’œuvre au quotidien, aussitôt recouverte, passée, et oubliée ensuite, des ouvriers de ce chantier ;

toutes ces photos ont été prises sur le champ, à la fois bousculant et espéré-désiré, de la rencontre (sous les auspices du divin Kairos) de ce qui là surgissait, offert à la saisie, au quart de seconde, du regard ultra-ouvert à l’inouï et à l’invu, et qui soit nécessairement, et même puissamment, significatif (c’est ce qui était espéré-désiré !), de ce réel _ profond, jusqu’au vertige : que viennent montrer certaines photos ! ; en même temps que charnel : il faut y insister ! _ à rencontrer-accueillir et appréhender-cueillir en des shoots photographiques, du working in progress des travailleurs du chantier _ cf Victor Hugo : Les Travailleurs de la mer _, en sa vérité et beauté (et sublime, même) ;

de ce réel se présentant, donnant, offrant (et dans le risque permanent, aussi, pour la photographe, de le manquer), de quart de seconde en quart de seconde, en sa traque photographique, en quelque infime et quasi invisible, mais formidablement puissante, accroche _ charnelle _ à saisir par la photographe et son objectif, à l’instant même (et pas trop tard !), de l’étincelle de la rencontre de ce regard et de ce capté visuellement et photographiquement _ nous offrant à percevoir à notre tour, en spectateurs un peu attentifs de l’image photographique qui en résulte, ce que le regard photographique de l’artiste (en son aptitude à quelque génie de la prise de vue…) apporte de singulièrement plus que le regard brut, hâtif, du simple quidam, fut-il aidé par quelque smartphone ; et a fortiori que la capture mécanique des images (vidéos) de rue… _ ;

un réel à dimension potentielle, via ce qu’offre à regarder et recevoir par ses images la photographe, d’éternité (c’est-à-dire de hors temps _ ainsi que le dit tranquillement Spinoza en son Éthique _) ;

un réel fondamental rare _ parce qu’infime, et extrêmement fugitif, et difficile à percevoir hors de cette saisie d’image-là, artiste ! _, se présentant, donnant, offrant à retenir ainsi, par et dans ce shoot photographique d’artiste, et via le dispositif dont fait partie l’appareil avec sa mécanique, en simple prolongement, alors, du corps et du regard en tension _ corps et regard _ parfois vertigineuse, de l’artiste ;

un réel à dimension d’éternité, donc, qui se présentera (puis donnera à percevoir-ressentir) in fine _ quand le miracle de la rencontre advenue avec l’objet est d’abord bien présent là, dans l’image ainsi recueillie _, sur (et dedans) l’image, ainsi captée, qui en résultera ;

avec, encore, donc, à son éventuelle suite, l’impact incisif décisif que celle-ci _ image d’artiste, mais sans la moindre affèterie ! qui briserait tout ! _ pourra avoir sur nos regards de spectateurs de l’image, pour peu que nous y soyons, au bon moment, à notre tour, adéquatement attentifs et happés, carrément, par la profondeur _ du fait du champ ouvert par le cadre (cf par exemple page 48 de Tentative d’épuisement d’un lieu bordelais : « Je délimite et découpe dans le réel plusieurs vues presque irréelles de la situation. Lorsque je cadre ainsi des scènes en plan rapproché et que je les visualise ensuite sur l’écran de mon appareil, celles-ci semblent représenter davantage un monde en destruction qu’en construction. La terre laisse ressortir ses strates, ses entrailles, sa chair humide et collante« …), et du fait, aussi, de la profondeur que confère le traitement puissant, ici, de la couleur (cf plus haut) _

de ce qui, ainsi, de la chose même saisie, surgit et paraît _ et charnellement, même !(cf là-dessus les bouleversantes analyses, en même temps qu’infiniment pertinentes, jusqu’au frisson à les lire, de l’amie Baldine Saint-Girons en son merveilleux L’Acte esthétique, et celles de l’amie Marie-José Mondzain en son indispensable Homo spectator _ voir, faire voir…) ;

mais un réel (celui, infra-ordinaire, des actes mêmes de travail du chantier) à dimension d’éternité, du moins en puissance _ quant à sa perceptibilité (sur le champ) par la photographe en ses shootings, d’abord ; puis par nous, à sa suite, en regardant vraiment ses photos… _, se présentant au départ on ne peut plus humblement et discrètement, à ce regard susceptible de devenir à la seconde même épidermiquement « halluciné », de l’artiste photographe, à ce moment de sa campagne photographique, au fil de sa quête de prise d’images justes (impliquant, en regard (et à sa suite), pour les accueillir et cueillir, ses propres gestes adéquats de photographe), de ce qui physiquement, geste par geste de travail accompli sur et en ce chantier, se construisait ainsi et s’élevait peu à peu, durant trente mois, de la Cité du Vin, sur le terrain d’abord chaotique (et très souvent boueux), de ce titanesque et héroïque, à certains autres égards, chantier ;

