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Le récital live « Poèmes d’un jour » (Fauré Brahms Schumann) d’un grand Stéphane Degout, au Théâtre de l’Athénée, avec une profondeur un brin austère

05avr

Chez B-Records,

le merveilleux Stéphane Degout

nous gratifie d’un splendide récital

enregistré en live au Théâtre de l’Athénée

avec le pianiste Simon Lepper :

le CD Poèmes d’un jour _ le CD B-Records LBM 017 _,

comportant

cinq mélodies de Gabriel Fauré

(dont trois sur le recueil du Poème d’un jour de Charles Grandmougin (Rencontre, Toujours et Adieu) ;

et les deux autres sur deux poèmes d’Armand Sylvestre, Aurore et Automne) ;

huit Lieder _ d’opus divers,

et sur des poèmes de sept auteurs différents :

Brentano, Hölty, Detlev von Liliencron, Hermann von Allmers, Candidus, Daumer et Lemcke _

de Johannes Brahms ;

et douze Lieder, les Zwölf Gedichte, opus 35,

sur des poèmes de Justinus Kerner,

de Robert Schumann.

Le récital de cet immense baryton,

au sommet de ses capacités artistiques et vocales,

est sobre, profond,

et un brin austère _ romantique.

Voici la chronique qu’en donne ce jour

Jean-Charles Hoffelé

en un article de son Discophilia,

sur le site d’Artamag,

qu’il intitule France -Allemagne :

FRANCE-ALLEMAGNE


Fauré, Brahms, Schumann : Stéphane Degout choisit chez le premier des pages simples _ oui _, Aurore, Automne, diptyque d’Armand Sylvestre, qui encadre les trois volets appassionato _ voilà _ du Poème d’un jour. Le français impérieux _ oui _, le timbre noir et glorieux _ oui _ nous font regretter _ certes !!! _ de ne pas avoir là, à la suite, tous les _ sublimissimesDuparc.

Mais non, ce seront d’abord sept Lieder de Brahms, prodigieux de sfumatos, de suspensions (Feldeinsamkeit !), pure poésie pas entendue depuis Hotter, c’est dire ! _ peut-être une des raisons pour lesquelles je n’avais personnellement guère éprouvé de coup de foudre jusqu’ici (faute de connaître cette interprétation de Hotter) pour les Lieder de Brahms… En écho, les Kerner si courus des chanteurs francophones (Souzay, Kruysen y excellèrent) montrent que Stéphane Degout a tout compris _ c’est un chanteur vraiment intelligent ! et qui sait parfaitement, lui, ce que sa voix énonce ! _ de la lyrique schumannienne, de ses apartés, de ses emballements, ils le sacrent absolument liedersänger : écoutez seulement le recueillement ardent de Stille Tränen.

En apostille, retour à Brahms avec les enchantements du Lerchengesang que dore le piano éolien de Simon Lepper, accompagnateur subtil de ce merveilleux disque _ voilà ! _ capté en concert à l’Athénée.


LE DISQUE DU JOUR














Poèmes d’un jour

Gabriel Fauré (1845-1924)


Aurore, Op. 39 No. 1
Poèmes d’un jour, Op. 21

Automne, Op. 8 N° 3


Johannes Brahms (1833-1897)


O Kühler Wald, Op. 72 No. 3
Die Mainacht, Op. 43 No. 2
Auf dem Kirchhofe, Op. 105 No. 4
Feldeinsamkeit, Op. 86 No. 2
Alte Liebe, Op. 72 No. 1
Nicht mehr zu dir zu gehen, Op. 32 No. 2
Willst du dass ich geh‘?, Op. 71 No. 4
Lerchengesang, Op. 70 No. 2


Robert Schumann (1810-1856)


12 Lieder, Op. 35 “Kerner-Lieder”

Stéphane Degout, baryton
Simon Lepper, piano


Un album du label B Records LBM017

Photo à la une : le baryton Stéphane Degout – Photo : © DR

Ce vendredi 5 avril 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

La reconnaissance du triomphe du génie de Stéphane Degout dans « Les Nuits d’Eté » d’Hector Berlioz et Théophile Gautier : quand l’incarnation et l’imageance d’une interprétation atteignent, elles aussi, au sublime de l’oeuvre portée, soient, et la mélodie et le poème…

22fév

Les lauriers s’abattent

ces jours derniers

sur le merveilleux baryton Stéphane Degout !

