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Les Klavierstücke de Brahms : une interprétation superlative de Boris Berman

07sept

Les Klavierstücke _ opus 76, 79, 116, 117, 118 et 119 _ de Johannes Brahms

font partie de ses chefs d’œuvre.

Et voici que le pianiste Boris Berman

nous en livre,

en un double CD Le Palais des Dégustateurs PDD018,

une interprétation absolument magnifique…

Outre l’excellence de la prise de son réalisée à la Goillotte, à Vosne-Romanée, par Alain Gandolfi pour le label Le Palais des Dégustateurs,

il faut saluer très bas les 17 pages du livret, signées Paul Berry,

qui non seulement présentent la situation de ces recueils de Klavierstücke au sein de l’œuvre de Brahms,

mais analysent par le menu le détail de ces 30 pièces, intitulées Capriccio (7), Intermezzo (18), Rhapsodie (3), Ballade (1) et Romance (1) :

une merveille de précision, tout à fait bienvenue.

C’est dire le soin apporté à cette merveilleuse réalisation.

Et quelle musique !!!


Ce samedi 7 septembre 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

la clarinette et le cor de Johannes Brahms dans sa splendide musique de chambre

22mar

Lundi dernier, 18 mars,

je consacrai un _ bref _ article enthousiaste

au magnifique double album _ B Records LBM 015 _

de l’équipe de dynamiques musiciens constituée autour de Pierre Fouchenneret et Eric Le Sage.


Or, ce jour,

je découvre un commentaire très élogieux, lui aussi, de ce double album Brahms,

des œuvres de musique de chambre avec instruments à vents,

sur le site de Res Musica, et sous la plume de Jean-Luc Caron,

intitulé

Musique de chambre pour vents de Brahms, quand le travail paie.

Le voici,

assorti de quelques remarques de commentaires miens…

MUSIQUE DE CHAMBRE POUR VENTS DE BRAHMS, QUAND LE TRAVAIL D’ÉQUIPE PAIE

Johannes Brahms (1833 -1897) :

Quintette pour clarinette et cordes op. 115 ; Trio pour clarinette, violoncelle et piano op. 114 ; Sonates pour clarinette et piano, op. 120 n° 1 et 2 ; Trio pour cor, violon et piano op. 40.

Pierre Fouchenneret, violon. Déborah Nemtanu, violon. Lise Berthaud, alto. François Salque, violoncelle. Florent Pujuila, clarinette. Joël Lasry, cor. Eric le Sage, piano.

2 CD B-records.

Enregistrés à la Chapelle musicale Reine Élisabeth, Waterloo, en octobre 2017 et mars 2018.

Notice bilingue : français et anglais.

Durée : 128:00

 

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Le pari, lancé par quelques musiciens de grande valeur réunis par Eric Le Sage, d’enregistrer en live la totalité de la musique de chambre de Johannes Brahms, connaît un nouvel épisode, le troisième. Remarquable ! _ voilà !

Ce nouveau volet aborde les œuvres avec instruments à vent du maître allemand. Il réunit des interprètes manifestement soudés et passionnés _ oui ! c’est capital ! _, complices et adeptes d’un jeu collectif _ parfaitement _ dont le résultat gravé sur deux CD s’avère royal _ en effet ! _  et idéal pour découvrir ou retrouver ce répertoire parsemé de pépites intemporelles _ mais oui !

Dans quatre des cinq partitions retenues, Brahms offre une place de première importance à la clarinette qu’il venait de reconsidérer plutôt tardivement (à 57 ans) grâce à sa rencontre _ voilà ! _ avec Richard Mühlfeld, le somptueux clarinettiste de l’orchestre de Meiningen dont la maîtrise technique, timbrique et expressive fascina le compositeur _ oui _ au point de lui consacrer ses derniers opus majeurs _ c’est cela. Le Quintette en si mineur op. 115, associant la clarinette aux cordes du quatuor traditionnel, fut composé au cours du printemps et de l’été 1891 à Bad Ischel _ en villégiature _ , en même temps que le Trio pour clarinette, violoncelle et piano, op. 114 _ autre chef d’œuvre. Le clarinettiste Florent Pujuila _ magnifique ! _ et ses complices soulignent admirablement _ mais oui ! _ les qualités du Quintette impressionnant et original. Le premier mouvement, Allegro, repose sur un thème initial frémissant confié aux deux violons qui sera repris ensuite par la clarinette. L’Adagio et sa mélodie ardente et émouvante confiée à la clarinette s’oriente ensuite vers une sorte de musique folklorique hongroise, brillante et ponctuée d’arpèges. Le mouvement suivant (Andantino) conduit avec ses traits actifs au dernier mouvement, Con moto, qui bénéficie d’un très  beau traitement du thème gémissant suivi de cinq variations et s’achève par un retour surprise du thème de l’Allegro initial.