et cela, avec la plus grande (et même extrême !) justesse d’image requise, en permanence _ c’est là tout simplement une condition artistique sine qua non ! _, nonobstant fatigues, doutes et angoisses du quotidien du (ou de la) photographe en son _ épuisant ? en son extrême exigence… _ travail photographique comme en sa vie tout court, face au quotidien (infra-ordinaire, donc) du travail se donnant à cueillir-saisir là, en ce terrain, ce chantier, de ces milliers de gestes infra-ordinairement professionnels, eux aussi, effectués par chacun des acteurs-artisans opérant (chacun à sa manœuvre, et tous, en partie du moins, à main d’hommes et femmes, humainement, donc, outils et machines aidant _ que de splendides photos d’eux ! _ ) de ce chantier,

à tenter de capter et mettre en lumière _ photographie signifiant « écriture de la lumière« , nous rappelle Isabelle page 97 de son Tentative d’épuisement d’un lieu bordelais…  _ sur l’image photographique à réaliser, des milliers de fois ;

éblouissement radieux, donc _ je reprends l’élan de ma toute première phrase, et du point de vue du regardeur… _ des 88 photos, de très grand format _ c’est capital ! _,

et d’une époustouflante netteté _ même quand la luminosité de certains jours, trop forte et quasi aveuglante, pose comme un filtre général cotonneux sur tout ou partie de l’image

(par exemple, dans de magnifiques photos au ciel blanc :

celle, non légendée, en double-page, pages 94-95 ; celles intitulées « une mise en place de tours d’échafaudages« , pages 96-97 ; celle intitulée « des cages d’armature en attente« , en double-page, pages 98-99 ; celles intitulées « Le coulage du béton« , pages 114-115 ; celle intitulée « Une banche avec ses contreventements« , page 121 ; la grandiose « le camion-grue avec le tuyau pompe qui achemine le béton », en double-page, aux pages 128-129 ; celle intitulée « La préparation avant le coulage du plancher bas d’un étage« , page 144 ; ou encore la prodigieuse « La pose des premiers arcs de la tour« , en double page, aux pages 176-177 ; et encore l’affolante image des « alpinistes«  défiant la pesanteur en leurs acrobaties, à la double-page 234-235, au sein de la superlative série légendée « La pose des verres sérigraphiés de la vêture«  ; etc. ;

et aussi, voire surtout, mais sans ciel cette fois, les deux magiques photos (on dirait de purs crayonnages de Cy Twombly !) légendées « Un plancher bas et des voiles montés« , page 153) ;

il faut bien souligner que ce facteur de la netteté est tout spécialement décisif  dans la puissance de l’art d’Isabelle Rozenblaum ! _

et époustouflante force, jusqu’au sublime, aussi, des couleurs ! _ que j’ai immédiatement souligné, comme facteur de profondeur du rendu de l’image, lui permettant d’atteindre la chair même (et le mot apparaît, on ne peut plus adéquatement !, à quelques reprises, sous la plume d’Isabelle…) du réel ainsi somptueusement capté… _,

de la moisson photographique d’Isabelle Rozenblaum ;

résultant de la rencontre _ renouvelée à 33 reprises de quelques heures chaque fois _ avec les gestes du chantier, de la radicalement attentive, et hyper-intense, traque photographique _ à rebours de la fatigue physique pouvant aller, parfois, jusqu’à l’épuisement ! _ des 30 mois passés sur et en ce chantier de construction de la Cité du Vin,

qu’a suivi, avec un très pressant permanent sentiment de nécessité et urgence (artistiques), Isabelle Rozenbaum.

Nécessité et urgence (artistiques), en effet,

d’une singulière « mission » d’artiste impérativement échue, à elle, Isabelle Rozenbaum