Cf mon article enchanté du 19 janvier dernier :

Ce jour,

le miracle de sa performance dans les si merveilleuses Nuits d’été de Berlioz

se voit célébré _ comme il convient _ par l’excellent Jean-Charles Hoffelé,

en sa chronique Discophilia

sur le site Artamag,

par un article justement intitulé Nuits obscures :


NUITS OBSCURES

Ce n’est pas faire injure à François-Xavier Roth et à ses Siècles, moins encore à Tabea Zimmermann, que d’avouer que j’ai sauté à pieds joints _ mais moi aussi ! _ par-dessus leur Harold en Italie aussi surprenant que déconcertant : cet orchestre éruptif _ oui _, cet alto magique, vrai personnage _ sans doute _, ont leurs atouts, vous y viendrez ou pas, mais je crois bien que comme moi vous fondrez _ absolument ! _ dans la mélancolie _ somptueusement jouissive, mais sans pathos du tout ! du fait de son parfait naturel… _ de ces Nuits d’été inattendues où Stéphane Degout vole tranquillement la vedette _ parfaitement ! mais oui !!! _ à deux siècles de mezzo-sopranos _ et pas des moindres : Régine Crespin, Janet Baker, pour commencer ; somptueusement géniales déjà, elles aussi…

Affaire de timbre _ mais oui ! _ – ce creusement, ce sfumato du medium _ voilà ! _ qui – paradoxe ! – précise pourtant _ sans rien gâcher, mais dans la plénitude, au contraire, de l’élan porteur de chaque phrase, qui nous transporte et emporte sereinement par son art du naturel jusqu’au sublime !!! _ les mots, ce legato où les syllabes viennent vous étreindre _ oui _ comme un chant de violoncelle _ mais oui ! _, ah, Gautier n’aurait pas osé les imaginer, mais Berlioz en serait lui aussi _ peut-être _ surpris _ et là se situe bien le génie de l’interprétation (et d’un interprète), un jour de grâce (divinement béni) de la plus parfaite invention et justesse d’inspiration. L’imageance de l’interprète est elle aussi sublime, en sa plus que parfaite incarnation de ces poèmes !

C’est l’art qui cache l’art _ parfaitement, encore : pas un seul grain de voix qui soit là forcé _, cet enveloppement visionnaire _ oui, oui ! _ qui transporte _ parfaitement ! _ vers un horizon chimérique _ nimbé _, cette voix où le poème s’incarne _ oui _ dans une telle noblesse _ oui _ et avec tant d’émotion _ nous en tremblons de jubilation et reconnaissance. Qui chantait la mélodie ainsi ? Plus personne en tous cas depuis Charles Panzéra dont Stéphane Degout ressuscite ici les mânes. Venez vous y étourdir _ oui _, et rêver dans cette nuit sans lune _ absolument fidèle à l’univers du poème de Théophile Gautier, compris et donné, ici, comme probablement jamais auparavant ! _, infini sépulcre _ oui _, venez danser avec le fantôme _ de la rose disparue.


LE DISQUE DU JOUR












Hector Berlioz (1803-1869)


Les Nuits d’été, H. 81B
Harold en Italie, H. 68

Stéphane Degout, piano
Tabea Zimmermann, alto
Les Siècles
François-Xavier Roth, direction

Un album du label harmonia mundi HMM 02634

Photo à la une : le baryton français Stéphane Degout – Photo : © Julien Benhamou

L’intelligence du critique (Jean-Charles Hoffelé)

sait donc ici rejoindre

celle

_ exceptionnelle, à un tel degré d’intuition et d’imageance, il faut aussi le souligner :

disons véritablement géniale ! _

de l’interprète (Stéphane Dégout),

qui sait _ si merveilleusement : chapeau bien bas l’artiste ! _

se mettre à la parfaite _ sublime ! _hauteur

et du poème (de Théophile Gautier) 

et de la mélodie (d’Hector Berlioz) :

sublimes

_ déjà….

