Posts Tagged ‘Blog En cherchant bien

Un commode récapitulatif provisoire des 7 articles de ma première lecture du délicieux « Et la mère pond vite un dernier oeuf »…

21nov

Voici, rassemblés ici pour commodité, les liens à la série de mes 7 articles de ma toute ma première lecture du saisissant et délicieux « Et la mère pond vite un dernier oeuf » d’Hélène Cixous,

d’entre le dimanche 10 novembre et le mardi 19 novembre derniers  :

Bonne lecture !
Ce jeudi 21 novembre 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Et puis le chapitre « Pour un Prologue » de ce livre « qui voudrait s’appeler « Barricades » »…

12nov

Aux pages 60 à 62 se situe un chapitre intermédiaire _ c’est le septième d’un livre qui, en son « recueil« ,  en comptera finalement onze _ qui nous apprend que _ je cite ; et j’ajoute qu’à la page 9 une avertissante Note de l’éditeur nous prévenait, et c’est important pour l’architecture de ce livre, de ceci : « Certains de ces textes ont été publiés épars dans des revues, il y a longtemps ou non. Comme l’autrice ne se souvient pas toujours ni des circonstances ni des lieux de publication, considérons que les inédits et les autres se rejoignent dans un ordre qui en fait un recueil écrit aujourd’hui » : c’est en effet assez utile de le savoir, même si ça ne change pas grand chose à l’effet toujours sidérant et aussi admiratif que produit sur le lecteur ce nouvel opus d’Hélène Cixous, poursuivant, pour notre jubilation, l’exploration de sa toujours brûlante vivante veine à vif… _ :

« Le livre voudrait _ le verbe est ici au conditionnel _ s’appeler Barricades _ et j’ignore encore, à ce stade prématuré de ma toute première lecture, pourquoi ce livre aura in fine un autre titre, comique, lui : « Et la mère pond vite un dernier œuf« …

C’est un amoncellement _défensif, en un épisode désordonné et improvisé de bric-et-de-broc, sur le champ, à la va-vite, de conflit violent face à des armes offensives potentiellement mortelles… _ de divers objets, matériaux, fragments d’expérience unis entassés-unis _ ajointés, « se rejoignant » dit l’éditeur, dans une même perspective poursuivie, et in fine « unie« , de regard… _ pour résister _ voilà ! _ à des assauts hostiles _

armée sans armement, sauf à l’édification de pyramides de résistances _ d’encre et de papier _ improvisées _ inévitablement et ludiquement, hic et nunc, là, sur le champ, avec lucidité visionnaire et formidable prestesse : quelles joies de surprises secouantes à jets continus, oui, de lecture à notre tour endiablée ! _,

des poèmes de street-art,

la lutte entre des vagues _ en assauts successifs _ de rage, qui se disputent l’idée d’honneur _ et de dignité d’humanité profonde cruellement attaquée.

Qu’est ce qui est le plus valeureux ? l’émeute, l’insurrection, la révolte, en haut de cet amas convulsif, nue sous un drapeau la révolution, au milieu un orchestre canon, tanks, chevaux, pêle-mêle _ à la Goya du « Dos de Mayo« ,  ou à la Delacroix de « La Liberté guidant le peuple« , ou encore, bien sûr, à la Hugo des « Misérables« , etc. _

monuments de rêve _ du « Rêvoir« … _

chateaux forts faibles _ de papier.

 

Ne vous étonnez pas

Que le Prologue soit situé ici, au milieu _ un peu incongru, certes, au regard des normes de l’édition, mais le jeu bondissant et constamment renouvelé de la fantaisie de l’écriture d’Hélène est inépuisable _ du chemin des barricades, ne vous étonnez pas, dis-je à mes petits-enfants _ comptant au premier rang de ceux à qui Hélène tient si puissamment à adresser son vital témoignage, pour quand aura passé ce qu’à, une occasion parmi d’autres, Annette Wieviorka a appelé « L’Ere du témoin« … ; car le témoin doit vitalement, chaque fois (cf ici le beau chapitre aussi, précédent, intitulé « Cérémonies », aux pages 51 à 59), être lui-même matériellement passé, transmis, donné, d’une main à une autre.

Une file de temps nous sépare. Ou raccorde _ on ajointe et on transmet donc. Cinquante ans _ 50 ans ? _ Bien plus. Disons plus d’un demi-siècle s’étend entre mon enfance _ entre 1937 et 1945, rue Philippe, à Oran _ et celle de mes petits-enfants comme celle de mes lecteurs ; et pas du tout le même demi-siècle ou siècle de part et d’autre.