_ « La mission de photographier un chantier n’est vraiment pas une mince affaire «, écrit-elle page 66 de Tentative d’épuisement d’un lieu bordelais ; « Je vis donc cette mission _ voilà le terme ! _ avec désir et exigence, presque avec nécessité, comme s’il s’agissait finalement _ ah ! _, pour moi _ artiste s’il en est, des processus… _, de répondre à un besoin impérieux _ besoin à déchiffrer (et défricher), œuvre à œuvre… _ qui dépasserait à la fois l’architecture et la photographie « _ c’est bien intéressant ! _ ;

et « Je sens (au fur et à mesure de « l’écriture des mots » de ce carnet de bord, crucial donc pour l’artiste, qu’est Tentative d’épuisement d’un lieu bordelais) que la pratique même de ma photographie, cette « écriture de la lumière », devient, au fur et à mesure de cette mission, plus ambitieuse, plus forte _ oui ! à la Michel-Ange… _, plus rigoureuse également «, écrit-elle aussi page 97, au chapitre Écriture de ce carnet de bord, avec lequel la photographe peut dialoguer et avancer… _ ;

une singulière « mission » de « révélation » (photographique, en l’occurrence) du réel le plus profond et le plus vrai (et le plus beau, aussi !) _ qui soit rendu le plus justement possible, et en beauté active, dynamique (et non en document passif, inerte), sur chaque photo à réaliser _, de ce chantier de construction de la Cité du Vin de Bordeaux

_ ces divers mots, spécialement ceux de « mission « et « révélation «, revenant significativement à diverses reprises sous la plume d’Isabelle Rozenbaum en ce passionnant carnet de bord évolutif qu’est Tentative d’épuisement d’un lieu bordelais : aux pages 33, 64, 66, 97, 125, 129 (en un chapitre qui s’intitule « révélation « !), 137… _,

à destination de quelque vrai regardeur (à venir)  qui viendra contempler vraiment (et jouir à son tour de) de ce réel _ du chantier de construction, tel qu’il eut lieu, en amont du bâtiment achevé d’aujourd’hui… _ qu’a su si superbement percevoir le regard photographique d’artiste d’Isabelle Rozenbaum, et que donnent à percevoir désormais aussi  à qui sait vraiment les regarder, ces sublimes images-photos, qui en demeurent :

en quelque exposition et en quelque livre, à venir, eux aussi _ je me place ici au tout début de cette improbable (au départ) aventure photographique _ ;

exposition et livres qui soient les médiateurs, à leur tour, de ce que la photo, sur le chantier même, aura su, en (et de) l’infra-ordinaire des gestes, des corps, des outils, des matières, apercevoir et recueillir et garder (pour longtemps, pour toujours) du travail s’accomplissant, et maintenant accompli ;

et sublimes images-photos que voici, à nous offertes aujourd’hui, qui avons la chance et la joie insignes de pouvoir les regarder-contempler-scruter vraiment et à loisir, en cette splendide exposition Carte blanche à Isabelle Rozenbaum _ le regard d’une photographe sur l’aventure du chantier de la Cité du Vin, à la Cité du Vin,

de même _ et différemment, encore _ qu’en ces deux livres eux-mêmes dissemblables, et chacun singulier, La Cité du Vin et Tentative d’épuisement d’un lieu bordelais _ Architecture et photographie au XXIe siècle La Cité du Vin, que le magnifique éditeur d’Elytis, Xavier Mouginet, a su offrir, en magicien à son tour, à notre bonheur!.. ;

en l’urgence, déjà alors _ au moment des actes de photographie, sur le chantier _, des métamorphoses _ permanentes et finalement rapides, en ces 30 mois de chantier (et à raison d’une visite à peu près mensuelle de la photographe)… _ de ce chantier de construction de cette Cité du Vin, à Bordeaux :

métamorphoses rapides _ paradoxalement, eu égard à la tâche à certains égards titanesque de ses acteurs mobilisés sur le terrain, en leurs divers corps de métier, au quotidien de leurs gestes professionnels de constructeurs, ainsi que l’avèrent aussi ces photos _ ;

et métamorphoses perceptibles _ non seulement en l’élévation architecturale progressive, mois après mois, de ce superbe bâtiment-monument en dur de la Cité du Vin, au-dessus du fleuve et des quartiers, en chantier eux aussi, de Bacalan et des Bassins à flot ;

mais aussi et désormais pour toujours, dans les images-photos que nous donne à contempler-scruter en toute sérénité, Isabelle Rozenbaum, tant en sa présente lumineuse exposition à la Cité du Vin, qu’en ces deux lumineux livres ! ;

mais l’artiste photographe, venue à 33 reprises (plus une toute dernière le 8 mars 2016) sur le chantier (sources des 33 chapitres de son Tentative d’épuisement d’un lieu bordelais) ces 30 mois, redoutait aussi de manquer, entre-temps (c’est-à-dire entre deux de ses visites au (et sur, et dans le) chantier) ;

de manquer la moindre étape décisive significative des processus et des changements cruciaux pouvant avoir eu lieu dans quelque entre-deux de ses visites (à peu près mensuelles, donc) au chantier, qui aurait, ainsi, pu échapper à l’ouverture-inquiétude-jouissance amoureusement attentive de son regard photographique, et donc à ses photos… _ ;

