Posts Tagged ‘Carlo Gesualdo

Encore et toujours l’étendue et la portée du tropisme ferrarais : une nouvelle pépite discographique du magnifique Francesco Corti, sur un clavecin de Philippe Humeau, son CD « Frescobaldi and the South », le CD Arcana A 547…

17sept

Et toujours dans le rayonnement intense de l’insistant tropisme ferrarais,  voici une nouvelle pépite du prodige Francesco Corti au clavecin : le CD Arcana A 547 « Frescobaldi and the South« …

Alors que je possède depuis sa parution ce CD enchanteur (!),  j’ai pourtant attendu jusqu’ici de le chroniquer sur mon blog…

Mais voici que le toujours sagace Jean-Charles Hoffelé vient, lui, de le faire sur son très riche et très souvent pertinent site Discophilia, sous le tout simple intitulé « Méditerranée«  _ alors que la cité natale de Frescobaldi, la Ferrare des Este, sur un des bras secondaires du Pô, et dans la proximité brumeuse de son large delta, se trouve proche, elle, de l’Adriatique…

 

Voici donc ce très intéressant article « Méditerranée » :

MÉDITERRANÉE

La belle idée, faire pencher le romain Frescobaldi _ de naissance ferraraise, le 13 septembre 1583, et formé à Ferrare par le ferrarais Luzzasco Luzzaschi (Ferrare, ca. 1545 – Ferrare, 10 septembre 1607)… Et ce n’est qu’en sa 20e année, en 1603, que Girolamo Frescobaldi quitte Ferrare et vient s’installer à Rome… _ vers la pointe de la botte ! Evidemment Francesco Corti ne va pas prendre pour l’armature de son récital, dans le plus roide, le plus savant _ et austère _ des pages coulées de la plume de Frescobaldi. Capriccio, Gagliarda, Balletto _ imaginatifs… _ dament le pion aux quelques Toccatas choisies, brillantes, et enlevées comme tel par le geste leste du claveciniste aidé par les couleurs vermeilles d’un spectaculaire clavecin italien _ oui _ signé Philippe Humeau. _ bravissimo à lui aussi !

L’exubérance est bien le propos des auteurs napolitains _ dont le génialissime et éminemment singulier Carlo Gesualdo (Venosa, 8 mars 1566 – Gesualdo, 8 septembre 1513), qui a séjourné à Ferrare de 1594 à 1596 : en 1594, Gesualdo avait épousé en secondes noces Éléonore d’Este, sœur de Cesare d’Estel’héritier présomptif du duc Alphonse II d’Este (Ferrare, 22 novembre 1533 – Ferrare, 27 octobre 1597) ; et de Carlo Gesualdo Luzzasco Luzzaschi a assurément profité ces années-là de la proximité musicale… _ , écoutez seulement la Toccata prima de Bernardo Storace ou l’explicite Consonanze stravaganti de Giovanni de Macque : partout, la danse s’invite _ oui ! _, et le brio réhausse jusqu’à la nostalgie (la Toccata nona de Frescobaldi). L’instrument, lui aussi, commande ce flot de lumière _ oui _ qui rendra la Battaglia si réaliste jusque dans l’effondrement de l’armure.

Passionnant _ comme à chaque fois ! _, Francesco Corti a ouvert grand la porte d’un autre monde du clavecin ultramontain, ce voyage mériterait _ assurément _ d’autres étapes.

LE DISQUE DU JOUR

Frescobaldi and the South.
Intendomi chi può che m’intend’io

Girolamo Frescobaldi
(1583-1643)


Toccata prima, F 2.01
Toccata decima, F 2.10
Partite sopra Ruggiero, F 2.15
Capriccio sopra La Battaglia, F 2.31
Balletto e ciaccona, F 2.32
Gagliarda seconda, F 3.28
Toccata nona « Non senza fatiga si giunge al fine », F 3.09
Capriccio nono, di durezze, F 4.09
Toccata settima, F 3.07
Recercar con obligo di cantare la quinta parte senza tocarla, F 12.44*
Gagliarda quinta, F 3.31
Cento partite sopra passacagli, F 2.29


