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Un magnifique double CD « Antonio Vivaldi – Concerti per una vita », du violon jubilatoire et sensible de Théotime Langlois de Swarte et son véloce et fruité Ensemble Le Consort…

24fév

Ainsi qu’il l’avait récemment annoncé,

Théotime Langlois de Swarte _ avec son excellent ensemble fruité, véloce et sensible, Le Consort _, nous propose un magnifique double CD (de 148′) de « Violin Concertos » dAntonio Vivaldi _ le double album Harmonia Mundi HMM 902373.74 _,

comportant un très significatif _ et très réussi _ choix de 12 Concerti complets _ les Concertos RV 37a, 171, 237, 250, 252, 256, 267a, 278, 315, 356, 569, 813 _ accompagné d’un riche choix d’autres mouvements empruntés à d’autres Concerti pour violon _ et même d’autres instruments _, d’autres œuvres de Vivaldi _  principalement et surtout lui… _,

afin de nous faire bien ressentir, en un très judicieux programme, la très intéressante évolution des styles infiniment variés, toujours renouvelés, issus de l’invention jaillissante si merveilleusement féconde de ce compositeur génial tout au long de sa vie (Venise, 4 mars 1678 – Vienne, 28 juillet 1741)…

Le génie musical d’Antonio Vivaldi (Venise, 4 mars 1678 – Vienne, 28 juillet 1741) est à entendre entre, en amont, celui de Claudio Monteverdi (Crémone, 15 janvier 1567 – Venise, 19 novembre 1643) _ et le chainon proprement vénitien que constitue Giovanni Legrenzi (Clusone, près de Bergame, 12 août 1626 – Venise, 27 mai 1690)et, en aval, celui de Joseph Haydn (Rohrau, 31 mars 1732 – Vienne, 31 mai 1802) _ ainsi, si l’on veut, que celui de Mozart (Salzbourg, 27 janvier 1756 – Vienne, 5 décembre 1791).

Avec entretemps le génie musical de ses exacts contemporains, eux, Johann-Sebastian Bach (Eisenach, 21 mars 1685 – Leipzig, 28 juillet 1750) et Jan-Dismas Zelenka (Lomovice, 16 octobre 1679 – Dresde, 23 décembre 1745) _ lesquels, s’ils n’ont physiquement pas fait le voyage de Venise, non plus que celui de Vienne, étaient parfaitement informés, et même imbibés, de ce qui s’y faisait de musicalement génial…

Auxquels j’ajouterai, un peu en amont, le génie musical _ violonistique _ d’Heinrich-Ignaz-Franz Biber (Wartemberg, 12 août 1644 – Salzbourg, 3 mai 1704), et, plus tard, un peu en aval, celui _ zelenkien, si l’on veut… _ de Frantisek Tuma (Kostelec, 2 octobre 1704 – Vienne, 3 février 1774)…

Quant au travail de Théotime ici, et avec Le Consort,

il s’agissait pour lui, après ses précédents abords discographiques de l’œuvre (de concertos pour violon) vivaldien _ le Concerto « Madrilesco«  RV 129  dans le CD « 7 Particules » du label B Records LBM 014, enregistré live à Deauville le 21 avril 2018 à Deauville avec, déjà, Le Consort ; et puis les Concerti RV 179a et RV 384, cette fois avec Les Ombres de son frère Sylvain Sartre et Margaux Blanchard, dans le CD « Vivaldi – Leclair – Locatelli – Violin Concertos » du label Harmonia Mundi HMM 902 649, enrefistré à l’Arsenal de Metz en avril-mai 2021 _, d’apporter au public mélomane un panorama consistant et profond qui soit le sien ;

avec, aussi, les enregistrements des ultimes Concertos pour violon de Vivaldi qui étaient encore jusqu’ici demeurés inédits au disque (!) :

soient les RV 37a (tout juste redécouvert en 2022), 250, 252, 267a et 315 (pour la version de Gênes), ainsi que le Recitativo du RV 212, la Ciaconna du RV 370, et l’Adagio du RV 768 _ et j’ignore pour quelles raisons précises ces 3 Concertos-là ne sont pas donnés ici en leur intégralité : n’en demeure-t-il donc que ces seuls fragments ? Ou bien s’agit-il d’un choix esthétique de la part de nos interprètes ? Ou bien encore d’une question de durée de disponibilité  de ce double album Harmonia Mundi ? Je ne le sais pas…

Ensuite,

pour les Concerti pour violon seul non inédits au disque, que sont les RV 171, 237, 256, 278, 356, 569 et 813,

il reste à éventuellement confronter à l’oreille cette interprétation-ci de Théotime Langlois de Swarte et Le Consort avec de précédentes interprétations, et notamment et surtout celle du magnifique Giuliano Carmignola, avec divers orchestres.

Il va me falloir m’y atteler, en recherchant ces CDs en ma discothèque vivaldienne personnelle…

Et nous verrons bien alors ce qui en résultera.