en l’urgence, déjà, alors, des métamorphoses permanentes, et finalement rapides, mais aussi irréversibles,

de ce vaste et diversifié chantier en travail, sans cesse en évolution, au fur et à mesure des contributions de chacun des acteurs des divers corps de métier s’y succédant, au fil de ces 30 mois, et de ce que chacun d’entre ces divers professionnels du bâtiment réalisait, du bâtiment final, en sa tâche spécifique et peut-être unique, ce jour, cette heure et à cette seconde-là ;

et qu’avait à saisir, pour l’éternité _ celle-là même de l’art (en l’occurrence photographique), en sa capacité de justesse (probe et dépourvue du moindre maniérisme ; mais charnelle aussi, et ô combien !..) à l’égard de ce réel, en sa vérité et beauté (et parfois, voire souvent, sublime !) _, la photo d’Isabelle Rozenbaum.

Les premières photos du chantier, quasi vide au tout début (sauf, très bientôt, des monceaux chaotiques de terre, et la boue _ donnant lieu très vite, en effet, à de sublimes photos ! Par exemple, la très noire (à la Louise Bourgeois)  araignée de terre grasse de la page 47 de La Cité du Vin (légendée « Terrassement autour des longrines «) ; ou bien les deux photos en double-page, et non légendées, aux pages 36-37 et 40-41 ; et d’autres encore, telles, par exemple, celles, de nuit et légendées « Début des forages pour les pieux de fondation «, de la page 34 _),

datent du lundi 21 octobre, du mercredi 30 octobre et _ pour celles prises de nuit _ du mardi 12 novembre 2013 ;

et la toute dernière _ présente au terme même du parcours de l’exposition, mais absente des deux livres _, un sublime _ oui ! _ panorama _ simplement assorti d’un cartel la datant : « 8 mars 2016 » _, où la vue sur le fleuve Garonne prend des allures de Bergen, en Norvège, ou de Vancouver, en Colombie britannique, au Canada,

date du mardi 8 mars 2013.

Le titre complet de l’exposition est : Carte blanche à Isabelle Rozenbaum _ le regard d’une photographe sur l’aventure du chantier de la Cité du Vin

_ aventure, donc, architecturale, pour Anouk Legendre et Nicolas Desmazières, les architectes-concepteurs de l’Agence XTU, ainsi que Dominique Zentelin, le directeur opérationnel du cabinet XTU ;

et aventure de construction, bien sûr, pour les membres de tous les divers corps de métier des entreprises Vinci Construction et SMAC, tout d’abord ;

mais aussi aventure photographique, pour Isabelle Rozenbaum ;

aventure éditoriale, pour Xavier Mouginet, le directeur des Éditions Elytis ;

et aventure, encore, d’exposition, pour Philippe Massol, directeur de la Cité du Vin, Laurence Chesneau-Dupin, directrice culturelle de la Cité du Vin, et Marion Eybert, responsable des Expositions à la Cité du Vin…



Puis, hier jeudi 16 juin, à 18h, à l’Auditorium Thomas Jefferson de la même Cité du Vin de Bordeaux :

conférence de présentation de cette exposition Carte blanche à Isabelle Rozenbaum _ le regard d’une photographe sur l’aventure du chantier de la Cité du Vin,

en un entretien de Francis Lippa, philosophe (et vice-président de la Société de Philosophie de Bordeaux) _ spécialement curieux de poïétique, c’est-à-dire des arcanes de la création ; cf sur ce blog En cherchant bien son récent article du 1er juin à propos du compositeur Karol Beffa : L’intelligence très sensible de la musique du magnifique Karol Beffa : de lumineuses Leçons au Collège de France _,

avec l’artiste Isabelle Rozenbaum

_ on peut écouter le podcast de leur entretien (jubilatoire !) du 3 décembre 2013, à la librairie Mollat, à propos du (passionnant) précédent travail d’Isabelle Rozenblaum, l’extraordinaire Les Corps culinaires... _,

et avec Xavier Mouginet, l’éditeur (aux Éditions Elytis) des deux livres superbes et indispensables pour bien regarder encore ces photos, et bien méditer, à notre tour, sur elles,

telles qu’elles sont issues de cette campagne de photographies de 30 mois, et de cette _ éblouissante _ exposition _ ouverte du 1er juin 2016 au 8 janvier 2017 : à découvrir en même temps que la Cité du Vin _ :