Giovanni de Macque (ca. 1550-1614)


Capriccio sopra re fa mi sol
Consonanze stravaganti
Prima Gagliarda (2 versions)


Rocco Rodio (ca. 1530-ca. 1620)


Terza ricercata


Scipione Stella (1558-1622)


Partita sopra la Romanesca


Francesco Lambardo (1587-1642)


Toccata
Gagliarda


Michelangelo Rossi (ca. 1601-1656)


Toccata prima
Corrente terza


Bernardo Storace (XVIIe siècle)


Ciaccona


Giovanni Salvatore (début XVIIe siècle-ca. 1688)


Canzon francese Seconda, del nono tuono naturale


Luigi Rossi (ca. 1597-1653)


Passacaille del seigr. Louigi

Francesco Corti, clavecin
Andrés Locatelli, flûte à bec


Un album du label Arcana A547

Photo à la une : le claveciniste Francesco Corti – Photo : © DR

Un CD essentiel

afin de continuer à pénétrer l’idiosyncrasie frescobaldienne en la richesse de ses contextes italiens…

Ce dimanche 17 septembre 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

Ce qu’apprend le « Guide de la Musique de la Renaissance » sur la musique à la cour des Este de Ferrare, de 1438 à 1598 (suite – II)…

03sept

Dans la continuité de mon article d’hier samedi 2 septembre « « ,

je poursuis ici les précisions concernant la brillantissime musique à la cour des Este à Ferrare, sous les ducs Alfonso I d’Este (Ferrare, 21 juillet 1476 – Ferrare, 31 octobre 1534), Ercole II d’Este (Ferrare, 4 avril 1508 – Ferrare, 3 octobre 1559) et Alfonso II d’Este (Ferrare, 22 novembre 1533 – Ferrare, 27 octobre 1597),

d’après l’article signé par Françoise Ferrand intitulé « Este«, aux pages 448 à 454, et l’article signé par Philippe Canguilhem intitulé « Ferrare«, aux pages 454 à 456, de ce splendide « Guide de la Musique de la Renaissance » de 1240 pages, paru aux Éditions Fayard en novembre 2011

Le duc Alfonso I d’Este régna sur Ferrare 29 ans durant : du décès de son père Ercole I d’Este le 25 janvier 1505 à son propre décès le 31 octobre 1534.

Dès 1506, il prit comme maître de la chapelle musicale de la cour de Ferrare le compositeur Antoine Brumel (Chartres, ca. 1460 – Ferrare, ca. 1520), où il succéda à Josquin des Prés et Jacob Obrecht.

Dissoute pour des problèmes financiers en 1510, la chapelle a été reconstituée dès 1513.

Et parmi les musiciens présents à Ferrare ces années-là, on peut noter la présence à Ferrare dès 1505 de Bartolomeo Tromboncino (Vérone, 1470 – Venise, 1535)…

Et, indépendamment de la chapelle musicale ducale, le frère du duc, Ippolito II d’Este, engage Adriaen Willaert, qui, de Rome, arrive à Ferrare en 1515.

Sous le règne, 51 ans durant, du duc Ercole II d’Este (Ferrare, 4 avril 1508 – Ferrare, 3 octobre 1559),

la musique profane fut dirigée par les frères Alfonso della Viola (Ferrare, 1508 – Ferrare, 1573) et Francesco della Viola (Ferrare – 1568) ;

et la musique sacrée par Maistre Jhan (ca. 1485 – Ferrare, octobre 1538), puis à partir de 1547, par Cipriano de Rore (Ronse-Renaix, 1515 – Parme, 20 septembre 1565)… 

Dès avant le décès et la succession de son père le duc Ercole II d’Este, le 3 octobre 1559, en 558 son fils Alfonso II d’Este, amateur extrêmement éclairéfinança la publication à Venise chez Antonio Gardano du somptueux recueil rétrospectif « Musica Nova » d’Adriaen Willaert, toujours en poste de maître de chapelle de la basilique Saint-Marc à Venise.

