La reconnaissance du triomphe du génie de Stéphane Degout dans « Les Nuits d’Eté » d’Hector Berlioz et Théophile Gautier : quand l’incarnation et l’imageance d’une interprétation atteignent, elles aussi, au sublime de l’oeuvre portée, soient, et la mélodie et le poème…
Les lauriers s’abattent
ces jours derniers
sur le merveilleux baryton Stéphane Degout !
…
Cf mon article enchanté du 19 janvier dernier : De sublimes Nuits d’été ré-enchantées par un éblouissant Stéphane Degout, baryton, et Les Siècles du très grand François-Xavier Roth…
…
…
Ce jour,
le miracle de sa performance dans les si merveilleuses Nuits d’été de Berlioz
se voit célébré _ comme il convient _ par l’excellent Jean-Charles Hoffelé,
en sa chronique Discophilia
sur le site Artamag,
par un article justement intitulé Nuits obscures :
…
…
NUITS OBSCURES
…
…
Ce n’est pas faire injure à François-Xavier Roth et à ses Siècles, moins encore à Tabea Zimmermann, que d’avouer que j’ai sauté à pieds joints _ mais moi aussi ! _ par-dessus leur Harold en Italie aussi surprenant que déconcertant : cet orchestre éruptif _ oui _, cet alto magique, vrai personnage _ sans doute _, ont leurs atouts, vous y viendrez ou pas, mais je crois bien que comme moi vous fondrez _ absolument ! _ dans la mélancolie _ somptueusement jouissive, mais sans pathos du tout ! du fait de son parfait naturel… _ de ces Nuits d’été inattendues où Stéphane Degout vole tranquillement la vedette _ parfaitement ! mais oui !!! _ à deux siècles de mezzo-sopranos _ et pas des moindres : Régine Crespin, Janet Baker, pour commencer ; somptueusement géniales déjà, elles aussi…
…
Affaire de timbre _ mais oui ! _ – ce creusement, ce sfumato du medium _ voilà ! _ qui – paradoxe ! – précise pourtant _ sans rien gâcher, mais dans la plénitude, au contraire, de l’élan porteur de chaque phrase, qui nous transporte et emporte sereinement par son art du naturel jusqu’au sublime !!! _ les mots, ce legato où les syllabes viennent vous étreindre _ oui _ comme un chant de violoncelle _ mais oui ! _, ah, Gautier n’aurait pas osé les imaginer, mais Berlioz en serait lui aussi _ peut-être _ surpris _ et là se situe bien le génie de l’interprétation (et d’un interprète), un jour de grâce (divinement béni) de la plus parfaite invention et justesse d’inspiration. L’imageance de l’interprète est elle aussi sublime, en sa plus que parfaite incarnation de ces poèmes !
…
C’est l’art qui cache l’art _ parfaitement, encore : pas un seul grain de voix qui soit là forcé _, cet enveloppement visionnaire _ oui, oui ! _ qui transporte _ parfaitement ! _ vers un horizon chimérique _ nimbé _, cette voix où le poème s’incarne _ oui _ dans une telle noblesse _ oui _ et avec tant d’émotion _ nous en tremblons de jubilation et reconnaissance. Qui chantait la mélodie ainsi ? Plus personne en tous cas depuis Charles Panzéra dont Stéphane Degout ressuscite ici les mânes. Venez vous y étourdir _ oui _, et rêver dans cette nuit sans lune _ absolument fidèle à l’univers du poème de Théophile Gautier, compris et donné, ici, comme probablement jamais auparavant ! _, infini sépulcre _ oui _, venez danser avec le fantôme _ de la rose disparue.
…
…
LE DISQUE DU JOUR
…
…
…
…
Hector Berlioz (1803-1869)
…
Les Nuits d’été, H. 81B
Harold en Italie, H. 68
…
Stéphane Degout, piano
Tabea Zimmermann, alto
Les Siècles
François-Xavier Roth, direction
…
…
Un album du label harmonia mundi HMM 02634
…
…
Photo à la une : le baryton français Stéphane Degout – Photo : © Julien Benhamou
…
L’intelligence du critique (Jean-Charles Hoffelé)
sait donc ici rejoindre
celle
_ exceptionnelle, à un tel degré d’intuition et d’imageance, il faut aussi le souligner :
disons véritablement géniale ! _
de l’interprète (Stéphane Dégout),
…
qui sait _ si merveilleusement : chapeau bien bas l’artiste ! _
se mettre à la parfaite _ sublime ! _hauteur
…
et du poème (de Théophile Gautier)
et de la mélodie (d’Hector Berlioz) :
sublimes
_ déjà….
…
…
Jamais nous n’avons si bien perçus et compris
et la mélodie (de Berlioz)
et le poème même (de Gautier) ! Aussi !
Quel art sublime de la diction…
…
C’est dire le génie tout à fait exceptionnel de Stéphane Degout,
et de l’apport très fructueux à sa réalisation musicale
de François-Xavier Roth
et des Siècles.
…
…
Ce vendredi 22 février 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa
Tags: Art, baryton, Berlioz, Charles Panzera, diction, diction française, élan, François-Xavier Roth, génie, Harmonia Mundi, Harold en Italie, imageance, incarnation, intelligence, interprétation, jubilation, justesse, Les Nuits d'été, mélancolie, mélodie, musique française, naturel, noblesse, poème, Stéphane Degout, sublime, Tabea Zimmermann, Théophile Gautier, timbre