Mais ce que je peux déjà avancer, c’est que l’approche jubilatoirement vivaldienne jusqu’en la bouleversante tendresse, mâtinée d’une ombre douce, voilée, de tragique, des sublimes Adagios de Vivaldi _ un des traits capitaux des souffles idiosyncrasiques de sa géniale musique _, de Théotime et du Consort, m’emballe ! Dès la première écoute. Et c’est déjà beaucoup…

Ce samedi 24 février 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Faire un point sur l’appréciation d’un compositeur, Giovanni Legrenzi (1626 – 1690), à travers les interprétations discographiques de quelques unes de ses oeuvres dont on dispose…

15mai

C’est à l’occasion de la parution _ et l’audition, bien sûr _ du CD « Mottetti » de Giovanni Legrenzi (Clusone, Bergame, 12 août 1626 – Venise, 17 mai 1690) par le Concerto italiano de Rinaldo Alessandrini, le CD Naïve OP 30579 qui paraît ce mois de mai 2023 _ enregistré à Rome il y aura bientôt 4 ans, du 11 au 14 juillet 2019 : pourquoi avoir tant attendu de la part de Naïve ?.. _,

que me prend l’idée de faire un point sur mes appréciations des œuvres de ce compositeur renommé-réputé, et même souvent qualifié de « jalon décisif » de la descendance musicale monteverdienne à Venise _ entre, disons, Claudio Monteverdi (1567 1643) et Antonio Vivaldi (1678 – 1741) _, qu’est Giovanni Legrenzi,

mais dont l’écoute _ discographique _ des œuvres, de genres variés et bien divers pourtant, n’a jamais vraiment jusqu’ici suscité de ma part _ de mélomane humblement récepteur _ un jubilatoire enthousiasme, et un durable engoûment, à travers les interprétations que j’en possède au disque jusqu’ici ;

soit, avec le CD récemment acquis ce mois de mai 2023, 7 CDS _ je n’arrive hélas pas pour le moment à remettre la main sur un 8e, le CD de « La Morte del cor penitente« , par les Sonatori de la Gioiosa Marca, le CD Divox CDX 71802, paru en 1995 ; dont voici cependant ici le podcast (de 1′ 53″) de son Ouverture seulement… _, parus entre 2001 et 2023…

En voici donc la liste :

_ « Dies Irae, Sonate, Motetti« , par le Ricercar Consort dirigé par Philippe Pierlot, le CD Ricercar 233412, paru en 2001

_ « Missa – Opus 1« , par l’Ensemble Olivier Opdebeek et Corsi Spezzati, le CD Pierre Verany PV 700033, paru en 2001

_ « Il cuor umano all’incanto (1673)« , par l’Ensemble Legrenzi, le CD Tactus TC 621201, paru en 2003

_

_ « Trio Sonate 1655, a 2 e a 3« , par les Parnassi Musici, le CD CPO 777 030-2, paru en 2004

_ « Sedecia », par l’Officina Musicum, dirigée par Riccardo Favero, le CD Dynamic CDS 711, paru en 2010

_ « Sonate & Baletti« , par l’Ensemble Clematis, le CD Ricercar RIC 356, paru en 2015 : le seul qui m’a réellement ému et touché… 

_ et le tout récemment paru « Mottetti« , par le Concerto italiano dirigé par Rinaldo Alessandrini, le CD Naïve OP 30579, qui ne me touche décidément pas…`

Au point que j’en suis précisément venu à me demander

si ma présente insensibilité à la musique de ce CD, provient ou bien de l’œuvre même du compositeur, Legrenzi, ou bien de cette interprétation-ci, en ce disque-ci…

Et pour ce qui concerne l’interprétation et les interprètes de la musique, au disque comme au concert, la qualité de la prestation (ainsi que celle, aussi, ne pas l’oublier !, de la réception par l’auditeur mélomane…), il faut insister sur le fait important qu’elles dépendent de nombreux facteurs, dont le lieu, le moment, le contexte, etc.

Soient bien des variables à prendre en compte et s’efforcer de mesurer…

Pour le genre délicatissime et merveilleux du madrigal,

mais qui n’est, bien sûr, pas le motet,

 

il se trouve que très probablement la référence musicale et discographique incontestable est l’ensemble La Compagnia del Madrigale, de Daniele Carnovich (Padoue, 1957 – Fontarabie, 20 septembre 2020 _ cf mon article du 25 septembre 2020 : « «  _), Rossana Bertini et Giuseppe Maletto ( _ cf mon article du 30 mars 2023 : « «  _),

avec, aussi, l’ensemble le précédant, La Venexiana, de Claudio Cavina (Terra del Sole, 14 septembre 1961 – 30 août 2020 _ cf mon article du 31 août suivant : « «  _)…

Mais hélas ni La Compagnia del Madrigale, ni La Venexiana, n’ont consacré d’enregistrements discographiques d’un compositeur aussi tardif _ par exemple le riche coffret de 9 CDs (enregistrés de 1998 à 2010, et paru en 2016) intitulé « L’Arte del Madrigale (1586-1616) » de La Venexiana, coffret Glossa 920930 ; mais c’est aussi le cas pour les CDs de La Compagnia del Madrigale, dont le compositeur le plus tardif enregistré par eux (Cipriano De Rore, 1515-1565 ; Luzzasco Luzzaschi, 1545-1607 ; Luca Marenzio, 1553- 1599 ; Carlo Gesualdo, 1566-1613) n’est autre que l’immense Claudio Monteverdi, 1567-1643., dont le Huitième Livre de Madrigaux est paru à Venise en 1638 _ que Giovanni Legrenzi (1626 – 1690)…

D’où ma décision de faire un petit point d’écoutes comparées

avec les CDs Legrenzi présents _ et retrouvés : en manque cependant un à l’appel : où peut-il donc se cacher ?.. _ en ma discothèque personnelle…

 

Ce lundi 15 mai 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

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