À la cour ferraraise d’Alfonso II, dont le règne sur Ferrare dura 38 ans, fut créé le « Concerto Grande« , dirigé par Ippolito Fiorino (ca. 1549 – 1621), le maître de chapelle du duc, avec Luzzasco Luzzaschi (Ferrare, ca. 1545 – Ferrare, 10 septembre 1607) au poste d’organiste de la cour.

Et, en 1579, à l’occasion du troisième mariage d’Alfonso II avec Margherita Gonzaga (Mantoue, 27 mai 1564 – Mantoue, 8 janvier 1618), accompagnèrent à Ferrare la nouvelle duchesse les mantouanes Laura Perperara (ca. 1550 – 4 janvier 1601) et Livia d’Arco (ca. 1665 – 1611), avec lesquelles la ferraraise Anna Guarini (Ferrare, 1563 – Copparo, 3 mai 1598) constitua le célébrissime et très privé « Concerto delle Dame di Ferrara« , accompagné au grand luth par Ippolito Fiorino et au clavecin par Luzzasco Luzzaschi, avec aussi le chanteur basse Giulio Cesare Brancaccio (Naples, 1515 – 1586), ainsi que deux autres chanteurs du duc…

Je dois y ajouter le fameux luthiste-théorbiste et compositeur Alessandro Piccinini (Bologne, 30 décembre 1566 – Bologne, 1638), au service du duc d’Este depuis 1582 et jusqu’au décès de celui-ci, en 1597…

Et il faut bien entendu leur joindre le passage à la cour de Ferrare, de 1594 à 1597, du grandissime Carlo Gesualdo (Venosa, 8 mars 1566 – Gesualdo, 8 septembre 1613), qui avait épousé en secondes noces le 21 février 1594 Éléonore d’Este (Ferrare, 1561 – Modène, 1637), sœur de Cesare d’Este (Ferrare, 1er octobre 1562 – Modène, 11 décembre 1628), l’héritier présomptif et finalement mallheureux du duc Alfonso II

La publication des quatre premiers Livres de madrigaux à cinq voix de Gesualdo eut lieu à Ferrare. Le Premier et le Deuxième sont publiés l’année même de son arrivée à la cour d’Alphonse II en 1594. Le Troisième livre de Madrigaux paraît en 1595, et le Quatrième en 1596. Le compositeur avait confié l’ensemble de sa production présente à l’éditeur ducal Vittorio Baldini. En l’espace de ces trois ans, l’essentiel de l’œuvre établissant la renommée musicale du compositeur fut ainsi publié à Ferrare et diffusé en toute l’Italie.

Un ensemble de musiciens et de musiques proprement éblouissant !

Ce dimanche 3 septembre 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

Sur l’admirable CD des « Sacrae Cantiones Livre I » de Carlo Gesualdo, dirigé par le magnifique Giuseppe Maletto (le CD Aparté AP 312), la confirmation d’un nouvel article…

04juin

Comme confirmation de mon article « « , du 30 mars dernier _ Carlo Gesualdo (Venosa, 8 mars 1566 – Gesualdo, 8 septembre 1613) est une cime de la musique occidentale, pour moi : je le vénère… _, à propos du sublime CD Aparté AP 312 des « Sacrae Cantiones Livre I » de Carlo Gesualdo par le Il Pomo d’Oro Choir dirigé par Giuseppe Maletto _ écoutez ici cet extrait-ci de 3′ 40…_ ;

Frédéric Muñoz signe ce dimanche 4 juin 2023 sur le site de ResMusica, un nouvel article intitulé, lui, « Carlo Gesualdo au plus profond du dépouillement avec l’ensemble il pomo d’oro« …