La Cité du Vin, d’une part, le (très beau) grand livre (officiel),

comportant 231 photos couleurs de très grand format _ pleine page souvent ! et c’est aussi nécessaire que mérité ! _, et avec des cadrages parfois époustouflants _ oui ! _, mais sans le moindre maniérisme :

au service infiniment probe de la plus grande justesse, seulement, mais pas moins !, du rendu (par l’image merveilleusement cadrée) de ce qui, vu et surtout ressenti par l’artiste, nous est donné à voir et intensément ressentir, via et en ces formes-là (d’images belles ou sublimes), à notre tour ! ;

en un acte esthétique, pour reprendre l’expression de Baldine Saint-Girons, en son indispensable et magnifique L’Acte esthétique… ; cf aussi, là-dessus, le tout aussi indispensable et tout aussi passionnant et juste Homo spectator _ voir, faire voir, de Marie-José Mondzain) ;

et, d’autre part, Tentative d’épuisement d’un lieu bordelais _ Architecture et photographie au XXIe siècle La Cité du Vin,

un carnet de bord (et de méditation) intime (comportant, aussi, 264 photos, mais de petit format _ toutes différentes des 231 images du très beau grand livre officiel, et au nombre de huit sur une page, chaque fois (8 x 33 = 264) _) ;

carnet tenu, quasi in situ, par la photographe Isabelle Rozenbaum réfléchissant-méditant par cette écriture même sur son travail alors en cours de photographe, face au (et dans le) chantier, du 21 octobre 2013 jusqu’au 11 février 2016 ;

et carnet aménagé et re-travaillé un peu, quasi in situ encore, et toujours au fur et à mesure, en 33 chapitres _ correspondant au nombre de ses interventions photographiques successives sur le chantier : les dates et heures de ces écritures sont chaque fois données, ainsi que le temps qu’il faisait, et la qualité de la lumière, la luminosité ce moment-là ce jour-là… _, muni chacun d’un titre, et conclu chacun par une citation d’un photographe ou d’un philosophe ayant réfléchi sur la photographie ;

sur le modèle, au départ du moins, du Tentative d’épuisement d’un lieu parisien, de George Perec, paru en 1975.

J’ai personnellement eu la chance de parcourir tranquillement, à mon rythme, et à mon complet loisir, deux fois jusqu’ici, l’exposition, en son accrochage magnifique (et ô combien lumineux !), et selon des formats de très grande ampleur, parfaitement adéquats à cela même (de grand _ y compris pour les images de simples outils ! _) que ces photos nous montrent.

Et bien sûr le regard de ma seconde visite va plus loin _ et plus profond : que d’images-mondes, ici… _ que le regard de la première visite, au cours de laquelle, par exemple, je n’avais pas remarqué les cartels _ discrets, il est vrai, mais constants ; et certainement indispensables ! _ indiquant la date de chacune de ces photos…


Je remarque _ et le communique à Xavier Mouginet et Isabelle Rozenbaum qui m’accompagnent lors d’un dernier tour de l’expo, juste avant notre entretien-conférence à l’Auditorium _ que la grande photo que j’admire tant des « alpinistes » lors de « la pose des verres sérigraphiés de la vêture », virevoltant très en hauteur sur la façade du bâtiment de la Cité du Vin, et image admirée aux pages 234-235 de l’éblouissant La Cité du Vin,

et qui se trouve, dans l’exposition, présentée à droite en un extraordinaire tryptique consacré à ces opérations quasi dansées des « alpinistes » _ mais dans ce spectaculaire et acrobatique tryptique, la photo placée au centre, plus grande que celle qui me plait tant dans le livre, vole en quelque sorte la vedette à celle qui m’a ô combien plu sur la pleine double-page du livre, et qui, donnée ici un peu plus petite (que sa voisine du tryptique), est placée à droite et en léger contrebas… _,

ne me fait pas le même effet (de sidération) que sur la double page, et sans bord, dans le livre :

c’est que tout regard sur l’image dépend aussi de son contexte, comme de sa taille,

commentent Isabelle et Xavier ;

d’où l’importance du montage, dans l’exposition comme dans le livre,

de ce qui sera montré être regardé…

Et les images d’Isabelle Rozenbaum,

en leur extraordinaire netteté _ qui apparente à mes yeux, et pour prendre un exemple, la sublime ! sculpturale photo (non légendée) de la double-page 32-33 des deux mains gantées posées sur un plan dessiné du bâtiment de la Cité du Vin déployé à terre (ainsi qu’un pied chaussé un peu boueux, empiétant sur ce plan, légèrement déchiré là ; sans rien d’autre de perceptible du corps de cet homme)

aux deux mains (à la rencontre) de Dieu-le-Père et Adam, de Michel-Ange, au plafond de la chapelle Sixtine ! _

et en leurs impressionnantes couleurs _ par exemple celles de la photo (sans légende) de la double-page 126-127 ; ou celles de la photo légendée « mesures et contrôles ponctuent la vie sur le chantier « , page 135 ; ou aussi celles de la photo, si étrange, de la « préparation des platines qui soutiendront la vêture «, à la double page 214-215 _,

respirent merveilleusement, et s’approfondissent aussi, dans le format le plus large possible

_ tel, aussi, celui de l’écran de l’Auditorium où quelques unes d’entre ces splendides images-photos étaient projetées pendant notre entretien-conférence de jeudi 16 juin dernier !

