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Stéphane Degout chante (et dit) magnifiquement les Ballades, dont les 3 Sonetti di Petrarca de Franz Liszt

11mar

Très attentif aux récitals de Mélodies, Lieder, Ballades

que nous offre Stéphane Degout, en sa rayonnante maturité musicale,

je me précipite, bien sûr, sur son CD Lieder & Balladen, avec le pianiste Simon Lepper,

le CD Harmonia Mundi HMM 902367.

Après un formidablement prenant Der Zwerg, D. 771, de Schubert

_ quelle œuvre !

j’ai aussi en mémoire l’interprétation magistrale (!!!) de Ian Bostridge

en son CD de Lieder de Schubert en 1998, le CD EMI Classics 7243 5 56 347 2 6… _,

en ouverture de ce superbe récital,

je constate, à nouveau, l’extraordinaire talent _ saisissant ! _ de diseur _ voilà ! _

du merveilleux Stéphane Degout,

en un programme réunissant des Lieder et Ballades

de Schubert, Loewe, Schumann, Brahms, Liszt et Wolf,

sur des poèmes

de Matthäus von Collin, Herder, Heine, Eichendorff, Lenau, Goethe, Mörike et Pétrarque.

Et voilà qui me fait me souvenir

des marquantes interprétations de ces mêmes 3 Sonetti di Petrarca de Franz Liszt

par Cyrille Dubois (avec Tristan Raës) et André Schuen (avec Daniel Heide)

en leurs récents CDs Aparte AP 200 et Avi-Music 8553472

_ cf mes articles des 5 et 25 novembre 2019, puis 17 décembre 2019 :

,

et

Je remarque ainsi que cette génération de chanteurs

_ Stéphane Degout est né en 1975, à Bourg-en-Bresse,

Cyrille Dubois en 1985 à Ouistreham,

et André Schuen en 1984 à La Val, Sud-Tyrol _

s’intéresse avec bonheur de très près à la part décisive _ fondamentale ! _ du poème 

au sein _ au cœur _ de la mélodie, du lied,

de la ballade _ tout particulièrement _ chantés.

Je remarque aussi

que la voix de baryton récitaliste de Stéphane Degout

change un peu ;

je m’étais fait cette réflexion

à l’audition de son CD,

avec déjà Simon Lepper au piano,

Poèmes d’un jour,

le CD B-Records LBM 017

_ cf mon article du 5 avril 2019 ,

 

celui de Jean-Charles Hoffelé, France-Allemagne, consacré à ce même CD Poèmes d’un jour le 5 avril 2019,

ainsi que l’article de Pierre Degott Poèmes d’un jour avec le baryton Stéphane Degout sur le site de Res Musical le 26 mars 2019…

Mais cette voix un peu cassée

_ me semble-t-il… _

convient si bien à ce qui est ici dit et chanté !!!

Quel art !

Ce mercredi 11 mars 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Une très intéressante interview de Stéphane Degout, « baryton lyrique mature » : son parcours, son présent, ses perspectives…

26nov

Ce jour, sur le site de Res Musica,

et sous la plume de Vincent Guillemin,

cette interview du baryton _ excellent ; cf mes articles antérieurs des 15 mai, 5 avril, 9 mars, 22 février et 19 janvier 2019 ; et 3 octobre, 22 août, 27 mars et 3 janvier 2018… _ Stéphane Degout :

Stéphane Degout, baryton lyrique mature.

Stéphane Degout, baryton lyrique mature

 

Ce mardi 26 novembre 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

la calamiteuse diction du chant français de Sandrine Piau

31juil

Enfin un article osant révéler la calamiteuse diction du chant français de Sandrine Piau !

Y compris en ce CD -ci, Si j’ai aimé,

tout spécialement pour les deux mélodies des Nuits d’été de Berlioz,

dont ne comprend pas un traître mot !…

Qu’elle aille prendre quelques conseils de diction française

auprès du merveilleux Stéphane Degout !!!