Les autres œuvres connaissent, à l’égal du Quintette, des exécutions que l’on est en droit de qualifier de superlatives _ en effet ! _, sans omettre de dire que le cor de Joël Lasry _ parfait, lui aussi ! _ impressionne tour à tour par sa précision, son timbre et son discours souriant et résigné dans le Trio en mi bémol majeur op. 40 daté de 1865. Après tant de satisfactions, d’aboutissements et de transports, il nous semble inutile de préciser que nous attendons avec impatience _ mais oui _ la sortie du prochain volume de l’intégrale, qui en comptera huit.

L’article ajoute ici un renvoi à un précédent commentaire _ en date du 3 juillet 2018 _ du volume 1 de cette intégrale en cours de la musique de chambre de Johannes Brahms

_ et déjà sous la plume de Jean-Luc Caron ;

qui n’a cependant pas consacré d’article au volume 2, des Quintettes et Sextuors à cordes de Brahms, je le remarque…

Le voici :

AUTOUR D’ÉRIC LE SAGE, LE RÉGAL DES QUATUORS AVEC PIANO DE BRAHMS


Johannes Brahms (1833 -1897) :

Quatuors pour piano et cordes n° 1 en sol mineur op. 25 ; n° 2 en la majeur op. 26 ; n° 3 en ut mineur op. 60.

Pierre Fouchenneret, violon ; Lise Berthaud, Alto ; François Salque, violoncelle ; Eric Le Sage, piano.

2 CD La Belle Saison Live 011, B Records.

Enregistré en public à la Maladrerie Saint-Lazare de Beauvais le 5 mars 2017.

Notice bilingue : français et anglais.

Durée : 67:41 et 46:48

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« Nous avons en commun la passion de ce musicien hors-pair, qui a aimé comme personne les formations de chambre… » Ainsi s’expriment les formidables _ oui ! toniques et justes ! _ musiciens de cet enregistrement qui définissent leur réunion comme « soudée par une envie inextinguible, une certaine idée de l’audace, une vision de la musique de chambre, et un amour du répertoire ». Promesse tenue !

L’écoute débute avec une énergie et un enjouement absolument contagieux _ mais oui ! Cet Allegro du Quatuor pour piano et cordes en sol majeur (n° 1) repose sur trois thèmes inspirant aux interprètes un jeu d’unité, de liberté et d’expansion _ c’est cela. Cette lecture domine _ probablement : par sa juvénilité enthousiasmante ! _ le palmarès des remarquables exécutions du passé. Les musiciens s’adaptent avec un vrai talent et une aisance apparente au climat mystérieux de l’Allegretto, tout comme ils brossent un très beau tableau romantique de l’Andante con moto suivant, qui repose sur une marche fantasque et contagieuse. Le rondo final Alla zingarese, virtuose, échevelé et virevoltant, s’inspire sans doute aucun du Rondo à la hongroise du Trio en sol majeur n° 39 composé par Joseph Haydn en 1795.

Le Deuxième Quatuor, en la majeur, se rapproche plutôt de Schubert dans l’Allegro non troppo initial, et de Schumann dans l’Allegro final sans parvenir à retrouver totalement la magie du précédent ; pour autant il ne manque pas d’intérêt. Le Troisième Quatuor pour piano et cordes en ut mineur gagne en indépendance, en pages dramatiques, en confession intime et spirituelle qu’exacerbe le discours prégnant et désespéré, impressionnant et troublant, du troisième mouvement noté Andante.

Par une alchimie bien rarement rencontrée, les quatre musiciens de ces lectures géniales nous convainquent, s’il en était besoin, que les trois Quatuors avec piano de Brahms, créés respectivement en 1861 (Hambourg), 1862 (Vienne) et 1875 (Ziegelhausen), font partie de ses plus hautes réalisations _ oui ! _, placées dans la descendance de Beethoven et dans la proximité de génies romantiques de la trempe de Schubert, Mendelssohn et Schumann certes, mais toujours hautement individuelles _ c’est-à-dire singulières, de la part de Johannes Brahms : tout à fait !

Puisse le projet de jouer toute la musique de chambre de Brahms déboucher sur d’aussi précieux enregistrements _ à suivre !!!