D’où la très grande importance,

non seulement du tirage des photos, bien sûr !,

mais aussi du montage de ces photos,

tant dans les soins portés à l’accrochage de l’exposition,

que dans ceux portés à la mise en page du livre : éblouissante, elle aussi.

Ainsi le travail éditorial de Xavier Mouginet est-il proprement époustouflant !!!

Aussi, pouvoir revenir et se reporter sans cesse aux détails des images qu’offre le livre _ et un livre aussi beau et riche que ce magnifique La Cité du Vin ! _ est proprement extraordinaire ;

chaque nouveau parcours de ces images au fil du livre,

de même que chaque nouveau parcours de la salle d’Expositions de la Cité du Vin,

nous faisant découvrir et contempler chaque fois de nouvelles merveilles !


C’est admirable !

Titus Curiosus, ce vendredi 17 juin 2016

 

6 ans d’entretiens d’un curieux, Francis Lippa, à la librairie Mollat _ et comment accéder à leur écoute…

22oct

Voici _ pour commodité _, la liste, au nombre de 23 à ce jour, de 6 ans d’entretiens d’un curieux, Francis Lippa _ alias Titus Curiosus sur son blog En cherchant bien _, à la librairie Mollat, à Bordeaux,

avec des auteurs _ et le plus souvent amis _ passionnants ;

accompagnée des moyens d’accès à l’écoute des podcasts de ces 23 entretiens :

LISTE DES PODCASTS DE 6 ANS D’ENTRETIENS DE FRANCIS LIPPA A LA LIBRAIRIE MOLLAT

DU 13 OCTOBRE 2009 AU 13 OCTOBRE 2015

_ 1) Yves Michaud : Qu’est-ce que le mérite ?  52’ (13-10-2009) :

http://www.mollat.com/app_rewritting/launcher/launcher.aspx?sub=podcast&action=get_podcast&id=17594


_ 2) Jean-Paul Michel : Je ne voudrais rien qui mente dans un livre 62’ (15-6-2010) :

http://www.mollat.com/player.html?id=318053

http://www.mollat.com/app_rewritting/launcher/launcher.aspx?sub=podcast&action=get_podcast&id=318053


_ 3) Mathias Enard : Parle-leur de batailles, de rois et d’éléphants 57’ (8-9-2010) :

http://www.mollat.com/app_rewritting/launcher/launcher.aspx?sub=podcast&action=get_podcast&id=2512739


_ 4) Emmanuelle Picard : La Fabrique scolaire de l’Histoire 61’ (25-3-2010) :

http://www.mollat.com/app_rewritting/launcher/launcher.aspx?sub=podcast&action=get_podcast&id=34608


_ 5) Fabienne Brugère : Philosophie de l’Art 45’ (23-11-2010) :

http://www.mollat.com/app_rewritting/launcher/launcher.aspx?sub=podcast&action=get_podcast&id=7055323


_ 6) Baldine Saint-Girons : La Pieta de Viterbe 64’ (25-1-2011) :

http://www.mollat.com/app_rewritting/launcher/launcher.aspx?sub=podcast&action=get_podcast&id=10986789


_ 7) Jean Clair : Dialogue avec les morts & L’Hiver de la culture 57’ (20-5-2011) :

http://www.mollat.com/player.html?id=21320675

http://www.mollat.com/app_rewritting/launcher/launcher.aspx?sub=podcast&action=get_podcast&id=21320675


_ 8) Danièle Sallenave : La Vie éclaircie _ ou réponses à Madeleine Gobeil 55’ (23-5-2011) :

http://www.mollat.com/app_rewritting/launcher/launcher.aspx?sub=podcast&action=get_podcast&id=21323127

_ 9) Marie-José Mondzain : Images (à suivre) _ de la poursuite : au cinéma et ailleurs 60’ (16-5-2012) :

http://www.mollat.com/app_rewritting/launcher/launcher.aspx?sub=podcast&action=get_podcast&id=50277305


_ 10) François Azouvi : Le Mythe du grand silence 64’ (20-11-2012) :

http://www.mollat.com/app_rewritting/launcher/launcher.aspx?sub=podcast&action=get_podcast&id=64650171