Chargé d’une réputation _ romanticisante ; et assez peu musicale… _ pour le moins sulfureuse, occupe une place importante dans l’histoire musicale de la Renaissance en particulier _ mais beaucoup plus largement : au sein de toute la musique occidentale ! _ pour ses audaces harmoniques très particulières, remarquées et qui lui ont permis _ mais pas seulement elles… _ de ne pas sombrer dans l’oubli. , à la tête de son ensemble vocal _ est-ce tout à fait le sien ?.. Probablement pas ; même si c’est lui qui ici le dirige (et merveilleusement !) _ Il pomo d’oro, restitue avec une intense intériorité _ et c’est encore trop peu dire _ les dix-neuf motets du Premier livre des Sacrae Cantiones. Un parcours aride _ pas vraiment : de braise bien plutôt… _ et initiatique.

On retient en général de la personnalité de Gesualdo le fait qu’il assassina son épouse et son amant pris en flagrant délit d’adultère _ certes : un crime d’honneur à cette époque.  Au-delà de cet évènement tragique, sa musique a traversé les siècles _ cf l’oeuvre de Stravinsky _, car elle se distingue assez sensiblement _ par la puissance de son idiosyncrasie _ de celle des autres compositeurs de son temps _ en effet ! _ par des qualités d’écriture novatrices.

nous propose une lecture très _ justement _ épurée des Motets du premier livre de chants sacrés. Quatorze chanteurs sont au service d’une polyphonie à cinq voix _ nues, voilà, a cappella : sans accompagnement instrumental aucun _ qui s’appuie essentiellement sur un climat de douleur _ éminemment tragique, donc _, évoquant au travers des textes de motets, le péché, la repentance et le pardon _ voilà. C’est un signe également de la forte croyance _ oui _ en ce début du XVIIᵉ siècle italien de Don , le prince de Venosa. L’écriture de ces Motets à cinq voix est limpide et austère _ radicale _, reposant sur des paroles de pénitence. La personne de Marie y est très présente, comme protectrice et consolatrice _ voilà _ du pauvre pécheur. Ils parlent aussi _ mais oui _ de cette lumière salvatrice venue du ciel.

L’ensemble Il pomo d’oro conduit par son chef _ au moins pour cette occasion-ci _ et ténor Giuseppe Maletto offrent une vision idéale _ oui ! _ pour ces pièces savantes encore écrites dans l’antique langage du XVIᵉ siècle, avant que Gesualdo n’entreprenne ses audaces harmoniques inédites et déroutantes en ce début du XVII° siècle _ oui. Giuseppe Maletto a travaillé ce CD jusqu’au bout d’une démarche où il a pris en charge la direction artistique, mais aussi la prise de son, le montage et toutes les étapes techniques pour sa réalisation. Dans une acoustique équilibrée où l’on ressent le grain de la pierre de l’église de Cumiana, le chant céleste de Gesualdo se développe, comme familier à cet environnement, et ainsi harmonieux et complice à nos oreilles modernes _ voilà.

Carlo Gesualdo (1566-1613) :

Sacrarum Cantionum Quinque Vocibus (Liber Primus 1603).

Chœur Il pomo d’oro, direction : Giuseppe Maletto.

1 CD Aparté.

Enregistré du 19 au 23 mai 2021 à la Confraternita dei santi Rocco e Sebastiano, Cumiana, Italia.

Notice de présentation en italien anglais et français.

Durée : 65:00

Article à comparer au mien en date du 30 mars 2023 :

«  » ;

ainsi qu’avec, toujours sur mon blog « En cherchant bien« , celui du 3 avril suivant, qui venait en quelque sorte compléter celui du 30 mars :

« « …

Un CD indispensable que ce CD Aparté AP 312,

pour ce compositeur génialissime qu’est le décidément unique Carlos Gesualdo !