Ce vendredi 22 mars 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

Un après-midi de quatre CDs de musique merveilleuse : Manuel Cardoso, Baroques à la cour des Habsbourg, Beethoven, Weinberg

09fév

J’aimerais que le marché du livre (en direction de son public)

comporte une densité de joyaux

équivalente à celle du marché du CD classique (en direction du sien).

Cet après-midi,

j’ai écouté quatre CDs de musique

aussi merveilleux les uns que les autres,

et dans des genres bien différents ;

et de compositeurs de siècles divers, eux aussi.

Le voici :

Le premier CD

est un CD Hyperion CDA 68252

consacré principalement à la Missa pro defunctis a 4, de Manuel Cardoso (1566 – 1650),

par l’ensemble _ portugais, de chanteurs a capella _ Cupertinos,

sous la direction de Luis Toscano.

Une musique envoûtante absolument éblouissante :

sans nul doute, un sommet du genre !!!


Le second CD est un CD Arcana A113, intitulé Extravagantes Seicento,

par l’ensemble Girandole Armoniche

(constitué d’Esther Crazzolara, violon, Teodoro Baù, viole de gambe et Federica Bianchi, clavecin)

comporte un magnifique programme de Sonatas baroques pour violon et viole de gambe,

de compositeurs ayant exercé à la Cour des Habsbourg, à Vienne :

Ignazio Albertini (c. 1644 – 1685),

Giovanni Antonio Pandolfo Mealli (1624 – 1670),

Johannn Heinrich Schmelzer (1620 – 1680),

Heinrich Ignaz Biber (1644 – 1704).

Ainsi que deux Ciaccone,

une pour clavier, de Johann Kaspar Kerll (1627 – 1693)

et une autre pour violon, viole de gambe et continuo, de Samuel Friedrich Capricornus (1628 – 1665).

Et encore une Sonata anonyme (possiblement de Biber), pour vile de gambe ou violon solo.

Un répertoire qui a ma prédilection !!!

En une interprétation au-dessus de tout éloge !!!


… 

Le troisième CD est un CD-SACD Bis-2208 consacré aus Sonates n°31 et 32, op. 110 et 111, de Beethoven,

ainsi qu’aux Six Bagatelles, de Beethoven, op. 126 ;

par l’extraordinaire Yevgeny Sudbin.

Avec une autorité naturelle magistrale.

Ici encore,

un enregistrement qui fait date !!!

Et le quatrième CD de mon si bel après-midi 

est un CD Dux 1525

consacré aux Symphonies de chambre n°1, op. 145, et n° 3, op. 151,

ainsi qu’au Concerto pour flûte et cordes op. 75

de Mieczyslaw Wajnberg (= Weinberg, 1919 – 1996),

par l’Amadeus Chamber Orchestra de la Radio polonaise,

dirigé par Anna Duczmal-Mroz, et avec la flûte solo de Lukasz Diugosz.

Des œuvres inouïes pour nous,

assurément surprenantes,

et de toute beauté.

Une nouvelle découverte de l’œuvre superbe

de ce très grand compositeur du XXéme siècle européen !!!


 Ce samedi 9 février, Titus Curiosus – Francis Lippa

Confirmation d’un grand chef : Vaclav Luks ; révélation d’une grande hautboïste : Xenia Löffler

07sept

Parmi les CDs de cette rentrée,

je me suis tourné _ sur le seul nom du chef, que j’apprécie beaucoup ! _

vers un CD Johann Sebastian Bach

Oboe Concertos et Cantatas,

avec le hautbois de Xenia Löffler,

la soprano Anna Prohaska,

le Collegium 1704,

tous sous la direction de Vaclav Luks :

le CD Accent ACC 24347.

Les concertos sont ici les BWV 1055, 1056 et 1061 (en un arrangementent de Tim Willis),

et les cantates, les BWV 52 et 84.

Ce qui fait tout le prix de ce CD

et de sa très grande qualité (!),

ce sont surtout la merveilleuse direction _ une confirmation de plus ! _

que le décidément excellent Vaclav Luks

donne à son ensemble Collegium 1704,

et l’enchantement du hautbois,

sa douceur comme son élan,

de l’instrumentiste fabuleuse _ une révélation !!! _ qu’est Xenia Löffler !

Quel brio ! quelle justesse de jeu ! C’est admirable !!!

