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Et écouter en boucle le délicieux CD « Gradus ad Parnassum » de Jean Rondeau, sur son magique clavecin…

03mar

Et,

en suivant mon article d’hier « « ,

j’écoute délicieusement en boucle _ de 82′ 23 _ ce merveilleux CD « Gradus ad Parnassum«  _ Erato 5054197416170, paru ce vendredi 3 mars _ de Jean Rondeau et son clavecin parfaitement idoine aux pièces si judicieusement choisies du programme qu’il s’est très intelligemment composé, de Palestrina à Debussy, via Fux,

en m’attardant tout particulièrement aux œuvres si heureuses et radieuses de Haydn, de Mozart, et aussi de Clementi en 2004, pour le très remarquable CD Pan Classics 10171 « Muzio Clementi Late Works for pianoforte« , par Edoardo Torbianelli sur un pianoforte Clementi & Co de 1812, voici ce que je disais sur un blog, « L’Agenda de Francis Lippa«, que Jean-Paul Combet m’avait spécialement ouvert alors pour son label Alpha Classics : « Un très intéressant, et plein de charme, « Late Works for Pianoforte » de Muzio Clementi (compositeur injustement décrié…) par Edoardo Torbianelli, très en verve : Vladimir Horowitz n’avait pas nécessairement mauvais goût ; en tout cas, un tel enregistrement nous oblige à mieux repenser l’histoire et l’esthétique du clavier, au tournant d’un certain classicisme : ce n’est déjà pas rien… » ; ainsi l’œuvre de Muzio Clementi (Rome, 24 janvier 1752 – Evesham, 10 mars 1832) est-elle à bien mieux explorer et redécouvrir, comme nous en donne subtilement ici le goût, Jean Rondeau, sur son merveilleux clavecin qui avcc tendresse vole _, auxquelles il sait si bien rendre lumineuse justice,

sur son magique si poétique clavecin…

Ce vendredi 3 mars 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

Le Swing épatant des Passions de l’âme, de Meret Lüthi, au violon baroque

22oct

Cela fait plusieurs années que je m’enchante,

tranquillement dans mon coin,

des CDs parfaitement swinguant

de l’Ensemble Les Passions de l’âme

_ Orchester für Alte Musik Bern _

que dirige de son violon étincelant Meret Lüthi

_ les CDs Spicy (Deutsche Harmonia Mundi 88883793105),

Schabernack (DHM 88985415492),

et maintenant Variety _ The Art of Variation (DHM 1975919572) _

et en arpentant le même délicieux répertoire baroque

habsbourgeois

qui m’enthousiasme

 

celui de

Johann Heinrich Schmelzer (c. 1623 – 1680),

Heinrich Ignaz Franz von Biber (1644 – 1704),

Johann Joseph Fux (1660 – 1741)

_ et j’attends que s’y ajoute aussi le délectable Georg Muffat (1653 – 1704)…

Interprétation et musique idéalement jubilatoires !!!

Ce mardi 22 octobre 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

La lumineuse tendresse du Requiem de Kerll, dans le magnifique album Requiems de Vox Luminis (CD Ricercar 368)

31août

En cette rentrée de l’automne 2016,

voici un merveilleux _ de tendresse et intimité ! _ Requiem de Johan Caspar Kerll _ Missa pro defunctis _, dans le CD Ricercar Requiems, par Vox Luminis, sous la direction de Lionel Meunier, et avec le concert de violes de L’Achéron, dirigé par François Joubert-Caillet ;

à cette tendrissime Missa pro defunctis de Kerll (1627-1693), publiée en 1689 dans un recueil de cinq messes de Kerll intitulé Missae sex, cum instrumentis concertantibus, e vocibus in ripieno adjuncta unapro defunctis cum seq. Dies irae, et que Kerll destinait probablement à ses propres funérailles _  d’où ce sublime ton d’intimité, proprement enchanteur… _,

est ici adjoint le Kaiserrequiem de Johann Joseph Fux (1660-1741), composé en 1720 pour les funérailles de l’impératrice douairière  Eleonore Magdalene von Pfalz-Neuburg (1655-1720), veuve de l’Empereur Léopold Ier de Habsbourg (1640-1705) _