Le mien est composé de tant de guerres, de ruines, d’extinctions de races, de royaumes, de divisions et convulsions de planètes ! Depuis ma naissance je ne me suis jamais sortie d’un état de mobilisation  _ et c’est absolument capital pour bien saisir l’idiosyncrasie de l’écriture d’Hélène _, d’endeuillement et de colère _ telle celle de l’Achille de « L’Illiade« … Tous les matins avant le jour je crie, je me plains, je crains, je dénonce la destruction _ voilà. Quand le soleil de mes filles se lève, le cours de la vie reprend une innocence, on lit, on rit, on mange le pain du jour

L’enfance prophétique _ vécue au 54 de la rue Philippe à Oran, donc ; cf, entre divers autres, mon article «   » du 17 novembre 2022… _ ne me quitte pas, je sais tout, je suis en inquiétude _ d’éveil et alerte permanents, comme sur les remparts d’Elseneur et ses fantômes de revenants… _

Une non-coïncidence se maintient ferme _ au fil de cette vie _entre mon âge à double étage _ celui d’hier et celui de maintenant _

Chaque année _ dans la maison d’écriture de l’Allée Fustel de Coulanges, aux Abatilles, les mois d’été juillet et août… _ le temps, sa substance résineuse _ chargée de la senteur puissante de ce qui s’écoule, en plaie, des pins blessés de ce jardin enchanteur… _, allume un incendie _ cf ici le merveilleux « Incendire _ qu’est ce qu’on emporte ? » d’Hélène, l’année dernière, 2023 ; avec, par exemple, en témoin, mon article «  » du 27 novembre 2023 ; auquel j’ajoute ici un renvoi à celui, prémonitoire, du 15 juillet 2022, un an auparavant, car je n’ai forcément pas manqué alors de bien penser à Hélène en sa maison et son jardin des Abatilles, si proches du feu qui s’étendait :  »  » … Une réserve de haines fournit le bûcher quotidien _ où flamboie l’écrire magnifique et merveilleux, unique, splendide et somptueux, d’Hélène. Tout un assortiment. _ c’est intéressant, me dis-je _ bigre ! _

Dans mon campement _ d’éveil et alertes visionnaires _ c’est plein de barricades et de massacres »

Etc.

Comme quelques précisions ici jetées sur le papier au très important chapitre « Je veux être aussi criminelle que possible« , des pages 39 à 50…

Mais tout très effectivement se tient ici et s’ajointe parfaitement en ce « recueil » rapiécé de « textes » peut-être au départ un peu disparates, jetés sur le papier dans le contexte des urgences diverses de circonstances un peu, mais seulement en apparence, en effet disparates, car c’est bien une même unique veine et flamme qui les anime, leur donne vie et passion, et les fait si magnifiquement uniment flamboyer…

A suivre…

Ce mardi 12 novembre 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Un point d’étape en mon essai de recollection des emplacements des maisons, à Ciboure, où ont résidé des descendants de Gratien Delouart (1748 – 1798), et des apparentés, par mariage, à ceux-ci…

07nov

Dans mon essai de recenser les maisons de Ciboure concernant les descendants de Gratien Delouart (1748 – 1798) et son épouse Sabine Laxague (1745 – 1845), ainsi que des membres de familles qui leur sont alliées par mariage,

voici mes 2 articles d’hier et avant-hier rassemblant de précieux liens aux documents d’archives que j’ai trouvés et rassemblés jusqu’ici :
 
 
 
Je cherche en effet à situer et visualiser l’emplacement des maisons relevées méthodiquement dans ces 2 articles en les plaçant sur le cadastre de 1831qui est à ma connaissance le plus ancien disponible.
 
M’intéressent en priorité les Maisons citées par un nom (en mon article du 6 novembre), en commençant par la Maison Bourbouillonbaita, au quartier de Pocalette, où résidèrent les Billac – Delouart...
Mais bien sûr aussi toutes celles citées seulement par un numéro et un quartier (en mon article du 5 novembre).
 