Et cela,

sans que la soprano Anna Prohaska démérite en rien dans les deux cantates…

Il est bon que l’interprétation sache renouveler à bon escient notre écoute

des chefs d’œuvre apparemment les mieux connus,

tels ces trois concertos-là…

Ce vendredi 7 septembre 2018, Titus Curiosus – Francis Lippa

De grands livres qui souffrent de ne pas être encore lisibles (traduits) en français : prière expresse aux éditeurs de livres !

05jan

En cette période festive de vœux (!!!) de début janvier 2010,

cette prière expresse _ rêvons un peu ! _ aux éditeurs de livres français :

qu’ils offrent enfin à leurs lecteurs

la traduction de très grands livres _ majeurs !!! _

de trois écrivains de langues « minoritaires« , « rares » (en dehors de ceux qui en ont l’usage au quotidien),

en l’occurrence le hongrois et le norvégien ;

je veux parler de quelques chefs d’œuvre indispensables (à une culture d' »honnête homme » du XXIème siècle ! _ si jamais pareille expression fait encore, pour si peu de temps que ce soit, encore, un peu sens… _) :

ceux du prix Nobel de littérature 2002 l’immense Imre Kertész ;

ceux du pourtant auteur de plusieurs grands best-sellers _ « Les Braises« , « Mémoires de Hongrie« , pour commencer… _, Sandor Marai ; pour les auteurs de langue hongroise ;

et ceux de Johan Borgen, pour l’écrivain norvégien, dont n’a paru jusqu’ici, de sa trilogie de Wilfred Sagen, que le pourtant si radieusement merveilleux « Lillelord » _ publié aux Éditions Actes-Sud en 1989 : depuis nous attendons, en commençant à nous impatienter un peu, la suite…

Pour Johan Borgen (Oslo, 28 avril 1902 – Oslo, 14 octobre 1979),

il s’agit des deux volumes terminaux de sa trilogie de Wilfred Sagen _ « Lillelord » (1955), « De Morke kilder » (1956) & « Vi Har » (1957)… _, que l’on pourrait traduire par « Les Printemps sombres » & « Maintenant nous l’avons !« … Si ces deux livres sont de la hauteur de « Lillelord« , quelles merveilles de lecture nous sont promises !..


Pour Sandor Marai (Sandor Grosschmied de Mára : Kassa _ aujourd’hui Kosice, en Slovaquie _, 11 avril 1900 – San Diego, 22 février 1989),

il s’agit de son « Journal américain » :

ayant fui la Hongrie en 1948, pour d’abord la Suisse et l’Italie,

Sandor Marai a vécu à New-York entre 1952 et 1968, où il est revenu en Europe _ en Italie, à Salerno, au sud de Naples… _ ; avant de rejoindre San Diego, au sud de la Californie, en 1980 ; où il devait mettre fin à ses jours, peu après les décès de son épouse et de leur fils ; à l’âge de quatre-vingt-neuf ans ; et quelques mois à peine avant la chute du rideau de fer…

J’avais trouvé mention de ce « Journal américain » dans la présentation de son époustouflant « Mémoires de Hongrie« , lu avec enthousiasme en 2004…

Quant à Imre Kertész

(né à Budapest le 9 novembre 1929,

passé par Auschwitz, Buchenwald et Zeitz, en 1944 _ cf et « Être sans destin » ; et « Le Chercheur de traces » : des livres qui ne vous laissent pas intact !!! A lire de toute urgence si vous les ignorez !!!_,

et Prix Nobel de Littérature 2002),

si son « Journal de galère«  _ « Gályanapló« , paru en langue hongroise en 1992 _,

correspondant à ce que narre, sous forme romanesque, son prodigieux « Le Refus« , du Budapest sous la botte soviétique, jusqu’à novembre 1989,

est de la hauteur du « Journal » qui a suivi la chute du mur : « Un autre _ chronique d’une métamorphose«  _ paru en langue hongroise en 1999 _,

quelles réjouissances de lecture !

quelles splendeurs de notations et de hauteurs de vue !..

J’attends, aussi, du même Imre Kertész, les traductions en français des essais

« A gondolatnyi csend, amíg a kivégzőosztag újratölt » _ « L’Instant de silence pendant que le peloton d’exécution recharge…«  _, paru en 1998,

& « A száműzött nyelv » _ « La Langue expatriée » _, paru en 2001 :

assez impatiemment !..

Merci, messieurs et mesdames les éditeurs _ et mesdames et messieurs les traducteurs : mais eux ont peut-être déjà effectué leur travail… _ de nous mettre à disposition ces merveilles de grands livres !!!


Titus Curiosus, ce 5 janvier 2010

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