Ce dimanche 4 juin 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

Faire un point sur l’appréciation d’un compositeur, Giovanni Legrenzi (1626 – 1690), à travers les interprétations discographiques de quelques unes de ses oeuvres dont on dispose…

15mai

C’est à l’occasion de la parution _ et l’audition, bien sûr _ du CD « Mottetti » de Giovanni Legrenzi (Clusone, Bergame, 12 août 1626 – Venise, 17 mai 1690) par le Concerto italiano de Rinaldo Alessandrini, le CD Naïve OP 30579 qui paraît ce mois de mai 2023 _ enregistré à Rome il y aura bientôt 4 ans, du 11 au 14 juillet 2019 : pourquoi avoir tant attendu de la part de Naïve ?.. _,

que me prend l’idée de faire un point sur mes appréciations des œuvres de ce compositeur renommé-réputé, et même souvent qualifié de « jalon décisif » de la descendance musicale monteverdienne à Venise _ entre, disons, Claudio Monteverdi (1567 1643) et Antonio Vivaldi (1678 – 1741) _, qu’est Giovanni Legrenzi,

mais dont l’écoute _ discographique _ des œuvres, de genres variés et bien divers pourtant, n’a jamais vraiment jusqu’ici suscité de ma part _ de mélomane humblement récepteur _ un jubilatoire enthousiasme, et un durable engoûment, à travers les interprétations que j’en possède au disque jusqu’ici ;

soit, avec le CD récemment acquis ce mois de mai 2023, 7 CDS _ je n’arrive hélas pas pour le moment à remettre la main sur un 8e, le CD de « La Morte del cor penitente« , par les Sonatori de la Gioiosa Marca, le CD Divox CDX 71802, paru en 1995 ; dont voici cependant ici le podcast (de 1′ 53″) de son Ouverture seulement… _, parus entre 2001 et 2023…

En voici donc la liste :

_ « Dies Irae, Sonate, Motetti« , par le Ricercar Consort dirigé par Philippe Pierlot, le CD Ricercar 233412, paru en 2001

_ « Missa – Opus 1« , par l’Ensemble Olivier Opdebeek et Corsi Spezzati, le CD Pierre Verany PV 700033, paru en 2001

_ « Il cuor umano all’incanto (1673)« , par l’Ensemble Legrenzi, le CD Tactus TC 621201, paru en 2003

_

_ « Trio Sonate 1655, a 2 e a 3« , par les Parnassi Musici, le CD CPO 777 030-2, paru en 2004

_ « Sedecia », par l’Officina Musicum, dirigée par Riccardo Favero, le CD Dynamic CDS 711, paru en 2010

_ « Sonate & Baletti« , par l’Ensemble Clematis, le CD Ricercar RIC 356, paru en 2015 : le seul qui m’a réellement ému et touché… 

_ et le tout récemment paru « Mottetti« , par le Concerto italiano dirigé par Rinaldo Alessandrini, le CD Naïve OP 30579, qui ne me touche décidément pas…`

Au point que j’en suis précisément venu à me demander

si ma présente insensibilité à la musique de ce CD, provient ou bien de l’œuvre même du compositeur, Legrenzi, ou bien de cette interprétation-ci, en ce disque-ci…

Et pour ce qui concerne l’interprétation et les interprètes de la musique, au disque comme au concert, la qualité de la prestation (ainsi que celle, aussi, ne pas l’oublier !, de la réception par l’auditeur mélomane…), il faut insister sur le fait important qu’elles dépendent de nombreux facteurs, dont le lieu, le moment, le contexte, etc.

Soient bien des variables à prendre en compte et s’efforcer de mesurer…

Pour le genre délicatissime et merveilleux du madrigal,

mais qui n’est, bien sûr, pas le motet,

 

il se trouve que très probablement la référence musicale et discographique incontestable est l’ensemble La Compagnia del Madrigale, de Daniele Carnovich (Padoue, 1957 – Fontarabie, 20 septembre 2020 _ cf mon article du 25 septembre 2020 : « «  _), Rossana Bertini et Giuseppe Maletto ( _ cf mon article du 30 mars 2023 : « «  _),

avec, aussi, l’ensemble le précédant, La Venexiana, de Claudio Cavina (Terra del Sole, 14 septembre 1961 – 30 août 2020 _ cf mon article du 31 août suivant : « «  _)…