Je m’intéresse aussi tout spécialement aux emplacements de la Maison de Churanea, quartier du Nord, où est décédé l’ancêtre Gratien Delouart le 21 août 1788,
et de la Maison Moutanearguinenia, à Pocalette, là où résidaient en 1806 Jacques Billac, Marie Delouart n°1 et Sabine Laxague, la mère de celle-ci, et veuve de Gratien Delouart,
car selon un très précieux document de recensement de 1806, la nommée Marie Deloirte (née le 29 juin 1782) est indiquée comme étant l’épouse de Jacques Billac (né le 5 septembre 1772), alors que leur mariage officiel a eu lieu à Ciboure le 14 septembre 1814.
Et alors que Sabine Delouart, la fille née le 11 mars 1809, en la maison n°17 du quartier de Bordagain, de cette Marie Delouart, et dont est explicitement spécifié que « le père est inconnu« , ne porte pas le nom de Billac…
Et les multiples indications données dans ce passionnant document posent beaucoup de questions quant au degré de fiabilité des renseignements qui y ont été recueillis…
 
Le bayonnais Philippe Durut que javais interrogé en septembre 2019 sur la datation de ce recensement _ je me demandais sil ne datait pas plutôt de 1816 _ m’avait confirmé, photo à lappui, cette date de 1806.
 
En tout cas,
ce document que javais cité en mon article «  » du 14 avril 2019, est très précieux quant à ce qu’il nous apprend des nombreux résidents et familles de la rue Pocalette en 1806
Voilà le point où j’en suis de mon présent travail de recherche.
 
Repérer les maisons encore existantes, et les emplacements de celles qui ont été détruites ou remplacées, pour en prendre des photos, et les situer sur un plan de Ciboure, me paraît très intéressant.
Et j’ai réalisé aussi de semblables recherches topographiques pour les familles luziennes issues de Gratien Delouart, dont celle de Magdelaine Hiriart-Gaudin, des Hiriart, des Bibal, des Gaudin, etc.
En espérant que ma manie de la précision des détails ne rend pas la lecture de ces éléments préparatoires trop pénible
En tout cas, le travail à réaliser est passionnant.
Ce jeudi 7 novembre 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

A propos des domiciliations des habitants de la rue Pocalette à Ciboure relevés lors d’un recensement en 1806, confrontées au passage en revue des maisons actuelles du Quai à Ciboure, et leurs propriétaires successifs aux XIXe et XXe siècles, auquel Paul Badiola et Guy Lalanne ont procédé en leur très détaillé « Ciboure-Ziburu – rue du Quai… » en 2021…

01nov

À propos d’un exhaustif passage en revue des domiciliations des habitants de la rue Pocalette à Ciboure (relevés lors d’un recensement mené en 1806) que j’entreprends aujourd’hui, puis du passage en revue, pour comparaison, des actuelles maisons du Quai de Ciboure _ avec mention de leurs propriétaires successifs aux XIXe et XXe siècles… _ auquel ont méthodiquement procédé en 2022 Paul Badiola et Guy Lalanne en un passionnant « Ciboure-Ziburu – rue du Quai… » de l’Association Jakintza,