_ 11) Denis Kambouchner : L’Ecole, question philosophique 58’ (18-9-2013) :

http://www.mollat.com/app_rewritting/launcher/launcher.aspx?sub=podcast&action=get_podcast&id=65161369


_ 12) Isabelle Rozenbaum : Les Corps culinaires 54′ (3-12-2013) :

http://www.mollat.com/app_rewritting/launcher/launcher.aspx?sub=podcast&action=get_podcast&id=65169118


_ 13) Julien Hervier : Ernst Jünger _ dans les tempêtes du siècle 58’ (30-1-2014) :

http://www.mollat.com/app_rewritting/launcher/launcher.aspx?sub=podcast&action=get_podcast&id=65170632


_ 14) Bernard Plossu : L’Abstraction invisible 54’ (31-1-2014) :

http://www.mollat.com/app_rewritting/launcher/launcher.aspx?sub=podcast&action=get_podcast&id=65170633


_ 15) Régine Robin : Le Mal de Paris 50’ (10-3-2014) :

http://www.mollat.com/app_rewritting/launcher/launcher.aspx?sub=podcast&action=get_podcast&id=65173414


_ 16) François Jullien : Vivre de paysage _ ou l’impensé de la raison 68’ (18-3-2014) :

http://www.mollat.com/app_rewritting/launcher/launcher.aspx?sub=podcast&action=get_podcast&id=65173409


_ 17) Jean-André Pommiès : Le Corps-franc Pommiès _ une armée dans la Résistance 45’ (14-1-2015) :

http://www.mollat.com/app_rewritting/launcher/launcher.aspx?sub=podcast&action=get_podcast&id=65186924


_ 18) François Broche : Dictionnaire de la Collaboration _ collaborations, compromissions, contradictions 58’ (15-1-2015) :

http://www.mollat.com/app_rewritting/launcher/launcher.aspx?sub=podcast&action=get_podcast&id=65186916


_ 19) Corine Pelluchon : Les Nourritures _ Philosophie du corps politique 71’ (18-3-2015) :

http://www.mollat.com/app_rewritting/launcher/launcher.aspx?sub=podcast&action=get_podcast&id=65189833


_ 20) Catherine Coquio : La Littérature en suspens : les écritures de la Shoah _ le témoignage et les œuvres & Le Mal de vérité, ou l’utopie de la mémoire 67’ (9-9-2015) :

http://www.mollat.com/app_rewritting/launcher/launcher.aspx?sub=podcast&action=get_podcast&id=65195005


_ 21) Frédéric Joly : Robert Musil _ tout réinventer 58’ (6-10-2015) :

http://www.mollat.com/app_rewritting/launcher/launcher.aspx?sub=podcast&action=get_podcast&id=65200102


_ 22) Ferrante Ferranti : Méditerranées & Itinerrances (expo à la Base Sous-marine) 65′ (12-10-2015) :

http://www.mollat.com/app_rewritting/launcher/launcher.aspx?sub=podcast&action=get_podcast&id=65200126

_ 23) Bénédicte Vergez-Chaignon : Les Secrets de Vichy 59 ‘ (13-10-2015) :

http://www.mollat.com/app_rewritting/launcher/launcher.aspx?sub=podcast&action=get_podcast&id=65200109

Echanger de manière ouverte et parfaitement libre avec un auteur, un créateur, est plus que passionnant : enthousiasmant ! ;

et ouvre l’appétit de la curiosité au partage, par l’écoute de l’entretien vivant…

Ecouter (et ré-écouter) la voix et ses tonalités, les silences, les rythmes, les intonations de pareille conversation exigeante, est, en effet, irremplaçable, et défie très heureusement le temps.

Car c’est aussi comme un _ très humble, forcément _ sillage d’écume encore vibrante de l’œuvre _ en toute modestie, cette écume, cet écho de paroles échangées… _ qui demeure, par le podcast, accessible ;

et par là, constitue un possible relais _ avec toute sa fragilité parfaitement audible… _ de l’œuvre même ; telle une bouteille à la mer, confiée au hasard, un jour, des recherches à venir de quelque autre improbable curieux, à l’autre bout de la terre…

Titus Curiosus, ce 22 octobre 2013

P.s : à la date du lundi 26 octobre,

les divers liens _ Ecouter Télécharger Podcast iTunes Exporter _ aux podcasts cités ci-dessous

sont directement accessibles sur le site de la librairie Mollat :

en cliquant sur les liens aux livres cités ici pour les auteurs et livres suivants :

Yves Michaud, Qu’est-ce que le mérite ? (52′)

Jean-Paul Michel, Je ne voudrais rien qui mente dans un livre (62′)