Mais hélas ni La Compagnia del Madrigale, ni La Venexiana, n’ont consacré d’enregistrements discographiques d’un compositeur aussi tardif _ par exemple le riche coffret de 9 CDs (enregistrés de 1998 à 2010, et paru en 2016) intitulé « L’Arte del Madrigale (1586-1616) » de La Venexiana, coffret Glossa 920930 ; mais c’est aussi le cas pour les CDs de La Compagnia del Madrigale, dont le compositeur le plus tardif enregistré par eux (Cipriano De Rore, 1515-1565 ; Luzzasco Luzzaschi, 1545-1607 ; Luca Marenzio, 1553- 1599 ; Carlo Gesualdo, 1566-1613) n’est autre que l’immense Claudio Monteverdi, 1567-1643., dont le Huitième Livre de Madrigaux est paru à Venise en 1638 _ que Giovanni Legrenzi (1626 – 1690)…

D’où ma décision de faire un petit point d’écoutes comparées

avec les CDs Legrenzi présents _ et retrouvés : en manque cependant un à l’appel : où peut-il donc se cacher ?.. _ en ma discothèque personnelle…

 

Ce lundi 15 mai 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

En retrouvant dans ma discothèque personnelle le CD (de 2013) « Sacrae Cantiones Liber secundus » (de 1603) du génialissime Carlo Gesualdo (1566 – 1613), par le VocalConsort Berlin dirigé par James Wood, enregistré à Berlin en août 2011…

03avr

Presque par hasard,

et suite à l’intense plaisir éprouvé à l’écoute du stupéfiant et magique CD Aparté AP 312 « Gesualdo Sacrae Cantiones Book I » de l’Ensemble Il Pomo d’Oro sous la magistrale direction de Giuseppe Maletto _ cf l’enthousiasme de mon article «  » du jeudi 30 mars dernier ;

cf aussi l’article « Mystique« , en date lui aussi (mais lu quelques heures plus tard) de ce 30 mars 2023, de Jean-Charles Hoffelé sur son site Discophilia _,

voici qu’en recherchant deux autres CDs (qui n’ont absolument rien à voir avec Gesualdo !)

je tombe sur le CD « Sacrae Cantiones Liber secundus » de Carlo Gesualdo (Venosa, 8 mars 1566 – Gesualdo, 8 septembre 1613), par le Vocalconsort Berlin sous la direction de James Wood,

soit le CD Harmonia Mundi HMC 902123, publié en 2013, et enregistré à Berlin au mois d’août 2011,

d’après un très soigneux travail de reconstitution des deux voix manquantes, les parties de Bassus et de Sextus, de ces Motets sacrés à 6 et 7 voix, de 1603 par James Wood…

En sa très intéressante notice de 5 pages « À propos de la reconstruction des Sacrae Cantiones : Liber Secundus de Gesualdo«  à 6 et 7 voix _ rédigée en mars 2012 _,

le chef, compositeur, chercheur et musicologue, James Wood _ né à Barton (Cambridgeshire), le 27 mai 1953 _ détaille excellemment les démarches de son travail de « reconstitution » de cette œuvre de Carlo Gesualdo parvenue hélas incomplète jusqu’à nous, qui vient parachever notre connaissance et accès musical (!) à l’œuvre religieux _ avec le premier livre des « Sacrae Cantiones Liber Primus » à 5 voix, publié lui aussi en 1603 ; et les bien connues « Responsaria«  à 6 voix pour la semaine sainte, publiés en 1611, recueils parvenus, eux, intacts jusqu’à nous… ;

pour ces « Responsaria » de 1611, écouter le merveilleux triple album Glossa GCD 922803 de la sublime Compagnia del Madrigale (dont fait partie le ténor Giuseppe Maletto, enregistré à Roletto en juin, octobre et décembre 2013… _

de ce compositeur absolument fondamental _ égal à Monteverdi ! _ qu’est le génialissime Gesualdo.

Quelle sublime musique !

Ce lundi 3 avril 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

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