L’AMOUR DE CONCERT POUR SANDRINE PIAU ET LE CONCERT DE LA LOGE

……

Camille Saint-Saëns (1835-1921) : Extase ; Papillons ; Aimons-nous ; L’Enlèvement. Charles Bordes (1863-1909) : Promenade matinale. Hector Berlioz (1803-1869) : Les Nuits d’été H. 81, au cimetière, villanelle. Jules Massenet (1842-1912) : Le Poète et le Fantôme ; Valse très lente. Gabriel Pierné (1863-1937) : Album pour mes petits amis op. 14, chanson d’autrefois. Théodore Dubois (1837-1924) : Si j’ai parlé… Si j’ai aimé ; Musiques sur l’eau, promenade à l’étang ; Chansons de Marjolie, sous le saule. Louis Vierne (1870-1937) : trois mélodies op. 11, beaux papillons blancs. Henri Duparc (1848-1933) : Aux étoiles. Alexandre Guilmant (1837-1911) : Ce que dit le silence. Benjamin Godard (1849-1895) : Symphonie gothique op. 23, grave. Jean-Paul-Egide Martini (1741-1816) : Plaisir d’amour, orchestration d’Hector Berlioz.

Sandrine Piau, soprano.

Le Concert de la Loge, direction : Julien Chauvin.

1 CD Alpha.

Enregistré en mars 2018 à l’Arsenal-Cité musicale de Metz.

Notice en français, anglais et allemand.

Durée : 59:25

CD_PiauPour son second opus discographique chez Alpha, Sandrine Piau a choisi la mélodie française du XIXᵉ et du XXᵉ siècle « de concert », accompagnée par un orchestre particulièrement convaincant, celui de Julien Chauvin.


Dans Chimères _ son précédent CD chez Alpha _, la qualité du timbre de la soprano et la volupté de sa ligne de chant au service de l’expressivité magnifiaient une programmation musicale très intéressante. Celle conçue pour ce disque, en partenariat avec le Palazzetto Bru Zane, se révèle déséquilibrée avec quelques pages musicales certes rares, mais assez convenues (telles Si j’ai parlé… Si j’ai aimé de Théodore Dubois  ou Promenade matinale de Charles Bordes). Pour parler d’amour, on peut évidemment compter sur Saint-Saëns (Extase, Papillons, Aimons-nous) dont la subtilité sentimentale bouleverse dans L’Enlèvement, ou bien Berlioz et ses deux extraits des Nuits d’Été que Sandrine Piau incarne à la perfection _ un avis que je ne partage hélas pas du tout ! Quelle bouillie verbale !

Au-delà de la poésie de la mélodie et des intentions portées avec bonheur par l’artiste, il reste regrettable que dans un répertoire où le texte a une place majeure, la diction ne permette pas suffisamment _ et c’est un euphémisme bien gentil ! _ d’atteindre une bonne compréhension des vers de Victor Hugo, Verlaine et Théophile Gautier pour ne citer qu’eux.

La véritable satisfaction de ce disque reste l’interprétation foisonnante en couleurs et en sensibilité du Concert de la Loge mené d’une main de maître par le violoniste Julien Chauvin. Si la prise de son les dessert en les positionnant au second plan, c’est bien l’intensité de chaque teinte orchestrale sur instruments d’époque qui est la plus savoureuse, notamment dans les œuvres instrumentales de Gabriel Pierné (Chanson d’autrefois), Henri Duparc (Aux étoiles), la Valse très lente de Massenet initialement pour piano, ou la Symphonie Gothique de Godard, magnifiant les amours vivaces de ce romantisme « de concert ».

Il est rare que je prenne la plume pour critiquer un CD ou un livre,

mais, là, je n’en peux plus de la désinvolture endémique de la chanteuse…

Massacrer Les Nuits d’été, c’est trop !

Qu’on le lui dise enfin !!!

Ce mercredi 31 juillet 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

L’impression forte sur le spectateur du DVD de « Lessons in Love and Violence » de George Benjamin

15mai

Le site de Res Musica

nous propose une très bonne recension _ par Thomas Vergracht _ du DVD

de l’opera de George Benjamin

Lessons in Love and Violence,

un opera inspiré de l’excellente tragédie Edward II de Christopher Marlowe…

La voici :

LESSONS IN LOVE AND VIOLENCE, NOUVEAU COUP DE MAÎTRE


George Benjamin (né en 1960) : Lessons in Love and Violence.

Livret : Martin Crimp.

Mise en scène : Katie Mitchell.

Décors et costumes : Vickie Mortimer.

Lumières : James Farncombe.

Avec : Stéphane Degout, Le Roi ; Barbara Hannigan, La Reine Isabel ; Gyula Orendt, Gaveston/L’Etranger ; Peter Hoare, Mortimer ; Samuel Boden, Le Garçon/Le Jeune Roi.

Orchestra of the Royal Opera House, direction : George Benjamin.

1 DVD Opus Arte.

Enregistré les 24 et 26 Mai 2018 au Royal Opera House, Covent Garden de Londres.