Jamais nous n’avons si bien perçus et compris

et la mélodie (de Berlioz)

et le poème même (de Gautier) ! Aussi !

Quel art sublime de la diction…

C’est dire le génie tout à fait exceptionnel de Stéphane Degout,

et de l’apport très fructueux à sa réalisation musicale

de François-Xavier Roth

et des Siècles.

Ce vendredi 22 février 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

Ecouter « Les Nuits d’été » de Berlioz : le grand charme de la version Véronique Gens-Louis Langrée-Orchestre de l’Opéra National de Lyon

12fév

L’écoute de la toute récente version des Nuits d’été par Stéphane Degout

et Les Siècles,

dirigés par François-Xavier Roth

m’a subjugué !

et a complètement bouleversé mon écoute de ce chef d’œuvre

de la mélodie française (avec orchestre)…

De divers côtés,

on me disait (très) grand bien de la _ première _ version (en 2001) _ au CD,

le CD Warner 7243 5 45422  2 0  _ de Véronique Gens,

avec l’Orchestre de l’Opéra National de Lyon,

dirigés par Louis Langrée ;

 

mais j’ai été très dèçu de sa seconde version _ in le CD Ondine ODE 1200-2 _,

avec l’Orchestre National des Pays de Loire,

dirigé par John Axelrod :

voix trop aigüe à mon goût…


Le récent très beau coffret de l’intégrale Berlioz chez Warner _ Warner 0190295614447 _, en 27 CDs,

propose, au CD n° 9,

par Véronique Gens et Louis Langrée,

leur version de 2001, de La Mort de Cléopatre :

pas assez dramatique, à mon goût !

J’ai toujours à l’oreille la sublime version de Janet Baker,

avec John Barbirolli, chez EMI… 

Surtout en ré-écoutant,

dans le CD n°9 de ce même coffret Warner,

la magnifique version des Nuits d’été de Janet Baker,

avec le New Philharmonia Orchestra, dirigés par John Barbirolli :

tout y est !!!

Et quel timbre !

Ce jour, réception chez mon disquaire préféré,

du CD Berlioz de Véronique Gens, avec Louis Langrée, chez Warner en 2001,

comportant cette fameuse première version gensienne des Nuits d’été, enfin !!!

Eh bien,

le charme opère pleinement pour ces Nuits d’été-là,

abordés par la soprano dans leur pleine, douce

et envoûtante intimité !

Infiniment poétiquement …

Ce que confirme la superbe interprétation, toute en douceur aussi,

en suivant,

de Zaïde,

de La captive,

et de La belle voyageuse

En musique,

seule l’écoute attentive et ouverte !,

compte

et vaut !!!

Une version à mettre à côté, donc,

de celles de Régine Crespin, bien sûr _ quel charme pulpeux ! _,

et de Janet Baker ;

et maintenant,

de celle, bien différente _ quel art de dire et de chanter ! Et quel timbre, lui aussi ! _, de Stéphane Degout !!!

Ce mardi 12 février 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

Un avis moins chaleureux que le mien sur le CD Berlioz « Harold en Italie » et « Les Nuits d’été », de François-Xavier Roth

05fév

Pour une fois,

un dissensus avec un article d’un magazine

à propos du CD Berlioz de Harold en Italie & des Nuits d’été

_ le CD Harmonia Mundi HMM 902634,

par François-Xavier Roth et Les Siècles _,

qui me plaît beaucoup :

cf mes articles

 du 24 janvier dernier,

et

 du 19 janvier.