et cela à partir d’une simple petite question de Manuel Cornejo, le président de l’Association des Amis de Maurice Ravel, concernant le Dr Michel Leremboure _ découvrir (afin de les mentionner dans sa nouvelle édition de la Correspondance de Maurice Ravel à paraître en deux volumes Tel – Gallimard, en 2025) ses dates et lieux de naissance et de décès : Hyacinthe-Gustave-Michel Leremboure : Sare, 12 août 1874Saint-Jean-de-Luz, 13 août 1959 : voilà,  je les ai dénichées… ; natif de Sare, Michel Leremboure fut maire de ce village du 11 octobre 1925 au 9 juin 1927, puis du 24 novembre 1933 au 24 octobre 1947 ; de même qu’ayant dû quitter en 1936, devant l’arrivée des troupes franquistes à Saint-Sébastien, la Clinica del Perpetuo Socorro qu’il avait fondée en cette ville en 1917 et dirigeait depuis, le chirurgien Michel Leremboure put exercer de nouveau sa profession à Ciboure à la clinique chirurgicale qu’il venait de faire bâtir, puis aménager exprès pour cette fonction, en 1935, sur un terrain qu’il avait acheté au croisement de la rue du Dr Micé et du Quai, à Ciboure, juste en face de la maison dite Elkano, de son beau-frère José-Maria Lardizabal, le frère de son épouse ; plus tard, cette clinique chirurgicale du Dr Leremboure est devenue l’hôtel « La Caravelle« , qui existe toujours… De fait, c’était déjà à Ciboure, le 14 janvier 1921, que Michel Leremboure avait épousé Maria del Carmen Lardizabal y Valenzuela (Saint-Sébastien – Donostia, 17 février 1887 – Saint-Jean-de-Luz, 6 février 1974), dont le père Ignacio Claudio de Lardizabal y Altuna (Irun, 30 octobre 1844 – Ciboure, 13 janvier 1926), mais moins probablement le grand-père Ramon Maria Felipe de Lardizabal y Otazu (Donostia, 13 septembre 1811 – Laurgain, 13 novembre 1880), avait fait construire, en 1877, la maison dite Elkano, sise à l’angle de cette rue Pocalette et de la rue du Dr Micé, juste en face ; cette maison Elkano qui, en 1935-36, appartenait donc au beau-frère du Dr Michel Leremboure, José Maria de Lardizabal y Valenzuela (Irun, 6 novembre 1872 – Ciboure, 15 janvier 1944) ; cf ici l’arbre généalogique de Michel Leremboure ; je remarque aussi que les 4 enfants de Michel Leremboure et son épouse Maria del Carmen Lardizabal, c’est-à-dire Françoise (Donostia, 9 novembre 1921 – Saint-Jean-de-Luz, 18 janvier 2005), Étienne (Donostia, 13 décembre 1923 – Sare, 6 juillet 1986), Marie-Paule (Donostia, 29 mars 1925 – Saint-Jean-de-Luz, 12 mars 1999) et Thérèse Leremboure (Donostia, 27 janvier 1928 – Arcangues, 2 juin 2020), sont tous nés à Saint-Sébastien-Donostia (Guipuzcoa), où a exercé Michel Leremboure en sa Clinica del Perpetuo Socorro de 1917 à 1936… _ qui m’a été posée par un rapide courriel tout à l’heure, à 13h 30,

il se trouve que je suis présentement en train de m’atteler à une confrontation de ces précieuses données de domiciliations récoltées lors du recensement des habitants du quartier de Pocalette réalisé en 1806, accessibles _ et à déchiffrer _ dans ce très précieux document que j’avais déniché, en 2019, et auquel donnait accès un lien de mon article «  » en date du 14 avril 2019,

avec le superbe travail très soigneusement documenté de Paul Badiola et Guy Lalanne dans le très détaillé fascicule « Ciboure-Ziburu – rue du Quai… » de Jakintza, dans lequel ils ont procédé à l’inventaire historique des actuelles maisons du Quai _ certaines ayant été détruites pour laisser place à de nouvelles constructions ou réaménagements… _, avec des listes de leurs propriétaires successifs aux XIXe et XXe siècles, ces maisons dont l’arrière donne sur la rue Pocalette, en un très remarquable travail publié au mois de mai 2021…

Une comparaison assez prometteuse afin de repérer l’emplacement des diverses maisons où ont été domiciliés à Ciboure, et beaucoup rue Pocalette, les membres et les descendants de la famille Delouart issus de Gratien Delouart (Ciboure, 1er mai 1748 – Ciboure, 21 août 1798) et son épouse Sabine Laxague (Ciboure, probablement 1745 – Ciboure, 27 février 1845), dont est issu Maurice Ravel, né le 7 mars 1875, au rez-de-chaussée de la plus belle maison du Quai, la splendide et majestueuse maison San Estebania, où venait de décéder, le 22 décembre 1874, sa grand-mère Sabine Delouart, qui y résidait jusqu’alors _ marchande de poissons, elle y faisait probablement fonction aussi de gardienne-concierge… _ et où le bébé demeura jusqu’à ses trois mois avec sa mère Marie Delouart (Ciboure, 24 mars 1840 – Paris, 5 janvier 1917) avant de rejoindre Pierre-Joseph Ravel (Versoix, 19 septembre 1832 – Levallois, 13 octobre 1908) à leur domicile du 40 rue des Martyrs, dans le 9e arrondissement, à Paris…

Les maisons, et la transmission de leur propriété aux aînés des familles, ont une grande importance dans la culture basque : plus que les patronymes des personnes, ce fut longtemps le nom des maisons auxquelles appartenaient les individus qui prima pour le repérage de leur identité…

Chercher et découvrir, puis partager ce que la recherche a glané, est passionnant…

Ce vendredi 1er novembre 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Sur l’enthousiasmant CD « Johan Helmich Roman – A Violino solo » de Sue-Ying Koang : une unanimité critique…