Durée : 90 min.

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……

Après Into the Little Hill à l’Opéra Bastille (2006), et Written on Skin au Festival d’Aix (2012), c’est le Royal Opera House qui offrait un écrin à la création du troisième ouvrage lyrique du duo George Benjamin et Martin Crimp. Au vu de la beauté des premiers opus, on ne pouvait que s’y attendre, ces nouvelles Lessons in Love and Violence touchent au meilleur _ dont acte.


Après la légende du joueur de flûte de Hamelin dans Into the Little Hill, et le « razo » de Guillaume de Cabestany Le Cœur Mangé pour Written on Skin, c’est à l’histoire vraie du Roi Edouard II d’Angleterre (1284-1327) – et lointainement à la _ merveilleuse ! _ pièce éponyme de Christopher Marlowe – que s’attelle Martin Crimp pour le livret de son troisième opéra avec « Sir » George Benjamin : Le Roi entretient une relation avec Gaveston, un noble de sa cour. Mortimer, le conseiller militaire du souverain (qui est au passage l’amant de la Reine Isabel), accuse ce dernier de dilapider la fortune du Royaume pour son amour (c’est l’amour « poison » qui est transgressif ici, et non l’homosexualité). S’ensuit alors un drame serré où intrigues sentimentales et politiques se mêlent étroitement. Abandonnant l’auto-narration (le livret de Written on Skin était par exemple constellé de « says the boy » ou « says the woman »), ici les dialogues _ voilà _ vont vite, fusent, et la forme des scènes élaborée étroitement avec le compositeur, permet une œuvre bien dosée d’une heure vingt environ, où l’ennui n’a pas sa place.

La forme condensée et changeante en permanence est une des clés de la réussite de Lessons in Love and Violence. Et cela se ressent également dans la dentelle sonore tissée par Benjamin. Comme dans Written on Skin, l’orchestre est comme « écrit sur la peau » des chanteurs, accompagnant au mieux leur jeu incarné. Souvent raréfiée, l’orchestration n’en est que plus tranchante dans les climax intenses. Toutefois, c’est dans les moments de grâce aux nuances douces que l’on se fige, et spécifiquement dans les duos entre le Roi et Gaveston, tous transpercés par la douceur d’une musique simple, pure, touchante, et sans aucune concession. L’indépendance et la liberté _ voilà _, c’est ce qui fait la réussite des œuvres de Benjamin : pour un compositeur de la génération « dure » et élève de Messiaen, il ne tombe pas dans l’écueil d’une musique constamment violente, faîte de gestes abruptes. Toutefois, ses pièces ne se refusent rien, et surtout pas dans ce nouvel opéra : tantôt une mélodie fugace, tantôt un mélisme délicat (dans la virtuose mise en abîme de théâtre à la scène 3), mais surtout un usage de la consonance dans un contexte atonal, tout cela dans un art consommé de la teinte orchestrale et des équilibres dosés en alchimiste.

Alchimie d’une écriture vocale taillée sur mesure pour des chanteurs que Benjamin connaît bien _ c’est à noter _, ne serait-ce que le couple royal : la très digne Isabel de Barbara Hannigan, qui malgré son aventure avec Mortimer, reste toujours amoureuse de son mari, le tragique et poignant Stéphane Degout, personnage bouleversant n’arrivant pas à faire face aux soubresauts de son cœur. Le ténor un brin trop claironnant de Peter Hoare en Mortimer est toutefois balancé par le suave baryton du Gaveston de Gyula Orendt, amant du Roi à la personnalité glaçante. Cerise sur un casting sensible, le haute-contre (spécifié ainsi par Benjamin) de Samuel Boden en fils du Roi rajoute une touche d’humanité candide à une trame pleine de sang, de sexe et de luttes de pouvoir.


En situant l’œuvre dans le monde contemporain, Katie Mitchell fait prendre à l’intrigue une tournure terriblement actuelle. Au travers de discrets changements de plateaux, toute l’action se déroule dans un intérieur bourgeois : un grand appartement doté d’un immense aquarium, où plusieurs toiles de Bacon _ oui _ trônent fièrement aux murs (le peintre des carcasses et des charognes _ certes _, ce n’est pas anodin). Malgré quelques facilités visuelles qui émaillent cette création, on ne peut qu’être toujours touché par les trouvailles scéniques de la metteuse en scène. D’ailleurs, après Written on Skin et ces nouvelles Lessons, comment désormais imaginer un opéra de George Benjamin sans ces intérieurs froids où chaque élément est un symbole, ou sans ces personnages évoluant au ralenti de manière cinématographique ?