Voici l’article de ce jour,

que je trouve bien trop sévère,

sous la plume de Jean-Christophe Le Toquin,

sur le site de Res Musica :

FRANÇOIS-XAVIER ROTH, LES SIÈCLES ET BERLIOZ, FASCINANT ET IRRITANT

À emporter, CD, Musique symphonique

Hector Berlioz (1803-1869) : Harold en Italie op. 16 H. 68 ; Les nuits d’été op. 7 H. 81B.

Tabea Zimmermann, alto ; Stéphane Degout, baryton ; Orchestre Les Siècles ; direction : François-Xavier Roth.

1 CD Harmonia Mundi.

Enregistré en mars 2018 (Harold, Philharmonie de Paris) et en août 2018 (Alfortville).

Livret soigné avec les textes en français, anglais et allemand.

Durée : 63:45

inaugure le cent-cinquantenaire Berlioz avec un album contrasté, en forme de manifeste _ en effet ! _, où le chef et son orchestre des Siècles cultivent un soin quasi-obsessionnel à mettre en valeur la sonorité fruitée des instruments d’époque rehaussée d’accentuations originales _ c’est très vrai.


… berloz_harold_roth_zimmermann


Le Harold donné à la Philharmonie par les mêmes interprètes quelques jours avant la sortie de l’album permet, logiquement, de retrouver la même conception, mais ici avec un soin renforcé au travail des sonorités. L’effet produit est donc à la fois fascinant par les couleurs inédites, le fruité, la personnalité des instruments dont l’individualité est encore mieux rehaussée, et irritant en ce que ce travail est poussé si loin qu’il en fait perdre le fil narratif, l’élan, le fondu collectif _ tiens donc. C’est particulièrement frappant pour la Marche des pèlerinsoù l’on perd le sens de la forme en arche qui est l’essence même du mouvement au profit de moult détails aux effets – réellement – flatteurs. Au concert comme au disque, c’est l’Orgie de brigands qui convainc le plus, avec des éclairs électrisants qui font entrevoir ce que pourrait réussir Roth s’il cherchait moins à prouver. Tabea Zimmermann compose un Harold en velouté et avec un travail recherché sur les accents en osmose avec celui du chef.

Les Nuits d’été par leur économie et leur subtilité d’écriture offrent moins d’espace au chef d’orchestre et permettent de mieux goûter le timbre d’une chaleur sombre, la classe et la diction _ tout cela est parfait ! _ de Stéphane Degout. On regrettera toutefois le choix d’un tempo extrêmement lent _ ah ! _ pour Absence et Au cimetière, qui créent un effet narcotique qui n’est pas des mieux venus _ je n’ai pas du tout ressenti cela. Les interprétations pour baryton sont rares _ certes. À côté de la version José van Dam / Baudo (Forlane), Stéphane Degout démontre à l’évidence qu’elles ne sont pas moins légitimes et qu’il en est un interprète de choix _ comme c’est tiède ! Pour ma part, je trouve l’art de Stéphane Degout proprement merveilleux !

Ce mardi 5 février 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

Apprendre à écouter enfin « Harold en Italie », grâce à François-Xavier Roth…

25jan

Me délectant à la nouvelle écoute des berlioziennes Nuits d’été d’Hector Berlioz

_ quel inépuisable chef d’œuvre ! _,

grâce à la prodigieuse lecture qu’en donne le merveilleux Stéphane Degout,

avec, ne les oublions certes pas, François-Xavier Roth et ses Siècles

_ sur instruments d’époque ; in le CD Harmonia Mundi HMM 902634 _,

me voici venu à prêter enfin l’oreille qu’il fallait

à Harold en Italie,

auquel je résistais jusqu’alors,

en dépit des talents des altistes, des orchestres et des chefs..

Et voici qu’aujourd’hui

Tabea Zimmermann, François-Xavier Roth et Les Siècles

viennent de briser la paroi de verre

qui me séparait de ce poème symphonique,

pionnier en l’ère romantique.

Quelle somptuosité orchestrale !!!

Merci donc à leurs prodigieux talents !

Le chef sait galvaniser les talents…

Et gagner nos écoutes endormies ou rétives…

 Ce vendredi 25 janvier 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

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