31oct

Dans la continuité de mon article «  » du 18 septembre dernier,

qui relayait déjà l’article « Diapason d’or pour Sue-Ying Koang ! » de Loïc Chahine dans le numéro de Diapason du 9 septembre précédent,

voici maintant un nouvel article enthousiaste intitulé « Sue-Ying Koang transcende Johan Helmich Roman, le Vivaldi du Nord« , sous la plume cette fois de Jean-Marc Petit dans la livraison du 27 octobre dernier, il y a 4 jours, sur le site de ResMusica :

une interprétation de la violoniste et une œuvre du compositeur décidément à retenir par les mélomanes…

Sue-Ying Koang transcende Johan Helmich Roman, le Vivaldi du Nord

Instagram

La violoniste consacre un disque splendide aux œuvres en solo du méconnu compositeur suédois baroque (1694-1758), musicien voyageur et violoniste virtuose.

Des œuvres pour violon seul de l’époque baroque nous connaissions la Passacaille de Biber (extraite des Sonates du Rosaire), les _ diverses, pour divers instrumentsSonates de Telemann, les Caprices de Locatelli, et bien sûr _ forcément ! _ les inégalables Sonates et Partitas de Jean-Sébastien Bach. Mais nous n’avions jamais entendu parler _ à nuancer… _ de (1694-1758), considéré pourtant comme le père de la musique suédoise, et comme virtuose du violon, un peu l’équivalent d’un Vivaldi du Nord. Le grand _ enfin…Fabio Biondi a été l’un des premiers à enregistrer l’œuvre encore largement inédite de ce compositeur. Saluons donc l’initiative de la violoniste qui nous révèle un nouveau pan de cette œuvre réellement fascinante _ en effet ! Et avec quelle interprétation !

Grand voyageur _ de par l’Europe entière _, s’est perfectionné à Londres, mais également Paris, Naples, Rome, Bologne, Venise et Dresde. Autant de lieux où il s’est nourri des musiques de Georg Friedrich Haendel, Francesco Geminiani, Pergolèse, Vivaldi, Pisendel _ voilà.

Ce sont toutes ces influences que l’on retrouve dans ses Övning (« exercice » ou « étude ») et Assagi (« essai » ou « suite de mouvements ») que ressuscitent . La ligne est claire, l’archet souple et chantant _ oui _, les ornementations discrètes, le jeu toujours d’une fluidité parfaite, malgré la multiplicité des accords (jusqu’à neuf notes pour un violon seul !) _ voilà ! _, les arpèges rapides, les battements, etc. Bref, toute la palette du violoniste virtuose _ mais sans maniérisme de l’interprète ; au seul service vraie de la musique.

L’exploit est renouvelé dans les transcriptions pour violon seul par Johan Helmich Roman de deux mouvements du célèbre Stabat Mater de Pergolèse. Rendre au violon seul la complexité contrapuntique de deux voix principales et d’un orchestre tient un peu du prodige. Sue-Ying Koan maintient la ligne avec toujours la même clarté _ voilà.

Bien sûr, ce disque s’apprécie à dose relativement homéopathique. La succession de ces exercices, études et suites pouvant s’avérer quelque peu répétitive en une écoute continue.

Il faut savourer au cas par cas la densité rythmique de l’Övning en ut mineur BeRI 339, la grâce de l’Assagio en mi mineur BeRI 312, ou encore la nostalgie de l’Övning en mi mienur BeRI 347. Quelles que soient ces pages Sue-Ying Koang y est rayonnante _ absolument.

Instagram

Johan Helmich Roman (1694-1758) « A violino Solo » : Övning BeRI 339, 332, 348, 337, 347, 336 ; Assagio BeRI 312, 313, 317.

Giovanni Battista Pergolesi (1710-1736): Stabat Mater, Amen, Fac ut ardeat cor meum (arr. J.H. Roman).

Sue-Ying Koang, violon solo.

1 CD Indésens Calliope Records.

Enregistré en mai 2023 en l’église protestante de Pampigny (Suisse).

Notice de présentation en français et en anglais.

Durée : 67:29

Une réalisation discographique qui fait date, pour un maître compositeur à redécouvrir et vraiment mieux explorer…

Ce jeudi 31 octobre 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Chercher sur mollat

parmi plus de 300 000 titres.

Actualité
Podcasts
Rendez-vous
Coup de cœur