exact contemporain et cousin germain de notre Louis XIV (1638-1715), car si Léopold Ier est fils de l’infante Marie-Anne d’Autriche (1606-1646), elle-même fille du roi d’Espagne Philippe III (1578-1621), Louis XIV, lui, est fils d’Anne d’Autriche (1601-1666) , la fille aînée de ce même Philippe III roi d’Espagne, et épouse de Louis XIII (1601-1643) _,

et « repris pour d’autres cérémonies funèbres de la cour, la dernière fois pour les funérailles de Charles VI _ 1685-1740, fils de Léopold Ier et de sa troisième épouse, Magdalene von Pfalz-Neuburg, devenu empereur en 1711, et père de Marie-Thérèse (1717-1780), pour laquelle il prit, préventivement, la Pragmatique sanction, en 1713 _ en 1740« , nous précise l’excellente notice de Jérôme Lejeune.

Cette fois, pour ce Kaiserrequiem de Fux, c’est l’Ensemble Scorpio Collectief _ avec 2 cornets muets, 2 trombones, un basson, 2 violons, une viole, un violone et un orgue _ de Simen van Mechelen, que s’adjoint Vox Luminis, toujours dirigé par Lionel Meunier.

Achevant sa formation de musicien à Vienne, puis entré « comme organiste au service de l’archiduc Léopold Guillaume« , à Bruxelles, en 1646, Kerll est envoyé peu après, en 1648-49, se parfaire à Rome, principalement auprès de Giacomo Carissimi (1605-1674), maître de chapelle au collège germanique, et inventeur de l’oratorio.

Ce n’est donc pas tout à fait un hasard si la lumineuse tendresse de la musique de Kerll n’est pas sans évoquer très fort, pour moi, la musique d’une très grande tendresse et intimité, aussi, d’un autre voyageur romain, un peu plus tard, vers 1664-1667 : Marc-Antoine Charpentier (1643-1704).

Si la réputation de Charpentier d’avoir été l’élève à Rome de Giacomo Carissimi est peut-être erronée _ nul document jusqu’ici, en effet, ne l’atteste ; cf les remarques de Jean Lionnet en son passionnant  article Charpentier à Rome (pages 71 à 83, in le recueil dirigé par Catherine Cessac Marc-Antoine Charpentier, un musicien retrouvé, publié aux Éditions Mardaga en 2005 ; y accéder ici  _,

il n’en demeure pas moins que le séjour romain de Charpentier l’a mis dans le bain de compositeurs tels que Bonifazio Graziani (1604-1664), Francesco Foggia (1604-1688), Bernardo Pasquini (1637-1710), Giovanni Giacomo Branca (1620-1694) ou Mario Savioni (1608-1685), dans la musique desquels Jean Lionnet trouve _ partitions à l’appui en son article, très riche _ de communs accents avec la musique, si tendre, de Charpentier…

Et plutôt que certains accents du Requiem de Mozart (en 1791 _ à Vienne, certes, mais bien longtemps après 1689, pour la Missa pro defunctis de Kerll, et 1720, pour le Requiem de Fux _) que perçoit, en son excellent livret, l’excellent Jérôme Lejeune, le maître d’œuvre de cette très belle collection Ricercar,

ce sont plutôt ceux _ si intimes et doux… _ de Marc-Antoine Charpentier qui viennent, en effet, à mon oreille ;

et me rappellent ce qui revient à Charpentier dans le beau CD EMI-Virgin, en 1995-96, Un Portrait musical de Jean de La Fontaine, par La Simphonie du Marais sous la direction musicale de Hugo Reyne, dont je suis l’auteur à 90% du programme ;

CD pour lequel nous fumes invités en février 1996 à l’émission de France-Musique Les Imaginaires (ici de La Fontaine), avec Marc Fumaroili et Jacques Merlet…

Cette douceur _ à la Marc-Antoine Charpentier, donc _ est aussi perceptible, encore, dans le Kaiserrequiem de Fux, de 1720, plus solennel, et ouvertement destiné, lui, à une cérémonie de cour.

Ce CD Requiems de Vox Luminis (RIC 368) est ainsi parfaitement délectable…


Titus Curiosus, ce 31 août 2016

 

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