Mathias Enard, Parle-leur de rois, de batailles et d’éléphants (57′)

Emmanuelle Picard, La Fabrique scolaire de l’histoire (61′)

Fabienne Brugère, Philosophie de l’art (45′)

Baldine Saint-Girons, La Pieta de Viterbe (64′)

Jean Clair, Dialogue avec les morts & L’Hiver de la culture (57′)

Danièle Sallenave, La Vie éclaircie _ Réponses à Madeleine Gobeil  (55′)

Marie-José Mondzain, Images (à suivre) _ de la poursuite au cinéma et ailleurs  (60′)

François Azouvi, Le Mythe du grand silence (64′)

Denis Kambouchner, L’École, question philosophique (58′)

Isabelle Rozenbaum, Les Corps culinaires (54′)

Julien Hervier, Ernst Jünger _ dans les tempêtes du siècle (58′)

Bernard Plossu, L’Abstraction invisible (54′)

Régine Robin, Le Mal de Paris (50′)

François Jullien, Vivre de paysage _ ou l’impensé de la raison (68′)

Jean-André Pommiès, Le Corps-franc Pommiès _ une armée dans la Résistance (45′)

François Broche, Dictionnaire de la collaboration _ collaborations, compromissions, contradictions (58′)

Corine Pelluchon, Les Nourritures _ philosophie du corps politique (71′)

Catherine Coquio, La Littérature en suspens _ les écritures de la Shoah : le témoignage et les œuvres & Le Mal de vérité, ou l’utopie de la mémoire (67′)

Frédéric Joly, Robert Musil _ tout réinventer (58′)

Ferrante Ferranti, Méditerranées & Itinerrances (65′)

Bénédicte Vergez-Chaignon, Les Secrets de Vichy  (59′)

 

Voilà,

pour l’accessibilité d’écoute à l’ensemble des podcasts de ces 23 entretiens _ à ce jour : du 13 octobre 2009 au 13 octobre 2015, jour pour jour ! _

d’auteurs invités à la librairie Mollat,

avec Francis Lippa,

alias Titus Curiosus sur son blog En cherchant bien.

On peut écouter aussi les podcasts de deux conférences _ et non pas deux entretiens _

de deux philosophes que j’apprécie tout particulièrement

et ai proposé, en tant que vice-président de la Société de Philosophie de Bordeaux, d’inviter dans le cadre des conférences de notre Société de Philosophie, données dans les salons Albert Mollat, en janvier 2011 et en février 2015,

et à propos de sujets, aussi, qui me tenaient spécialement à cœur :

Michaël Foessel, à propos de son livre Etat de vigilance _ critique de la banalité sécuritaire  (65′)

et Bernard Sève, à propos de L’Instrument de musique : une étude philosophique (49′) ;

mais il ne s’agit pas là d’entretiens ;

et je n’en suis pas l’interlocuteur :

les conférenciers sont simplement présentés par les présidentes (successives) de notre Société de Philosophie de Bordeaux,

Céline Spector, dans le cas de la conférence de Michaël Foessel, le mardi 18 janvier 2011

et Kim Sang Ong Van Cung, dans le cas de la conférence de Bernard Sève, le 3 février 2015.

Plusieurs articles de mon blog En cherchant bien sont d’ailleurs consacrés à ces philosophes amis :

_ pour Michaël Foessel :

Sur un lapsus (« Espérance »/ »Responsabilité ») : le chantier (versus le naufrage) de la démocratie, selon Michaël Foessel

« Faire monde » face à l’angoisse du tout sécuritaire : la nécessaire anthropologie politique de Michaël Foessel

« L’Indignation, une passion morale à double sens » : un appendice à l’anthropologie politique de Michaël Foessel

Le courage de « faire monde » (face à la banalisation esseulante du tout sécuritaire) : un très beau travail d’anthropologie à incidences politiques de Michaël Foessel

et pour Bernard Sève :

Sur Montaigne musicien à son écritoire : Bernard Sève à propos de l’indispensable « Montaigne manuscrit » d’Alain Legros

Un moderne « Livre des merveilles » pour explorer le pays de la « modernité » : le philosophe Bernard Sève en anthroplogue de la pratique des « listes », entre pathologie (obsessionnelle) et administration (rationnelle et efficace) de l’utile, et dynamique géniale de l’esprit

Jubilatoire conférence hier soir de Bernard Sève sur le « tissage » de l’écriture et de la pensée de Montaigne

 

Quant à mes entretiens antérieurs au 13 octobre 2009,

notamment à propos de musique et de musiciens,

ils n’étaient pas alors enregistrés, et n’ont donc pas donné lieu à des podcasts…

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