Car finalement c’est bien la somme de tous ces éléments (texte, musique, mise en scène) qui produit cette impression si forte sur le spectateur de Lessons in Love and Violence. Chaque artiste travaille non pas avec son ego, mais en plaçant la réussite collective de l’œuvre avant tout. Et c’est de cela que naissent les grands spectacles.

Ce mercredi 15 mai 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

Le récital live « Poèmes d’un jour » (Fauré Brahms Schumann) d’un grand Stéphane Degout, au Théâtre de l’Athénée, avec une profondeur un brin austère

05avr

Chez B-Records,

le merveilleux Stéphane Degout

nous gratifie d’un splendide récital

enregistré en live au Théâtre de l’Athénée

avec le pianiste Simon Lepper :

le CD Poèmes d’un jour _ le CD B-Records LBM 017 _,

comportant

cinq mélodies de Gabriel Fauré

(dont trois sur le recueil du Poème d’un jour de Charles Grandmougin (Rencontre, Toujours et Adieu) ;

et les deux autres sur deux poèmes d’Armand Sylvestre, Aurore et Automne) ;

huit Lieder _ d’opus divers,

et sur des poèmes de sept auteurs différents :

Brentano, Hölty, Detlev von Liliencron, Hermann von Allmers, Candidus, Daumer et Lemcke _

de Johannes Brahms ;

et douze Lieder, les Zwölf Gedichte, opus 35,

sur des poèmes de Justinus Kerner,

de Robert Schumann.

Le récital de cet immense baryton,

au sommet de ses capacités artistiques et vocales,

est sobre, profond,

et un brin austère _ romantique.

Voici la chronique qu’en donne ce jour

Jean-Charles Hoffelé

en un article de son Discophilia,

sur le site d’Artamag,

qu’il intitule France -Allemagne :

FRANCE-ALLEMAGNE


Fauré, Brahms, Schumann : Stéphane Degout choisit chez le premier des pages simples _ oui _, Aurore, Automne, diptyque d’Armand Sylvestre, qui encadre les trois volets appassionato _ voilà _ du Poème d’un jour. Le français impérieux _ oui _, le timbre noir et glorieux _ oui _ nous font regretter _ certes !!! _ de ne pas avoir là, à la suite, tous les _ sublimissimesDuparc.

Mais non, ce seront d’abord sept Lieder de Brahms, prodigieux de sfumatos, de suspensions (Feldeinsamkeit !), pure poésie pas entendue depuis Hotter, c’est dire ! _ peut-être une des raisons pour lesquelles je n’avais personnellement guère éprouvé de coup de foudre jusqu’ici (faute de connaître cette interprétation de Hotter) pour les Lieder de Brahms… En écho, les Kerner si courus des chanteurs francophones (Souzay, Kruysen y excellèrent) montrent que Stéphane Degout a tout compris _ c’est un chanteur vraiment intelligent ! et qui sait parfaitement, lui, ce que sa voix énonce ! _ de la lyrique schumannienne, de ses apartés, de ses emballements, ils le sacrent absolument liedersänger : écoutez seulement le recueillement ardent de Stille Tränen.

En apostille, retour à Brahms avec les enchantements du Lerchengesang que dore le piano éolien de Simon Lepper, accompagnateur subtil de ce merveilleux disque _ voilà ! _ capté en concert à l’Athénée.


LE DISQUE DU JOUR














Poèmes d’un jour

Gabriel Fauré (1845-1924)


Aurore, Op. 39 No. 1
Poèmes d’un jour, Op. 21

Automne, Op. 8 N° 3


Johannes Brahms (1833-1897)


O Kühler Wald, Op. 72 No. 3
Die Mainacht, Op. 43 No. 2
Auf dem Kirchhofe, Op. 105 No. 4
Feldeinsamkeit, Op. 86 No. 2
Alte Liebe, Op. 72 No. 1
Nicht mehr zu dir zu gehen, Op. 32 No. 2
Willst du dass ich geh‘?, Op. 71 No. 4
Lerchengesang, Op. 70 No. 2


Robert Schumann (1810-1856)


12 Lieder, Op. 35 “Kerner-Lieder”

Stéphane Degout, baryton
Simon Lepper, piano


Un album du label B Records LBM017

Photo à la une : le baryton Stéphane Degout – Photo : © DR

Ce vendredi 5 avril 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

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